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L’héritage industriel dans le renouveau du quartier « Grandclément gare".


par Camille JEAN-BAPTISTE
Université Jean moulin Lyon 3 - Master géographie et aménagement du territoire 2016
  

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Partie 1 : Le quartier Grandclément : histoire et description

I- La ville dans ses espaces et ses formes

1. Le plan

Le quartier au coeur de notre étude est le quartier nommé « Grandclément gare ». La mise en guillemet est volontaire puisque cette appellation n'est utilisée que par les acteurs du projet urbain. Ce secteur d'une surface de 45 hectares est délimité à l'Est par l'avenue du Général Leclerc à l'Ouest par la rue Emile Decorps, au sud avec la route de Genas et au Nord avec la rue Léon Blum.

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Analyser le quartier Grandclément c'est avant tout comprendre l'organisation de la ville dans laquelle il s'insère, c'est à dire la ville de Villeurbanne. L'outil le plus adapté pour cette tâche reste indubitablement le plan. Première expression de la ville, le plan est le support structurel du tissu urbain, formé progressivement il porte la marque du site reflète l'histoire de la ville et exprime sa personnalité. Bien qu'en évolution permanente c'est l'élément le plus stable de la forme urbaine qui nous livrera de nombreuses informations quant à la structuration de la forme de l'agglomération.

Pour bien comprendre la dynamique structurelle de l'agglomération de Villeurbanne nous rapprocherons plusieurs plans d'époques variées allant du XVIIème siècle à nos jours.

Une première représentation de Villeurbanne de la fin du XVIIème siècle nous est offerte avec la peinture d'Henri Verdier. Encore loin de l'image du plan avec ses codes et ses normes cette peinture réalisée en 1697 nous apporte néanmoins des éléments d'informations tout à fait intéressants.

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A l'emplacement de l'actuelle Villeurbanne le peintre peint un paysage tout entier de campagnes où se dessinent à travers champs les voiries majeures de l'époque qui réussissent encore à marquer le territoire actuel1.

On observe très peu de routes intérieures, seules de grandes artères sont tracées on retrouve notamment la route de Genas et la route de Crémieu (aujourd'hui rue Léon Blum). Cette peinture, préfigure du plan nous offre ici une traduction spatiale de la fonction de base de la ville, l'échange. Ces rues centrales qui portent le nom des villes de destinations indiquent l'influence de cette logique très ancienne. Par ailleurs, si on s'intéresse au maillage de détail c'est-à-dire à l'échelle du morceau de ville (Alain p83) on observe une multitude de parcelles cultivées étroitement imbriquées les unes dans les autres les couleurs utilisées par le peintre nous renseignent sur la grande diversité de production agricole vignes, blés... A la fin du XVIIème siècle Villeurbanne est donc une ville à large dominante agricole, elle est rattachée à Lyon et d'autres agglomérations proches par plusieurs axes majeurs permettant une facilité d'échanges au nord comme au sud. Le faible taux de population2 explique également le peu de voiries. Un plan de 1702 représentant Lyon et ses abords dauphinois en 1702 nous confirme la faible urbanisation de la ville. On retrouve quelques maisons préfigurant la future place Grandclément ainsi que deux routes majeures que sont la route de Crémieu et le chemin de Genas.

Avançons dans le temps, cette fois-ci avec un plan de 18433. Le maillage général qui fait apparaitre les grandes lignes de la structuration de la ville se transforme progressivement, le tissu urbain s'est développé autour des grands axes historiques. Quelques voies intérieures commencent à voir le jour timidement. Toutefois en ce qui concerne notre quartier d'étude le périmètre est dessiné avec une dominance d'habitats autour de la route de Crémieu (rue Léon Blum) il faudra attendre 1910 pour que l'intégralité des voies soient tracées. Le réseau viaire de 19104 est très proche du réseau viaire actuel, seuls quelques prolongements et création de rues sont à noter.

Si on s'attarde sur le maillage général une différence notable est à noter avec les plans plus anciens. En très peu de temps la ville s'est transformée, délaissant ses parcelles agricoles au profit d'un large réseau de voies de transport.

Le Nord-ouest de la ville suit la logique d'un plan volontaire quadrillé orthogonal. En effet on observe la volonté d'une trame urbaine avec des quadrillages simples et réguliers. Le quartier

1 Annexe 1

2 Annexe 2

3 Annexe 3

4 Annexe 4

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Bonneterre s'inscrit également dans cette logique. On remarque que ce type de maillage se trouve dans des secteurs voisins de la ville de Lyon. En revanche quand on s'attarde au reste de la structure de la ville on a du mal à identifier une logique dominante. Quelques grosses artères relient l'Est à l'Ouest de la ville, aucun axe majeur reliant le nord au sud n'est à compter. Pour comprendre l'organisation de la ville il faut s'arrêter sur chaque quartier. Finalement chaque quartier se développe autour de deux axes majeurs, l'un au sud l'autre nord eux même reliés par quelques axes importants Nord-Sud. La ville n'a donc pas une identité singulière mais plutôt plusieurs identités qui prennent naissance dans les différents quartiers qui la composent.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus