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Capital humain et transformation structurelle en Afrique subsaharienne.


par Diosthin Majesté II De-gbodo
Université de Yaoundé II-SOA - Master 2018
  

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2.5. Les indicateurs de mesure du capital humain

Le capital humain est généralement séparé en trois composantes clés notamment la santé, l'éducation et l'expérience / formation. Ce qui induit que son stock pourrait augmenter grâce à une meilleure éducation, un meilleur état de santé et nouvel apprentissage. En effet, ces trois dimensions constituent par défaut les mesures même du concept. Mais la difficulté notoire d'avoir l'indicateur de la formation en raison de son imprécision et de sa forte variabilité conduit généralement à quantifier le capital humain à travers deux proxys à savoir l'éducation et la santé. Ce choix a été effectué depuis les travaux fondateurs de Schultz et Becker, qui ont émis une hypothèse fondamentale à savoir qu'un individu, bien instruit et en bonne santé est nécessairement plus productif et mieux rémunéré. Toutefois, Il est communément admis que ni l'éducation, ni la santé ne sont des substituts parfaits (ONU 2008) l'une ou de l'autre.

Les mesures du capital humain plus couramment utilisées dans les études empiriques précédentes sur la relation entre le capital humain et la croissance économique. Bloom et al.( 2004) soutiennent qu'une éducation adéquate et une bonne santé incitent à un travail plus productif une force susceptible de stimuler la croissance économique nationale. Ogundari et Abdulai ( 2014) ont montrés qu'une personne mieux éduquée et des travailleurs en meilleure santé sont plus susceptibles de créer et d'adopter de nouvelles technologies. Une meilleure santé, selon Mayer-Foulkes ( 2001), accroît la productivité de la main-d'oeuvre et les salaires en réduisant l'incapacité, la débilité et le nombre de jours perdus de maladie

2.2.1 L'éducation comme indicateur du capital humain

Elle se définit comme la mise en oeuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d'un être humain (mincer 1978) en contribuant au progrès technique. Acquise généralement dans le contexte scolaire, l'éducation est fondamentale pour qu'une main-d'oeuvre qualifiée et productive arrive sur le marché du travail. Elle a toujours constitué un investissement central pour l'avenir, c'est un investissement immatériel ou intellectuel dont la finalité est de reproduire le stock de capital humain. En termes de rapport productivité gain, d'innovation et d'adaptation son rôle est déterminant dans la productivité individuelle et des revenus (smith, 1776). Le modèle de gain élaboré par Mincer (1974) constitue à ce propos une spécification qui est devenue une référence ; plus exactement, il s'agit ici d'un modèle qui exprime les gains en fonction de l'éducation formelle et de l'expérience professionnelle, et comme une fonction décroissante du carré de cette dernière. Ainsi, d'une part, plus le niveau d'éducation (capital humain général) et l'expérience accumulée (capital humain spécifique) sont élevés, plus importants seront les gains, et d'autre part, au fur et à mesure du déroulement des carrières professionnelle, les individus auront moins tendance à investir en éducation/formation. A ce propos, il importe d'ailleurs de signaler que les économistes ont toujours insisté sur les effets positifs du capital humain à travers l'éducation sur la productivité (Dia 2005). Aux 18e et 19e siècles par exemple, la valeur de la main-d'oeuvre avait été mise en avant par w. Petty et A. Smith, d'une certaine façon cela a permis d'ouvrir la voie aux analyses ultérieures, qu'il s'agisse de la théorie du capital humain (Schultz, 1961 ; Becker, 1964) ou des théories de la croissance endogène (Lucas, 1988 ; Romer, 1990) qui intègrent de fond l'éducation comme facteur indispensable de mesure du capital humain par défaut.

Les indicateurs utilisés en général pour quantifier l'éducation sont :

- Taux de scolarisation dans l'enseignement primaire: utilisée dans plusieurs travaux de mankiw et al. (1992) extraite dans la base de données de l'Unesco.

- Le niveau de formation : résumant tous les niveaux non détaillés de l'éducation, utilisé par Barro-sala i-martin(1995).

Ces deux premières sont plus fréquemment utilisées dans la littérature sur l'éducation.

- Taux de scolarisation primaire: informe sur le nombre d'enfant scolarisé en pourcentage de tous les enfants en âge de fréquenter en primaire.

- Taux de scolarisation secondaire : mesure le niveau d'inscription secondaire en pourcentage du groupe d'âge du secondaire.

- Taux de scolarisation tertiaire : quantifie le niveau total d'inscription tertiaire par rapport au total du groupe d'âge éligible au niveau tertiaire.

- Taux de croissance du nombre moyen d'année d'éducation de la population active

- Le nombre d'année d'étude moyen

- Le taux d'achèvement d'étude

Toutefois la mesure quantitative de l'éducation pose une limite qui sous-entend que le développement durable vient de la qualité de l'éducation et non du nombre d'individu éduqué. Mais le problème qui se pose est la difficulté de mesure de la qualité qui jusqu'aujourd'hui ne trouve pas consensus entre les chercheurs, aussi la disponibilité des données des pays en développement particulièrement ceux d'Afrique.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille