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Les garanties de l'indépendance du juge constitutionnel en République Démocratique du Congo.


par Dieu-Merci Wasingya Musonia
Université Catholique du Graben (UCG) - Graduate en Droit (Droit Public Interne et International) 2017
  

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II. HYPOTHESES

L'hypothèse est une supposition que l'on fait d'une chose possible ou non, en attendant sa confirmation ou son infirmation à l'issue de l'étude. C'est une réponse provisoire à une question dont l'analyse permettra de vérifier la conformité ou non à la réalité. Elle fixe au chercheur un horizon à explorer au cours de son étude.

Cependant, outre les garanties textuelles prévues par le constituant et réitérées par le législateur, la pratique fait remarquer l'existence de l'état de non Etat de Droit en République Démocratique du Congo. Ce constat amer se fait remarquer à travers la jurisprudence existante de cette jeune juridiction constitutionnelle.

Par ailleurs, la constitution du 18 février 2006 consacre déjà certaines garanties, entre autres un mandat assez long et non renouvelable, une relative indépendance financière dès lors que le budget du pouvoir judiciaire est élaboré par le Conseil supérieur de la magistrature, l'exigence des compétences des membres, etc. Mais toutes ces garanties semblent insuffisantes car le mode de désignation des juges constitutionnels ainsi que la proximité de la juridiction avec les institutions politiques remettent en cause l'indépendance de cette Cour.

En outre, leur désignation par les autorités politiques tend à politiser ladite Cour et par conséquent à la rendre dépendante de la sphère politique. Aussi la nomination de ses membres par le Président de la République pose une question majeure qui remettrait en cause leur indépendance. Ce serait alors l'amenuisement de l'indépendance de ses membres vis-à-vis du Président de la

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République et même des autres autorités de l'Exécutif, tout au moins proches du chef de l'Etat, et qui alors feraient des injonctions à cette Cour.

Face à ce danger, la substitution de leur mode de désignation est envisageable. Il s'agit de substituer leur désignation par autorités politiques par une cooptation des membres de la Cour au sein même du Conseil supérieur de la magistrature en tenant compte des critères définis par la Constitution.

Par ailleurs, face à la proximité de la juridiction avec les institutions politiques, on pourrait également envisager une délocalisation du siège de la Cour pour la mettre loin des tourbillons politiques. On s'inspirerait du modèle autrichien dans lequel le Tribunal constitutionnel siège à Karlsruhe, loin des passions politiciennes de la capitale.

Telles sont donc les hypothèses qui peuvent nous être utiles et être retenues parmi tant d'autres, à la lumière des quelles nous enquêterons, et que par la suite il va nous falloir confirmer ou infirmer à l'issu de ce travail.

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