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De la décentralisation en droit positif congolais.


par Olivier KAPATSHINA LOMBE
Université de Kinshasa - Licence 2016
  

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I. L'organisation des élections provinciales en 2006.

Les Institutions provinciales (Assemblées et Gouvernement provincial) qui en sont issues ont été installées et fonctionnent depuis 2007.Cependant, les entités territoriales décentralisées: les villes, les communes, les secteurs et les chefferies ne sont pas encore opérationnelles. Le processus électoral n'a pu se poursuivre en ce qui concerne les élections

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urbaines, municipales et locales prévues par la loi n°o6/oo6 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, telle que modifiée à ce jour.

Sur ce plan le processus est encore inachevé ; d'où la continuité de tout le processus électoral pour rendre effective la décentralisation.

II. L'organisation du Forum national sur la décentralisation en octobre 2007.

Il s'en est dégagé un consensus national sur la vision partagée sur la décentralisation, son contenu, ses modalités de sa mise en oeuvre entre le Gouvernement central et les Provinces. Le Forum National sur la décentralisation a contribué de beaucoup à aplanir les suspicions entre les acteurs de la décentralisation et l'acceptation par tous que la concertation à tous les niveaux garantit une mise en oeuvre maîtrisée du processus de décentralisation dans notre pays. Le Forum a également contribué à l'apaisement des esprits, à rétablir les relations de confiance, des liens de coopération et de collaboration entre le Gouvernement Central et les provinces (117)

III. La mise en place des structures de Pilotage de la décentralisation

Dont le Comité Interministériel de Pilotage, de Coordination et de Suivi du processus de la décentralisation présidé par le Premier Ministre et comprenant 12 membres du Gouvernement (Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Finances, Budget, Plan, Fonction Publique, Enseignement, Primaire, Secondaire et Professionnel, Santé, Justice, Relations avec le Parlement, Agriculture et Développement Rural) et la Cellule Technique d'Appui à Décentralisation «CTAD » (118).

IV. L'adoption du Cadre Stratégique de Mise en oeuvre de la Décentralisation «CSMOD» en 2009 par un atelier national.

Il est un cadre unique et consensuel pour encadrer le processus de la réforme. Le Cadre Stratégique de Mise en oeuvre de la Décentralisation définit les grandes orientations, les principes directeurs, les axes majeurs ainsi que les structures et les mécanismes institutionnels qui serviront de fil conducteur pour une période décennale (2009-2019) dans la

(117) MAKOLO JIBIKALAYI, « la Gouvernance de la démocratie », Séminaire de haut niveau sur la stratégie et politiques innovantes de décentralisation dans les pays Africains

(118) Idem.

(119) Idem.

(120) Idem.

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concrétisation de la décentralisation en République Démocratique du Congo. Les axes de la mise en oeuvre du Cadre Stratégique de la décentralisation sont:

1) l'appropriation effective du processus de décentralisation;

2) les modalités de transfert des compétences et des ressources correspondantes aux compétences transférées;

3) le renforcement des capacités;

4) le développement des outils de planification;

5) l'harmonisation de la décentralisation et la déconcentration;

6) la coordination entre l'Etat central et les provinces;

7) le financement de la décentralisation. Le plan d'actions prioritaires triennal 2011-2013 de la mise en oeuvre de cette stratégie a été validé par le Gouvernement le 24 mars 2011 (119).

V. L'adoption en juillet 2012 d'une stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux Provinces et aux Entités Territoriales Décentralisées.

A l'issu de ces assises, l'Atelier a adopté les 4 piliers de la Stratégie nationale de transfert des compétences et des ressources aux Provinces et aux Entités Territoriales Décentralisées. Ces piliers sont:

- pilier 1: la finalisation du cadre juridique des lois organiques et sectorielles; - pilier 2: le transfert des ressources humaines liées aux compétences transférées; - pilier 3 : le transfert des ressources financières liées aux compétences transférées; - pilier 4 : le transfert des patrimoines liés aux compétences transférées (120).

VI. L'organisation des premières assises de la coopération décentralisée.

La coopération décentralisée est une des modalités de financement du développement local. Aux termes de l'article 199 de la Constitution du 18 février 2006 telle que révisée, les provinces congolaises peuvent entretenir entre elles, des relations de coopération interprovinciale. L'article 204 de la Constitution autorise les provinces

(121) Idem.

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congolaises à s'insérer dans le mouvement de coopération à l'échelle internationale, continentale et sous régionale. Il en est de même de la loi n°08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les Provinces en ses nombreuses dispositions, reconnait également les mêmes prérogatives aux Entités Territoriales Décentralisées (Villes, Communes, Secteurs et Chefferies) (121).

B. Cadre juridique de la mise en oeuvre de la Décentralisation

La Constitution de la République Démocratique du Congo promulguée le 18 février 2006. L'article 3 du chapitre 1er de la Constitution stipule que : les Provinces et les entités territoriales décentralisées de la République Démocratique du Congo sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux. Ces entités territoriales décentralisées sont la Ville, la Commune, le Secteur et la Chefferie. Elles jouissent de la libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques.

L'élaboration du cadre juridique de la décentralisation est donc loin d'être achevé. Le chantier de la décentralisation est actuellement régi par quelques textes de lois promulguées à savoir entre autres :

- La loi n°08/012 du 31juillet 2008, portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces; elle a besoin d'être modifiée pour l'adapter à la révision constitutionnelle. Cette loi prévoit que les provinces, comme les ETD qu'elles supervisent et coordonnent, sont dotées de la personnalité juridique et jouissent de l'autonomie de gestion de leurs ressources humaines, économiques, financières et techniques et possèdent des compétences exclusives et concurrentes qui leur sont attribuées par la constitution.

- La loi organique n°08/015 du 7 octobre 2008, fixe les modalités d'organisation et de fonctionnement de la Conférence des Gouverneurs des Provinces comme cadre de concertation régulière entre les provinces et le pouvoir exécutif national. L'article 200 de la Constitution crée la Conférence des Gouverneurs dont la mission consiste à émettre des avis et de formuler des suggestions sur la politique à mener et sur la législation à édicter par la République. La Conférence des Gouverneurs est convoquée et présidée par le Chef de l'Etat. Elle est composée, outre ce dernier, du Premier Ministre, du Ministre de l'intérieur et des

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Gouverneurs de province. Tout autre membre du Gouvernement peut y être invité. Ses réunions se tiennent à tour de rôle dans chaque province ;

- La loi n°08/0 16 du 7 octobre 2008, portant composition, organisation et fonctionnement des ETD et leurs rapports avec l'Etat et les provinces. L'article 3 de la Constitution du 18 février 2006 réaffirme non seulement le principe de la personnalité juridique dont doivent jouir les provinces et les entités territoriales décentralisées mais aussi, le principe de leur gestion par des organes locaux. Cet article énumère les ETD qui sont: la ville, la commune, le secteur et la chefferie, entités auxquelles le constituant reconnaît le droit de jouissance de la libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques.

- La loi organique n° 10/0 11 du 18 mai 2010, portant fixation des subdivisions territoriales à l'intérieur des provinces. Sont reconnues comme entités déconcentrées, le Territoire, le Quartier, le Groupement et le Village. Le District et le Poste d'Encadrement Administratif sont appelés à disparaître.

- La loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative au Code des Marchés Publics ; - La loi n° 11/011 du 13 Juillet 2011 fixant les Finances Publiques ;

- Les différents décrets du 1ère Ministre Conférant le statut des villes et communes à certaines agglomérations ont été près et attendent d'être publiés dans le journal officiel.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault