1.2.1.3 Les institutions de
crédit-épargne.
Cette troisième catégorie regroupe les
systèmes basés sur le crédit préalable. En
réalité elles ne sont pas fondamentalement différentes des
institutions de crédit direct ; la seule différence est qu'elles
exigent de constituer une épargne postérieure au crédit.
L'encours de prêt est financé par des lignes de crédit
externes. En parallèle, ces dispositifs développent
l'épargne au travers de l'épargne obligatoire ou de fonds de
garantie. En complément, un service d'épargne volontaire est
proposé aux bénéficiaires ou aux résidents de la
zone d'intervention des programmes.
Ces institutions se sont développées avec
l'appui d'ONG internationales ou locales. Dans ces structures, les
modalités et les conditions d'octroi de crédit sont plus
flexibles mais les fourchettes de crédit sont relativement plus faibles.
Dans cette catégorie on notera plusieurs ONG locales comme le CREDESA,
le GRAPAD, le CERIDAA, CIADIC, CBDIBA, ALPDIPE. Ces ONG locales sont pour la
plupart des prestataires de services pour l'exécution de certains
programmes et projets gouvernementaux ayant des volets de microfinance et qui
sont techniquement appuyés et financés par des ONG
internationales comme CRS, AFRICARE, OXFAM QUEBEC, ID ou par des bailleurs de
fonds comme le PNUD, l'AFD, l'ACDI, le FIDA, l'USAID, la Banque Mondiale, la
Coopération Suisse, la DANIDA, la SNV, la KFW et la GTZ.
1.2.1.4 Les structures tontinières :
Les tontines sont un mode de financement local connu par les
populations depuis très longtemps et qui leur permet de faire face
à la défaillance des systèmes bancaires ne pouvant pas les
prendre en compte. Elles fonctionnent sur la base de contributions d'un montant
fixe et à intervalles réguliers, un des membres
récupérant la totalité de l'épargne à chaque
période. Il s'est développé au fil des ans une variante
14
La viabilité financière des IMF au
Bénin
commerciale où un tontinier se déplace pour
collecter l'épargne chez les souscripteurs sur la base de cartes
d'épargne annotées à chaque versement. A la fin d'une
période le tontinier verse l'épargne accumulée au membre
contre une retenue qui équivaut souvent au montant d'une mise. Des
institutions de microfinance se sont donc développées dans ce
segment de la tontine commerciale. Au Bénin comme dans toute l'Afrique
de l'Ouest, les institutions de tontines sont très populaires et
massivement utilisées par les populations surtout sous leur mode
informel (WEBSTER et FIDLER, 1996 ; ARYEETEY et al. ,1997). L'exemple typique
est celui de Convergence 2000.
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