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Communication communale et développement participatif : étude appliquée à  la commune de Soa


par Félix GENDRON MBIDA
Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) Yaoundé - Diplôme de Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation en Sociologie de la Jeunesse et des Organisation 2021
  

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II. PROBLEME GENERAL DE RECHERCHE

Dans le processus évolutif des sociétés humaines, la communication s'est toujours située au centre des préoccupations et des échanges entre les personnes. Prenant essence dans un cadre préhistorique dominé par l'art rupestre, on a pu assister au fil du temps à une transformation considérable de la communication vers un stade institutionnel. En effet, une telle transmutation témoigne à suffisance de la place de choix consacrée à la communication au sein de toute organisation humaine. Pour ce faire, considérer la communication comme fondement et appui de toute organisation, ne relèverait tout simplement que d'un truisme.

Cependant, l'heure étant à la mise en oeuvre effective de la décentralisation au Cameroun, il apparaît plus qu'indispensable de se pencher sur le modèle de communication employée dans la gouvernance locale. Si le débat autour de la décentralisation anime autant les actualités et suscite un intérêt certain, c'est à juste titre, en raison des pratiques démocratiques, que celle-ci impose. Il en est ainsi notamment de la participation des populations locales au développement de leur collectivité, un développement qui se veut concerté.

Depuis la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996, le Cameroun s'est érigé en Etat unitaire décentralisé, s'engageant activement dans un processus de développement local à long terme. Entamé en 1996 avec la création des CTD que sont la Commune et la Région, ce processus s'est vu entériné par l'adoption de la loi n° 2019/024 du 24 décembre 2019 portant Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées. Définissant entre autres le cadre juridique général, le régime financier et les règles de fonctionnement et d'organisation des collectivités. La loi de 2019 a ainsi permis de révéler à suffisance le rôle important que doivent jouer les populations dans leur propre développement. Toutefois, pour que ce mécanisme de participation soit effectif, il nécessite à la base une stratégie de communication apte à inciter lesdites populations à s'investir aux affaires de la Commune. C'est d'ailleurs la vision que partage M. ESSAMA EMBOLO, Maire de la Commune de Soadont les propos qui suivent sont repris par le journal SOA METONDO News (n°001 novembre 2020, page 2) :

Les populations sont l'élément majeur dans le processus de développement d'une collectivité territoriale décentralisée, les principales actrices d'une émergence sociale de leur communauté. De ce fait, elles doivent constamment être informées des différentes activités qui animent leur territoire, pour ainsi réagir promptement et participer aux prises de décision de l'exécutif municipal.

Seulement, malgré un tel encadrement, l'on observe dans la pratique que les populations font montre d'une faible implication, ou encore d'une certaine réticence aux affaires municipales. C'est d'ailleurs ce que mentionne le rapport à mi-parcours des étudiants de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) en stage professionnel à la Mairie de Soa (inédit, novembre 2020, page 3), en ces termes:

A ce niveau, nous avons pu constater lors des différentes descentes auxquelles nous avons participé, que la majorité des populations locales n'en était ni informée, ni même préparée. Par conséquent, elles étaient pour la plus part, soit absentes, soit réticentes et peu intéressées aux affaires des comités de concertation et comités de développement. Pour cause, l'hypothèse d'une faible organisation de la communication autour des différentes descentes est retenue.

En réalité, il paraît évident que rares sont les populations qui ont connaissance, non seulement, des activités menées par la municipalité, mais encore moins de leur propre droit de participation pourtant garanti par le CGCTD. Constituées pour la majorité en de simples figurantes embarquées, elles mettent en exergue leur faible intérêt pour les affaires communales.

C'est dans cette perspective que jaillit en apothéose l'épineux problème de participation défaillante aux initiatives de développement local dans la Commune de Soa, inhérente au dispositif communicationnel.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery