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Stocks de carbone dans les aires protégées du Tchad. Cas du parc national de Manda.


par Caleb NGABA WAYE TAROUM
Université de Yaoundé - Master en Sciences de l'Environnement, option: Assainissement et Restauration de l'Environnement 2017
  

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III.1.4. Discussion

III.1.4.1. Structure du peuplement

L'inventaire réalisé lors de cette étude est systématique à transect de taille fixe. Pour Picard (2006) (cit. Banoho, 2013) cette méthode a un double avantage : elle est plus fiable, rapide et moins onéreuse. Ce même auteur recommande que les transects soient de taille fixe lorsque le massif a beaucoup d'arbre et de tailles plus réduites.

L'inventaire floristique a permis de recenser 5964 tiges dans 7 transects répartis en 45 espèces, 37 genres et 21 familles avec un coefficient générique de 82,22 %. Les espèces les plus représentées du point de vue de leur abondance dans le PNM sont : Anogeissus leiocarpus, Combretum collinum, Gueira senegalensis, Terminalia laxiflora et Hymenocardia acida. Ces résultats sont proches de ceux de Banoho (2013) qui obtient 49 espèces ligneuses, reparties en 42 genres et appartenant à 25 familles dans le Parc National de Waza (PNW) situé dans la zone soudano-sahelienne au Cameroun, avec un coefficient générique de 83, 67 %. Il en ressort donc que le PNM est génériquement diversifié. Du point de vue de l'abondance spécifique, les résultats obtenus dans cette étude diffèrent de ceux de Banoho (2013) et de Jiagho et al. (2016) qui obtiennent comme espèces dominantes au PNW: Acacia seyal, Guiera senegalensis, Combretum molle et Balanites aegyptiaca. Ils diffèrent aussi de ceux de Boussim (2010) (cit. Lansina, 2013) en zone savanicole au Burkina, qui obtient des comme espèces dominantes : Adansonia digitata, Faidherbia albida, Lannea microcarpa, Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa. Cette différence s'explique par l'indice de Shannon-Weaver qui est de 3, 51 bits pour cette étude, cet indice étant légèrement supérieur aux 3,26 bits obtenu par Banoho (2013) dans le PNW, montre la grande diversité spécifique du milieu mais la faible organisation de son peuplement, ou encore le déséquilibre de celui-ci.

Donfack (1998) conclut dans ses travaux sur la classification des sols dans le Nord Cameroun que les sols ferrugineux sont dominés dans les zones soudano-sahéliennes et sahélo-soudaniennes par les espèces ligneuses telles que Combretum spp., Anogeissus leiocarpus et Guiera senegalensis alors que les sols vertiques sont dominés par Acacia spp. et Combretum aculeatum. Ces résultats démontrent que la texture et la composition chimique des sols a une grande influence sur la diversité spécifique dans les zones soudano-sahélienne et sahélo-soudanienne.

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III.1.4.1.1. Densité moyenne

La densité moyenne des peuplements du PNM est de 355 individus/ha. Ces résultats sont différents des résultats généralement obtenus dans les AP de la zone bioclimatiques sahelo-soudanienne. C'est le cas par exemple de ceux de Banoho (2013) qui obtient une densité moyenne comprise entre 30 à 50 individus/ha et de Jiagho et al. (2016) qui obtient une densité moyenne de 40 tiges/ha dans le PNW. Tandis que les travaux de Sani (2009) au Niger démontrent une densité moyenne des ligneux, de 163 individus/ha dans un site reverdi à Marriah. La densité moyenne de cette étude se rapproche plutôt de celle de la réserve forestière de Lagdo dans le Nord du Cameroun en savane boisée, avec une densité moyenne d'environ 300 tiges/ha et de Lansina (2013) qui obtient dans le secteur sahelien strict au Burkina-faso une densité moyenne de 305,25 individus/ha. La densité moyenne obtenue dans le PNM s'explique par la bonne conservation de flore dans le dit parc dû à la présence des sites de cultes et rites traditionnels mais aussi à l'action des écogardes (Anonyme, 2011 a).

III.1.4.1.2. Surface terrière

La surface terrière des peuplements est de 5,86 m2/ha. Ces résultats sont contraires à ceux de Boulmane et al. (2013) dans les écosystèmes secs du Maroc, qui obtient 19,3 m2/ha dans la province d'Ifrane. Par contre Traoré (2013) obtient dans la zone sahelo-soudanienne au Burkina une valeur de 3,25 m2/ha, valeur qui se rapproche de celle de cette étude. Les arbres de hauteur = 7 qui dominent les peuplements du PNM sont assez distant les uns des autres vue la prédominance des superficies occupées par la savane herbeuse et la savane arbustive, d'où le manque de concurrence entre les individus expliquant la faible surface terrière obtenue. Ces résultats permettent de conclure que les peuplements du PNM sont clairs et donnent un accès plus facile à la lumière. Aussi Ouaba (2006) dans la forêt classée de Niangoloko au Burkina constate que la surface terrière est fortement liée à la hauteur moyenne des individus.

III.1.4.1.3. Distribution du peuplement

L'étude de la distribution des circonférences sur les 16,8 ha inventoriés démontre que 40,59 % des individus appartiennent à la classe 20-40 cm. Banoho (2013) obtient un résultat similaire dans le PNW au Cameroun avec 34,22 % des individus appartenant à la classe 20-40 cm. Ce résultat est caractéristique des écosystèmes savanicoles. Ils sont généralement constitués de savane herbeuse, savane arbustive et de savane arboré (Siaha, 1981 cit. Banoho, 2013).

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Quant à la distribution diamétrique, l'étude montre que 51,12 % des effectifs soit 3049 tiges appartiennent à la classe de diamètres [0-10[cm. Elle montre aussi que la représentation des différentes classes de diamètre a une distribution à dynamique exponentielle décroissante avec 36,77 % (soit 2193 tiges) appartenant à la classe [10-20[cm et seulement 9,03 % à la classe [20-30[cm. Il faut noter que le nombre d'individus de la classe de grands diamètres (plus de 60 cm) est très faible. Cette différence dans le peuplement s'expliquent par le fait que les bosquets forestiers se développent par un processus de succession naturelle passant par plusieurs stade de maturité (Muller et al., 2002 cit. Ngomanda et al., 2012). Pour Jiagho et al. (2016) ce résultat est un signe de vigueur écologique et de garantie de la pérennité du peuplement, les jeunes individus assurent spontanément le remplacement des individus âgés disparus.

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