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La strategie du Niger dans la lutte contre la radicalisation et l'extremisme violent: cas de la region de Tillaberi


par Moussa Hassabal kerim ABDEL-HADI
ENA-Niger - Maîtrise  2022
Dans la categorie: Droit et Sciences Politiques > Sciences Politiques
   
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2.2 Organisation administrative de la région de Tillabéri

Avec le découpage administratif, toutes les régions du Niger se sont retrouvées avec une carte propre, dont celle de la région de Tillabéri.

L'administration territoriale repose sur les principes de la décentralisation et de la déconcentration. Les collectivités territoriales sont créées par une loi qui détermine les principes fondamentaux de la libre administration des collectivités territoriales, leurs compétences et leurs ressources. Par la loi N° 42-2008 du 31 juillet 2008 relative à l'organisation et de l'administration du territoire de la République du Niger, en son article 6, la région de Tillabéri devient collectivité territoriale.

Sur le plan de la déconcentration, la région de Tillabéri est dirigée par un gouverneur qui incarne la représentation de l'État sous toutes ses formes. Au niveau des départements sont nommés les préfets qui assurent l'autorité de l'État au même que le gouverneur dans leur circonscription administrative à qui ils rendent compte quotidiennement.

Pour mener à bien les responsabilités, l'État a mis à leur disposition des cadres compétents et des ressources à travers les directions techniques régionales et leurs démembrements au niveau départemental et communal.

Sur le plan de la décentralisation, érigée en département par l'ordonnance n° 88-20 du 7 avril 1998 pour couvrir le territoire de la communauté urbaine de Niamey. La région de Tillabéri doit son statut actuel grâce à la loi n° 98-20 du 14 septembre 1998 portant création des régions et fixant leurs limites et le nom des chefs-lieux.

Au terme de l'ordonnance 2010-054 du 17 septembre portant code général des collectivités territoriales du Niger, la région de Tillabéri compte de nos jours treize (13) départements et quarante et cinq (45) communes, dont six (6) urbaines et trente-neuf (39) rurales réparties comme suit :

- département d'Abala : 02 communes ;

- département d'Ayorou : 02 communes ;

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- département de Balleyara : 01 commune ;

- département de Banibangou : 01 commune ;

- département de Bankilaré : 01 commune ;

- département de Filingué : 04 communes ;

- département de Gothéye : 02 communes ;

- département de Kollo : 11 communes ;

- département de Ouallam : 04 communes ;

- département de Say : 03 communes ;

- département de Téra : 05 communes ;

- département de Tillabéri : 07 communes et ;

- département de Torodi : 02 communes.

La région de Tillabéri compte trente et un (31) cantons, neuf (9) groupements nomades ; et mille-neuf-cent-quarante-six (1946) villages et tribus.

Ces entités sont dirigées par les chefs traditionnels de la région, dont la création remonte depuis la période coloniale en ce qui concerne les cantons et les groupements. Toutefois, aujourd'hui l'on assiste à une création anarchique de villages administratifs.

La région de Tillabéri est composée de quarante-et-un (41) conseillers élus, dont six (6) femmes, conseillères élues et conseillers de droits : (députés, chefs traditionnels) sont au nombre de vingt-sept (27).

Sur le plan fonctionnel, presque tous les services techniques de l'État sont représentés à l'échelon régional. C'est ainsi que la région de Tillabéri compte plus de vingt-huit (28) directions régionales.

Après avoir achevé cette première partie qui nous a permis d'analyser le cadre théorique et l'approche méthodologique de notre travail, nous allons aborder dans la deuxième partie l'analyse de facteurs de la radicalisation et les formes de violence extrémiste dans la région de Tillabéri, les stratégies de lutte afin de montrer les limites et de proposer des recommandations.

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DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DES FACTEURS DE LA RADICALISATION ET FORMES DE VIOLENCE EXTRÉMISTE,

STRATÉGIES DE LUTTE, LIMITES ET RECOMMANDATIONS

La deuxième partie comprend deux chapitres. Analyse des facteurs de la radicalisation et formes de violence extrémiste (chapitre III) et le chapitre IV traite les stratégies de lutte, les limites et les recommandations.

16 James Wilfenson, Sommet annuel collectif du FMI et de la Banque Mondiale, Hongkong. Le 23/09/1999.

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CHAPITRE III : ANALYSES DES FACTEURS DE LA RADICALISATION ET LES FORMES DE VIOLENCE EXTRÉMISTE DANS LA RÉGION DE TILLABERI.

Ce chapitre traite l'analyse des facteurs de la radicalisation et les formes de violence extrémiste dans la région de Tillabéri.

3.1 Analyse des facteurs de la radicalisation dans la région de Tillabéri

Dans cette section, nous allons analyser la pauvreté, l'injustice sociale, la mauvaise gouvernance, les conflits interethniques et la recherche de sécurisation.

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