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Ciblage de l'inflation.


par Wajdi Hammouda
Institut des hautes études commerciales de Carthage - Master de recherche en analyse et ingénierie économique  2020
  

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Chapitre 1- les stratégies monétaires : quelle efficacité ?

Introduction

Les thèses monétaristes, popularisées notamment par Friedman (1968), ont ramené aux devants de la scène théorique la thématique de l'efficacité de la politique monétaire pour la régulation conjoncturelle, voire structurelle de l'économie. Même si Lucas (1976) insiste sur le fait que la politique monétaire est inefficace du fait de la rationalité des anticipations des agents économiques, nombres d'autres tels Taylor (1993, 1995), Bernanke et Gertler (1995), Mishkin (1996) croient à la transmission des impulsions monétaires de la banque centrale à travers plusieurs canaux possibles. Dès la fin des années 1980, les études s'intéressèrent à la manière de conduire la politique monétaire pour optimiser ses effets escomptés.

Ce chapitre passer en revue les grands débats autour de stratégies et de la conduite de la politique monétaire.

Fondamentalement, il s'agit de revenir au débat `règles versus discrétion' (kydland et prescott,1977).

Examinée sous cet angle, la politique monétaire est-elle un problème de détermination de l'instrument optimal pour assurer la stabilité des prix ? objectif principal mais non unique des banques centrales ? ou plutôt, est-elle un jeu de stratégies entre agents rationnels ?

La politique monétaire est-elle plutôt un jeu de stratégies entre agents rationnels ?

Ou ce qui revient au même à envisager la politique monétaire comme un jeu contre la nature.

Section 1 - La politique monétaire : un jeu contre la nature

La politique monétaire est une composante importante de la politique économique d'ensemble. La Banque centrale est généralement chargée d'exécuter cette politique. Elle doit coopérer avec les autres autorités pour atteindre les objectifs recherchés compte tenu de l'interdépendance entre les différentes politiques économiques (en particulier, la politique budgétaire). S'agissant de la mise en place de la politique monétaire, les dernières décennies ont été marquées par la large adhésion des banquiers centraux aux trois principes suivants :

· à long terme, l'objectif principal de la politique monétaire est de stabiliser la valeur de la monnaie. Il n'en demeure pas moins que la Banque centrale doit s'occuper de la stabilité du système financière dans son ensemble ;

· la règle de la politique monétaire est préférable à la politique discrétionnaire ;

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la crédibilité de la Banque centrale est considérée comme une condition majeure pour atteindre l'objectif recherché. A ce propos, l'indépendance de la banque centrale a été considérée comme le gage de sa crédibilité.

Dans les années quatre-vingt-dix, un large consensus s'est dégagé sur la politique monétaire visant à fournir à l'économie la masse monétaire nécessaire à la croissance économique et au plein emploi tout en maintenant la stabilité. Le montant d'argent au niveau national (stabilité des prix) et externe (stabilité du taux de change). Dans ce cas, il n'y a pas de politique monétaire sans débat théorique sur le rôle de la monnaie (monnaie passive ou active). C'est ce débat qui a enrichi la réflexion sur la politique monétaire contemporaine. Les autorités supérieures et les autorités compétentes fixent leurs propres objectifs monétaires (contrôler la croissance de la masse monétaire et ajuster les taux d'intérêt). Pour atteindre et mettre en oeuvre ces objectifs, elles doivent s'appuyer sur un certain nombre d'outils spécifiques.

La présente section analyse l'efficacité de la politique monétaire à travers les différentes écoles de pensée, on constate qu'il y a principalement quatre écoles de pensé qui font activement la concurrence et sont en relation les unes avec les autres. La première école de pensée, issue de la théorie quantitative de la monnaie, qui dit que maîtrise de l'évolution des prix, et l'objet principale de la politique monétaire. Une deuxième école, d'inspiration keynésienne conteste toutefois cet élargissement en identifiant des circonstances importantes dans lesquelles il est clair que la politique monétaire est inefficace.

Une troisième école, dite « monétarisme », précise qu'elles doivent être les règles de bonne gestion d'une banque centrale lorsque l'économie est en croissance, si l'on veut éviter l'inflation. Enfin l'analyse monétariste a été rénovée récemment par le courant des anticipations rationnelles, qu'on a, dès lors, qualifié de nouveaux classiques.

1-1-La théorie quantitative de la monnaie

Celle-ci est d'abord apparue au XVIe siècle lorsque l'afflux des métaux précieux d'Amérique latine provoqua en Europe de très fortes augmentations des prix. L'augmentation des prix fut alors justifiée par l'augmentation du stock de monnaie en circulation. Il appartient à l'économiste «Irving Fisher» d'obtenir mis en forme cette idée, au début du XXe siècle, avec une Équation :

Mx v= Px T

M est la masse monétaire en circulation ;

V est la vitesse de circulation de la monnaie ; P le niveau général des prix ; T le volume des transactions.

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Pour comprendre le concept de vitesse de circulation, on peut concevoir une position où les prix et la quantité de monnaie sont constants ; si la vitesse de circulation de la monnaie est multipliée par deux, les billets, par exemple, circulent deux fois plus vite et permettent d'acheter deux fois plus de biens.

Suivant la théorie quantitative de la monnaie, quand le volume des transactions et la vitesse de rotation de la monnaie ne se modifient pas, une variation de la quantité de monnaie entraîne une variation des prix. Par suite, la quantité de monnaie doit s'ajuster aux échanges de biens dans une économie afin d'éviter l'inflation. La masse monétaire ne doit donc pas accroître plus vite que l'activité économique (taux de croissance du PIB par exemple).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand