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Devenir à  moyen et long terme des 50 enfants cardiaques tchadiens operes par la chaàŽne de l'espoir de 2003 à  2012


par Ngardig Ngaba NEGUEMADJI
CHU Bon Samaritain du Tchad - Doctorat en médecine 2013
Dans la categorie: Biologie et Médecine
   
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CONCLUSION

Ce travail tout à fait énumératif montre la prédominance des cardiopathies rhumatismales. La plastie mitrale apparait comme l'option de choix pour plusieurs raisons : pas de nécessité d'un traitement anti vitamine K à vie, avec risque d'accident thromboembolique ou hémorragique, préservation de l'appareil sous valvulaire et de la fonction VG.

Notre expérience en matière de cardiopathies congénitales est très embryonnaire pour justifier des commentaires. Il s'agit d'un domaine très délicat des nourrissons et bébés en insuffisance cardiaque où nous commençons « sur pointe de pieds ».

Un des apports de notre étude est d'avoir mis en évidence une conclusion encore peu connue des plasties mitrales pour IM ou MM rhumatismales : ce développement post opératoire d'un RM après implantation annulaire mitrale chez l'adolescent qui augmente de taille et de poids. Il apparait clairement que la plastie mitrale ne doit pas être pratiquée trop tôt ni sur des poids trop faibles sous peine d'assister au développement inexorable d'une sténose mitrale lors de la croissance et de l'augmentation du «miss-match » entre anneau mitral et débit cardiaque.

Nous avons retrouvé 5 cas sur 23 plasties mitrales avec IM bien tolérée pour le moment. Elles imposeront à terme une reprise chirurgicale qui sera vraisemblablement une prothèse mécanique.

Les plasties aortiques pour insuffisances aortiques rhumatismales ont produit des résultats décevants. Et ceci corrobore avec la littérature qui ne retient que 3 indications favorables de plastie aortique : les insuffisances aortiques par dilatation annulaire, la bicuspidie avec prolapsus, et la perforation des cuspides. L'IA importante nécessite la mise en place d'une prothèse. 

Quant aux plasties tricuspides elles se sont avérées dans 14 cas sur 19 d'une remarquable efficacité autant que ne subsiste pas une hypertension pulmonaire importante fixée à plus de 50mmHg ou une dilatation annulaire importante.

Le grand nombre de perdus de vue (8 cas sur 50) parmi les patients opérés et les décédés avant l'opération (9 sur 57), nous donne des interrogations quant à la recherche d'une solution locale pour des patients souffrant de pathologies cardiaques opérables. Ce taux élevé de patients perdus de vue témoigne la grande difficulté à suivre les patients opérés, faute de centre de référence cardiologique reconnu, et en raison de l'éloignement et de la dispersion des malades, enfin de l'incompréhension du malade vis-à-vis de sa maladie et de la stricte nécessité du traitement anticoagulant en cas de prothèse.

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