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Influence des sites des soins communautaires sur l’acces aux soins des enfants de 0 a 5 ans dans la zone de sante de cilundu au kasai oriental (rdc)


par Simplice Dieu Donne KASHALA BAMANA
Ecole doctorale de l'ISTM Kinshasa - Master 2017
Dans la categorie: Biologie et Médecine
   
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Résumé

Environ la moitié de la population mondiale n'accède pas à de soins de qualité. Celle situation est à la base de la morbi - mortalité des enfants de moins de 5 ans qui se présente d'une manière disparate dans le monde.

La RDC se trouve parmi les 6 premiers pays à forte mortalité infantile, après l'Inde, Nigeria, Pakistan et avant Ethiopie et la chine

Plusieurs stratégies sont mises en oeuvre afin de contribuer à la réduction de cette morbi - mortalité, notamment, l'implantation de site des soins communautaires dans certaines zones de santé de la RDC.

La présente étude a pour objectifs de relever la situation de l'accès aux soins avant et après l'implantation de SSC dans la Zone de santé de Cilundu, déterminer le niveau de satisfaction de la population bénéficiaire en rapport avec les SSC dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans, comparer la situation de l'accès aux soins avant et après.

L'approche comparative quasi - expérimentale et a été utilisée dans cette étude, entre la zone de santé de Cilundu et celle de Mukumbi, en vue d'établir la corrélation entre l'implantation de SSC et l'accès aux soins des enfants de moins de 5 ans.

Un échantillon de 444 personnes a été tiré au hasard, en raison de 148 pour la population bénéficiaire de cilundu et 296 pour celle non bénéficiaire de Mukumbi.

75% de la population font recours aux SSC en cas de maladies de leurs enfants de 0 à 5 ans, pour des raisons de moindre coût de soins et de courte distance à parcourir entre le ménage et structure de santé.

La population déclare d'acquitter facilement de frais de soins à 49, 3% et difficilement 48,6%. Tandis que qu'à Mukumbi 56,8% paient difficilement et 39,2% péniblement. Le nombre de cas reçus après l'implantation des SSC est supérieur à celui d'avant.

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CHAPITRE PREMIER : DE LA PROBLEMATIQUE

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Dans ce chapitre nous parlerons successivement de l'énoncé du problème, des questions de recherche, de but et objectifs, de la justification de l'étude, ainsi que des Domaines et type de recherche

1.1 Enoncé du problème

Dans le monde, la situation de la mortalité infantile se présente de manière disparate avec des écarts très importants entre les pays industrialisés et développés, d'une part, et ceux du tiers monde dit sous équipés ou en voie de développement d'autre part.

Selon le rapport (UNICEF 2009) sur la situation des enfants dans le monde, Ann M. Veneman examine la question de la santé maternelle et néonatale et identifie les interventions et les actions qu'il faut faire passer à grande échelle pour sauver ces vies.

La majorité des décès maternels et néonatals pourrait être évitée grâce à des interventions dont l'efficacité a été prouvée notamment une bonne nutrition, une amélioration des pratiques d'hygiène, l'accès aux soins prénatals, la présence d'un agent de santé qualifié lors de l'accouchement, l'accès aux soins obstétricaux et pédiatriques d'urgence, ainsi que les visites post-natales aux mères et aux nouveau-nés mises en oeuvre dans le cadre d'un continuum de soins reliant les familles et les communautés aux systèmes de santé.

Cependant, selon les rapports de l'UNICEF (2014) et d'autres rapports anonymes ;

· 10.8 million d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année,

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· 4 million d'enfants meurent pendant la période néonatale parmi les 10.8 millions d'enfants de moins de 5 ans qui meurent,

· 27,000 environ vont mourir aujourd'hui, équivalent au nombre des décès dû à un tsunami chaque semaine,

· Plus de 1/3 de ces décès sont des nouveau-nés,

· En plus, 99% de ces décès surviennent dans les pays sous développés. Le plus grand pourcentage de mortalité néonatale a lieu en Asie du Sud (Bengladesh, Pakistan, et Inde).

· Cependant 80% des pays avec un taux de mortalité néonatale élevé se trouvent en Afrique au sud du Sahara.

· Un enfant qui naît dans un pays en développement court 13 fois plus le risque de mourir au cours des cinq premières années de sa vie qu'un enfant né dans un pays industrialisé.

Voici comment se repartit la mortalité dans le monde sur cette figure ;

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Figure 1 : La distribution de la mortalité des enfants de moins de 5 ans dans monde

Plus de la moitié de ces décès sont évitables et/ou traitables avec des moyens très simples et accessibles à tout le monde.

La RDC n'est pas épargnée par cette situation de la morbidité et la mortalité infantile, au regard de la situation qu'elle occupe dans le monde et en Afrique.

La CTB, dans ses Réflexions N°003 de janvier 2015 sur l'accès aux soins de santé en RDC, estime que notre système de santé a hérité d'un système de soins de santé primaires et de référencement par district, bien organisé et fonctionnant correctement. Toutefois, la situation dans le secteur Santé, à l'instar de tous les autres secteurs sociaux, s'est très fortement dégradée ces vingt dernières années. Et même si le ministère de la Santé publique à Kinshasa n'a franchement pas été très efficace ces dernières années pour inverser la vapeur, il est parvenu à clarifier l'organisation structurelle, ainsi que les fonctions et les normes du système de santé au niveau du district.

En effet, la République Démocratique du Congo est parmi les pays les plus concernés par cette morbi-mortalité, elle occupe la quatrième place en Afrique.

La situation sanitaire en République Démocratique du Congo (RDC) concernant les enfants de 0 à 5 ans est l'une des plus préoccupantes de l'Afrique. En effet, la RDC est parmi les 6 pays du

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monde regroupant 50% de la mortalité infantile mondiale, après l'Inde, le Nigeria, la Chine, le Pakistan et avant l'Ethiopie. (voir la figure ci bas)

Figure 2 : Les 10 pays à forte mortalité des enfants de moins de 5 ans Source : Rapport de la Direction de lutte contre les maladies de l'enfant 2016

Pour le Ministère de Santé de la RDC, dans l'annuaire des données sanitaires (1010), Seulement 20% de la population utilise couramment les services de santé. Aussi, les taux de mortalité infantile et infanto juvénile de la RDC sont parmi les plus élevés d'Afrique Subsaharienne. Ils sont respectivement de 92 et de 148 décès pour 1000 naissances vivantes.

L'OMS (2017) renchérit que la RDC est le troisième pays au monde qui contribue le plus à la mortalité globale des enfants de moins de 5 ans après l'Inde et le Nigeria. Selon une enquête de 2010, 1 enfant

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sur 6 meurt avant l'âge de 5 ans en RDC, soit environ 465.000 enfants qui perdent la vie chaque année. C'est une légère amélioration par rapport à 2001, où un enfant sur 5 n'atteignait pas son cinquième anniversaire. !!La plupart!! des décès sont dus à des !!maladies évitables par des mesures simples et peu coûteuses!!, notamment en ce qui concerne!! le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et des maladies survenant chez les nouveau-nés (infections, asphyxies, hypothermie).

Les différentes données du ministère de la santé de notre pays montre que toutes les provinces sont concernées à des proportions différentes. Nous pouvons noter que la Province du Kasaï oriental se retrouve parmi les 5 premières Provinces les plus concernées par la

mortalité des enfants de 0 à 5 ans. La figure qui suit démontre
clairement cette situation.

Cette situation semble persister à cause de la précarité dans laquelle est plongée la population et qui ne fait que s'accentuer en milieu rural.

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Par ailleurs, nous pouvons noter que le système de santé de la RDC est ainsi caractérisé par la désintégration qui se traduit par la désarticulation de ses éléments, l'exercice anarchique des activités de santé, la production de services de santé de qualité douteuse et la déshumanisation des services de santé.

Les principales causes de ces décès sont pareilles aux Pays en développement, notamment : le paludisme, les infections respiratoires aigues, la diarrhée, la rougeole, la malnutrition, le VIH/SIDA, Les causes néo-natales.

La malnutrition est associée dans la moitié des cas enregistrés. Selon les enquêtes, 80% de ces décès surviennent souvent à domicile ou dans les 30 minutes qui suivent l'arrivée dans une structure des soins.

Répartition des causes des décès des enfants de moins de 5 ans Source : SG Santé, Direction des maladies de l'enfant 2016

Plusieurs facteurs sont à la base de cette mortalité notamment :

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Faible utilisation des services de santé (autour de 25%), soins de santé inaccessibles (distances et coût), circulation des médicaments de qualité et d'origine douteuse dans la communauté et utilisés pour les premiers soins dans les ménages etc., automédication abusive (mauvaise utilisation des médicaments), ignorance des signes de danger, consultations tardives au CS / hôpital, faible implication de la communauté, etc.

Dans le monde, près de la moitié de la population mondiale n'a pas accès a des soins de santé de base plus précisément en France par exemple pour Jusot, F et Wittwer, J (2009), on observe des iniquités horizontales de consommation de soins, c'est-à dire des différents consommateurs ont besoin de l'égalité de soins ; selon leur niveau de revenu ou leur catégorie sociale. Ces iniquités concernent principalement les soins ambulatoires, et parmi ces derniers il y a les soins de spécialistes, les soins optiques et les soins dentaires. Par exemple, les cadres ont une probabilité de 16 % supérieure à celle des ouvriers de recourir à des soins ambulatoires ; cette probabilité est supérieure de 21 % pour les soins de spécialistes et de 18 % pour les soins optiques. Ainsi, 15 % de la population française déclare avoir renoncé aux soins pour des raisons financières, au cours des douze derniers mois, et cette proportion atteint 32 % parmi les personnes qui ne sont pas couvertes par une assurance complémentaire.

Selon Aude Nikiéma, Clémentine Rossier, et Coll. (2010), l'accès aux soins en Afrique constitue une préoccupation majeure pour les autorités. Longtemps appréhendé sous le prisme de la distance géographique, l'échec des politiques sanitaires ne favorise pas la

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réduction des distances entre structures sanitaire et la population. Ces auteurs ont mis en évidence la pluralité des causes d'une faible utilisation de l'offre, dont l'obstacle que constitue le coût des soins et des médicaments prescrits.

Dans le même ordre d'idée, TSHIMUNGU K.F., CIBANGU K.R, et Coll. (2017) souligne que dans la majorité de pays d'Afrique au sud du Sahara, une part plus en plus grande de dépenses de santé (40 à 70%) est prise en charge par le ménage à travers des mécanismes de paiement directe par les usagées.

Le Document Cadre de Réforme Hospitalière élaboré par le Ministère de la Santé Publique guinéenne (MSPDCRH, 2003) estime 3,5 USD que la dépense publique de santé par tête d'habitant et par an à contre la norme de 13 USD établie par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette dépense est de 8 USD en Côte d'Ivoire, 5 USD au Ghana et 9 USD au Mali (OMS, 2006).

En Guinée, selon la banque mondial (2005), sur une population de près de 8 millions, seul 1,22 % bénéficie des services d'assurance maladie. Ces pourcentages sont de 4,29 % au Mali, 0,12 % au Burkina Faso et 2,87 % au Sénégal pour des populations respectivement estimées à 11,6 ; 12,1 et 10,2 millions d'habitants, (Banque mondiale, 2005). Face à cette situation, des initiatives se développent du côté des populations, partenaires au développement, institutions de micro-assurance et des organisations non gouvernementales pour aider les plus pauvres à surmonter les obstacles (financiers notamment) liés à l'accès aux soins de santé

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Alors que la communauté internationale, marque les 25 ans de la Convention relative aux droits de l'enfant. La Situation des enfants dans le monde appelle à une réflexion originale et audacieuse pour résoudre les problèmes séculaires qui affectent encore les enfants les plus défavorisés. Le rapport demande en particulier que l'on fasse la part importante à l'innovation et que les solutions les meilleures et les plus brillantes issues des communautés soient transposées à grande échelle afin que chaque enfant en bénéficie (UNICEF 2015).

l'inaccessibilité de soins est aussi une réalité criante en République démocratique du Congo notre pays, selon l'EDS ( Ministère du plan et de la santé 2009) dans son rapport, le taux d'accès au soins de santé oscille entre 40 et 50%. En claire, plus de 30 millions de congolais n'accède pas à des soins de santé de qualité.

Cet état de chose décrit ci-haut, a conduit à l'implantation de Sites de Soins Communautaires visant à résoudre le problème d'accès aux soins de santé, dont l'amélioration est empêchée par trois barrières (géographiques, financières et culturelles).

Selon le Guide de mise en oeuvre de la PCIME du Ministère de la Santé de la RDC (2007), beaucoup de facteurs cités ci-haut sont parmi les causes de mortalité infantile et infanto-juvénile. C'est pour cette raison que les sites des soins communautaires en RDC viennent contribuer à la solution des deux de ces facteurs.

Le premier facteur est l'inaccessibilité géographique (distances et obstacles naturels). En effet, les sites communautaires sont mis en place dans les villages ou communautés situés à plus de 5 Km d'une formation

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médicale ou coupés par des barrières naturelles, en donnant priorité aux grandes agglomérations en vue de couvrir le plus d'enfants possibles.

Le deuxième facteur est la circulation des médicaments de qualité et origine douteuses dans la communauté, utilisés pour les premiers soins dans les ménages. Les sites communautaires en RDC permettent de rendre disponibles aux populations inaccessibles les médicaments essentiels génériques (MEG) de bonne qualité pour les soins des enfants.

Selon la CTB (2015) la pratique non réglementée du paiement à l'acte par les patients est largement répandue; si celle-ci offre un supplément de salaire aux agents de santé, elle rend par contre le coût des soins de santé totalement imprévisible pour le patient. Un paiement direct est réclamé pour chaque intervention, qu'il s'agisse d'un traitement, d'une injection ou d'une demande d'analyses en laboratoire. La prescription de médicaments est tout à fait irrationnelle et l'accès à des soins de qualité est déficient, tout particulièrement dans les hôpitaux de district, qui connaissent des frais plus élevés que les centres de santé.

Selon Gisèle Mawazo Binti Dunia (2013), depuis 2005, la République Démocratique du Congo a amorcé l'implantation des sites de soins communautaires. Cette stratégie a pour objectif de rapprocher les services de santé des populations éloignées. Bien que cela parte d'une bonne intention, elle résulte, à notre sens, en une consécration d'un système de santé à deux vitesses.

En effet, la première vitesse représente la population vivant en ville, qui ont accès à des soins prestés par des agents de santé formés ; et qui sont sensé dispensé les soins de qualité ; alors que pour ce qui n'est

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de la deuxième vitesse concernant la population vivant en milieu rural reculer qui ont pour prestataires de soins des relais communautaires, n'ayant pas une formation de base.

Par ailleurs, selon la Coordination Nationale de la PCIME, 80% de décès des enfants de moins de 5 ans surviennent en milieu communautaire à domicile et 20% entre les mains d'un personnel soignant dont 15 % au centre de santé et 5% à l'hôpital.

Figure 5 : Localisation de décès des enfants

La Zone de santé de Cilundu au Kasaï oriental, n'est pas épargnée par cette situation, qui a par ailleurs été aggravée par le phénomène Kamuina Nsapu avec les mouvements des populations.

Selon la situation de cette Zone de Santé telle que présentée par le BCZ (2018), la Population estimée à un total général de 201078 dont 103166 femmes et 38230 enfants de moins de 5 ans qui, au départ, est pauvre et vivant essentiellement de l'exploitation artisanale du diamant et de l'agriculture de subsistance, a été secouée par des conséquences due à la situation sécuritaire et l'instabilité de dollars américains.

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Ainsi, l'accès aux soins médicaux est -il resté très difficile pour une zone où la subvention des soins est inférieure à 50% avec le programme signature de SAVE THE CHILDREN qui couvre la totalité des Aires de santé de cette Zone dans lesquelles 52 Sites de soins ont été implantées et sont déjà opérationnelles sur 56.

Paradoxalement, toujours selon le BCZ (2018) la détérioration très avancée des quelques routes reliant les différents villages entre eux, et la quasi inexistence des moyens de déplacement ou de transport appropriés, par-dessus tout l'insécurité et déplacement des populations semblent compliquer la situation de cette population en rapport avec l'accès aux soins malgré l'implantation des Sites des soins communautaires.

Par ailleurs, pour l'OMS et Banque Mondiale (2016) l'idée de base est d'abord d'essence morale : il n'est pas acceptable que certains membres de la société soient confrontés à la mort, à l'handicap, à la mauvaise santé ou à l'appauvrissement pour des raisons qui pourraient avoir un coût limité.

D'où le besoin de faire agir la solidarité au sein des communautés et des nations et de faire en sorte que, par des systèmes de financement adaptés au contexte de chaque pays, tenant compte, entre autres, du niveau de vie, de l'effectif de la population, du taux de chômage, du niveau des infrastructures et de bien d'autres paramètres encore, chacun puisse être en bonne santé et contribuer à la mesure de ses capacités , à l'effort de son développement et à la réalisation de soi.

? Les bénéficiaires ont-ils été satisfaits de l'implantation de sites des soins dans leur communauté pour la prise en charge du

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Au regard de tout ce qui précède, considérant le caractère nataliste de la population Luba du Kasaï en général et particulièrement celle du Territoire de Miabi où se trouve cette Zone de santé qui regorge un effectif de 19,01% des enfants de moins de 5 ans, et que les enfants sont l'avenir de demain ;

Vu les efforts fournis par l'Etat congolais d'une part et ses partenaires techniques et financiers d'autre part, en mettant en oeuvre les stratégies nécessaires dans le but de réduire la mortalité et la morbidité de cette frange de la population, nous nous sommes décidés de mener une étude sur l'une de ces stratégies en l'intitulant : « influence des sites des soins communautaires sur l'accès aux soins des enfants de 0 a 5 ans dans la Zone de sante de Cilundu au Kasaï Oriental »

1.2 Question de recherche

De ce qui précède, nous nous posons la question suivante :

? L'implantation de sites de soins communautaires a-t-elle amélioré l'accès aux soins des enfants de 0 à 5 ans dans la Zone de santé de Cilundu ?

De cette question principale découle d'autres qui suivent :

? Quelle est la situation avant et après l'implantation de Sites de soins communautaire dans la Zone de santé de Cilundu et celle de Mukumbi ?

? Comparer la situation de l'accès aux soins avant et après l'implantation de Sites des soins dans cette Zone de Santé.

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paludisme, des maladies Respiratoires Aigues et les maladies diarrhéiques ?

? En comparant les deux situations avant et après l'implantation dans la Zone de Cilundu et celle de Mukumbi, y-a-t-il eu l'amélioration de l'accès aux soins dans cette Zone de santé?

1.3 But et Objectifs > But :

Est de réduire la mortalité et la morbidité des enfants de 0 à 5 ans dans la Zone de Cilundu.

> Objectif général

Ce travail poursuit comme objectif général : « évaluer l'influence des Sites des Soins Communautaires sur l'accès aux soins dans la Zone de santé de Cilundu, dont la population et surtout les enfants de 0 à 5 ans vivaient dans une inaccessibilité criante aux soins de qualité. »

> Objectifs spécifiques:

? Relever la situation de l'accès aux soins avant et après l'implantation de SSC dans la Zone de santé de Cilundu;

? Déterminer le niveau de satisfaction de la population bénéficiaire en rapport avec l'implantation des Sites des soins communautaires dans la prise en charge des enfants de 0 à 5 ans.

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1.4. Justification de l'Etude

La Zone de santé de Cilundu est l'une des Zones de santé les plus enclavées de la province à cause de son inaccessibilité géographique due aux ravins et à la détérioration des quelques rares routes qui existaient ; avec 19,01% de sa population constitué des enfants de moins 5 ans.

Ces enfants comme, toute la population de cette Zone de santé, sont victime d'inaccessibilité aux soins et prestations de santé, raison pour laquelle les Sites des soins communautaires ont été implantés depuis environ 2 ans en vue d'une part de rapprocher les structures de santé de la population et d'autre part leur bénéficier des soins de qualité à des coût accessibles à tous.

Faire une telle étude sur l'influence de Sites de soins communautaire, serait contribuer grandement ; pas seulement, dans l'amélioration d'accès aux soins de la population, mais aussi et surtout orienter les décideurs à l'adoption des stratégies pouvant permettre d'améliorer la qualité des soins dispensés à la communauté par les RECO.

Le but ultime ou finalité de cette étude est de contribuer à l'amélioration de l'accès aux soins de qualité offert à la population et la qualité des prestations de santé en vue de réduire la morbidité et mortalité des enfants vivant dans cette communauté.

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1.5. Domaines et type de recherche

Cette recherche communautaire s'inscrit dans le domaine de la santé publique, plus précisément l'économie sanitaire et la couverture sanitaire universelle, visant à rendre les soins de santé accessibles géographiquement et financièrement à la population.

C'est une étude quasi-expérimentale du type de recherche corrélationnelle évaluative et confirmative, se basant sur l'établissement des liens entre l'implantation des Sites de soins communautaires et l'accessibilité aux soins de santé de qualité pour la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, il a été question d'énoncer le problème de recherche qui tourne autour de la question principale qui est de savoir si l'implantation des SSC a amélioré l'accès aux soins des enfants âgés de 0 à 5 ans. Ce travail poursuit comme but primaire d'évaluer l'influence des SSC sur l'accès aux soins dans la Zone de santé de Cilundu.

Notre préoccupation se justifie par le fait que la Zone de santé de Cilundu, l'une des entités géographiques de la Province du Kasaï oriental, enclavées qui a bénéficié de l'implantation des Sites des soins communautaires pour la réduction de la morbidité et mortalité des enfants de moins de 5 ans. Ainsi cette étude quasi expérimentale du domaine de santé publique, contribue à l'amélioration de l'accès aux soins et oriente aussi en même temps les décideurs dans la prise de stratégies nécessaires.

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