WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Stocks de carbone dans les aires protégées du Tchad. Cas du parc national de Manda.


par Caleb NGABA WAYE TAROUM
Université de Yaoundé - Master en Sciences de l'Environnement, option: Assainissement et Restauration de l'Environnement 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.1.3. Etude diachronique des TUT du PNM de la période allant de 1986 à 2016

Cette partie présente l'apport de la télédétection dans l'analyse diachronique de la dynamique du couvert végétal sur le PNM à partir d'images satellitaires Landsat. L'analyse prend en compte l'occupation des sols du PNM au cours des années : 1986, 1998, 2006 et 2016. Elle s'étale sur une durée de trois décennies, ceci afin de pouvoir analyser objectivement la dynamique de la végétation du PNM au cours de 30 dernières années. III.1.3.1. Analyse des scènes landsat du PNM et Pourcentage des TUT de 1986-2016 III.1.3.1.1. Evolution des éléments du paysage du PNM de 1986 et 1998

Une analyse de cet intervalle de douze ans entre l'occupation du sol du PNM en 1986 (Fig. 17 et 19) et l'occupation du sol du PNM en 1998 (Fig. 18 et 20) permet de constater :

- une régression de 18,01 % des sols nues et bancs de sable soit 17241,74 ha entre les années 1986 et 1998. La régression de ce TUT a fait place à l'installation des savanes arbustives avec 41,69 % d'augmentation de superficie et une légère perte de superficie des savanes herbeuses ;

- la savane arborée a considérablement perdu de surface avec une perte en surface de 9,33 % de sa superficie de 1986. La forêt claire, déjà relativement faible, a aussi perdu 0,24 % de sa superficie de 1986 ;

- le lit du fleuve Chari acquiert une plus grande densité au détriment des poches d'eau et mayo à l'intérieur du PNM, cette redirection du flux d'eau donne l'aspect d'une perte en surface des points d'eau dans le PNM.

Fig. 17:Occupation du sol du PNM (1986) Fig. 18:Occupation du sol du PNM (1998)

40

Fig. 19: Etat des TUT du PNM en 1986 Fig. 20: Etat des TUT du PNM en 1998

III.1.3.1.2. Evolution des éléments du paysage du PNM de 1998 et 2006

L'analyse des images landsat entre 1998 et 2006 a permis de constater ce qui suit:

- les surfaces immergées ont perdues 2,91 % de leur surface de 1998, cette régression a favorisé une extension des sols nus et des bancs de sables de 6,78 % par rapport à leurs surfaces de 1998 ;

- la savane herbeuse quant à elle a subit une augmentation de 1,8 % de sa superficie par rapport à celle de 1998 et cela s'est fait au détriment de la savane arbustive qui perd 7,86 % de sa surface de 1998 ;

- la savane arborée contrairement à la savane arbustive, va s'accroitre de 4,16 % par rapport à sa superficie de 1998 tandis que la forêt perd en étendue environ 1,97 % de sa superficie précédente ;

Fig. 18:Occupation du sol du PNM (1998) Fig. 21: Occupation du sol du PNM (2006)

41

Fig. 20: Etat des TUT du PNM en 1998 Fig. 22: Etat des TUT du PNM 2006

Le choix de l'image landsat de 1998 au lieu de 1996 a été opéré à cause d'une absence quasi-totale des images satellitaires de la zone d'étude entre les années 2005-2007. Aussi, La superficie de 2006 est plus petite en termes de superficie SIG du PNM (89894,45 ha) parce que le capteur a eu des problèmes techniques durant la période de 2006. Les bandes noires apparaissent dans les images et le traitement diminue donc la superficie totale de la zone en 2006.

III.1.3.1.3. Evolution des éléments du paysage du PNM de 2006 et 2016

L'analyse des images Landsat du PNM de 2006 et 2016 a permis de savoir que :

- la savane herbeuse gagne en surface avec une augmentation de 9,9 % par rapport à l'année 2006, cela se fait au détriment de la savane arbustive qui perd 7,6 % de sa surface de 2006 ;

- la savane arborée gagne 3,1 % de surface au détriment de la forêt claire qui perd 1,5 % de sa superficie par rapport à 2006 ;

- les surfaces immergées perdent 0,9 % de leur étendue par rapport à l'année 2006.

Fig. 21: Occupation du sol du PNM (2006) Fig. 23: Occupation du sol du PNM (2016)

42

Fig. 22: Etat des TUT au PNM en 2006 Fig. 24: Etat des TUT au PNM en 2016

De manière globale, l'étude diachronique permet de constater une constante variation des TUT au sein du PNM au cours des trente dernières années. La baisse de la pluviométrie moyenne annuelle de plus de 100 mm/an, assortie de périodes de sécheresses de trois à cinq ans, dans les années 70 puis dans les années 80, et enfin de 2000 à 2005, a initiée une « sahélisation » du biotope, plus nettement visible au Nord du parc. Cet état de fait explique la constance de superficie de deux TUT au sein du PNM durant les trente dernières années, à savoir: la savane arbustive occupant en moyenne 32,3 % et la savane herbeuse avec une moyenne de 28,4 % de la superficie totale du PNM.

Il faudrait notifier que les sols nus et bancs de sable occupent en moyenne 17,4 % de la superficie totale du PNM sur les trente dernières années. Ce résultat est d'autant plus inquiétant, car les sols nues et bancs de sable constituent en termes de superficie, le troisième TUT après la savane arbustive et la savane herbeuse au sein du PNM. Au cours des trente dernières années, la biomasse végétale du PNM (constituée de la somme des différents types de végétation) occupe en moyenne 78,75 % de la superficie totale du PNM. Cette biomasse constitue un potentiel de séquestration de carbone non négligeable.

Fig. 25: Pourcentage des TUT du PNM entre 1986 - 2016

43

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus