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La réglementation des déchets biomédicaux.


par Saa Pascal TENGUIANO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master 2 droit de l'environnement et de la santé 2009
  

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Conclusion

Les villes de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) connaissent une forte croissance démographique, d'établissements de santé humaine et animale; par conséquent une croissance des DBM. Nous avons tantôt noté dans l'introduction que la notion de DBM est complexe. C'est pourquoi au moment de clôturer ce travail nous n'avons nullement l'intention de confirmer que nous avons pu aborder tous les contours d'un sujet aussi complexe et dans un travail aussi modeste.

Cependant, nous avons réalisé que la question des DBM en Afrique de l'ouest n'est pas largement abordée par les autorités nationales et communautaires. Le manque d'attention particulière portée sur ces types de déchets (attention dans la réglementation d'abord et dans la gestion en suite) porte gravement atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement. C'est ce qui a amené certains Etats comme le Sénégal et le Burkina Faso à une prise de conscience en adoptant une législation visant particulièrement les DBM. Ainsi, les problèmes spécifiques répertoriés montrent que les réalités sont quelque fois communes.

En effet, la faiblesse de la réglementation des DBM au niveau des Etats a un impact au niveau communautaire. C'est l'absence de réglementation communautaire. C'est pourquoi dans notre travail, nous encourageons d'abord une réglementation nationale solide c'est-à-dire que tous les Etats de la CEDEAO doivent chacun adopté une législation claire faisant face aux problèmes des DBM. Ce travail législatif doit tenir compte du volet pénal. L'environnement est une valeur fondamentale qui doit être protégée au même titre que la vie ou la propriété privée et publique.

Ainsi, la salubrité de nos hôpitaux, nos centres de santé, nos dispensaires, nos cliniques, interpelle la conscience de tous ceux qui, à divers niveau et à différents titres, ont en charge le devenir de nos villes. Les déchets issus des établissements de santé humaine et animale doivent être gérer avec plus de responsabilité. Il ressort clairement des analyses que des problèmes liés à la gestion des DBM sont multiforme: technique, administratif, politique, institutionnel, financier. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d'une connaissance quantifiée, globale, mais aussi différenciée (par catégorie de producteur de déchets, par catégorie spatiale ou socio-économique) concernant les flux physiques et les flux financiers, concernant aussi le cheminement des déchets, de la production à l'élimination, en passant par les traitements et les valorisations73.

73. NGNIKAM Emmanuel et TANAWA Emile, Les villes d'Afrique face à leurs déchets, université de technologie de Belfort-Montbéliard;, 2006, p.14.

L'objectif visé est la bonne réglementation des DBM. On ne peut atteindre cet objectif sans la contribution de la population locale, des ONG nationales et internationales et la concertation avec les professionnels des questions sanitaires et environnementales. En ce début du XXIème siècle, les Etats de la CEDEAO doivent compter d'abord sur l'expertise locale et sur la Démocratie participative.

Une bonne réglementation communautaire est le socle du second prisme de notre mémoire. Il s'agit là de l'harmonisation des législations nationales afin de trouver un cadre juridique communautaire répondant aux impératifs de la gestion des déchets dangereux. Nous avons d'abord montré que la réglementation communautaire est lacunaire voire inexistante. Voilà pourquoi le contrôle transfrontière des déchets ne peut être efficace. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la convention de Bâle et la convention de Bamako manquent de leur effectivité dans l'espace communautaire de la CEDEAO. Pour ce faire, il faut renforcer les institutions existantes, créer des institutions spécialisées dans le domaine des DBM, harmoniser les législations nationales, renforcer la capacité de nos administrations, accroitre les financements pour la gestion des DBM, tenir des rencontres communautaires en vue de fixer les règles admises par tous. C'est de cette façon qu'une future convention ou accord pourra être conclu et appliqué.

Le pragmatisme s'impose dans la réglementation et la gestion des DBM. Dans la phase actuelle d'acquisition des connaissances, et en application du principe de précaution, la tentation pourrait être74 que le génie juridique des États de l'Afrique de l'ouest s'active pour une réglementation communautaire des DBM et ainsi donner le poids au développement durable.

43

74. NGO Chriatian, REGENT Alain, Dechets et pollution, impact sur l'environnement et la santé, Dunod, Paris, 2004, p.126.

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