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Devenir à  moyen et long terme des 50 enfants cardiaques tchadiens operes par la chaàŽne de l'espoir de 2003 à  2012


par Ngardig Ngaba NEGUEMADJI
CHU Bon Samaritain du Tchad - Doctorat en médecine 2013
Dans la categorie: Biologie et Médecine
   
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I-5-2-2-Plastie aortique

La plastie est une option qui est de plus en plus pratiquée dans les centres spécialisés lors d'insuffisance aortique due au prolapsus d'une cuspide ou à la dilatation de l'anneau par une maladie de la racine de l'aorte. Le but est de restaurer l'anatomie et la fonction de tous les composants de la racine aortique. L'examen ETO (échographie transoesophagienne) avant CEC doit évaluer la faisabilité de la plastie et le mécanisme de l'incompétence valvulaire.

Le taux d'échec de la plastie aortique est supérieur à celui de la plastie mitrale (14% versus 6%) [38,39], et le risque de complications de 12% à 10 ans [40]. Mais la mortalité opératoire est inférieure à celle du remplacement valvulaire : 1% pour la plastie isolée d'une cuspide et 3.4% pour la plastie de la racine aortique [40]. La plastie n'est pas plus difficile dans les bicuspidies, sauf lorsque les cuspides sont fibrosées, calcifiées ou épaissies aux commissures [41] ; mais l'indication est importante parce que les patients sont plus jeunes (Exemples de plastie en cas de bicuspidie).

I-5-2-3-Plastie tricuspidienne

La présence d'une IT (insuffisance tricuspide) résiduelle modérée à sévère péjore le pronostic de toute intervention cardiaque et tend à s'aggraver ultérieurement malgré la correction des valvulopathies gauches [42,43].

La plastie consiste la plupart du temps en points de rétrécissement annulaires selon De Vega ou en mise en place d'un anneau (rigide ou souple). Cet anneau est interrompu au niveau septal pour éviter les lésions du noeud auriculo-ventriculaire et du faisceau de His.

I-5-2-4-Commissurotomie percutanée pour sténose mitrale

Si l'anatomie la permet, la commissurotomie percutanée est l'opération de premier choix. Les indications reconnues sont les situations suivantes [30,31].

· Patient symptomatique (classe NYHA II, III et IV) avec une sténose modérée (1.0-1.5 cm2) ou sévère (< 1 cm2) ;

· Patients asymptomatiques avec une sténose modérée ou sévère et une hypertension pulmonaire (PAPsyst > 50 mmHg au repos ou > 60 mmHg à l'effort) ;

· Morphologie favorable : feuillets souples, pas de calcifications aux commissures ni sur le corps des feuillets, pas de fusion de cordages, appareil sous-valvulaire minimalement restrictif ;

· Absence d'IM, ou IM mineure (IM modérée-à-sévère : contre-indication) ;

· Absence de thrombus auriculaire.

L'intervention se pratique par cathétérisme avec contrôle radiologique et échocardiographique transoesophagien. Un cathéter muni d'un ballon est introduit dans les cavités gauches par voie transseptale; un ballon en forme de sablier ou en diabolo (ballon d'Inoué) est placé à cheval sur la mitrale, il dilate l'orifice mitral par la mise en tension élective et la rupture des symphyses commissurales : on parle de bon résultat dès lors que la surface mitrale est portée à > 2 cm².

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