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Enjeux autour de l’occupation par les particuliers des aires protégées urbaines de Lubumbashi.


par Assaut BIATSHINI
Université de Lubumbashi - Master en Criminologie 2019
  

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Section 2 : la question de départ

Au tout début d'une recherche, on est intéressé par un sujet, mais on ne sait pas par où commencer. Le premier pas est de prendre quelques heures pour formuler une question de départ, qui nous orientera. C'est une question provisoire. Peu importe qu'elle paraisse banale, ou trop simple. Mais elle doit refléter ce que vous avez envie d'étudier, vraiment ; et elle doit avoir les qualités suivantes :

· Clarté ; évitez les formulations très vagues.

· Simplicité ; employez des mots précis mais simples, d'usage courant dans la mesure du possible. N'utilisez pas de concepts compliqués à ce stade.

· Ouverture ; il doit s'agir d'une vraie question, dont vous vous rendez compte que vous ne connaissez pas la réponse. Certaines questions sont juste le prélude à des démonstrations ; par exemple : « les patrons exploitent-ils les travailleurs ? ». Or la question de départ doit ouvrir votre esprit ; elle doit être exempte de volonté démonstrative, de préjugés, de pré-notions. Évitez aussi les questions moralisatrices, dont les réponses peuvent varier selon les échelles de valeurs de chacun : « telle politique est-elle juste ? » (à moins que vous souhaitiez étudier la notion de justice selon tel ou tel groupe social, et donc contextualiser précisément ce terme).

La question doit être assez large pour laisser toutes les pistes de réponses possibles.

Un exemple vaut mieux que mille discours : voici une bonne question de départ, que nous rappellent Van Campenhoudt et Quivy.

La meilleure manière d'entamer un travail de recherche consiste à s'efforcer d'énoncer le projet sous la forme d'une question de départ. Par cette question, le chercheur tente d'exprimer le plus exactement possible ce qu'il cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre. La question de départ servira de premier fil conducteur à la recherche. Pour remplir correctement sa fonction, la question de départ doit avoir un certain nombre de qualités de clarté, de faisabilité et de pertinence.(QUIVY et CAMPENHOUDT, 1995)

Ainsi, lors de la construction de l'objet, nous avons retenu la question centrale qui est : « Quels sont les enjeux autourdel'occupation par les particuliers des aires protégées urbaines de Lubumbashi? »

Section 3 : l'état de la question

Toute bonne revue de littérature nous envoie donc explorer trois univers : celui de la réalité, celui des théories et des concepts connus et enfin, celui des méthodes déjà employées pour associer les deux premiers. Avec les technologies actuelles de recherche bibliothécaire dans les répertoires électroniques, la recherche par sujets et par mots-clés permet de raffiner la question de départ et de préciser la question de recherche, à la condition de travailler systématiquement et de continuellement faire progresser « nos dessins ».(NOEL, 2011)

La première raison pour entreprendre une revue de littérature est d'accélérer notre démarche et de ne pas réinventer la roue. Il est très rare de pouvoir explorer une question totalement nouvelle et le minimum de rigueur exige d'un chercheur qu'il connaisse les textes fondateurs du domaine de sa recherche. Il est peu probable qu'il n'existe pas de livres ou d'articles permettant d'établir au moins un cadre de référence pour étudier systématiquement la question qui nous intéresse. Une bonne revue de littérature doit donc procéder à la fois à un survol, mais aussi à une évaluation critique des ouvrages déjà consacrés à notre sujet. Pour que cet exercicesoit utile, il ne doit pas se contenter de présenter linéairement les documents consultés, mais il doit en fait ressortir les contributions importantes.

« Il n'est pas de description qui soit vierge de théorie. Que vous vous efforciez de reconstituer des scènes historiques, d'enquêter sur le terrain auprès d'une tribu sauvage ou d'une communauté civilisée, d'analyser des statistiques, d'opérer des déductions à partir d'un monument archéologique ou d'une découverte préhistorique - chaque énoncé et chaque raisonnement doivent passer par les mots, c'est-à-dire par les concepts. Chaque concept à son tour est le fruit d'une théorie, qui décide que certains faits sont pertinents et d'autres accessoires, que certains facteurs orientent le cours des événements, et que d'autres sont des intermèdes fortuits... » (MALINOWSKI, 1944)

Dans les recherches menées, nous avons trouvés des études et des textes de loi en rapport avec la gestion des aires protégées. Dans cet examen de la littérature existante, nous avons évité la gloutonnerie livresque qui est considérée par QUIVY, R. & VAN CAMPENHOUDT, L. (2006), comme le fait de lire de nombreux articles ou livres sans sélection préalable et sans vraiment savoir ce qu'on cherche. Ils considèrent cela comme un écueil à éviter et qui conduit le plus souvent au découragement.

Les généralités sur les aires protégées

1. AIRES PROTEGEES AU QUEBEC : CONTEXTE, CONSTATS ET ENJEUX POUR L'AVENIR(Québec: Ministère de l'environnement, 1999)

Le texte vise d'abord à établir ce qu'est une « aire protégée » et à en souligner l'importance. Il expose également les principaux problèmes auxquels se heurte le développement de tout espace protégé au Québec. Ce sont à ces problèmes que la Stratégie québécoise sur les aires protégées devra trouver des solutions.

Enfin, ce document précise quels défis la société québécoise devra collectivement relever pour favoriser un développement plus important et significatif des aires protégées, de manière à mieux protéger la diversité biologique.

Ainsi, l'auteur nous aide à maitriser les objectifs de la gestion des aires protégées qui sont de :

Ø préserver des biotopes, des écosystèmes et des espèces dans les conditions les plus naturelles ou les moins modifiées qui soient ;

Ø maintenir des ressources génétiques dans un état dynamique et évolutif;

Ø maintenir des processus écologiques établis ;

Ø sauvegarder des éléments structurels du paysage ou des formations rocheuses ;

Ø conserver des milieux naturels exemplaires à des fins d'étude scientifique, de surveillance continue de l'environnement et d'éducation y compris des aires de référence, en excluant tout accès qui puisse être évité ;

Ø réduire au minimum les perturbations, en planifiant et en menant avec circonspection les activités autorisées, de recherches et autres ;

Ø limiter l'accès au public.

2. AIRES PROTEGEES : ESPACES DURABLES ? (AUBERTIN, 2008)

Catherine AUBERTIN et Estienne RODARY ont axé leur exposé sur quelques questions transversales à savoir :

- les enjeux biologiques de la conservation et notamment l'utilisation des nouveaux outils tels les réseaux écologiques, les corridors, l'organisation à l'échelle régionale d'infrastructures écologiques, etc. ;

- l'intégration des activités humaines dans la conservation, en particulier les dynamiques de participation et de prise en compte des savoirs locaux ;

- les convergences et les tensions qui s'affirment entre les exigences du développement durable et la définition des objets et objectifs de la conservation.

3. AIRES PROTEGEES : AVANTAGES SANS FRONTIERES : (PHILLIPS, 2000)

Adrian Phillips et Kenton Miller exposent les avantages que les aires protégées procurent à la société et leurs services qui ne cessent de prendre de la valeur. Au-delà de tout, ils soulignent toutefois que leur aptitude à fournir ces avantages est entravée par des menaces qui apparaissent à toutes les échelles et à un rythme sans précédent

4. PROGRAMME DE TRAVAIL SUR LES AIRES PROTEGEES:(Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, 2004)

L'auteur insiste sur le fait que les aires protégées constituent un élément vital des stratégies de conservation aux niveaux national et mondial. Leur importance est largement reconnue à l'échelon international.

Les aires protégées ont des valeurs qui sont essentielles au bien-être humain et qu'elles offrent toute une série de biens et de services tels que la diversité biologique et la conservation des écosystèmes qui peuvent dispenser les services tels que le tourisme; les activités récréatives; les moyens de subsistance des communautés locales et qu'elles contribuent à l'atténuation de la pauvreté et au développement durable.

Les aires protégées en RDC

1. LES AIRES PROTEGEES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE(MISSER, 2013)

L'article de François Misser «Les aires protégées en République Démocratique du Congo : menaces et défis» dans ce fascicule décrit bien l'état inquiétant de ces sites extraordinairesrepris sur la liste des sites du Patrimoine mondial en péril par l'UNESCO.L'Union européenne apporte une aide précieuse aux autorités congolaises pour consolider les acquiset redynamiser ces aires protégées. Malgré tout certaines espèces disparaissent (c'est le cas durhinocéros blanc de la Garamba) ou sont fortement menaçées (c'est le cas de l'hippopotame auVirunga). Des sites sont envahis par des populations locales à la recherche de terres à cultiver. Desmenaces sérieuses d'exploitation du pétrole persistent au Parc national des Virunga, le plus ancienparc africain (il date de 1925).

On ne peut qu'espérer que la situation s'améliorera peu à peu grâce au courage des équipes localesde gardes et au support des autorités responsables et des bailleurs de fonds, dont l'Union Européenneet les coopérations des Etats membres (RFA, Espagne, Belgique ...).

Dès à présent, le Réseau des aires protégées en Afrique centrale (RAPAC), qui réunit 8 pays membressoit 82 aires protégées, a mis en place un Plan stratégique en vue de redresser cette situation difficile,et grâce à l'appui de l'Union Européenne, développe sa stratégie sur le terrain via le programmeECOFAC V.

Une des mesures proposées est l'amélioration de la formation des cadres des aires protégées quidoivent faire face à des situations extrêmement complexes. Dans ce cadre, le RAPAC a demandéà l'Ecole régionale post-universitaire d'aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoirestropicaux (ERAIFT) d'enquêter sur la situation des aires protégées d'Afrique centrale et d'identifier lesbesoins en formation de leurs cadres. L'article de François Misser s'inscrit bien dans cette démarcheet montre très clairement que les cadres des aires protégées congolaises doivent faire face à dessituations complexes nécessitant une approche systémique.

La formation classique basée sur la seuleapproche biologique est manifestement inadéquate et devrait être complétée par une approchemultisectorielle mieux adaptée à la gestion d'aires protégées de grande étendue et devant faire faceà des problèmes à la fois multiples et complexes. Ce nouveau type de formation devrait permettrede mieux gérer les conflits Populations / Aires protégées, d'améliorer la gouvernance et de participeraux réformes institutionnelles.

Il s'est penché sur les conflits fonciers et immobiliers en milieu urbain. Il en a relevé les causes, épinglant notamment la dualité des terres et le conflit d'autorité, l'interférence des autorités politico-administratives et les actes maladroits posés par le Conservateur des titres immobiliers. Il a mis en lumière le rôle déterminant que joue le fonctionnaire dans le système foncier de notre Pays, ainsi que l'environnement humain, professionnel et psychologique dans lequel il évolue, à l'occasion de l'accomplissement de sa mission.

Le souci de protéger la nature de certaines actions humaines jugées trop destructrices et sa matérialisation en aires protégées sont des constructions liées à un cadre historique et social spécifique.

En exploitant les différents textes, les différents auteurs nous ont aidés à bien maitriser le bien-fondé de l'existence des aires protégées et leur implication dans le développement durable, et par rapport à la RDC, la sonnette d'alarme est tirée sur l'Etat dans lequel se retrouve la plupart de nos aires protégées quoi que certains textes légaux sur la protection et la conservation de l'environnement existent.

Ainsi, connaissant la classification des aires protégées, et la particularité des aires protégées urbaines, nous tenterons, au niveau de la ville de Lubumbashi, deconnaitre les enjeux autour del'occupation des espaces dans les aires protégées urbaines par la spoliation et de l'octroi auxquels recourent les acteurs.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon