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Le pluralisme au Cameroun.


par William Aurélien BAKONG NKWANé
Université de Douala - Faculté des sciences juridiques et politiques - Master 2 en Droit public, Option : Droit public interne 2015
  

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B - LA DIMENSION INTERNE

L'existence d'une pluralité d'entreprises de presse et audiovisuelles ne contribue réellement à l'expression de la diversité des idées et opinions, que si cette diversité est assuré au sein même de ces entreprises, qu'elles exercent dans le secteur public (1) ou privé (2).

1 - Le secteur public

Soumis aux lois de Rolland130, au rang desquelles figure l'égalité, le service public de la communication ou les médias de service public sont tenus, conformément au décret de 1992, « d'assurer dans leurs programmes une représentation honnête, équilibrée et complète de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion politiques »131.Que l'on soit en période de campagne électorale ou non, les interventions des partis politiques de la majorité et de l'opposition dans les médias de service public de la communication sont libres et gratuites.

Au Cameroun, les émissions de débats notamment sur les sujets à caractère politiques sont d'ailleurs légions dans les médias. Chaque citoyen s'exprime librement sans risque de répression ou représailles de quelque nature.

- de l'égalité d'accès aux médias, notamment en période électorale;

- de' la liberté et de la responsabilité des médias;

- de l'indépendance des services public et privé de la communication;

- de la transparence, du pluralisme et de l'équilibre dans les programmes des entreprises de communication »

129 Joël ANDRIANTSIMBAZOVINA et al, Dictionnaire des Droits de l'Homme, op.cit., p. 770.

130 Théorisées par le Professeur ROLLAND dans les années 20, les « Lois de Rolland » ou « Lois du service public» ont vocation à former un corps de règles communes à tous les services publics et, d'une certaine façon, à préciser le régime juridique qui leur est applicable. Sont ainsi formulés les principes de continuité, d'adaptation, d'égalité et de gratuité.

131 Voir alinéa 1er de l'article 3 du décret n° 92/030 du 13 février 1992 fixant les modalités d'accès des partis politiques aux médias audiovisuels de service public de la communication.

Le pluralisme au Cameroun

En période de campagne électorale, les émissions d'expression directe des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale sont suspendus dans les médias de service public jusqu'à la fin de la campagne. L'heure étant à la propagande électorale, chaque candidat ou parti politique doit plus que jamais tenter de rallier l'auditeur et le téléspectateur à sa cause en vantant les mérites de son programme .A cet effet, conformément au décret de 1992, le temps d'antenne - qui ne peut excéder deux heures à la radiodiffusion et une heure à la télévision -, est reparti entre les partis proportionnellement au nombre de candidats qu'il présente132.Aucun de ces candidats ne peut avoir un temps d'antenne inférieur à 10 minutes à la radio et 5 minutes à la télévision jusqu' à la fin de la campagne133.Cette exigence d'équilibre dans l'accès aux médias ne concerne pas exclusivement les médias de service public, ceux du secteur privé sont également concernés.

2 - Le secteur privé

L'exigence de la libre expression des opinions n'épargne pas le secteur privé. Les entreprises audiovisuelles privées doivent accorder un temps d'antenne équitable aux partis politiques de la majorité ou de l'opposition en période de campagne pour qu'ils puissent présenter leurs programmes. Cela permettra ainsi aux citoyens de bien comprendre les enjeux134 avant d'opérer leur choix. Au Cameroun, les télévisions privées ne manquent pas à cette exigence. Elles organisent des émissions au cours desquelles les principaux intervenants sont les candidats, leurs représentants ou les représentants des partis politiques en compétition.

Dans le but de veiller au respect par les médias privés des principes de transparence, de pluralisme et d'équilibre dans l'expression des opinions politiques, le Conseil National de la Communication a initié des actions tout au long de l'année 2013 en prélude aux élections sénatoriales du 14 avril 2013,en déployant ses membres dans les 10 régions du Cameroun.

Cette reconnaissance de la diversité d'idées et d'opinions matérialisée par le retour du multipartisme suivi de la libéralisation médiatique constitue le fil d'Ariane de l'émergence d'un ordre démocratique pluraliste au Cameroun.

132 C'est le Conseil National de la Communication, qui conformément au décret du 23 janvier 2013, siège de manière permanente pendant la période de la campagne électorale, est chargé de veiller au respect des lois, au principe de l'égale accès des partis politiques, des candidats ou de leurs représentants aux médias de service publics.

133 Voir alinéas 2 et 3 de l'article 10 du décret du 13 février 1992.

134 Robert DAHL, De la démocratie, op.cit., p. 94

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