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Rôle des politiques culturelles dans l'émergence de l'art contemporain en Auvergne-Rhône-Alpes.


par Salmane DIALLO
Université Jean Monnet de Saint-Etienne - Master 2 Recherche Formes et Outils de l’Enquête en Sciences Sociales 2019
  

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De la restauration à la troisième République, la gestion des Beaux-Arts (1815-1935)

De 1817 à 1935 se développe une politique patrimoniale - comme nous l'avons souligné ci-dessous - qui constitue l'un des acquis les moins contredits de la révolution. Bien que cette période-1815 - 1936- soit marquée par des régimes de nature différente avec des instabilités institutionnelles, l'Etat a pu consolider une politique patrimoniale qui a orienté probablement la création du ministère de la Culture en 1959.

A travers cette politique patrimoniale, l'Etat va s'intéresser à trois orientations fondamentales dans « l'administration des Beaux-Arts », ce sont : la protection, la conservation et la régulation.

Concernant la première orientation qui est la protection, « l'autorité de l'Etat en matière artistique date de la création des Académies au XVIIème siècle. Elle est encore importante au XIXème, grâce à la tutelle sur l'Ecole des Beaux-Arts et la commande publique qui tend à favoriser les artistes « académiques ». Sous la troisième république, l'académisme décline et les commandes de l'Etat se diversifient. Cette évolution est permise par la création en 1875 du Conseil Supérieur des Beaux-Arts, qui regroupe des représentants de hauts fonctionnaires, des directeurs d'institutions artistiques, des artistes et des personnes distinguées par la connaissance qu'elles ont des arts ; c'est alors un véritable parlement des Arts qui voit le jour, qui guide les choix esthétiques de l'Etat et influe sur la législation »16(*).

La deuxième dynamique du pouvoir politique a conduit à privilégier « la conservation du patrimoine hérité et notamment l'entretien du patrimoine monumental [...]. La mise en place sous la monarchie de Juillet d'une administration des monuments historiques est essentielle dans la formulation de l'intervention publique. Cette administration naissante se donne une double tâche : établir un inventaire des monuments et assurer leur conservation effective. A partir de 1830, le rôle des inspecteurs des monuments historiques Ludovic Vilet, puis, des 1834, Prosper Mérimée débouche sur la création d'une inspection bientôt d'une véritable administration des monuments historiques. La commission des monuments historiques qui, à partir de 1837, classe les édifices [...]. De 1840 à 1849, le nombre de monuments classés passe de 934 à 3000 »17(*).

La dernière orientation de l'Etat dans le domaine des Beaux-Arts, c'est la régulation. « Dès la révolution, l'action de l'Etat dans la régulation se révèle ambivalente : d'une part, le pouvoir à chercher à contrôler, voire à contraindre le marché de l'art par la voie règlementaire ; mais en établissant le droit d'auteur, il a aussi voulu assurer la situation des acteurs de ce marché- les créateurs. Tout au long de la période, un mouvement de libéralisation permet de réduire l'importance de la régulation coercitive (la liberté des théâtres est ainsi rétablie en 1864) au profit d'une régulation protectrice (la durée du droit d'auteur est ainsi étendue à trente puis cinquante ans après la mort de l'artiste). La loi de 1881 sur la liberté de la presse marque un tournant, en supprimant la censure a priori des dessins de presse notamment, mais l'obligation du dépôt préalable à la préfecture reste valable pour les pièces de théâtre et les chansons »18(*).

Pour terminer cette partie, notons enfin que le travail de l'Etat pendant cette période a été caractérisé par une forme de liberté individuelle et d'entreprise, en particulier sous la IIIe, c'est-à-dire l'administration ne cherche plus à « gouverner les arts » comme sous la révolution.

Des historiens soulignent que ce « libéralisme a maintenu l'appareil administratif dans des positions modestes et laisse une large part aux initiatives privées ». C'est qui n'a pas été exactement le cas pendant la révolution.

* 16Alexandre Mirlesse et Arthur Anglade, « Quelle politique culturelle pour la France ? », (débat HEC-ENS à l'Ecole Normale Supérieure, 2006), PDF consulté le 01/11/2018, p. 6-7.

* 17Philippe Poirrier, Histoire des politiques culturelles de la France contemporaine (Dijon : Université de Bourgogne, 1998), p. 28.

* 18Alexandre Mirlesse et Arthur Anglade, « Quelle politique culturelle pour la France ? », (débat HEC-ENS à l'Ecole Normale Supérieure, 2006), PDF consulté le 01/11/2018, p. 7.

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