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L’héritage industriel dans le renouveau du quartier « Grandclément gare".


par Camille JEAN-BAPTISTE
Université Jean moulin Lyon 3 - Master géographie et aménagement du territoire 2016
  

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2 : La ville dans ses formes à travers les siècles

2.1 Epoque préindustrielle

Comme nous avons pu le comprendre précédemment Villeurbanne a été pendant de nombreux siècles un territoire à large dominante agricole. Là où aujourd'hui fleurissent de nombreux projets immobiliers il y avait jadis un grand nombre de parcelles cultivées. Des cultures de toutes sortes couvraient le territoire villeurbannais. C'est suite à la lecture de plans et de cartes anciennes que ces informations nous parviennent.

Comme les représentations imagées sont peu nombreuses pour l'époque nous débuterons notre analyse à l'aide de ces cartes pour tenter de comprendre les logiques urbaines du moment. Toutefois, ce n'est pas la seule information que la carte nous livre. En effet, l'intérêt de ces cartes repose également dans la finesse de sa réalisation. Jusqu'au milieu du 18ème siècle les plans sont réalisés en perspective nous offrant ainsi une grande richesse d'informations quant à la morphologie urbaine des villes. De fait le plan de 17025 représentant une portion de Villeurbanne nous apporte quelques précisions sur le style architectural de l'époque.

Bien qu'il faille prendre avec un peu de recul l'exactitude de cette carte on peut toutefois observer avec précision le type de bâti dominants en ce début du 18èmesiècle.

La faible densité d'habitants facilement repérable par le peu de bâtiments, ainsi que la prédominance des champs confirment le caractère agricole de la ville. Si l'on s'intéresse plus

5 Annexe 5

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spécifiquement aux différentes constructions présentes sur la carte on remarque une certaine similitude entre celles-ci. En effet, la majorité des représentations de bâti s'apparentent à des sortes de grosses bâtisses proches de la ferme. Après réflexion il semblerait assez évident qu'il puisse s'agir de fermes dans la mesure où tout autour on constate la présence de champs dont leur présence est signifiée par les zones dotées de tracés horizontaux et verticaux rappelant les sillons des cultures. En terme de technique de construction bien que ces informations ne soient pas disponibles à la simple lecture de la carte on peut aisément supposer que ces fermes étaient construites avec du pisé. Cette technique basée sur l'utilisation de terre crue comprimée à l'aide de coffrages en planches de bois appelées les banches était particulièrement présente en Dauphiné aux 18ème et 19ème siècles. A la pierre, ce matériau coûteux et éloigné, était privilégié la terre dont la disponibilité était immédiate et gratuite. Après la construction de fondation en cailloux et mortier la terre coulée dans les banches sont enlevées, posées par-dessus pour monter le mur d'une hauteur supplémentaire, et ainsi de suite (Le Rize+ ). Un toit en tuile, des portes et fenêtres en bois, éventuellement un escalier de pierre, viendront compléter le tout. On retrouve par ailleurs la couleur rouge des toits dans la peinture d'Henri Verdier pouvant ainsi rappeler l'utilisation de tuiles pour les toitures.

Aujourd'hui il ne reste guère de traces du passé rural de Villeurbanne, simple village jusqu'à l'arrivée de l'aventure industrielle sur ses terres à partir de 1850. Au gré des opportunités foncières, ces vastes espaces disponibles, maraîchers notamment ont été ainsi tous démembrés en parcelles pour laisser la place à une usine, un lotissement ou des immeubles. Quand elles n'ont pas été détruites, la plupart des anciennes fermes ont été réaménagées, leur taille imposante permettant souvent un découpage lucratif en plusieurs logements.

Finalement Villeurbanne n'aurait pas connu l'essor d'une ville médiévale. En retrait face à l'urbanisation galopante de la sa voisine la ville de Lyon, Villeurbanne a suivi une transformation urbaine très lente, conservant son caractère rural pendant de nombreux siècles. L'évolution du nombre d'habitants à travers le temps est un indicateur nous confirmant le caractère largement rural de la ville. La notion de village, au sens de groupement d'habitations dont l'ensemble de la population est engagé dans le secteur agricole6 était celle qui caractérisait selon toute vraisemblance le mieux cette localité. C'est donc le passage à l'époque industrielle qui va transformer massivement et durablement le paysage urbain du site.

6 Lexique de la géographie

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