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L’héritage industriel dans le renouveau du quartier « Grandclément gare".


par Camille JEAN-BAPTISTE
Université Jean moulin Lyon 3 - Master géographie et aménagement du territoire 2016
  

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2.2 L'époque industrielle

2.2.1 L'industrialisation de la ville

L'entrée dans la période industrielle marque véritablement la fin d'une période rurale pour Villeurbanne. Les quelques fermes présentes auparavant disparaissent petit à petit. Les propriétés rurales ont le plus souvent été grignotées par l'urbanisation. Le nombre d'habitants évolue à grande vitesse passant de 11 176 habitants en 1881 à 56 110 en 1921. Le manque d'espaces disponibles à Lyon pour installer de nouvelles activités industrielles poussent les entrepreneurs à s'installer à Villeurbanne. De 1860 à 1900 les industries s'implantent massivement sur le territoire, les activités artisanales se développent transformant en très peu de temps le territoire Villeurbannais. Le caractère rural de la ville disparait en 40 ans, laissant place à un véritable paysage urbain à forte dominante industrielle. De nouveaux quartiers commencent à émerger sous l'effet conjugué de la pression lyonnaise, de la maîtrise des crues du Rhône mais aussi de la croissance démographique de la commune. Le développement urbain de Villeurbanne reste cependant timide. Il faudra attendre la deuxième moitié du 19ème siècle pour que la croissance industrielle et démographique de Villeurbanne soit de plus en plus marquée principalement en raison de la forte pression lyonnaise.

En effet certaines activités artisanales et celles liées aux textile quittent le quartier de la Croix Rousse et du sixième arrondissement pour venir s'installer dans les nouveaux quartiers de Villeurbanne. Le sud de la ville, dans notre quartier d'étude va connaître un large développement à la même période. A partir de 1860, de grandes opérations urbaines vont marquer le territoire lui conférant sa physionomie actuelle. On retrouve entre autre la création du boulevard Laurent Bonnevay, le canal de Jonage en 1899 et l'usine hydroélectrique de Cusset aussi appelée la « fée électricité » qui permit l'installation massive d'usines dans le secteur. En effet l'importance de la maîtrise de la « houille blanche » hydroélectricité dessine une nouvelle géographie de la ville. L'activité industrielle moins dépendante des sources d'énergie, avec l'interconnexion des réseaux et le transport de l'électricité sous haute tension à grande distance, et la généralisation de l'emploi des hydrocarbures, l'industrie se disperse dans les territoires de la ville. La liaison industrialisation-urbanisation jusque-là limitée à quelques grandes régions minières et aux agglomérations principales devient générale. Pour des raisons de coûts fonciers et salariaux, le processus rejette « naturellement » à la périphérie du système urbain les secteurs économiques les plus communs, mangeurs d'espaces,

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parcimonieux en plus-values, et consommateurs de main-d'oeuvre médiocrement qualifiée : usines, entrepôts, infrastructures de transport indispensable à la redistribution des produits.

Par ailleurs les travaux de canalisation opéré sur la rivière de la Rize encouragèrent le développement d'activités de blanchissage et de teinture. En quelques décennies des zones autrefois agricoles se couvrent d'un enchevêtrement de chevalets de mines, de terrils, de cheminées d'usines, d'agglomérats disparates d'habitat ouvrier (corons, maisons de rapport, cités patronales) entrecoupés des demeures cossues des « capitaines d'industrie ». Comme une traînée de poudre, l'urbanisation industrielle se répand aux rythmes de la modernité, des histoires politiques nationales et de ses diversités régionales.

Toutefois, qu'en est-il exactement du caractère industriel de notre quartier ?

C'est pendant la première moitié du 19ème siècle entre 1812 et 1860 que va se mettre en place la première phase de développement du quartier. Cette urbanisation progressive s'appuie sur celle de Lyon. En 1835, la mairie anciennement située à Cusset quitte son implantation historique pour la place du Plâtre (actuelle place Grandclement) alors située en pleine campagne dynamisant complètement cette partie de Villeurbanne. L'implantation, sur le site, de la grande industrie commence dès la deuxième moitié du XIXème siècle.(Le Rize+)

2.2.2 Les industries

Suite à la construction et la mise en marche de la gare de Villeurbanne en 1881, au coeur même de notre site, on assiste à la fin du 19ème siècle à l'implantation de nombreuses usines dans le secteur. En effet grâce aux possibilités de transport de marchandises à la fois en direction de Lyon (part Dieu) et de l'Est du Lyonnais, les usines trouvent un intérêt à s'installer à proximité afin de profiter de ce service de transport de marchandises essentiellement. De nombreux transports de pierres et de ciment ont alimenté cette ligne. Des ramifications ferroviaires sont mises en place à partir de cette gare afin de relier directement les usines. La fin du 19ème siècle représente donc la mise en place des structures industrielles du quartier. Ainsi, le site poursuit sa transformation en cité industrielle, abritant de nombreuses usines. Une carte des industries de Villeurbanne nous permet d'avoir un panorama assez complet de la composante industrielle du quartier. On y observe la présence majoritaire d'industries métallurgiques et d'industries chimiques de bois, de cuir, et de

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bâtiment, d'alimentation avec les grandes minoteries Lyonnaises aujourd'hui devenu le pôle pixel et quelques industries de textile et de papier.

Le développement du quartier a connu une évolution qui lui est propre. En effet, dans la délimitation de notre territoire il ne figure pas de sites industriels de taille très importantes. Le plus gros site était celui de Dell Alstom une rue à côté et les usines Gillet un peu plus au nord. Notre quartier est d'avantage marqué par une multitude de petits sites industriels ou d'activités artisanales. Le plan cadastral couplé à la carte des industries de la ville qui s'apparente à la période 1931-1934 nous apportent des données pertinentes pour saisir l'activité industrielle du quartier7. Un recensement de l'ensemble des activités industrielles présentes sur le territoire à différentes époques, par exemple fin du 19ème, début 20ème et seconde moitié du 20ème nous serait d'une grande utilité pour comprendre l'évolution du caractère industrielle de la ville. J'avais pensé réalisé ce travail mais cela m'aurait demandé beaucoup trop de temps, chercher les documents correspondants à chaque entreprise sur un si large territoire mériterai une étude à part entière. J'ai toutefois souhaité en apprendre plus sur ces différentes activités, je me suis donc mise à chercher des informations sur les entreprises dont j'ai entendu parler quand j'interrogeais des habitants où des membres du Rize sur le passé industriel de la ville. En terme d'usine métallurgique on retrouve notamment l'usine Guillotte manufacture de ressort de 1815 à 1970 qui d'ailleurs donna son nom à la rue dans laquelle elle se trouvait. Guillotte ne représente pas une usine majeure de l'histoire de Villeurbanne, ou de sa vie économique mais elle n'en est pas moins une trace et un excellent exemple. D'après l'étude d'un fascicule publicitaire conservés aux archives de Villeurbanne on comprend que l'usine s'étend sur 6000 m2, elle dispose d'un personnel « spécialisé » et de machines performantes et modernes : « à la pointe ». Les produits crées sont très spécialisés et destinés à appartenir à des mécanismes complets, des produits finis variés des « cordes de piano » aux ressorts de pince, d'appareil photo...

On retrouve également la verrerie située sur la rue Paul Krüger qui comptait beaucoup d'ouvriers et d'employés divers jusqu'en 1935. Elle a largement rythmé l'avenue. Le nord du quartier était également bien doté en entreprises en soieries et en industries du bois mais aussi en combustible avec l'usine à gaz qui deviendra par la suite la compagnie du Gaz de Lyon.

7 Annexe 6 et 7

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2.2.3 Le contexte social

En parallèle Villeurbanne et le quartier étudié se dote d'une population ouvrière que l'on observe aisément après étude du recensement. Une étudiante en histoire Aliénor Wagnès-Coubès a étudié la rue de la Gare actuelle avenue du général Leclerc en 2016 mettant ainsi en lumière de nombreuses informations sur la situation socio-économique de la rue au 19ème et 20ème siècle. La rédaction de cette partie s'appuie donc essentiellement sur ses travaux. En s'appuyant sur les données du recensement de 18918 on découvre que les métiers mentionnés par les interrogés sont en lien étroit avec l'activité industrielle du secteur. Par exemple on retrouve des « tireuses d'or » dans le recensement de la rue de la Gare. Ce métier consiste en l'affinage et la constitution de « portions » d'or ou autres métaux précieux sous différentes formes, dont le fil. De façon générale on observe des métiers bien plus apparentés à l'activité artisanale dans le recensement ancien : vannier, ébéniste, menuisier, tripier...Dans les deux recensements, on retrouve les métiers liés à la gare (tout à fait logique étant donné la proximité), on trouve en 1891 trois employés des chemins de fer, un aiguilleur et une garde barrière, en en 1936 un poseur, une garde barrière, un chef de gare et chef de service tous employés par la compagnie des chemins de fer de l'Est lyonnais. De plus dans le casier sanitaire de la rue de la Gare, un plan datant de 1920 nous apprend que la compagnie de chemin de fer de l'Est a construit une maison pour ses employés. Celle-ci se trouve entre les voies et la rue Paul Krüger et bénéficie de confort moderne, fosse, cave, laverie, cuisine et salle à manger et trois chambres. Elle a donc vocation à abriter une famille. Sur le plan de construction, on ne trouve pas le numéro de la rue à laquelle cette maison correspond, cependant en croisant avec le plan cadastral on peut supposer qu'il s'agit du numéro 56 ou 53.

Par ailleurs, les métiers trouvés dans le recensement du 20ème siècle sont bien plus orientés vers l'industrie : employé, ouvrier, manoeuvre, magasinier... Cependant on note aussi une augmentation des métiers liés au commerce comme épicier, cafetier, marchand de cycle, débitant. Egalement les métiers de services se développent, comme coiffeur, mécanicien ou entrepreneur. Ce sont des catégories professionnelles qui travaillent « à leur compte » ainsi on peut imaginer que la vie sociale, mais aussi économique et de proximité était assurée dans ce quartier.

En ce qui concerne la partie sociale, on observe que dans les deux recensements il s'agit d'une population relativement modeste, constituée d'individus ayant de « petits » métiers, les gens

8 Annexe 8

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habitent dans des immeubles collectifs, peu de famille occupent « un » numéro. Enfin, la population étrangère recensée dans la rue augmente sensiblement, elle passe de 3% (environ) en 1891 à 8% en 1936. A travers ces exemples, et malgré leur échelle réduite, on peut percevoir une évolution entre la société et la ville à la fin du 19ème et du 20ème : augmentation de la population, mutations urbaines et modernisation, mutation du tissu professionnel plus tourné vers l'industrie au 20ème.

2.2.4 Les formes urbaines

Les entreprises ont donc une forte emprise spatiale toutefois il ne faut pas oublier les logements qu'elles ont amenés avec elles. Le personnel des usines avait tendance à être logé à proximité des usines. En ces temps initiaux, le prolétariat naissant n'est jamais très loin de l'atelier, et du patronat. Les ouvriers constituent une force de travail qu'il faut autant exploiter que surveiller. Pour cette raison on voit fleurir à proximité des usines nombre de logement ouvriers. On observe ce phénomène dans la rue Poizat, où se trouvait l'usine Guillotte. En effet d'après l'analyse des recensements de 1936 et 1931 des rues avoisinantes peu d'ouvriers dont l'employer était Guillotte ont été trouvés. Cependant dans la rue Poizat, on y retrouve quelques mentions. Une large part des ouvriers se déclare domiciliés avec leurs familles au numéro 38 ce qui correspond à l'emplacement de l'usine (50% des ouvriers de Guillotte recensés rue Poizat en 1931 et 80% de 1936.

Je propose à présent, d'effectuer une petite analyse architecturale de quelques bâtis remarquables de la période industrielle. Pour commencer nous nous intéresserons à l'immeuble situé au 34 rue Poizat à Villeurbanne. D'après l'étude des plans disponibles dans les casiers sanitaires9 l'immeuble aurait été construit en 1911. . Il s'agit ici un bâtiment horizontal, avec une toiture en « V » à 2 pans. En terme de masse, il ne s'agit que d'un seul bâtiment dont la surface au sol est de 96,72 m2 avec une longueur de 10,4 mètres une largeur de 9,3 mètres et une hauteur de 17,5 mètres. On compte 3 étages et un rez-de-chaussée donc un R+3

Le plan qui nous donne à voir les dimensions et la distribution interne nous informe que le deuxième étage est composé de 3 logements. Deux sont identiques avec une chambre, une alcôve et une cuisine d'une superficie totale de 33 m2. Le troisième logement est une loge de concierge composée d'une seule pièce avec une cuisine et une baignoire de 13 m2. Les

9 Annexe 9

toilettes sont sur le palier. L'immeuble à 3 façades dont une sur rue. En terme de matériaux de construction on peut supposer l'utilisation du pisé de mâchefer, la présence de trous alignés sur une des façades confirme la technique du coffrage10. L'analyse de la façade sur rue nous apprend qu'il pourrait s'agir d'une construction à destination de la petite bourgeoisie. En effet, la façade principale bien que relativement sobre est dotée d'un soucis esthétique apparent. Les linteaux des fenêtres sont d'avantage proches de frontons en saillie

soulignant les ouvertures de l'immeuble. Par ailleurs le rez-de-chaussée est particulièrement

riche. On retrouve la création d'une ligne horizontale creusée sur le parement du mur. Cette

ligne de refend habille ainsi la devanture de l'immeuble. L'entrée principale surmontée d'une

clé de voûte en saillie va également dans ce sens, tout comme les soubassements délimités par

un bandeau filant.

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10 Annexe 10

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Dans la même rue on trouve également des logements bien plus simple d'un point de vue architectural. C'est le cas au 20 rue Poizat.

Les documents d'archives relatifs à l'immeuble sont très peu nombreux. On sait néanmoins qu'il a été construit entre 1812 et 191211. Il s'agit ici d'un immeuble de type R+2 avec une activité commerciale en rez-de-chaussée toujours en fonction aujourd'hui. Cette forme urbaine témoigne d'une période où habitat et lieu de travail n'était pas sectorisé. D'après le témoignage d'une riveraine, le café existait déjà avant sa naissance donc avant 1917. N'ayant aucuns plans attenants à la construction, l'étude du bâtiment se base essentiellement sur ses façades. Il s'agit donc d'une seule construction de type R+2. Aucun élément décoratif n'est à signaler si ce n'est un encadrement des fenêtres. Vu le contexte industriel du quartier on peut aisément supposer qu'il devait s'agir d'un bâtiment largement occupé par des ouvriers. On retrouve ce même type de construction dans l'ensemble de la rue.

On trouve également un autre type de logement héritage de cette période industrielle. Construit par des ouvriers et gens modestes attirés par le faible loyer du sol consentant à bâtir et à démolir à la fin du bail. On trouve des maisons sans étage ou avec un étage prédominent. Construites souvent par les occupants avec des matériaux précaires ou en pisé, elles ont permis aux ouvriers ou aux travailleurs du bâtiment non seulement de « se mettre chez eux »

11 Casier sanitaire 5J311

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mais aussi, compte tenu de leurs faibles ressources, de construire à leur convenance. Ce qui prévaut, c'est la petite maison avec jardinet ou cour, potager, et tonnelle. Les jeux de boules, les cafés ont proliféré, ainsi que les ateliers. Il s'agit d'une structure villageoise et de maisons reflétant des origines rurales. Or les occupants s'ils appartiennent à toutes les professions sont en majorité des ouvriers, des usines plus ou moins grande des environs. Ainsi le modèle adopté par les ouvriers, à leur initiative reste-t-il traditionnel, mais aussi très ouvert à toutes les catégories de travailleurs. (Bonneville)

Finalement, ces types de bâtiments s'inscrivent dans la même unité morphologique. En effet, on retrouve en nombre conséquent un petit tissu ouvrier en marge du secteur se concentrant dans quelques zones bien définies. Il s'agit d'un tissu de banlieue ouvrière, dominé par des petits collectifs mais ponctué par de l'habitat individuel et de l'activité industrielle et artisanale qui y introduisent de la discontinuité. Ce tissu se développe essentiellement autour des tracés nord-sud qui sont l'héritage du développement industriel du secteur. Les immeubles collectifs sont bas (R+1, R+2), de facture modeste. Les villas sont de qualité variable, allant de la maison ouvrière modeste à la villa d'ingénieur, plus richement décorée. L'activité industrielle et artisanale y est encore présente. Ce tissu est cependant de plus en plus fragilisé car il concentre une grande partie du potentiel de mutabilité du secteur et subit l'impact des constructions contemporaines. Il ne possède pas une grande richesse patrimoniale, mais appartient à l'histoire industrielle. On retrouve cette unité morphologique dans les rues suivantes : Berthelot, Ducroize, et dans la rue Guillotte.

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D'autres types de bâti sont à relever dans le secteur. On retrouve en minorité une unité morphologique constituée d'un tissu de faubourgs anciens le long des grands tracés du secteur. Il s'agit d'un tissu parfois ancien, du début du XIXème implanté à l'alignement de la rue Léon Blum sur un parcellaire étroit et assez profond. On y trouve des immeubles collectifs bas avec de légères variations dans les hauteurs en moyenne de R+1, mais pouvant varier à R+3 au maximum. Des boutiques sont installées en rez-de-chaussée créant des alignements commerciaux. Toute la dynamique de la ville était liée à cette organisation spatiale. La

décoration des immeubles est quant à elle de qualité variable, avec des immeubles modestes de faubourg aux façades très simples, et des immeubles de rapports bourgeois, moins nombreux et plus richement décorés. Les coeurs d'îlots sont occupés par de l'activité de type artisanale ou industrielle.

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Par ailleurs, une autre morphologique identifiable et cette fois qui se distingue des autres unités observées auparavant. Le début de la rue Léon Blum possède une morphologie

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d'avantage connu dans la ville de Lyon. On retrouve quelques immeubles réalisés pour la plupart dans la deuxième moitié du XIXème et au début du XXème qui ont une architecture très élaborée et leurs façades sont richement décorées. Ces dernières sont moulurées, avec souvent un traitement en bossage, on trouve des ferronneries ouvragées pour balcons et gardes corps. Le registre décoratif est variable selon l'époque. On note également parfois le maintien de vitraux. Les niveaux de soubassement des immeubles de rapport bourgeois ont une spécialisation commerciale.

Qui dit quartier industriel, dit industries. Voyons à présent les différents sites industriels qui ont émergés au cours du XXème siècle. Comme nous avons pu l'évoquer précédemment il n'existait pas réellement d'usines avec une grande emprise foncière dans le secteur, il s'agit davantage de nombreuses entreprises de petites tailles. On ne peut pas facilement parler d'unité morphologique tant les activités étaient diverses je choisis donc de prendre l'exemple de quelques sites remarquables principalement du fait de leur présence actuelle et des informations disponibles. On remarque par exemple au 38 rue Poizat des hangars industriels

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avec deux halles industrielles du XIXème siècle avec lanterneaux et une charpente métallique de type Eiffel. On y trouve adjoint également un bâtiment à sheds dans le prolongement des deux halles côté ouest.

Finalement, sur l'ensemble du site on trouve la présence de nombreux hangars et de très nombreuses toitures en shed. Presque sur chaque site que j'ai pu visiter et explorer la présence de ces toits d'usine si distinctifs sont présents. Les morphologies des usines, confirment donc le caractère industriel du quartier.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery