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Stocks de carbone dans les aires protégées du Tchad. Cas du parc national de Manda.


par Caleb NGABA WAYE TAROUM
Université de Yaoundé - Master en Sciences de l'Environnement, option: Assainissement et Restauration de l'Environnement 2017
  

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ABSTRACT

Chad has erected 12.3 % of its surface area for protected zones in order to conserve the major biodiversity poles of which the Manda National Park (MNP) is included. The objective of this study which was done from October to December 2016, is to assess carbon stock in Chad's protected areas. The data were collected over an area of 16.8 ha in the NW of the MNP. The planting inventory of all chest level diameter (DBL) trees = 4 cm was carried out on 07 transects 1.2 km long and 20 m wide, which allowed to characterize the floristic diversity and also to estimate the carbon stock of the trees. Carbon stock of undergrowth, litter and rootlets were collected in 126 quadrats (42 of 1 m side, 42 of 0.5 m side and 42 of 0.2 m side). A study Diachronic dynamics of the vegetation was carried out for the years 1986, 1998, 2006 and 2016. A total of 45 species were divided up into 37 genera and 21 families for an average stand density of 355 individuals / ha. Three classes of diameter dominate the stands: the class of plants < 10 cm with 51.12 % of the population (3049 stems); the class of [10-20 [cm with 36.77 % (2193 stems) and the class of [20-30 [cm with 9.03 % (539 stems). The classes of the height presenting the structure of: 13.29 % of the stem class = 4 m dominated by Anogeissus leiocarpus, Combretum collinum, Gueira senegalensis, Terminalia laxifolia and Hymenocartia acida; 19.29% of the population belongs to the class of [4-7 [m, dominated by Daniella oliveri, Piliostigma reticulatum and Prosopis africana; And 67.40 % of the species have a height greater than or equal to 7 m, the species that dominate this class are: Kaya senegalensis, Parkia biglobosa and Bombax costatum. The basal area is 5.86 m2 / ha. The pan-tropical equation of Chave et al. (2005) assessed the carbon stocks of the different reservoirs. This shows that the woody stock stores 23.82 #177; 0.004 tC / ha, undergrowth 0.144 #177; 0.007 tC / ha and litter 0.560 #177; 0.006 tC / ha. The diachronic study shows that the vegetation cover occupies 78.75 % of the MNP area against 17.46 % of bare soil and sandbanks. Plant biomass would allow the implementation of a REDD + pilot project, which would provide a sustainable solution for the conservation and rehabilitation of deforested areas.

Key words: Protected areas, Plant biomass, stand, carbon stock, sequestration, REDD+, MNP.

CHAPITRE I.

GENERALITES

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CHAPITRE I. GENERALITES

I.1. Introduction

La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 a été un pas de géant dans la lutte contre le réchauffement climatique global (Djomo, 2010). En son article 3, elle contraint les pays développés visés à l'annexe I, à veiller à ce que leurs émissions anthropiques gaz à effet de serre (GES) ne dépassent pas les quantités qui leur sont attribuées. Elle recommandait que le total de leurs émissions de GES soit réduit d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 durant la période d'engagement allant de 2008 à 2012 (Anonyme, 1999). Le protocole de Kyoto vient renforcer la CCNUCC en prescrivant l'utilisation des écosystèmes terrestres pour diminuer la concentration de carbone atmosphérique.

Les forêts séquestrent des quantités de carbone plus importantes que les autres milieux terrestres ; elles le font par le phénomène de la photosynthèse (Zapfack, 2005). La biomasse forestière est estimée à trois échelles spatiales successives : l'arbre, le peuplement et la région (Loubouta et al., 2016). La forêt a trois grandes influences sur le changement climatique : elle fournit un puit de carbone qui, lorsqu'il est dégradé, est très sensible à l'évolution du climat ; elle fournit un service environnemental unique en régulant le CO2 de l'atmosphère et elle offre une alternative aux combustibles fossiles (Alamgir et al., 2008 cit. Nguedia, 2015). Les forêts tropicales contiennent 40 à 50 % du carbone terrestre et jouent un rôle majeur dans le cycle global du carbone (Pan et al., 2011 cit. Loubouta op.cit).

En Afrique centrale, à côté des forêts tropicales du bassin du Congo, ils existent des formations végétales plus délicates à savoir : les savanes et les steppes. Malheureusement, ces écosystèmes ont, jusqu'ici, reçu très peu d'attention comparé aux forêts denses et humides (Ngomanda et al. ,2013). Toutefois, les pays d'Afrique centrale ont intégré ces zones dans leur politique nationale de réduction des émissions de GES du secteur forestier, notamment par la promotion de mesures (compensation pour services environnementaux) incitant à conserver ces espaces forestiers (Ngomanda et al., op cit.).

Les savanes comme les steppes sont menacées par la désertification et les changements climatiques mais aussi par des pratiques agricoles et environnementales non durables (Anonyme, 2003). Cela entraîne une diminution de leur diversité biologique et l'apparition d'espèces envahissantes (Saradoum et al. ,2012). Quantifier les stocks de biomasse et de carbone contenus dans les forêts tropicales et dans les savanes est devenu une

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priorité internationale dans le cadre de la mise en oeuvre du mécanisme REDD+ (Loubouta et al. ,2016).

Le Tchad dont plus de la moitié du territoire est désertique, a une flore menacée par: la création des terres agricoles, l'extension des villes, la recherche du bois de chauffe, la pression pastorale, etc. Ces activités sont responsables de l'avancée du désert et de l'insécurité alimentaire (Bertrand et Lagnaba, 2011). Afin de conserver les grands pôles de biodiversité que regorge son territoire, le Tchad a opté pour l'aménagement d'un réseau d'aires protégées (AP) constitué de 30 entités forestières classées et représentant une superficie de 15 787 200 ha soit de 12,3 % du territoire national (Worgue, 2012). Le Parc National de Manda (PNM) fait partie de ce réseau d'AP. Cette initiative est d'autant plus utile lorsqu'il s'avère qu'entre 1990 et 2000, le taux de déforestation annuelle déterminée par la FAO pour le Tchad a été de 0,6 % par an (Ouya, 2010).

Le PNM est riche en diversité faunique et floristique (Saradoum et al., 2012). Cependant sa végétation, bien conservée jusqu'à nos jours, est sous la menace de l'urbanisation de la 3ème ville du Tchad : Sarh (Ouya, op.cit). Le PNM demeure jusqu'à nos jours très peu étudié et ses ressources naturelles très peu connue (Saradoum et al ,2012 cit. Ngavounsia, 2012). Ainsi ce thème entre en droite ligne dans la mise en oeuvre de la Composante 2 du Projet Régional REDD+ (COMIFAC - BM - FEM) qui a pour mission de renforcer les capacités techniques pour la mesure des stocks de carbone forestier (Anonyme, 2012 a). D'où l'importance de ce thème pour mettre en valeur le service écosystémique qu'est la séquestration du carbone dans le PNM.

L'objectif général de cette étude est de déterminer les stocks de carbone du Parc National de Manda.

Plus spécifiquement, il s'agit de :

- caractériser la diversité floristique du Parc National de Manda ;

- déterminer la dynamique des TUT durant la période de 1986 à 2016 ;

- évaluer les stocks de carbone séquestrés dans le Parc National de Manda.

I.2. Revue de la littérature

I.2.1 Définition des concepts

I.2.1.1. Parc National

La loi N°14/PR/2008 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques au Tchad en son chapitre 2, section 2 et article 103 définie un parc national tel une partie du territoire national classée au nom de l'Etat où la flore, la faune, les eaux, les

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sites géomorphologiques, historiques et d'autres formes de paysages qui jouissent d'une protection spéciale, et à l'intérieur desquels le tourisme est organisé et réglementé.

Un parc national est un périmètre d'un seul tenant, dont la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l'atmosphère, et en général, du milieu naturel, présente un intérêt spécial qu'il importe de préserver contre tout effort de dégradation naturelle, et de soustraire à toute intervention susceptible d'en altérer l'aspect, la composition et l'évolution (Anonyme, 1997 cit. Banoho, 2013). Selon la classification de l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les AP de la catégorie II (Parc National), sont de vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l'environnement et de la culture des communautés locales (Dudley, 2008 cit. Banoho, op cit.).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe