Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Devenir à  moyen et long terme des 50 enfants cardiaques tchadiens operes par la chaàŽne de l'espoir de 2003 à  2012


par Ngardig Ngaba NEGUEMADJI
CHU Bon Samaritain du Tchad - Doctorat en médecine 2013
Dans la categorie: Biologie et Médecine
   
Télécharger le fichier original

précédent sommaire suivant

I-5-1.Critères de choix et devenir

Les valves mécaniques ont une longue durée de vie (> 20 ans sans lésion mécanique) mais réclament une anticoagulation permanente (INR 2.0-3.5 pour la valve aortique et 2-4 pour la valve mitrale), alors que les bioprothèses ne nécessitent plus d'anticoagulation dès que l'endothélialisation est complète (> 3 mois). Par contre, la dégradation structurelle (calcifications, fibrose, déchirures) des valves biologiques fait que 30% d'entre elles ne sont plus fonctionnelles au-delà de 10 ans [35,36]. Le taux monte à 50% à 15 ans, ce qui impose une réopération dont la mortalité est élevée (4-15%) [36]. Les bioprothèses Carpentier-Edwards Perimount™ ont un taux de dégénérescence sensiblement inférieur aux autres modèles [37]. Par contre, le taux d'embolie, de thrombose, d'endocardite et de mortalité à long terme est pratiquement similaire avec les valves mécaniques et avec les bioprothèses. Le choix repose donc entre deux alternatives.

· Prothèses mécaniques: risques liés à l'anticoagulation, mais très longue survie de la prothèse;

· Bioprothèse: survie de la valve limitée à 10-12 ans, mais pas d'anticoagulation.

I-5-2-Plasties valvulaires

Une valvuloplastie, qui est faisable dans au moins 60% des insuffisances valvulaires, est toujours préférable à un remplacement, parce qu'elle rétablit l'anatomie normale au lieu d'échanger la pathologie de la valve native contre celle de la prothèse. Une plastie présente plusieurs avantages par rapport à une prothèse :

· Absence d'anticoagulation ;

· Préservation de la fonction ventriculaire (la géométrie du ventricule et l'intégrité de l'appareil sous-valvulaire sont préservées après plastie mitrale ou tricuspidienne) ;

· Risques thrombo-emboliques et infectieux (endocardite) très faibles ;

· Risque de détérioration structurelle quasi inexistant ;

· Possibilité de croissance de la valve chez l'enfant et l'adolescent ;

· Morbi-mortalité 2-4 fois plus basse.

I-5-2-1-Plastie mitrale

La technique de plastie de la valve mitrale (PVM) est adaptée en fonction du type de lésion. Parmi les nombreuses techniques possibles, les plus fréquemment utilisées sont les suivantes.

· Annuloplastie avec un anneau souple ou rigide (de type Carpentier-Edwards™, Duran™, ETlogics™, GeoForm™) ; la taille de l'anneau est fonction de la distance intertrigonale que l'on veut obtenir après plastie (distance intertrigonale = 0.8 · longueur de la base du feuillet antérieur en vue bicommissurale 60° avec rotation horaire de la sonde). Cet anneau est indispensable pour empêcher une dilatation secondaire et pour assurer un succès à long terme. Il a quatre fonctions : restaurer la géométrie de l'anneau mitral, prévenir la dilatation, diminuer la tension sur les sutures, et augmenter la surface de coaptation.

· Transfert, raccourcissement, réinsertion ou remplacement de cordages (Gore-Tex™ Chord) ; les cordages sont fixés au feuillet sur des patchs et enfouis au sein du muscle papillaire ; la longueur exacte des néocordages est souvent difficile à évaluer.

précédent sommaire suivant