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MASTER 2 DROIT
INTERNATIONAL ET COMPARÉ DE L'ENVIRONNEMENT
Formation à
distance, Campus Numérique « ENVIDROIT »
LES AIRES MARINES PROTEGEES
EN DROIT INTERNATIONAL DE L'ENVIRONNEMENT
Mémoire présenté par :
Fridrich Terrence MOUSSAVOU
Sous la direction de :
Monsieur Théophile ZOGNOU
Juriste en Droit International, Docteur en Droit de
l'Université de Limoges
Année universitaire 2023/2024
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Dédicace
À ceux qui, dans l'obscurité des doutes, ont
su faire poindre la lumière de l'espérance et de la connaissance.
Que ce travail soit le reflet de leur influence et de leur inspiration, ainsi
qu'un humble témoignage de ma gratitude et de ma reconnaissance.
À mes enfants,MOUSSAVOU BOUANGA Herfrid
Michelle et MOUSSAVOU MABIALARuben Dironda, pour leur
amour inconditionnel, leur soutien constant et leurs encouragements tout au
long de ces parcours.
À mes amis et collègues, pour leur
compréhension et leur soutien durant ces moments de travail intense.
Enfin, à tous ceux qui se battent pour la
préservation de l'environnement, en espérant que ce travail
contribue à la protection de nos écosystèmes marins.
Remerciements
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à
toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de
ce mémoire.
En premier, mes chaleureux remerciements vont à
l'endroit de M. Théophile ZOGNOU,Juriste en Droit
International, Docteur en Droit de l'Université de Limoges, mon
Directeur de mémoire, pour sa guidance éclairée, ses
conseils avisés et sa bienveillance. Son expertise et son soutien
constant ont été essentiels à l'aboutissement de cette
recherche.
Je remercie vivement à l'ensemble de l'équipe
pédagogique du Master 2 DICEde l'Université de Limoges, plus
particulièrement à Mme SéverineNADAUD et
à M.FrançoisPELISSON, pour son accompagnement et
son orientation durant tout le parcours de formation, pour leur enseignement de
qualité et leur disponibilité.
Je suis également reconnaissant envers mes
collègues et amis pour leur soutien moral, leurs encouragements, et les
nombreuses discussions enrichissantes qui ont jalonné ces mois de
travail.
A mes parents, mes enfants, pour leuramour
indéfectible, leur soutien sans failleet à tous ceux qui oeuvre
pour la préservation de notre environnement marin, en espérant
que ce travail contribue à la protection des aires marines
protégées pour les générations futures.
Enfin, je souhaite exprimer ma profonde gratitude à
toutes les personnes qui m'ont fourni des informations essentielles pour mener
à bien ce travail. Un merci tout particulier à mon cher
frère cadet et collègue, Maître MAKAYA BAKU BUMB
Gavinet Duclair, pour ses encouragements, sa clairvoyance et son
soutien indéfectible. Je remercie également mon frère et
ami, Maître Séverin Brice PONGUI, avocat au
Barreau de Brazzaville, pour son appui multiforme et ses précieux
conseils, ainsi que mon doyen et collègue, Norbert
GAMI, pour ses encouragements inestimables.
Sigles et abréviations
ACFAP : Agence congolise de la faune et des
aires protégées
AME : Agence Mondiales pour l'Environnement
AMP : Aire marine protégée
CCNUCC : Convention-Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques
CIJ : Cour internationale de
Justice
CJCE : Cour de justice des
Communautés européennes
CMED : Commission mondiale pour
l'environnement et le développement
DIE : Droit international de
l'environnement
GTSPRB : Groupe de travail spécial
sur la prévention des risques biotechnologiques
MEF : ministère de l'Économie
forestière
MEFDD : Ministère de l'Economie
Forestière et du Développement Durable
UICN : Union Internationale pour la
Conservation de la nature
CDB : Convention sur la diversité
biologique
CNUDM : Convention des Nations unies sur le
droit de la mer
CMED : Commission mondiale pour l'environnement
et le développement
COP : Conférence des Parties
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation
FNEC : Fonds National pour l'Environnement et le
Climat
GESAMP : Groupe mixte d'experts
chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de
l'environnement marin
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
SPANB : Stratégies et des plans
d'action nationaux pour la conservation de la biodiversité
3CO-MAC : Coalition pour la Conservation
Côtière et Marine en Afrique centrale
WCS: Wildlife Conservation society
WWF: Fonds mondial pour la nature
PAN: Plan d'action national
OVM : organismes vivants modifiés
ONG : organisation non gouvernementale
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
NO2 : dioxyde d'azote
OMC : Organisation mondiale du commerce
OMS : Organisation mondiale de la
santé
PRCM : Partenariat Régional
Côtier et Marin
SPANB : stratégies et des plans
d'action nationaux pour la conservation de la biodiversité
ZEE : Zone économique exclusive
INTRODUCTION GÉNÉRALE
« Même si vous n'avez jamais la chance de
voir ou de toucher l'océan, il vous touche chaque fois que vous
respirez, à chaque goutte d'eau que vous buvez, à chaque
bouchée que vous consommez. Tout le monde, partout est inextricablement
lié à l'existence de la mer et en dépend totalement
»1(*).« L'Océan présente
des dynamiquesphysiques, chimiques et biologiques complexes qui imposent de
considérer lasolidarité écologique inhérente au
milieu marin2(*) ». Par là on peut comprendre
l'intimité qui existe entre l'homme et la mer ou l'océan.
L'océancouvre plus de 70% de la surface du globe et,
avec une grande partie de la biosphère non encore
inexplorée qu'il abrite, régule le climat de la
Terre3(*). On estime
à plus de 230.000 espèces marines recensées et plus d'un
million restent à découvrir4(*).Ces vastes ressources et des nombreux avantages
économiques qui en découlent pour l'humanité, sont
estimés à environ 7 billions de dollars par an. Les océans
ainsi que la biodiversité qu'ils renferment jouent un rôle
écologique, économique, social important sur la terre. Depuis le
début de la révolution industrielle, un tiers du dioxyde de
carbone (CO2) est absorbé par l'océan5(*) bien sûr avec des
conséquences négatives inestimables sur la biodiversité et
les écosystèmes.
Des activités de pêche dans les océans ont
été multipliées par cinq au cours des cinquante
dernières années avec une production d'environ 90 millions de
tonnes à la fin des années 19906(*).
D'ici 2030 des experts estiment une baisse drastique de
production de stocks de poissons marins du fait notamment de l'augmentation de
la taille et de capacité des flottes de pêche, de la pêche
illégale et clandestine en haute mer ou à l'intérieur des
zones économiques exclusives (ZEE), des pratiques nocives entrainant la
destruction des habitats7(*).L'état des océans continue de se
détérioreret, tout compte fait,la biodiversité qu'ils
renferment subissent une pression anthropique sans précédent. Les
activités humaines, notamment le chalutage de fond, l'exploitation des
ressources minières, l'activité industrielle, mettent en
péril l'exploitation durable des stocks de poissons et le milieu marin
est de plus menacé8(*) et altéré. Socle de la vie sur
terre9(*), la
biodiversité marine est mise à rude épreuve,
végétant entre disparition et survie à cause de la
pression anthropique. Des activités de l'homme font peser sur la
biodiversité marine une menace excessive sur l'ensemble du milieu marin
allant des côtes jusqu'au-delà des zones sous juridictions
nationales10(*). Des
études scientifiques relèvent que des activités humaines,
notamment par leurs rejets de 10 gigatonnes de gaz carbonique (CO2)
par an, en moyenne, sont la cause majeure du déséquilibre des
écosystèmes naturels marins11(*). S'ajoutent à ces menaces l'exploration et
l'exploitation des ressources minières, les nuisances sonores des
bateaux, l'introduction d'espèces allogènes
envahissantes12(*). La
démographie peut être analysée comme un facteur de
destruction des écosystèmes marins et d'extinction de la
biodiversité. Le système des Nations Unies estime que
« plus de la moitié de la population mondiale vit à
moins de 100 kilomètres de la mer, et les deux tiers des villes de plus
2,5 millions d'habitants sont des villes
côtières 13(*)». Cette présence humaine proche des
côtes constitue une véritable menace pour les ressources marines.
Ces menaces de plus en plus pressantes sur la diversité
marinecompromettent, sans moindre hésitation, aussi le bon
fonctionnement de la planète que sa capacité à fournir
pour sa survie14(*) des
services dont l'humain a besoin.Le rôle néfaste des changements
climatiques, notamment l'augmentation de la température en mer à
long terme entrainerait une incidence majeure sur la migration des principaux
stocks de poissons15(*).Le
rythme d'exploitation des ressources marines inquiète plus d'un
spécialiste qu'il est exigé la prise des mesures responsables au
niveau global afin prévenir le déclanchement des crises
humanitaires générales de tout genre qui n'épargneront
personne.
Le Fonds pour l'environnement mondial estime que la pollution,
d'origine terrestre, la surexploitation des ressources biologiques marines et
l'altération des habitats, sont les trois plus graves menaces pour les
océans16(*) et pour
l'humanité.
Face à ces risques de plus en plus menaçants,
des mécanismes sont mis en place pour freiner tant soit peu,
l'extinction des espèces biologiques, les perturbations des
écosystèmes marins, le déséquilibre climatique et
environnementalainsi que pour mieux gérer les incertitudes scientifiques
liées aux effets de ces perturbations.
Les outils nécessaires pour endiguer ou tout au moins
ralentir la dégénérescence des ressources naturelles
marines sont des aires marines protégées (AMP)17(*). Les aires marines
protégées se dressent comme un outil de résilience
essentielau coeur des océans pour la protection et la gestion durable
des espaces et de la biodiversité. Elles sont des zones de
l'océan où les activités humaines sont plus strictement
règlementées que dans le reste des eaux adjacentes, afin de
protéger les ressources naturelles et culturelles. Selon l'Union
Internationale pour la Conservation de la nature (UICN), une aire
protégée est « un espace géographique
clairement défini, reconnu, consacré et géré, par
tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la
conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques
et les valeurs culturelles qui lui sont associées 18(*)».L'article 2 de la
Convention sur la diversité biologique (CDB) définie la zone
protégée comme « toute zone géographiquement
délimitée qui est désignée, ou
règlementée et gérée en vue d'atteindre des
objectifs spécifiques »19(*).Bien que définies, il est mieux de
retenir que« le droit international ne contient pas de definition
ni de cadre juridique universel pour les AMP. Toutefois, plusieurs accords
internationaux encouragent les États à créer et
gérer de telles zones, car leur existence est considérée
comme la solution la plus efficace pour protéger l'océan et les
ressources naturelles marines »20(*).
En effet, les AMP sont `'témoins d'une volonté
internationale de préserver la biodiversité marine face aux
menaces globales''.Lors du Sommet de Johannesburg sur le développement
durable, un large consensus des États s'est dégagé
à préserver la productivité et la diversité
biologique des zones marines et côtières21(*) par la création des AMP
afin d'incarner un équilibre délicat entre la souveraineté
des États et l'impératif collectif de protéger un
patrimoine naturel commun.
La création des AMP n'est envisageable que dans la zone
sous juridiction étatique horsde laquelle, ellessont confrontées
au principe de la liberté de navigation22(*), car il s'agit d'une ``zone de no man's
land''.
En 1982, la communauté internationale, dans le souci de
réguler les activités marines qui jusqu' alors reposaientsur le
rapport de force entre les États, ou du moinssur leur puissance, a
adopté une convention sur le droit de la mer, également
appelé « constitution de la mer».Celle-ci fixe les
principales obligations et responsabilitésincombant aux États en
matière de protection et de préservation du milieu marin23(*), notamment en
protégeant les habitats de poissonsen prenant en considération
les écosystèmes dans le cadre de la gestion des pêcheries.
En 2010, à Nagoya, des États parties de la
Convention sur la diversité biologique (CDB) ont adopté un plan
stratégique qui prévoyait la mise en place, pour 2020, d'un
réseau d'aires marines protégées24(*).
Dans le cadre de la convention sur la diversité
biologique (CDB), les États parties ont défini un plan
stratégique en vue de « prendre des mesures efficaces et
urgentes qui puissent mettre un terme à l'appauvrissement de la
diversité biologique, afin de s'assurer que (...), les
écosystèmes soient résilients et continuent de fournir des
services essentiels... »25(*). Ainsi, aux termes de l'objectif 11 d'Aichi, les
nations unies encouragent les «États à
créer « d'ici à 2020, au moins 17% des zones
terrestres et d'eaux intérieures et 10% des zones marines et
côtières, y compris les zones qui sont particulièrement
importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les
écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux
écologiquement représentatifs et bien reliés d'aires
protégées gérées efficacement et
équitablement et d'autres mesures de conservation efficaces par zone, et
intégrées dans l'ensemble du paysage terrestre et marin26(*) ».L'article 192
de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) fait
obligation aux États de protéger et de préserver le milieu
marin, de prendre des mesures ou des politiques, de manière conjointe ou
séparée, nécessaires pour prévenir, réduire,
maîtriser la perte de la biodiversité marine27(*). Dans la même veine,
l'article 8 de la Convention sur la diversité biologique engage les
Parties à établir un système d'aires
protégées pour conserver la biodiversité.
Des initiatives prises par les États vont dans le sens
de l'intérêt singulier qu'ils accordent sur l'outil de protection
de des espèces et des espaces marins. Le rôle indéniable
« dans la conservation et l'exploitation durable de la
diversité marine et dans la résilience des
écosystèmes marins »28(*) que jouent les AMP n'est plus
à démontrer.En effet, les « AMP en tant
qu'instrument de mise en oeuvre d'une approche écosystémique
intégrée (...), est un outil de gestion et reconnu, notamment
pour atténuer et réguler certains effets sur les océans du
développement côtier et hors côte, de la surpêche, des
changements climatiques, des phénomènes naturels et d'autres
facteurs de stress »29(*). On comprend aisément bien que le droit
international de l'environnement ne se contente plus qu'à réguler
l'exploitation des ressources marines mais aspire à restaurer et
à maintenir l'intégrité des écosystèmes
marins.
Dès lors la conservation de la biodiversité et
la préservation milieu marin deviennent une nécessité pour
la survie de l'humanité.
Les États expriment un véritable
enthousiasmeà mettre en place cet outil capable de concrétiser
l'approche d'une gestion holistique du milieu marin.30(*)Même si les AMP se
diffèrent les unes des autres en termes d'objectifs poursuivis et du
statut, il est évident que toutes concourent à la
« protection d'espèces ou d'habitats en voie d'extinction,
à la préservation d'écosystèmes remarquables,
à la restauration de ressources halieutiques, à la gestion d'un
espace naturel soumis aux multiples usages 31(*)».
Les AMP deviennent en droit international l'intersection
d'enjeux cruciaux, notamment la protection des mers, la préservation de
la biodiversité, les changements climatiques, mais aussi des
intérêts économiques des communautés locales.
En mer, plusieurs intérêts en conflits ne
ménagent pas la survie de la biodiversité etla
préservation des écosystèmes. Dès lors, on peut
légitiment s'interroger sur la nécessité de concilier les
mesures de conservation et les intérêts des groupes
économiques qui s'affrontent dans l'espace marin. Autrement, comment
concilier les objectifs de conservation des AMP avec les intérêts
économiques des communautés locales et des industries exploitant
les ressources marines ? Comment les AMP peuvent contribuer à la
préservation de la biodiversité ?
Ainsi, pour bien cerner la problématique des AMP dans
le contexte du droit internationalde l'environnement, nous compartimenterons
notre étudeen deux parties.
La première partie sera consacrée à
l'analyse ducadre juridique spécifique à la gestion des mers et
des océans. Seront également abordés dans le cadre de ces
travaux, différents instruments juridiques internationaux et
régionaux qui régissent la protection de la biodiversité
marine et son écosystème.La Convention des Nations Unies sur le
droit de la mer de 1982 et bien d'autres textes pertinents en lien avec la mer
définissent le cadre juridique (partie 1) dans lequel doivent être
entreprises toutes les activités intéressant les mers et les
océans.
La seconde partie sera davantage orientéeà
l'analyse dela pression anthropiqueexercée sur les AMP, notamment les
activités de pêche non durables, la sensibilisation à la
pêche durable, les impacts des écosystèmes marins et leurs
conséquences sur lasanté humaine. Les pollutions et ses
conséquences sont une problématique non ignorée dans la
gestion des AMP. En clair, il s'agira de faire une revue sur les enjeux et les
défis des AMP(partie 2)
Première partie: Cadre juridique international des aires
marines protégées
La mer, cette étendue de masse d'eau salée,
modérateur de climat, réceptacle du CO2,refuge de la
biodiversité, facilitateur d'échanges commerciaux entre les
humains, n'est pas une jungle où seul le mal dominant a voie au
chapitre. « Le milieu marin est un espace de mouvement où
tout ce qui n'est pas fixé au sol est emporté par les courants
dans la colonne d'eau32(*) ».Le flux des activités en mer sont
encadrées par des instruments juridiques internationaux. Au cours des
années, plusieurs conventions et protocoles jalonnent l'histoire de la
mer. Depuis 1982, la protection des espaces marins a considérablement
été influencée par l'adoption de plusieurs instruments
juridiques. Ces instruments consacrent la gestion et la conservation de la
biodiversité marine,ainsi que les outils pour les conserver.Dans cette
première partie nous allons aborder le rôle et la portée de
ces instruments juridiques dans la conservation et la préservation de la
biodiversité. L'étude de ces instruments nous permettra de mettre
en exergue les AMP comme outils incontournable de la protection de la
biodiversité marine.Il est évident d'observer que les instruments
juridiques internationaux dédiés à la protection de
l'environnement marin (chapitre 1) et ceux spécifiques aux aires marines
protégées (chapitre 2)ont beaucoup contribue à
l'évolution du droit international de la mer.
Chapitre premier : Conventions internationales
liées à la protection de l'environnement marin
Au milieu des années 19950, les principes
internationaux qui régissaient les affaires maritimes ne pouvaient plus
orienter efficacement la politique relative aux océans et à leur
utilisation. Soumis à la doctrine de la liberté de la
mer33(*), les États
côtiers devenaient de plus en plus préoccuper par l'utilisation
de leurs espaces et ressources marines, confrontés aux nouvelles menaces
découlantdes avancées de l'évolution scientifique
observée34(*). Ces
préoccupations ont conduit la communauté internationale à
franchir un pas décisif en parvenant à mettre en place un
traité international qui, à ce jour, continue de
règlementer les activités en mer (section 1), ainsi qu'un autre
promouvant les règles de conservation de la biodiversité marine
(section 2).
Section 1 : Convention des Nations Unies sur le droit de
la mer
Comme tout autre domaine, au regard de l'importance des
activités, des richesses, de son rôle dans l'équilibre des
écosystèmes, la mer a besoin d'un cadre juridique contraignant
susceptible de régir le domaine marin. Adoptée le 10
décembre 1982 à Montego Bay (Jamaïque) et entrée en
vigueur le 16 novembre 1994, la Convention des nations unies sur le droit de la
mer (CNUDM) ou « Constitution de la mer » offre un
cadre juridique essentiel pour la gouvernance des océans et des mers, y
compris la protection et la préservation de la biodiversité
marine. Cette convention règlemente les rapports en mer entre
États mais aussi régit les espaces marins en termes de
délimitation des frontières maritimes ainsi qu'en termes
d'accès aux ressources et d'utilisation de ces espace35(*). Son champ d'application est
vaste et couvre l'ensemble de l'espace marin et de ses utilisations, y compris
la navigation et le survol, l'exploration et l'exploitation des ressources, la
conservation des ressources biologiques, la protection et la
préservation du milieu marin et la recherche scientifique
marine36(*).
La convention énumère deux moyens qu'elle estime
efficaces pour les États de procéder à la conservation de
la biodiversité 37(*).« La CNUDM reconnait (...) que les
problèmes des espaces marins sont étroitement liés entre
eux et doivent être envisagés dans leur
ensemble »38(*).Pour leur bonne gestion, elle a adopté une
approche zonaleconsistant à diviser les océans en
différentes zones (paragraphe 1) dans lesquelles les États
côtiers exercent leurs compétences ainsi que leurs droits et
responsabilités (paragraphe 2).
Paragraphe I : Définition des zones maritimes selon
la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer
En vue de bien réguler les activités dans
l'espace marin, la CNUDM détermine un certain nombre de zones maritimes
dans lesquelles les États exercent leur juridiction. La CNUDM,
définit dans son dispositif, d'une part la mer territoriale et la zone
contiguë (A), et d'autre part la zone économique exclusive et le
plateau continental (B), comme des zones dans lesquelles les États
exercent une certaine compétence.
A-
Mer territoriale et zone contiguë
La CNUDM établit un régime juridique pour le
territoire marin et de la zone contiguë.
Au sens de la convention, la mer territoriale comprend un
espace marin qui commence au niveau des lignes de basse mer et s'étend
jusqu'à 12 milles marins39(*), soit environ 22,2 km du littoral, à partir
des lignes de base (art. 3). Autrement, elle constitue une bande de mer
adjacente à la côte d'un État. C'est une zone dans laquelle
l'État côtier reste souverain et exerce son autorité. Ce
qui lui permet notamment de disposer du monopole de la pêche dans ces
eaux.40(*) L'État
côtier exerce dans cette zone sa pleine souveraineté `'verticale
et horizontale'', c'est-à-dire dans l'espace aérien et dans la
profondeur ainsi qu'à son sous-sol41(*). Les navires et aéronefs des pays
étrangers bénéficient dans cette zone d'un
« droit de passage inoffensif »42(*).Les États côtiers
ont le droit d'autoriser et de mener des recherches scientifiques marines dans
leur mer territorialedans les conditions qu'ils estiment nécessaires et
avec leur consentement.43(*)
La zone contiguë est adjacente à la mer
territoriale sans avoir une prise sur le fond de la mer et est
constituée de la zone qui relève de la haute mer44(*). Elle a une largeur de 12
milles marins. Elle commence là où finit la mer territoriale et
ne peut s'étendre au-delà de 24 milles marins des lignes de
base45(*). L'État
côtier y dispose du pouvoir de police dans les domaines de douane,
santé, fiscalité et immigration46(*). L'État côtier dispose des
compétences administratives qui consistent à prévenir et
réprimer des infractions à ses lois et règlements.
L'État côtier peut exercer certaines compétences de nature
territoriale sans qu'il y ait un lien avec le territoire, ni au titre du lieu
de l'infraction, ni au titre du lieu `exercice de la compétence47(*). L'État côtier
dispose du pouvoir decontrôle sur les objets archéologiques et
historiques découverts en mer dans la zone contigüe.La zone
contiguë fait partie de la zone économique exclusive (ZEE)48(*).
B-
Zone économique exclusive et plateau continental
La zone économique exclusive est située
au-delà de la mer territoriale et s'étend jusqu'à
200milles marins des lignes de base.La mer territoriale ayant une largeur de 12
milles marins, le régime juridique de la ZEE s'étend sur une
largeur réelle de 188 milles marins et 99% desressources halieutiques se
situent dans les ZEE, à moins de 200 milles marins des côtes.
L'État côtier jouit, dans la ZEE, des droits d'explorer et
d'exploiter, de conserver et de gérer des ressources naturelles,
biologiques ou non biologiques49(*).
La ZEE est une zone où l'État côtier peut
construire et autoriser la construction des îles artificielles,
d'ouvrages affectés à des fins économiques50(*). « La
plupart des activités de pêche ont lieu dans des zones sous
juridiction nationale. À cet égard, la Convention donne aux
États côtiers des droits souverains sur les ressources biologiques
marines dans leurs zones économiques exclusives respectives et impose
l'obligation de conserver et gérer ces ressources de manière
à assurer leur utilisation durable51(*) ».Aux termes de la convention des
nations Unies sur le droit de la mer, les États côtiers ont le
droit d'autoriser et de mener des recherches scientifiques marines dans leur
zone économique exclusive et sur leur plateau continental. Aucune
recherche scientifique peut être menée dans ces zones sans le
consentement préalable des États côtiers. En plus, ces
recherches doivent avoir des objectifs pacifiques afin de permettre la
connaissance scientifique du milieu marin.
Pour les scientifiques, le plateau continental n'est que l'une
des parties du fond marinqui forment la marge continentale. Cette
dernière est constituée tout d'abord du plateau continental qui
est le prolongement physique immergé d'un continent et qui
s'étend de la côte au sommet du talus continental, ensuite du
talus qui constitue la bordure du plateau continental et enfin, du glacis qui
est une zone de faible déclivité entre le pied du talus
continental et les grands fonds marins.
Sur le plan juridique, le plateau continental s'étend
des lignes de base jusqu'à 200 milles marins au minimum. Il peut
s'étendre au-delà si le plateau continental naturel excède
cette limite de 200 milles marins. Toutefois, elle ne peut pas dépasser
350 milles marins.
Paragraphe II : Droits et responsabilités des
États côtiers selon Convention des Nations Unies sur le Droit de
la Mer
Il s'agit de traiter de la souveraineté territorialedes
États côtiers (A) ainsi que de la protection et de la
préservation de l'environnement marin (B), en soulignant leurs droits,
responsabilités et les mesures prises pour la gestion durable des zones
maritimes.
A-
Souveraineté territoriale
Cette partie explore les aspects juridiques et pratiques de la
souveraineté territoriale des États côtiers, en se
concentrant sur leurs droits et responsabilités en matière de
contrôle et de gestion des zones maritimes adjacentes à leurs
côtes.
Les États côtiers ont une juridiction sur les
ressources qui se trouvent dans les zones qui leur sont reconnu par la CNUDM.
Ils ont le droit d'exploiter non seulement les ressources naturelles52(*)mais également l'espace
aérien qui surplombe, le fond et le sous-sol de la mer.
Cette souveraineté s'exerce sur le droit de passage des
navires étrangers, tant sur le plan horizontal que vertical, à
condition qu'il ne porte pas atteinte à la paix, à l'ordre
public ou à la sécurité de l'État côtier,
conformément à la convention de Montego Bay53(*). L'État côtier a
le contrôle de tous les navires étrangers qui entrent ou sortent
des eaux intérieures et ce passage doit être continu et
rapide54(*).La CNUDM
recommande les États côtiers d'autoriser aussi l'arrêt et le
mouillage des navires en cas d'incidents de navigation signalés, en cas
de force majeure, en danger ou en détresse55(*).
Selon la CNUDM, l'exercice des manoeuvres militaires, la
collecte de renseignements ou tout autres activités
considérées comme non offensives par les navires étrangers
sont prohibés dans la mer territoriale de l'État
côtier.56(*) Pour
des raisons de sécurité, l'État côtier peut exiger
des navires étrangers `'non offensives'' d'emprunter les voies de
circulation désignées par lui57(*).
Si la CNUDM donne droit à l'État côtier de
contrôler les navires étrangers exerçant le passage
inoffensif dans son territoire marin, elle lui oblige de ne pas entraver de
quelque manière que ce soit, le passage des navires étrangers ne
présentant aucun danger pour lui.58(*)
La convention donne droit aux États côtiers de
percevoir, de manière non discriminatoire, des taxes sur les navires
étrangers lors d'un simple passage sur sa mer territoriale59(*).
La CNUDM définit l'étendue de la
souveraineté de l'État côtier sur sa mer territoriale. En
règle générale, la convention n'autorise pas, en principe,
l'État côtier d'exercer sa juridiction pénale à bord
d'un navire étranger de passage dans son territoire marin. Elle peut
être exercée que dans certaines conditions, notamment lorsque les
conséquences de l'infraction s'étendent à son territoire,
troublent la paix du pays ou les autorités locales ont reçu une
demande d'assistance formelle du capitaine du navire60(*) ou encore, lorsque
l'État côtier détient des preuves tangibles laissant penser
que le navire étranger a enfreint à ses lois. Cette poursuite,
selon l'article 111 de la CNUDM, ne peut être faite que dès lors
que le navire ou l'aéronef se trouve dans les zones sous juridiction de
l'État côtier.
La convention recommande l'État côtier de
s'abstenir de dérouter un navire étranger ni de prendre des
mesures d'exécution ou de mesures conservatoires en matière
civile pour exercer une juridiction civile61(*).
Au regard de la CNUDM, les navires ou aéronefs qui
bénéficient du droit de passage inoffensif dans le territoire
marin de l'État côtier doivent s'abstenir de toute activité
tendant à perturber la paix oula sécurité de cet
État.. Les navires ou aéronefs en transit sont tenus de respecter
les réglementations et pratiques internationales
généralement admises en matière de sécurité
de la navigation et de l'aviation62(*).
B-
Protection et préservation de l'environnement marin
Ici, il s'agitd'examiner les mesures et les politiques
adoptées pour la protection et la préservation de l'environnement
marin, mettant en lumière les enjeux écologiques, les obligations
internationales et les efforts de conservation déployés par les
États côtiers et la communauté internationale.
Dans ce sens, la CNUDM consacre dans la partie XII et à
l'article 192, l'obligation générale des États à la
protection et la préservation du milieu marin. De même, elle
engage les État à coopérer en matière de protection
et de préservation du milieu marin, de prendre toutes les mesures
idoines pour prévenir, réduire et maîtriser la pollution du
milieu marin par les navires, en prenant des mesures spéciales dans les
AMP et aux zones polaires63(*).
La Conventiondes Nations Unies sur le Droit de la Mer
« fixe les principales obligations et responsabilités qui
incombent aux États en matière de préservation du milieu
marin64(*) », en
adoptant et appliquant des lois nationales afin de protéger le milieu
marin. Dans ce contexte, plusieurs accords internationaux en lien avec la
protection du milieu marin, ainsi que l'exploitation, la conservation et la
gestion des ressources naturelles, ont été
adoptés65(*). C'est
ainsi que le chapitre 17 d'Action 21, qui a été
négocié en 1992 à la Conférence des Nations Unies
sur l'environnement et le développement, contient un programme d'action
pour la protection des océans et de toutes les mers66(*) y compris toute la
biodiversité.
L'article 65 de la CNUDM consacre la protection des
mammifères marins et encourages les États côtiers à
coopérer dans le sens de protéger ces espèces. La
convention fait obligation, à travers son dispositif, aux États
côtiers de veiller à la protection de la biodiversité
marine en collaborant avec les autres États côtiers ou en prenant
des mesures individuelles qui puissent tenir compte des politiques globales de
la conservation et de la gestion des écosystèmes marins. La
Convention joue un rôle crucial dans la protection des espèces
halieutiques marines. L'exploitation de la faune marine obéit aux
dispositions de la convention. L'exploitation des autres ressources ne doit pas
mettre en péril la vie biologique en mer. Les États côtiers
doivent prendre des mesures responsables pour que, de quelque manière
que ce soit, la vie des espèces marines ne soit pas mise en danger.La
convention encourage les échanges d'informations entre États, la
recherche scientifique, ainsi que le développement de technologies
respectueuses de l'environnement. Afin de protéger la vie biologique en
mer, la convention interdit le déversement des polluants ou toute
substance susceptible de nuire à la vie marine ou de modifier les
écosystèmes marins67(*).
La convention recommande les États à designer
certaines zones comme particulièrement vulnérables et
établir des mesures spécifiques de protection
environnementale68(*).
Il est important de rappeler que la Conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement, ainsi que la
CNUDM,ne dissocient pas les problèmes qui menacent le milieumarin,et
queles solutions pour les traiter ne peuvent être qu'approchées de
manière globale.La CNUDM joue un rôle primordial dans la
protection de l'environnement marin. On observe une dynamique
générale au sein des États visant à consacrer
l'environnement comme un droit fondamental, une expression d'un progrès
social majeur et un indicateur d'une meilleure qualité de vie pour les
citoyens69(*).
Section 2 : Convention sur la diversité
biologique
Bien avant la Convention de Rio de 1992, plusieurs initiatives
ont été entreprises par les États consistant à
protéger la biodiversité en péril et ayant conduit
à l'élaboration de la convention sur la diversité
biologique. Il s'agit de l'avant-projet très protecteur de la
diversité biologique mis en avant par l'UICN en 1980, de la Convention
sur les espèces proposée par la Commission mondiale pour l'environnement et le
développement (CMED), en 1987 dans le rapport Brundtland
« Notre avenir à tous », ainsi que de
l'adoption, en 1989, par le conseil d'administration du programme des nations
unies pour l'environnement (PNUE), d'une résolution préconisant
la tenue d'une conférence. Cette initiative aboutit, en mai 1991,
à la création d'un comité intergouvernemental de
négociation, qui débouchera sur l'acte final de la
conférence de Nairobi, puis surcelle de Rio70(*).
Adoptée à Rio le 5 juin 1992 et entrée en
vigueur le 29 décembre 1993, après la 30eratification
comme stipulé dans l'article 36, la convention sur la diversité
biologique (CDB) est une convention-cadre ayant trois objectifs essentiels,
notamment conserver la diversité biologique, garantir l'utilisation
durable des espèces et de ses éléments, et partager de
manière juste et équitable les avantages découlant de
l'exploitation des ressources génétiques71(*).
Cette convention revêt un intérêt
particulier endéveloppant une approche globale et non sectorielle de la
conservation de la diversité biologique, en incluant les questions
socio-économiques, notamment le partage des avantages issus de
l'exploitation des ressources génétiques, et l'accès
à la technologie72(*).
Elle encourage également les pays à créer
des aires protégées, y compris marines, afin de conserver la
biodiversité.
Ces trois objectifs essentiels de la convention décris
ci-dessus , représentant l'engagement des États en faveur de la
biodiversité, énoncent certains principes (paragraphe 1).
Ensuite, nous examinerons les mécanismes de mise en oeuvre (paragraphe
2) permettantd'atteindre les objectifs globaux.
Paragraphe I : Principaux éléments de la
convention sur la diversité biologique
La CDB énonce trois objectifs essentiels qui engagent
les États. Ce paragraphe examine les deux piliers fondamentaux de la
Convention sur la diversité biologique : d'abord, la conservation de la
diversité biologique (A), puis l'utilisation juste et équitable
des ressources biologiques(B).
A-
Conservation de la diversité biologique
La conservation de la diversité biologique est cruciale
pour maintenir l'équilibre des écosystèmes, assurer la
survie des espèces et préserver les ressources naturelles
indispensables à la vie humaine.
L'article 2 de la CDB définitla biodiversité
comme« la variabilité des organismes vivants de toute
origine, y compris entre autres les écosystèmes terrestres,
marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie, cela comprend la diversité au
sein des espèces et entre les espèces ainsi que celle des
écosystèmes73(*) ».
La conservation de la biodiversité joue un rôle
important sur le plan éthique, scientifique, sociologique,
écologiques, utilitaire, économique et récréative.
Cela indique que « les ressources biologiques sont à la
base d'activités aussi diverses que l'agriculture, l'horticulture, la
sylviculture, les pêches, les cosmétiques, la pharmacie, (...) le
bâtiment (...) 74(*)».
On ne peut non plus,à cet effet,ignorer le rôle
crucial que jouela conservation de la biodiversité dans le maintien du
climat et de la vie sur terre.La conservation de la biodiversité est un
élément régulateur du climat marin. L'atteinte à la
biodiversité marine perturbe systématiquement le climat.
La convention encourage les États à
coopérer de bonne foi pour la conservation et l'utilisation durable de
la biodiversité75(*), en prenant des mesures idoines, visant notamment
l'établissement d'un système des zones protégées,
l'élaboration de lignes directrices et l'adoption d'une
règlementation nécessaire à la protection des
écosystèmes et habitats naturels. Elle incite égalementles
États à promouvoir un développement durable et
écologiquement rationnel dans les zones périphériques des
zones protégées, dans l'intérêt de renforcer leur
protection76(*).Par
ailleurs, la convention fait obligation aux États de restaurer des
écosystèmes qui seraient dégradés à la suite
de l'action humaine.
La conservation de la biodiversité est le premier
principe énoncé et consacré par la convention77(*).Aux termes des dispositions de
la convention, deux moyens sont déterminés par lesquels la
biodiversité peut être conservée78(*). Il s'agit de :
- la conservation in situ, qui concerne la protection des
habitats et des écosystèmes et, la réintroduction
d'espèces menacées dans leur habitat naturel ;
- la conservation ex situ, qui fait référence
à des jardins botaniques, des zoo, banques de graines ainsi que les
programmes de reproduction en captivité et de réintroduction.
Toutefois, bien que les États s'obligent à
développer des politiques pour la préservation et la conservation
de la biodiversité, il est évident que celle-ci fait l'objet des
menaces croissantes. La biodiversité marine revêt d'une importance
écologique particulière avec environ plus de230.000
espèces marines recensées. La pression de l'homme sur ces
espèces est tellement sérieuse que la diminution des ressources
en nourriture, en médicaments et en énergie constituera une
`'véritable crise humanitaire qui s'ajoutera sur notre conscience'' si
les discours politiques ne suivent pas les actes.
La perte, la fragmentation et la dégradation des
habitats, la surexploitation d'espèces, la pollution et les changements
climatiques, sont autant des menaces qui pèsent sur la
biodiversité. Les indices sur la menace exercée sur la faune
marine inquiètent les scientifiques.
B-
Utilisation juste et équitable des ressources biologiques
`'La juste et équitable utilisation des ressources
biologiques est essentielle pour assurer la durabilité environnementale
et le bien-être commun." Cette réflexion nous conduit à
considérer que l'utilisation juste et équitable des ressources
biologiques est un principe consacré par les instruments juridiques
internationaux dédiés à la conservation de la
biodiversité et du développement durable. Ce principe constitue
l'un des objectifs principaux et vise à garantir que les
bénéfices découlant de l'utilisation des ressources
biologiques soient partagés de manière équitable entre
toutes les parties prenantes, en particulier les communautés locales et
autochtones, qui détiennent souvent des connaissances traditionnelles
précieuses sur ces ressources79(*).Les avantages peuvent être monétaires ou
non monétaires, tels que le transfert de technologies. Le principe vise
à assurer que les pays ou communautés fournissant des ressources
génétiques bénéficient des avantages
dérivés de leur utilisation.
Comme nous l'avons dit précédemment, les
ressources biologiques sont souvent utilisées dans la recherche
scientifique et le développement de nouveaux produits, comme des
médicaments ou des biotechnologies.
Pour garantir une utilisation équitable, les chercheurs
et les entreprises doivent établir des partenariats équitables
avec des fournisseurs de ressources génétiques, incluant la
formation, le transfert de technologies et le partage des résultats de
recherches. De même, de manière équitable, les
bénéfices commerciaux issus des innovations basées sur des
ressources biologiques doivent être partagés avec les pays et
communautés fournissant ces ressources80(*).
L'utilisation juste et équitable des ressources
biologiques revêt un intérêtfondamental pour la conservation
de la biodiversité et le développement durable. Elle
nécessite, sur le plan global, une coopération internationale, le
respect des droits des communautés locales et populations autochtones,
et des mécanismes efficaces de partage des avantages.La CDB fournit une
base solide pour la conservation de la biodiversité, mais sa mise en
oeuvre efficace reste un défi à relever pour garantir une
véritable équité. La CDB encourage les États
à établir des mécanismes que les bénéfices
issus des ressources génétiques soient partagés de
manière équitable.
Paragraphe II : Mise en oeuvre de la convention sur
diversité biologique
La mise en oeuvre de la Convention sur la diversité
biologique vise à promouvoir la conservation et l'utilisation durable
des ressources biologiques à l'échelle mondiale. Elle
nécessite des cadres cohérents (A), dont l'intégration
dans les politiques et lois nationales (B)améliorera la gouvernance de
la biodiversité.
A-
Stratégies et plans d'action nationaux
D'emblée, il est judicieux de déterminer le
rôle crucial des stratégies et plans d'action nationaux (PAN) dans
la conservation de la biodiversité. En effet, `'les
stratégies et plans d'action nationaux visent à coordonner les
efforts pour atteindre des objectifs communs en matière de
développement et de gestion des ressources''.
Au regard de la compréhension courante, on peut
considérer les plans d'action nationaux comme des instruments
stratégiques détaillées élaborées par les
gouvernements nationaux pour planifier et mettre en oeuvre des mesures visant
à conserver la biodiversité, à utiliser ses composantes de
manière durable et de partager les bénéfices
découlant de l'utilisation des ressources génétiques, de
manière juste et équitable. Ces plans complètent la
législation nationale, comprennent souvent des objectifs à court
et à long terme, des mesures spécifiques à prendre, des
allocations budgétaires, ainsi que des indicateurs pour évaluer
les progrès réalisés.
Dans cette perspective, la convention encourage les
États à élaborer des stratégies et des plans d'action nationaux pour
la conservation de la biodiversité (SPANB)81(*).
Dans ce contexte, en juin 2015 un Plan Stratégique pour
les Aires Marines Protégées d'Afrique centrale Horizon 2020, a
été élaboré, sous l'égide de la Convention
d'Abidjan, dans le cadre de la Coalition pour la Conservation
Côtière et Marine en Afrique centrale (3CO-MAC) entre l'UICN, le
World Wide Fund for Nature ou Fonds mondial pour la
nature (WWF) et la Wildlife Conservation Society (WCS)82(*). Ce Plan met en exergue les
principaux axes d'une stratégie d'AMP pour l'Afrique centrale, notamment
pour faire face aux risques de dégradation des écosystèmes
marins et côtiers, et renforcer la collaboration entre les pays83(*). Ce qui pose la
problématique de la gouvernance de la biodiversité.
On peut retenir que la gouvernance de la biodiversité
repose sur divers stratégies et plans mis en oeuvre en concertation avec
les parties prenantes, dans le but de garantir la survie de la
biodiversité et la protection des écosystèmes.
Pour ce faire, plusieurs étapes itératives
peuvent être exploitées, telles que :
- identification et l'évaluation des ressources
biologiques, incluant les espèces, les écosystèmes et les
ressources génétiques ;
- consultation des parties prenantes, dans un processus
participatif impliquant les gouvernements, les communautés locales, les
scientifiques, les organisations non gouvernementales et les autres parties
prenantes ;
- définition des objectifs clairs et cibles SMART pour
la conservation et utilisation durable de la biodiversité84(*).
Les plans d'action nationaux jouent un rôle crucial pour
la mise en oeuvre, au niveau national, des engagements internationaux pris dans
le cadre de la convention sur la diversité biologique. Ces plans
permettent une approche intégrée et participative pour
relever aux défis liés à la perte de la
biodiversité et renforcer la coordination intersectorielle. Ils
favorisent égalementd'intégrer la biodiversité dans les
politiques et pratiques nationales.
Dans ce cadre, « en Septembre 2010, la
Dixième Conférence des parties à la Convention, à
Nagoya au Japon, a adopté le nouveau Plan stratégique 2011-2020
pourla diversité biologique dont les 20 objectifs d'Aïchi relatifs
à la diversité biologique.Trois objectifs paraissent
spécialement importants pour les océans :
- Objectif 6 : d'ici à 2020 tous les stocks de
poissons, d'invertébrés, et de plantes aquatiques sont
gérés et récoltés d'une manière durable,
légale et en appliquant des approches fondées sur les
écosystèmes ;
- Objectif 10 : d'ici à 2015, les nombreuses
pressions anthropiques exercées sur les récifs coralliens et les
autres écosystèmes vulnérables marins et côtiers
affectés par les changements climatiques ou l'acidification des
océans sont réduites au minimum ;
- Objectif 11 : d'ici à 2020, au moins 10 pourcents
des zones marines et côtières sont conservées au moyen
d'aires protégées 85(*)».
Les PAN sont des outils indispensables pour chaque pays afin
de concrétiser ses engagements en matiere de biodiversité en
intégrant les besoins et les réalités locales dans la
gestion durable des ressources naturelles.C'est dans ce contexte par exemple,
en France, le PAN pour les milieux humides vise à protéger et
restaurer les zones humides, essentielles pour la biodiversité et la
régularisation du cycle de l'eau86(*).
Le Brésil quant à lui, a inclut des initiatives
pour la protection de l'Amazonie, la gestion durable des forêts et la
conservation des espèces menacées.
Le Kenya, par ailleurs, met l'accent sur la conservation des
écosystèmes de savane et de forêts, ainsi que sur la
protection des éléphants et des rhinocéros contre le
braconnage87(*).
La République du Congo, quant à elle, met un
accent sur la création des aires protégées, la lutte
contre le braconnage et le trafic d'espèces sauvages, la restauration
des habitats dégradés à travers des projets de
reboisement, la promotion de l'agriculture durable, ainsi que sur la recherche
et la surveillance à travers des programmes de recherche
dédiés à la biodiversité88(*).
Ces plans ont l'avantage de favoriser l'accès à
des fonds internationaux, de développer les partenariats
public-privés et peuvent, dans une certaine mesure, permettre aux pays
d'évaluer leurs facteurs de vulnérabilité, de prendre
compte des risques liés aux menaces anthropiques sur la
biodiversité.
B-
Intégration dans les politiques et législations nationales
L'intégration dans les politiques et
législations nationales garantit une mise en oeuvre cohérente et
efficace des mesures adoptées à l'échelle nationale.
Cependant, élaborerune législation pour la
préservation et la protection de la biodiversité ne suffit pas
pour prévenir des menaces anthropiques qui pèsent sur celle-ci.
Cette législation doit être suivie d'effets et s'accompagner
nécessairement de la formulation et de la mise en oeuvre de plans et de
stratégies89(*)
adaptés.
La convention sur la diversité biologique incite les
pays à développer des plans, des politiques ou des programmes
nationaux qui reflètent les engagements internationaux adaptés
aux contextes locaux, tendant à assurer la conservation et l'utilisation
durable de la diversité biologique90(*). Ces plans ou lois doivent être en
adéquation avec les trois objectifs de la convention
énumérés dans les précédentes lignes.
Dans ce contexte, et afin de ne pas rester en marge des
objectifs définis par la CDB, la République du Congo a
adopté une loi sur la gestion durable de l'environnement, en
conformité avec les objectifs et les principes du développement
durable91(*).
Cette loi vise entre autres objectifs, à
prévenir les risques et lutter contre toutes formes de pollution et de
nuisances, favoriser la gestion durable des ressources naturelles, de la
biodiversité et du patrimoine culturel et historique, définir les
engagements de l'Etat, des collectivités locales et des
établissements publics, des organisations de la société
civile et des citoyens en matière de protection et de gestion de
l'environnement.
Plusieurs principes doivent être pris en compte dans les
politiques ou plans nationaux92(*) :
- le principe de prévention, importe d'anticiper et de
prévenir à la source les atteintes à l'environnement,
à la biodiversité ;
- le principe de préservation de la
biodiversité, implique que toute action ne doit pas avoir un effet
préjudiciable notable sur la diversité biologique ;
- le principe de précaution, impose même à
l'absence des risques avérés, de définir des mesures
immédiates de protection de l'environnement afin d'éviter
l'irréversible ;
- le principe de durabilité, implique que non seulement
l'homme doit être au centre du développement durable, mais aussi
que le droit au développement soit réalisé de
manière à satisfaire des générations
présentes et futures ;
- le principe du pollueur-payeur, en vertu duquel toute
personne, physique ou morale, a l'obligation de payer les frais pour les
comportements et les activités causent des dommages à
l'environnement ;
- le principe de participation, implique la participation des
administrations publiques, des entreprises publiques, privées, des
organisations de la société civile et la population, dans le
processus d'élaboration et de mise en oeuvre des politiques, des
stratégies, des programmes, des plans et des projets relatifs à
la protection et à l'amélioration de l'environnement.
La convention encourage les États à
intégrer dans l'élaboration des lois, les impératifs de
protection de la biodiversité, ainsi que dans le choix et la
réalisation des activités économiques.
Toutefois, si les CNUDM et CDB réservent une bonne
place à la conservation de la biodiversité, il ne demeure pas
moins vrai qu'il existe des cadres juridiques spécifiques aux aires
marines protégées.
Chapitre II : Instruments juridiques spécifiques
aux aires marines protégées
Les aires marines protégées sont encadrés
par des instruments juridiques spécifiques, essentiels pour garantir une
gestion efficace, rationnelle et une conservation durable des
écosystèmes marins fragiles. Ce chapitre explore lesprincipaux
instruments juridiques internationaux (section 1) et régionaux (section
2) spécifiquesrégissant les AMP, qui contribuent à la
conservation et à l'utilisation durable de la diversité
biologique, conformément aux objectifs du protocole additionnel de
Cartagena sur la prévention des risquesbiotechnologiques.
Section 1 : Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur sur la
responsabilité et la réparation
Adopté le 15 octobre 2010 lors de la réunion des
Parties à la CDB à Nagoya, le protocole de Nagoya-Kuala Lumpur,
connu formellement sous le nom de Protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur
sur la responsabilité et la réparation, est un accord
international complémentaire au Protocole de Cartagena sur la
prévention des risques biotechnologiques.
Ce protocole vient apporter dans le lot des textes juridiques
existant sur la préservation et la conservation de la
biodiversité un souffle nouveau. Dans cette section, nous aborderons les
origines et l'évolution du protocole (paragraphe 1) qui s'est
opérée dans le temps et les accords régionaux sur les
aires marines protégées (paragraphe 2).
Paragraphe I : Origines et évolution du
protocole
L'élaboration du protocole de Cartagena repose à
l'approche de précaution énoncée dans le principe 15 de
la Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement93(*).
L'exploration de ses origines et de son évolution (A) permet de mieux
comprendre son développement et de son impact sur la régulation
internationale de la biodiversité. Cependant, lors de sa mise en
oeuvre, les Parties ont convenu d'adopter un protocole additionnel (B) pour
comblerles lacunes identifiées dans l'accord initial de Cartagena.
A-
Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques
Lors de la deuxième session en 1995 à Djakarta,
la COP avait constitué un Groupe de travail
spécial sur la prévention des risques biotechnologiques
(GTSPRB)afin d'élaborer un Protocole sur ce sujet94(*).Ainsi, le 29 janvier 2000, le
Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques a
été signé, complétant la convention sur la
diversité biologique95(*).Il vise à repondre aux problématiques
liées au transfert, à la manipulation et à l'utilisation
des organismes vivants modifiés (OVM) issus
de la biotechnologie moderne96(*), en garantissant un niveau adéquat de
protection pour la diversité biologique et la santé humaine.
La décision 11/5 de la Conférence des Parties de
la CDB, qui a donné mandat pour les négociations relatives au
Protocole conformément à l'article 28 de la Convention,
alimitéle champ d'action aux OVM résultant de la
biotechnologie.Elle se réfèreà certainesdispositions
spécifique de la convention, notamment les(8(g), 19(4) et
129(3),)97(*).
Ce traité international à caractère
contraignant, témoigne de l'engagement solennel de la communauté
international en faveur d'un transport etd'une manipulation sans danger des
OVM98(*).Ce Protocole
reflète est le consensus global de la communauté internationale
sur la nécessité de protéger la santé humaine et
l'environnement contre les effets potentiellement défavorables des
produits issus de la biotechnologie.Par ailleurs, les biotechnologies,
porteuses de progrès significatifs, notamment dans le domaine des
nouveaux médicaments et des cosmétiques, justifient
l'intervention juridique des États dans l'application de la Convention
sur le diversité biologique99(*).
L'article 4 détermine le champ d'application du
Protocole. Celui-cis'applique aux mouvements transfrontaliers concernant
l'utilisation de tout OVM susceptible d'avoir des effets nocifs pour la
conservation, l'utilisation durable de la diversité biologique, ou pour
la santé humaine100(*).
Si le Protocole fait obligation aux Etats d'exercer un
contrôle sur tous les OVM, il f prévoit cependant une exception
pour les mouvements transfrontaliers des OVM destinés à
être utilisés comme produits pharmaceutiques destinés
à l'homme101(*).
Le Protocole encourage les Parties à faciliter la
sensibilisation, l'éducation et la participation du publicconcernant le
transfert,la manipulation et l'utilisation sans danger des OVM, dans le but de
garantir la conservation et l'utilisation durable de la diversité
biologique, tout en tenant compte des risques pour la santé
humaine102(*).
Le protocole insiste également sur
l'intérêt pour chaque État membre de prendreles mesures
nécessairespour prévenir et réprimer les mouvements
transfrontaliers des OVM.En cas d'infractions à la
règlementation, des mesures de repression peuvent être prises
contre les opérateurs responsables. Dans ce cadre, la
responsabilité civile de l'Opérateur auteur du mouvement
transfrontière d'OVM peut être engagée, conformément
au droit interne du pays d'origine du dommage.
Comme tout texte juridique, le Protocole contient non
seulement des droits,mais aussi des obligations (article 34), notamment celle
d'informer les autres Parties dans un délai de quinze jours, lorsqu'une
partie envisage demettre sur le marché des OVM destinés à
l'alimentation humaine et faisant l'objet d'un mouvement transfrontalier,
d'échanger des informations103(*).
Il prévoit la mise en place des mécanismes de
gestion de risques liés aux mouvements transfrontaliers non
intentionnels d'OVM. Un mécanisme d'évaluation des risques a
été instauré afin de mesurer les effets potentiellement
défavorables des OVM sur la conservation et l'utilisation durable de la
diversité biologique dans le milieu récepteur potentiel probable,
y compris le risque pour la santé humaine104(*).
Ce Protocole s'inscrit dans la ligne droite de la convention
internationale sur protection des végétaux, adoptée en
1951 et révisée en 1997.
Devant le développement exponentiel et la
commercialisation des OVM, l'incertitude aux risques des OVM sur la
biodiversité et la santé humaine ainsi que l'insuffisance de
capacité dans plusieurs pays pour prendre des décisions en
connaissance de cause concernant les importations de OVM105(*), le Protocole joue un
rôle crucial dans la régulation et la sécurité des
activité biotechnologiques au niveau international. Il encourage les
Parties à mettre en exergue la sensibilisation, l'éducation et la
participation du public concernant le transfert, la manipulation et
l'utilisation sans danger des OVM106(*).
B-
Raisons de l'élaboration du protocole Nagoya-Kuala Lumpur
D'emblée, il convient de comprendre que les motivations
de l'élaboration du protocole Nagoya-Kuala Lumpur résident dans
le renforcementde la coopération internationale. Ce protocole vise
à garantir un partage juste et équitable des avantages
découlant de l'utilisation des ressources génétiques, tout
en intégrant les préoccupations liées à la
prévention des risques biotechnologiques.
Ce Protocole additionnel vient en complément du
Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques
et la CDB. Ilétablit non seulement des règles de
procédures internationales en matière de responsabilité et
de réparation en lien avec les OVM destinés pour l'alimentation
humaine ou animale107(*)
mais, joue un rôle déterminant dans la protection de la
biodiversité et dans le renforcement de la sécurité
biologique.
Ce Protocole traite spécifiquement des questions de
responsabilité et de réparationen cas de dommages
résultant de mouvements transfrontières d'OVM,
« dans des zones situées dans les limites de la
juridiction nationale des Parties » 108(*).
Traité juridiquement contraignant, s'il est
nécessaire de le rappeler, le Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur
établit des mécanismes clairs pour évaluer les dommages et
déterminer les mesures de réparation.En cas de survenance d'un
dommage, il impose aux Parties l'obligation d'informer sans délai
l'autorité compétente, d'évaluer l'ampleurdu dommage,et de
prendre les mesures d'intervention idoines. L'autorité compétente
(cf. article 19 du Protocole de Cartagena)est chargée d'identifierla
personne-auteur du fait défavorable affectant la conservation et
l'utilisation durable de la diversité biologique. Elle détermine
également les mesures d'intervention nécessaire que devrait
prendre l'auteur109(*).
Celui-ci paie auprès de l'autorité compétente les
coûts liés à l'évaluation du dommage, à
l'intervention, ainsi qu'aux dépenses accessoires y afférents.
Autrement, le protocole rappelle l'obligation pour « toute
personne qui, par son action crée des conditions de nature à
porter atteinte à la santé de l'homme, (...), est tenue d'en
assurer ou d'en faire assurer l'élimination des conditions propres
à éviter lesdits effets »110(*). C'est le principe de
responsabilité qui est mis en oeuvre et « renvoie à
un ensemble d'obligations auxquelles les personnes physiques ou morales sont
astreintes face à leurs omissions ou leurs
actions »111(*).
Au regard de la lecture du Protocole, les mesures
d'intervention appropriées peuventcomprendre diverses actions visant
à limiter les impacts négatifs des dommages causés par les
mouvements transfrontaliers des OVM. Ces mesures comprennent notamment :
- la restauration des écosystèmes
affectés : cela implique de mettre en état les habitats
naturels et les écosystèmes dégradés par
l'introduction ou la dissémination d'OVM, en vue de rétablir leur
fonctionnalité écologique et leur résilience ;
- la compensation pour les dommages
irréversibles : lorsque les dommages causés à la
biodiversité sont irréversibles, des mécanismes de
compensation doivent être mis en place. Ces mécanismes peuvent
inclure des programmes de conservation dans d'autres zones, des initiatives de
reforestation ou encore la création de fonds dédiés
à la biodiversité;
- et la mise en place de mesures de prévention :
afin de minimiser le risque de récidive, le Protocole encourage les
Parties à renforcer leurs systèmes de réglementation,
à améliorer les contrôles des mouvements transfrontaliers,
et à promouvoir des pratiques responsables dans l'utilisation et le
transport des OVM112(*).
Ces mesures témoignent de l'approche proactive et
corrective adoptée par le Protocole pour garantir la préservation
de la diversité biologique et la prévention des dommages à
long terme
Pour repondre aux préoccupations croissantes des
États et des communautés concernant les risques environnementaux
et économiques liés aux OVM, ainsi que pour et accroitre leur
confiance dans l'utilisation des OVM et dans les avancés de la
biotechnologie moderne, il s'est avéré nécessaire pour ces
États de mettre en placeun cadre juridique qui vise à
réguler efficacement les cas d'incidents potentiels liés aux
mouvements transfrontaliers d'OVM.Un tel cadre juridique, peut-on penser
à l'analyse, offre une sécurité juridique accrue et
garantit une transparence dans la gestion des OVM, tout en protégeant
les intérêts environnementaux et économiques des
États et des communautés touchées et, il faut le
souligner, renforce les engagements internationaux existants en matière
de biodiversité et de sécurité biologique, à
l'instar de ceux pris dans le cadre de la CDB.Il facilite une reponse rapide et
efficace auxsituations d'urgence113(*).
Suivant l'analyse qui peut ressortir de la lecture de la
Convention de Cartagena, de la CDB, le Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur a
été élaboré pour combler une lacune importante dans
la gestion des OVM, en établissant des règles claires pour la
responsabilité et la réparation des dommages, renforçant
ainsi la sécurité biologique, la protection de la
biodiversité et la coopération internationale.
Section 2 : Accords régionaux sur les aires
marines protégées
La biodiversité marine, nous l'avons souligné,
joue un rôle particulier pour l'avenir de l'humanitéen raison de
son rôle fondamental dans les écosystèmes et son impact
direct sur la vie de l'homme. Les aires marine protégées
constituent des zones où la diversité biologique peut se
développerdans des conditions favorables, à l'abri des pressions
anthropiques et environnementales. En droit international de l'environnement,
elles s'imposent comme un outil, un levier nécessaire pour restaurer et
préserver l'intégrité des écosystèmes
marins.Pour atteindre ces objectifs, les États privilégient une
approche régionale visant à renforcer la protection de la
biodiversité marine (paragraphe 2), dont les objectifs et principes
(paragraphe 1),concourent vers une conservation et une gestion durable des
écosystèmes marins.
Paragraphe I : Objectifs et principes des accords
régionaux
La Convention sur la diversité biologique et bien
d'autres instruments internationaux pertinents ont beaucoup inspiré des
organisations régionales dans l'élaboration d'uncadre juridique
à même de repondre aux préoccupations particulières
qui sont soulevées dans leurs régions, par une approche
coordonnée et globale. Comme tous les instruments juridiques pertinents
conclus au niveau international, les accords régionaux contiennent des
objectifs (A) ainsi que des principes de gestion commune(B) pour la
conservation et la préservation de la biodiversité marine.
A-
Objectifs de conservation commune
La protection et la préservation de la diversité
biologique marine constituent une problématique récurrente dans
les discussions internationales.Lors des grandes messes diplomatiques, les
États soulignent souvent la nécessité d'actions
concertées pour relever les défis liés à la gestion
durable des écosystèmes marins.
Dans ce contexte, les accords régionauxse
révèlent être une approche particulièrement
pertinente pour repondre à des problématiques communes.En effet,
les pays côtiers partagent des enjeux communs ; qu'il s'agisse de la
pollution marine, l'érosioncôtière,la préservation
des écosystèmes marins, ou encore la surpêche. Face
à ces défis transfrontaliers, il est dans l'intérêt
commun de mutualiser les efforts, notamment dans le cadre de la lutte contre
l'extinction de la biodiversité et la dégradation des
écosystèmes marins.
Les accords régionaux sur la protection de la
biodiversité marine poursuivent généralement des objectifs
communs, essentiellement orientés sur :
- réduction des impacts de la pollution marine : mise
en oeuvre de mesures concertées pour prévenir et réduire
les rejets de déchets et substances toxiques dans les eaux
régionales.
- conservation des écosystèmes marins
vulnérables : protection des habitats essentiels, tels que les
récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins, par des
initiatives de conservation intégrée.
- régulation de la pêche durable : adoption de
quotas et de techniques de pêche responsables pour éviter la
surpêche et préserver les ressources halieutiques.
- renforcement de la coopération scientifique :
encouragement des recherches collaboratives pour mieux comprendre les
dynamiques des écosystèmes marins et élaborer des
solutions adaptées.
- création et gestion des aires marines
protégées (AMP) : coordination entre les États pour
établir des AMP transfrontalières et assurer leur gouvernance
efficace.
Ces accords visent non seulement à protéger la
biodiversité marine, mais aussi à promouvoir une exploitation
durable des ressources marines pour les générations
présentes et future.
Dans ce contexte, la convention d'Abidjan par exemple
constitue un cadre qui régule la lutte contre la pollution marine, les
érosions côtières, la création des zones
protégées afin de préréserver et conserver la
biodiversité marine114(*).
Sous l'égide de la Convention d'Abidjan, des
États peuvent entreprendre des initiatives pour réduire les
impacts liés aux pressions anthropiques sur la biodiversité et
faciliter sa pérennité115(*).
La Conservation implique de préserver les
écosystèmes, les habitats des espèces et autres formes de
vie marine appauvries, menacées ou en voie de disparition, donc une
variabilité des organismes vivants de toute origine. Elle implique aussi
le maintien et la restauration des écosystèmes marins et
côtiers. Il s'agit également d'assurer la durabilité des
ressources marines pour des générations futures, en promouvant
des pratiques de pêche durable aux fins de réduire la
surpêche.
Les dispositifs de ces accords contiennent également
des objectifs de réduireles impacts des activités anthropiques,
notamment la pollution marine, le développement côtier et le
changement climatique116(*).Ces objectifs impliquent aussi le contrôle et
la gestion des activités touristiques.
Le point de convergence de ces accords s'inscrit dans le
renforcement des capacités régionales et locales pour promouvoir
la conservation et la préservation de la diversité biologique
marine.Ces initiatives visent à unir les efforts des États
côtiers autour d'objectifs communs pour protéger les
écosystèmes marins et assurer une gestion durable de leurs
ressources.
Ces accords engagent les Parties à créer les
AMP117(*), en
identifiant et établissant des zones marines prioritaires pour la
conservation, où les activités humaines sont
réglementées afin de limiter les impacts négatifs sur la
biodiversité, et développer des stratégies communes de
gestion des ressources naturelles marines, en élaborant des plans
intégrés qui incluent des approches basées sur les
écosystèmes, garantissant une utilisation durable et
équitable des ressources marines tout en préservant leur
intégrité écologique. Ils assurent également de
renforcer la gouvernance régionale par l'Instauration des
mécanismes de coopération et de coordination entre les
États pour harmoniser les politiques nationales et éviter les
conflits d'intérêts, et encourager le partage des connaissances et
des technologies en mettant en place des initiatives de formation,
d'éducation et de transfert de technologies pour renforcer les
compétences locales et régionales dans la gestion marine.
Ces engagements traduisent une volonté commune des
États de répondre aux défis environnementaux marins en
privilégiant une approche collective et solidaire. Ils incarnent
également la reconnaissance du rôle essentiel des
écosystèmes marins dans la résilience des
communautés locales et dans la lutte contre les changements
climatiques.
B-
Principes de gestion collaborative
Les menaces qui pèsent sur la biodiversité
marine et côtière ne sont à prouver.Ces
écosystèmes, essentiel pour l'équilibre environnemental et
économique, subissent une pression constante due à la pollution,
à la surpêche, à l'acidification des océans et
à la destruction des habitats. La survieet l'équilibre de cette
biodiversité appellentla mobilisation de plusieurs acteurs, tant au
niveau local que régional et international.
Dans ce contexte, la gestion collaborative des aires marines
protégées (AMP) s'impose comme une solution clé. Reposant
sur une approche intégrative, elle vise à impliquer un large
éventail d'acteurs dans les processus de prise de décision et de
mise en oeuvre des mesures de conservation. Ces acteurs incluent notamment les
gouvernements, chargés d'établir les cadres juridiques et
politiques nécessaires pour soutenir la gestion des AMP, les
communautés locales et autochtones, dont les connaissances
traditionnelles sur les écosystèmes marins et côtiers sont
indispensables pour une gestion durable, les organisations régionales
qui coordonnent les efforts entre pays pour gérer efficacement les
écosystèmes transfrontaliers, les scientifiques et chercheurs qui
fournissent des données et analyses pour orienter les politiques de
conservation, ainsi que les acteurs économiques tels que les industries
de la pêche, du tourisme et du transport maritime, qui doivent être
impliqués dans l'adoption de pratiques durables.
Cette approche intégrative est particulièrement
pertinente dans le cadre des accords régionaux, car elle permet
d'harmoniser les politiques entre États pour éviter les
disparités réglementaires et les conflits, de promouvoir une
gestion des écosystèmes transfrontaliers qui tienne compte de
leur interdépendance écologique, de renforcer les
capacités locales et régionales pour surveiller, protéger
et restaurer les habitats marins et côtiers.
Assurer une répartition équitable des
bénéfices tirés des ressources marines, favorisant ainsi
l'adhésion des communautés locales aux objectifs de
conservation.
La participation des organisations non gouvernementales, des
communautés locales, des pécheurs, des ONG et d'autres acteurs dans le processus de prise de
décision et de gestion est un facteur fondamental à la protection
de la biodiversité. Cette prise en compte de divers acteurs doit
être considérée en amont, c'est-à-dire, lors de la
mise en place des AMP, et en aval, lors de la gestion de celles-ci. S'il manque
une véritable implication de ces acteurs, la lutte pour la conservation
de la biodiversité marine et des écosystèmes qui l'abrite,
sera vouée à l'échec. L'implication de divers acteurs
permet de renforcer l'acceptabilité etl'efficacité des mesures de
gestion en prenant en compte les connaissances et les besoins des
différentes parties118(*).
Au niveau étatique, la gestion des AMP nécessite
une coordination intersectorielle. Ici, il s'agit d'intégrer les
différentes autorités et secteurs concernés (pêche,
tourisme, conservation, hydrocarbure, environnement, etc.) pour une gestion
holistique et efficace. Ainsi cette coordinationpermet d'harmoniser les efforts
de conservation avec les objectifs de développement économiques
et social, en évitant les conflits d'usage et en maximisant les
synergies entre les acteurs119(*).
En Méditerranée, par exemple, les initiatives
régionales ont été mises en place pour promouvoir la
gestion intégrée des zones côtières, impliquant des
collaborations entre les secteurs de pêche, du tourisme et de la
conservation120(*).
De ce fait, une gestion efficiente des ressources marines
tient compte des dynamiques locales et des changements environnementaux pour
ajuster la stratégie de gestion ; c'est le principe
d'adaptabilité et de flexibilité. L'adaptabilité permet de
réviser les plans de gestion en fonction des nouvelle données
scientifiques et des retours d'expérience, garantissant une approche
évolutive (Granek et al., 2010)121(*). A titre d'exemple, la gestion adaptative a
été utilisée pour améliorer la résilience
des écosystèmes coralliens faces aux impacts du changement
climatique et des activités humaines (Cazalet et Boncoeur,
2015)122(*).
Un autre principe de gestion auquel on fait recours pour une
gestion efficace, c'est la transparence et l'accès à
l'information. Il faut s'assurer que toutes les informations pertinentes sont
disponibles et accessibles aux parties prenantes et au public.
La gestion des ressources exige le respect des droits des
communautés locales. Reconnaîtreet respecterles droits des
communautés locales sur leurs ressources et leurs terroirs est un
impératif.Une gestion équitable des AMP passe essentiellement par
la reconnaissance et le respect des droits des communautés locales.
Celles-ci détiennent des connaissances traditionnelles et
dépendantes des ressources marines et doivent être
impliquées dès le début dans la conception et la mise en
oeuvre des mesures de gestion (Cinner et al., 2009)123(*). Ce respect des droits des
communautés locales contribue à renforcer la
légitimité des AMP et à promouvoir leur
efficacité.
En somme, la gestion collaborative des AMP, adossée aux
accords régionaux, constitue une stratégie essentielle pour
répondre aux défis de la conservation marine. Elle garantit une
protection efficace et équilibrée des écosystèmes
tout en renforçant la résilience des communautés humaines
qui en dépendent.
Paragraphe II : Exemples d'accords régionaux sur
les aires marines protégées
La conservation de la biodiversité marine constitue un
enjeu majeur pour les États côtiers, dont la
prospérité économique, sociale et environnementale
dépend souvent de la santé de leurs écosystèmes
marins. L'importance de la biodiversité marine dépasse le cadre
local et régional, en raison de son rôle dans le maintien des
équilibres écologiques globaux et de son impact direct sur les
activités humaines telles que la pêche, le tourisme et la
régulation du climat.
Au regard de l'intérêt qu'elle revêt, les
États côtiers prennent un certain nombre d'engagements à
différents niveaux pour préserver ces ressources vitales.
Au niveau régional, divers accords complètent
les instruments internationaux dédiés à la conservation de
la biodiversité et à la gestion des espaces marins.Les accords de
Nouméa pour la protection de la biodiversitémarine et des zones
côtièresen Océanie (A) et pour la conservation des zones
côtières et marines de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (B)sont
des exemples d'accords dont l'apport dans la conservation et la
préservation de la biodiversité illustrent la coopération
internationale pour préserver la biodiversité marine à
travers des initiatives régionales concertées.
A-
Convention de Nouméa pour la protection des ressources naturelles et de
l'environnement
Pour donner suite aux recommandations formulées par la
conférence de l'environnement océanien tenue à Rarotonga
(Iles Cook) du 8 au 11 mars 1982, par le treizième forum du Pacifique
Sud, une conférence de haut niveau sur la protection des ressources
naturelles et de l'environnement de la région du Pacifique Sud a
été convoqué et tenue du 17 au 25 novembre 1986. Cette
conférence a donné naissance à trois instruments
juridiques, notamment une convention et deux protocoles additionnels qui
constituent un cadre juridique important pour la gestion de la
biodiversité et la pollution dans la région du Pacifique Sud.
La Convention sur la protection des ressources naturelles et
de l'environnement de la région du Pacifique Sud, conclu à
Nouméa,le 24 novembre 1986, appelé encore convention de
Nouméa, est un accord régional visant à protéger la
biodiversité et les zones côtières dans la région du
Pacifique Sud124(*). Il
s'agit d'un instrument juridique clé pour la conservation de
l'environnement marin et côtier, mais pas seulement, dans cette partie du
monde.
La Convention de Nouméa, y compris ses protocoles
additionnels, a été élaboré dans le cadre des
efforts régionaux pour protéger l'environnement marin et
côtier dans le Pacifique Sud. Il illustre l'engagement des États
de la région à travailler ensemble pour préserver leurs
ressources naturelles et leur biodiversités unique. Elle a
été adoptée lors d'une réunion régionale
à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
De manière générale, la Convention
établit un cadre pour la coopération régionales de gestion
des ressources marines, contribuant ainsi à la conservation des
écosystèmes marins et à la préservation de la
biodiversité unique de cette région. Elle poursuit plusieurs
objectifs pour protéger la biodiversité marine et
côtière. Ces objectifs portent notamment sur la :
- protection de la biodiversité : la Convention
engage les parties à prendre toutes mesures appropriées pour
préserver la biodiversité marine et côtière en
Océanie et conserver les habitats marin critiques et espèces de
faune et de flore menacées125(*) ;
- gestion durable des ressources naturelles :la
Convention promeut l'utilisation durable des ressources marines et
côtières et encourage des pratiques de pêche et
l'exploitation des ressources respectueuses de l'environnement.
- réduction de la pollution : l'Accord engage les
Parties à prendre des mesures nécessaires pour prévenir,
réduire et contrôler la pollution marine de toutes origines et,
protéger les écosystèmes marins des effets néfastes
des déchets et des substances polluantes126(*) ;
- recherche et surveillanceenvironnementale : les Etats
Parties s'engagent à encourager la recherche scientifique sur les
écosystèmes marins et coutiers et, mettre en place des programmes
de recherche et de surveillance127(*) pour évaluer l'état de l'environnement
marin et l'effectivité de la conservation128(*).
- coopération régionale : dans son
dispositif, la Conventionencourage les pays de la région à
coopérer en matière de gestion et de protection de
l'environnement marin et côtier en situation critique129(*).
Les questions environnementales nécessitent l'urgence
pour agir. Une coopération scientifique et techniquepermettrait aux
Parties de mieux juguler les questions environnementales qui se
présentent à eux, en s'échangeant des données et
autres renseignements130(*).
La Convention prévoit plusieurs mécanismes pour
la mise en oeuvre de ses objectifs. Ces mécanismes portent par exemple
sur :
- l'élaboration des plans d'action nationaux et
réseaux régionaux pour la protection de la
biodiversité marine et côtière ;
- le développement des partenariats et
collaboration entre les Parties, les ONG, les communautés et
d'autres acteurs impliqués dans la conservation de la
biodiversité marine.
- la proposition des mécanismes de financement pour
soutenir les initiatives de conservation et de gestion durable.
CetteConvention est un outil essentiel pour la protection de
la biodiversité des zones côtièresdans la région du
Pacifique Sud. Il établit un cadre pour la
coopérationrégionale la gestion des ressources marines,
contribuant ainsi à la conservation des écosystèmes marins
et à la préservation de la biodiversitéde cette
région.
La Convention ne s'intéresse pas seulement à la
protection de la biodiversité marine. Elle dégage une obligation
générale pour les Partie de prendre toutes mesures
appropriées conformes au droit internationalpour prévenir,
réduire et combattre la pollution, quel qu'en soit l'origine131(*).La Convention
considère la lutte contre la pollution marine, quelle qu'en soit
l'origine, comme un défi majeur à relever, aux
côtésde la préservation de la biodiversité marine.
La lutte contre la pollution et celle pour la préservation de la
biodiversité marine sont les deux mamelles d'une même femme ;
elles sont intrinsèquement liées et portées par elle en
tout lieu. Il est impossible de préserver efficacement la
biodiversité marine et les écosystèmes sans aborder les
questions liées à la pollution. Les ignorer revient à
stagner et à compromettre tout progrès significatif.Pour s'en
convaincre, les articles 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12de la Convention
témoignent tout l'intérêt crucial accordé à
cette problématique.
La convention lie la pollution marine à l'exploitation
minière, l'extraction du sable, généralement à
l'origine de l'érosion du littoral132(*).
En ce qui concerne la responsabilité et la
réparation des dommages résultant de la pollution, la Convention,
en son article 20, encourage les Parties à collaborer pour trouver des
solutions adaptées. A propos, d'autres accords seront conclus afin de
définir les conditions dans lesquelles les réparations pourront
être effectuées.Globalement, pour assurer la mise en oeuvre de la
convention et atteindre les objectifs qu'elle s'est assignés, l'article
23 encourage les État à conclure d'autres protocoles
spécifiques.
Les Protocoles de coopération dans les interventions
d'urgence contre les incidents générateurs de pollution dans la
région du Pacifique Sud et sur la prévention de la pollution de
la région du Pacifique Sud résultant de l'immersion des
déchets,signés le 25 novembre 1986, à Nouméa, en
Nouvelle-Calédonie, viennent en appendice de cette Convention.
B-
Accord pour la conservation des zones côtières et marines de
l'Afriquede l'Ouestet du Centre
La Convention relative à la coopération en
matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones
côtières de la région de l'Afrique de l'Ouest et du
Centre,signée le 23 mars 1981, à Abidjan,constitue un instrument
régional essentiel axé sur la lutte contre les érosions
côtières133(*). Ellevient en complément d'autres instruments
juridiques pertinents dédiés à la préservation et
à la conservation de la biodiversité marine. Cette convention
fait partie des initiatives soutenues par le Programme pour les mers
régionales du Programme des Nations Unies pour l'Environnement
(PNUE)134(*).
Cette convention régionale spécifique des enjeux
cruciaux pour l'humanité, notamment la menace que représente la
pollution et la nécessité de préserver le patrimoine
naturel marin. Ellepromeut une vision intégrée des mers
régionales, considérées comme un ensemble135(*),où les solutions aux
problèmes ne peuvent être dissociées. La convention
définit les aspects de la gestion de l'environnement qui appellent
à des efforts de coopération136(*). Dans son dispositif, elle engage les États
parties à collaborer pour « prévenir,
réduire, combattre et maîtriser la pollution (...) pour assurer
une gestion rationnelle des ressources naturelles du point de vue de
l'environnement »137(*). Elle incite les parties à coopérer
efficacement de prendre des mesures responsables et nécessaires
« pour protéger et préserver les
écosystèmes singuliers et fragiles ainsi que l'habitat des
espèces et autres formes de vie marine appauvries, menacées ou en
voie de disparition138(*) ».
La pollution, qu'elle soit d'origine des navires,
d'opération d'immersion effectuées par les navires et
aéronefs, tellurique ou résultant d'activités liées
à l'exploration et à l'exploitation du fond de la mer et de son
sous-sol ou encore atmosphérique, la Convention engage les Parties
à prendre des « mesures appropriées pour
prévenir, réduire, combattre et maitriser la
pollution 139(*)» et éviter toute propagation des effets
vers des zones non couvertes par la Convention. Ces sources de pollution que la
convention énumère, pour être maîtrisables, les
Parties exigent un effort de coopération entre elles. Outre la
préoccupante question de la pollution marine, la Convention traite celle
de l'érosion côtière qui constitue une véritable
gangrène ou lèpre pour les États côtiers. Des zones
côtières sont victimes des érosions dues aux travaux de
construction, de désensablement effectués le long des côtes
maritimes.
Pour une protection efficiente de la biodiversité, des
écosystèmes singuliers ou fragiles, etc., la Convention, en son
article 11 encourage les Paries à la création des zones
spécialement protégées, notamment les parcs et les
réserves. Elle indique que toute activité de nature à
nuire les espèces, les écosystèmes ou le processus
biologique de ces zones est interdite dans la zone spécialement
protégée.
La convention fait une exigence aux États parties, dans
le cadre de leurs politiques de gestion de l'environnement, d'élaborer
des directives techniques qui puissent faciliter la planification de leurs
projets de développement, en réduisant l'impact négatif
que ces projets produiraient sur l'environnement (art. 13).
La Convention intègre l'évaluation de l'impact
environnemental dans son dispositif afinde mesurer des effets négatifs
potentiels des activités140(*).
Deux protocoles constituent des appendices de la Convention
d'Abidjan.
Le Protocole relatif à la coopération en
matière de lutte contre la pollution en cas de situation critique,
signé en même temps que la Convention141(*). « Il vise
spécifiquement à combattre ou à repondre de façon
opérationnelle aux situations critiques en mer, de même
qu'à coordonner les activités y relatives, dans chacun des
gouvernements des États qui sont Parties
contractantes »142(*). Ce Protocole engage les Parties à
échanger des informations,des résultats, dans le cadre des
programmes de recherche-développement, sur des moyens et sur
l'expérience acquise dans la lutte contre la pollution143(*).
Le deuxième Protocole signé le 10 juin 2012 en
Côte-d'Ivoire, porte sur la pollution tellurique du milieu marin et
côtier, qu'elle soit liée aux activités situées dans
les territoires des parties ou à leurs émissions,
déversements et rejets dans l'environnement marin144(*). Il indique que
« les Parties doivent prendre des mesures visant à limiter
ces formes de pollutions et sont soumises à une obligation d'information
et d'accès à l'information
environnementale »145(*).
L'accord milite de manière
globale à la protection du milieu marin et de ses
écosystèmes.
Deuxième partie:
Enjeux et défis des airesmarines protégées
La dixième Conférence des Parties (COP) à
la Convention sur la diversité biologique, a adopté en septembre
2010, pour la période 2011-2020, un plan stratégique
composé de 20 objectifs appelé « Objectifs
d'Aichi ». « Trois objectifs paraissent
spécialement importants pour les
océans »146(*)et pour lesquels les États s'étaient
engagés à atteindreen 2020. Il s'agit notamment,degérer et
récolter d'une manière durable, légale, en appliquant des
approches fondées sur les écosystèmes, tous les stocks de
poisson, d'invertébré, et de plantes aquatiques147(*) ;réduire au
minimum, les pressions anthropiques exercées sur les récifs
coralliens et enfin148(*) ; conserver au moyen d'aires
protégées, au moins dix pourcents des zones marines et
côtières149(*).
Quatre ans après, peut-on se poser légitimement
la question de savoir si les trois objectifs ont été atteints.
Cette question pourra faire l'objet d'une autre étude.
Les conventions sur la protection de la nature, ont toutes
développé le concept d'aire protégée pour permettre
une utilisation durable de la biodiversité150(*). Les AMP participent non
seulement à la bonne santé des Océans et des mers mais
aussi à la gestion des ressources halieutiques. A travers cet outil, des
habitats marins, des espèces menacées et des
écosystèmes fragiles sont protégés. Au niveau des
Nations Unies, les débats portent sur l'intérêt des AMP
dans la protection des espèces et des espaces et du rôle premier
qu'elles jouent dans la conservation et l'exploitation durable de la
biodiversité marine et dans la résilience des
écosystèmes marins151(*).
Cette seconde partie de notre étude, sera
orientée au rôle crucial des AMP dans laconservation de la
biodiversité. Nous examineronsleur efficacité en intégrant
la restauration des écosystèmes et la régulation de la
pêche. Nous étudierons également leur impact dans
l'engagement communautaire et la sensibilisation du public.
En raison de la richesse biologique qu'elles abritent, les AMP
restent vulnérables aux pressions anthropiques (chapitre 1). Par
ailleurs, les juristes restent unanimesà reconnaître les lacunes
qui subsistent dans l'appréhension des AMP en droit international de
l'environnement (chapitre 2).
Chapitre premier : Pressions anthropiques sur les aires
marines protégées
Le milieu marinhébergeune richesse inestimable des
ressources halieutiques, notamment des variétés de poissons, des
tortues, des mammifères, des sélaciens, des crustacés, des
oiseaux, etc.152(*) dont
la survie requiert une protection particulière153(*) par les AMP. La
nécessité de protéger la biodiversité dans les AMP
constitue un véritable engagement des États côtiers,
consigné dans des instruments juridiques internationaux et relayé
par des lois au niveau national. Cet engagement peut être perçu
comme une réponse aux pressionsexercées sur cette
biodiversité. Les conventions relatives à la protection de la
natureont toutes développé le concept
d'aireprotégée afin de promouvoir une utilisation durable de la
biodiversité. Des recherches scientifiques estiment que près de
230.000 espèces marines sont recensées et plus d'un million
restent à découvrir154(*). Si selon la World database on proteccted areas
(WDPA), les AMP couvrent environ 8,16% des océans mondiaux, soit 18000
AMP155(*) et constituent
un parafeu pour la survie de la biodiversité, il n'en demeure pas moins
vrai qu'elle fait toujours l'objet de diverses menaces quotidiennes.
« Plusieurs dizaines de milliers d'espèces disparaissent
chaque année »156(*) pour cause de l'homme, à un rythme
effrayant.Plusieurs facteurs justifient cette disparition. Deux principales
menaces-causes identifiées mettent à mal la survie de la
diversité biologique marine, notamment la surpêche et la
pollution157(*),
lesquelles sont corolaires à « la démographie
humaine et les besoins croissants de nos
sociétés »158(*). La disparition d'espèces marines c'est aussi
la destruction d'habitats et des écosystèmes marins159(*).
L'étude de cechapitre permettra de comprendre commentle
mode d'exploitation non durable des ressources halieutiques(section 1), ainsi
que la pollution marine et la dégradation des habitats (section 2),
contribuent à la perte de la biodiversité et des
écosystèmes marins.
Section 1 : Activités de pêche non
durables
« La pêche est une activité humaine
(...) qui fournit toujours une ressource de première importance pour
l'alimentation, la nutrition, les revenus ou les moyens
d'existence »160(*). Elle constitue une activité principale des
communautés vivant près des côtes. Cinq activités
humaines de pêche non durables identifiées menacent la survie de
la biodiversité et l'équilibre des écosystèmes
marins. La surpêche, la pêche illégale, non
déclarée et non règlementée, la pêche avec
engins destructeurs, la capture d'espèces non ciblées et la
destruction des habitats, constituentle répertoire d'activités de
pêche non durables. Ces activitéscontribuentinexorablement,
toutes, à la diminution des stocks de poissons et à la
destruction des écosystèmes marins. Ces activités
ontégalement des effets néfastes sur les moyens de subsistance
des communautés dépendantes de la pêche.Les acteurs
privés (ONG, société civile etc.)impliqués dans la
conservation de la biodiversité et les pouvoirs publics procèdent
généralement à la sensibilisation du public sur les effets
de la pêche non durable(paragraphe 1) pour éduquer les
pêcheurset les consommateurs.Toutefois, au niveau étatique, les
communautés sont sensibilisées sur les conséquences des
activités de la pêche non durables(paragraphe 2) dans leur
quotidien.
Paragraphe I : Sensibilisation à la
pêche non durable
La pêche maritime occupe une place essentielle dans la
production de la nourriture et de l'emploi161(*)au monde162(*) surtout aux pays côtiers. Mais elle reste un
des secteurs le plus confronté à des enjeux
environnementaux163(*)
importants. Selon la FAO (La situation mondiale des pêches et de
l'aquaculture, Rome, 2016), la pêche maritime s'est
développée très fortement au cours du XXe
siècle que la production mondiale est passée d'environ de 5
millions de tonnes dans les années 1880 à 20 millions de tonnes
en 1950, jusqu'à un pic de production de 86 millions de tonnes atteintes
en 1996164(*). Cette
croissance de la production, « basée sur l'augmentation de
la taille et de la puissance des navires et des engins de
pêche 165(*) », l'introduction de nouvelles techniques
de pêche et l'exploitation intense, a aujourd'hui causé
l'effondrement des stocks de poissons, accentué le déficit en
apport nutritif en protéines de poisson166(*) dans des pays
côtiers.« La pêche fait face à une situation
globale de surexploitation167(*) » qui, somme toute, reste
préoccupante. Des études montrent qu'« à la
fin des années 1990, plus de 90% des stocks y était
surexploités, avec une abondance moyenne des ressources présentes
sur les fonds marins divisée par 5 ou 10 (...), des captures
divisées par deux...168(*)».
La sensibilisation à la protection de la
biodiversité marine par les États est une obligation
consacrée par divers instruments juridiques internationaux169(*) et est un outil essentiel
dans la compréhension des enjeux en lien avec la pêche. Les
pressions exponentielles exercées sur les ressources marines, à
travers les activités de pêche non durables,
appellentévidemment à sensibiliser les communautés afin
d'augmenter leur connaissance et leur compréhension des impacts
négatifs de la pêche non durable sur la biodiversité et les
écosystèmes marins (A) et de leurs conséquences pour
celles qui dépendent de la pêche(B).
A-
Impacts sur les écosystèmes marins
A priori, « toute activité de pêche
a une incidence sur les écosystèmes et sur la diversité
biologique »170(*). On entend par écosystème, des
communautés d'organismes vivants et leurs environnement physique en
milieu marin. L'article 2 de la CDB définit l'écosystème
comme « le complexe dynamique formé de communautés
de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non
vivant qui par leur interaction, forment une unité
fonctionnelle »171(*).
Chaque écosystème présente des
caractéristiques uniques et joue un rôle crucial dans le maintien
de la biodiversité. Il peut s'agir des récifs coralliens, des
mangroves, herbiers, des zones intertidales, des zones pélagiques et des
fonds marins. Il existe une corrélation entre écosystèmes
et poissons ; l'absence des uns peut entrainer la disparition des autres.
On peut remarquer que la présence de certaines espèces de
poissons dans un environnement donné s'explique par la présence
d'un écosystème particulier.La destruction des habitats marins
empêche la reproduction des poissons. Les écosystèmes
marins se nourrissent entre eux et entretiennent une relation intime.
Il est évident que l'usage des chalutiers de fond, avec
pour effet la surexploitation des populations de poissons et la destruction
systématiquement des habitats fragiles comme les récifs
coralliens, les herbiers marins et les frayères, entraine la disparition
de certaines espèces de poissons. Dans l'hypothèse d'une
exploitée des ressources halieutiques non responsables, la perturbation
de l'équilibre écologique et de la chaine alimentaire marine sera
immédiatement constatée. Aussi, « cette perte de
biodiversité signifie également une perte de gênes et de
molécules précieuses pour la recherche médicale et
l'industrie »172(*).
Akouègnon Clément DASSI, dans ses travaux fait
remarquer que « la surexploitation des stocks de poissons a des
répercussions sur les habitats marins du monde entier et susceptible de
modifier le fonctionnement et l'état des écosystèmes
marins, ainsi que la diversité biologique qui en
découle »173(*).L'État devrait promouvoir la sensibilisation
des pêcheurs et des communautés dépendantes de la
pêche à la notion de pêche durable, notamment par
l'éducation et la formation.
L'utilisation des pratiques depêche non durablesou non
sélectives comportent plusieurs conséquences dommageables non
seulement sur les écosystèmes marins mais également sur
les communautés dépendantes de la pêche. Elles
réduisent la capacité de reproduction des espèces,
perturbent leur cycle de reproduction et les éloignent des herbiers et
des frayères, de leurs zones propices pour la reproduction. L'usage des
techniques de pêche non durables menace les écosystèmes
marins. Certains pêcheurs, pour capturer des poissons, utilisent soit des
filets à petites mailles, ce qui ne laisse pas de chance de survie
à de petits poissons, soit des substances nocives, ce qui tue à
coup sûr toutes espèces de viedans la zone où ces
substances sont éventuellement déversées. Il y a lieu de
noter que leschalutiers jouent un rôle très néfaste dans la
perturbationdes écosystèmes marins ; ils raclent tout au
passage. L'utilisation de techniques de pêche non durables constitue une
menace majeure pour les écosystèmes marins. Certains
pêcheurs emploient des filets à petites mailles, empêchant
ainsi la survie des jeunes poissons, ou recourent à des substances
nocives, qui exterminent toutes les formes de vie dans les zones
contaminées. Par ailleurs, les chalutiers ont un impact
particulièrement néfaste, détruisant les habitats marins
en raclant tout sur leur passage
B-
Conséquences pour les communautés dépendantes de la
pêche
Le poisson est la première source alimentaire pour des
milliards de populations humaines174(*).Mais cette ressource devient de plus en plus
rare175(*) compte tenu
de sa surexploitation et de la destruction de ses habitats critiques. Devant
cette réalité, les communautés dépendantes de la
pêche sont identifiées comme les plus vulnérables aux
pratiques de la pêche non durables.Si l'industrie de la pêche
emploie 36 millions de personnes176(*), la diminution des stocks de poissons a pour
conséquence directe le chômage des personnes qui en
dépendent. On ne peut pas non plus redouter les mouvements d'exode des
communautés des régions où les zones de pêche ont
déjà atteint leur capacité maximale de prise vers d'autres
régions, àla recherche du bien-être.Les pratiques de la
pêche non responsables, non seulement endommagent les habitats marins,
peuvent être à l'origine de la faim dans les communautés.
Il y a lieu de rappeler que « la taille et la capacité des
flottes de pêche dans le monde (...), la prévalence de la
pêche illégale, clandestine (...) le choix peu judicieux des
matériels de pêche (...), les pratiques de pêche
nocives 177(*)», contribuent négativement à la
diminution des stocks de poissons. Léon-José SUAREZ qualifie la
surexploitation des ressources halieutique de « grand
attentat 178(*)». La surexploitation des ressources
halieutiques coute environ 50 milliards de dollars par an, selon la banque
mondiale179(*). Cela
montre à quel degré les communautés dépendantes de
la pêche peuvent être affectées si des mesures responsables
ne sont pas prises. La surexploitation peut aussi être la source de la
malnutrition, donc de la famine dans le monde.
Paragraphe II : Solutions pour une pêche plus
durable
La pêche durable s'inscrit dans le droit fil du principe
de précaution et du principe de gestion durable des ressources
naturelles, qui sont des piliers du développement durable. Celui-ci
implique pour les États, selon la CDB, de prendre des«mesures
économiquement et socialement rationnelles incitant à conserver
et à utiliser durablement les éléments constitutifs de la
biodiversité 180(*)».Sous l'égide la FAO, plusieurs
instruments juridiques contraignants ont été adoptés
visant à règlementer les activités de pêche en mer,
parmi lesquels « le code de bonne conduite pour une pêche
responsable et ses plans d'action internationaux sur la pêche, l'accord
visant à favoriser le respect par les navires de pêche en haute
mer des mesures internationales de conservation et de gestion et l'accord
relatif aux mesures de l'État du port visant à prévenir,
contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non
déclarée et non
réglementée »181(*).Pour promouvoir la conservation contrainte et la
gestion rationnelle des ressources halieutiques dans les AMP, il est judicieux
de déterminer les quotas de pêche (A) et encourager les pratiques
de la pêche artisanale et traditionnelle (B).
A-
Gestion des quotas de pêche
Dans le cadre d'une gestion rationnelle et responsables des
ressources halieutiques plusieurs mesures peuvent etre envisagées. Ces
mesures partent du renforcement du contrôle de pêche
jusqu'à la fixation des quotas individuels.
La gestion de quotas de pêche renvoie à la
régulation et à la distribution des quantités de poissons
autorisés à être pêchés dans une
période donnée. Cela permet à réguler
demanière rigoureuse l'activités de pêche. Pour cela,
plusieurs instruments ont été adoptés au niveau
international.
La ressource halieutique constitue un « bien
commun des citoyens »182(*), que l'État a la responsabilité de
gérer de manière exemplaire, selon le principe du bon père
de famille. Dans cette optique, et pour garantir un accès
équitable à cette ressource, l'État peut établir
des quotas de pêche par pêcherie et par espèce.
Pour une gestion rationnelle et durable des ressources
halieutiques marines, il est essentiel de définir ces quotas avec
précision. Chaque exploitant se voit attribuer un quota
spécifique, précisant la quantité autorisée et les
espèces concernées. Cette démarche permet de
préserver les écosystèmes marins tout en répondant
aux besoins des communautés dépendantes de la pêche.
Par ailleurs, les populations concernées peuvent
être incitées à adopter des mesures complémentaires
pour renforcer la durabilité, telles que la surveillance participative,
l'utilisation de techniques de pêche respectueuses de l'environnement, ou
encore « la mise en place dans des eaux territoriales de chaque
village de zones de pêche protégées (ZPP)183(*) ».
La création « des organisations
régionales de gestion des pêches (...peut être une)
réussite dans la réalisation des objectifs de gestion durable des
stocks halieutiques face à des menaces telles que les pratiques de
pêche non viables ou destructrices, les changements climatiques et la
pollution de l'environnement issue de sources diverses, notamment les
débris marins, y compris sous la forme d'engins de pêche
abandonnés, perdus ou rejetés184(*) ».
Outre la détermination des quotas de pêche, une
pêche durable exige aussi la prise en compte des pratiques
traditionnelles de pêche.
B-
Encouragement de la pêche artisanale et traditionnelle
Face à l'impact croissant des instruments modernes de
pêche sur les espèces halieutiques, il est recommandé
d'adopter une approche basée sur les systèmes traditionnels de
gestion pour limiter la surpêche. Généralement, les
États encadrent les activités de pêche en
régulantl'utilisation des engins susceptibles de préserver la
biodiversité marine et les écosystèmes. Les
règlementations spécifient que « les mailles de
filets et des pièges doivent être conformes aux
prescriptions185(*) » légales. Dans certains pays,
des règles de gestion sont proposées pour une exploitation
durable etrationnelle des ressources halieutiques, où les populations
locales peuvent collaborer avec les autorités pour proposer des
« des mesures conservatoires pour l'aménagement et la
gestion des pêcheries artisanales des ressources exploitées et
leurs habitats186(*) ». Pour une gestion efficace des
ressources halieutiques, l'on peutenvisager la mise en place des zones de
pêche protégées (ZPP)187(*), où les activités de pêche
artisanale et traditionnellesont permises.Ces zones jouent un rôle
crucial dans la restauration des ressources halieutiques et de leurs habitats.
En effet, « une ZPP est une zone interdite de pêche ou
à accès limité ou réglementé, adoptée
par les communautés villageoises en conformité avec le Code de la
pêche maritime dans le cadre d'un système de cogestion, et faisant
l'objet d'accords de cogestion avec les services compétents de
l'État »188(*). Les systèmes traditionnelsde gestion de
pêches, comme la signalisationdes sites sacrés peut limiter les
effets de la surpêche189(*).« Le système traditionnel (...)
de conservation de la ressource halieutique (...) a pu être montré
en exemple d'une éthique de la conservation de la nature190(*) » notamment
en Mauritanie et au Sénégal. Ces initiatives sont
encouragées dans le cadre du Programme régional de gestion de
pêche en Afrique de l'Ouest (PRAO)191(*).
Les communautés peuvent être mises à
contribution pour assurer une gestion efficace des ressourceshalieutiquesmilieu
marin. Dans ce cadre, une surveillance participative s'inscrit dans le contexte
de la cogestion des activités de pêche, notamment dans les AMP et
autres zones protégées192(*).De même, elles peuvent envisager des mesures
« relatives à la mise en place dans des eaux territoriales
de chaque village de zones de pêche protégées
(ZPP)193(*) ». Ces « ZPP sont des
formes d'appropriation et de contrôles territoriaux
élaborées (...) (qui) permettent de désigner des espaces
spécifiques liés à un enracinement historique, une
identité. Cet espace doit être contrôlé par les
communautés villageoises et gerer collectivement194(*) ».
Des « task force pêche » peuvent
être mises en place pour accompagner lesgestionnaires des AMP dans la
gestion efficace des ressources halieutiques195(*).
La pêche artisanale repose sur l'utilisation de divers
engins tels que les pirogues, les filets maillants, les éperviers, les
seines de plage, les filets dérivants, les lignes à main, les
palangres, les cannes à pêche, les nasses et les casiers à
poissons. Ces outils présentent l'avantage de prélever les
ressources halieutiques de manière responsable, sans porter atteinte aux
écosystèmes et aux habitats marins. Ainsi, la pêche
artisanale ou traditionnelle devrait faire l'objet de politiques
spécifiques afin de garantir une exploitation rationnelle et durable des
ressources halieutiques.
Section 2 : Pollution marine et dégradation des
habitats
Aux termes de la Convention pour la protection de la mer
Méditerranée contre la pollution, adoptée le 16
février 1976 et entrée en vigueur le 12 février 1978, la
pollution est définie comme « l'introduction directe ou
indirecte, par l'homme, de substances ou d'énergie dans le milieu marin,
y compris les estuaires, lorsqu'elle a ou peut avoir des effets nuisibles tels
que dommages aux ressources biologiques et à la faune et à la
flore marines, risques pour la santé de l'homme, entrave aux
activités maritimes, y compris la pêche et les autres utilisations
légitimes de la mer, altération de la qualité de l'eau de
mer du point de vue de son utilisation et dégradation des valeurs
d'agrément196(*) ».Lamultiplicité
d'activitéshumaines dans le milieu marin a depuis longtemps
dégradé l'état de santé de la mer197(*).Plusieurs menaces
émergent, nécessitant une attentionparticulière de la
communauté internationale, notamment en raison de la
vulnérabilité accrue des zones côtières face
à la pollution. Les zones côtières sont les plus
exposées aux menaces de la pollution. Jean-Noël Salomon
considère la pollution comme une profanation, une souillure198(*). Pour comprendre les effets
de la pollution marine sur la biodiversité et les
écosystèmes marins, il convient d'examiner d'aborder, dans cette
rubrique, les types de pollution (paragraphe1) contribuant à la
dégradation des mers, et en un second moment, analyserl'impact qu'elle a
sur les habitats marins (paragraphe 2).
Paragraphe I : Types de pollutions marines
Selon Claude Alzieu (IFREMER),« la pollution
marine est malheureusement aujourd'hui un fait solidement établi qui
concerne l'ensemble des mers et des océans du globe199(*) ». Plusieurs activités
anthropiques sont à l'origine de la pollution marine. « Outre
la pêche et la chasse des espèces marines, plusieurs autres
activités anthropiques ont des effets nuisibles pour la
biodiversité marine »200(*). Il existe plusieurs types de pollutions qui
affectent l'état du milieu marin201(*). Il peut s'agir de la pollution par les
déchets solides, de la pollution atmosphérique des navires, de
pollution des plastiques ou des eaux usées, etc... Au regard de cette
multiplicité de sources de pollutions, le milieu marindevient un
véritable monstre pour l'homme. Aussi, chaque année, la mer
reçoit plusieurs quantités de polluants provenant de plusieurs
sources, notamment par les navires, l'exploration et l'exploitation du plateau
continental, du fond de la mer et de son sous-sol, tellurique, etc. Le
caractère protéiforme de la pollution nous conduit, pour cette
étude, d'examiner la pollution d'origine urbaine (A) et la pollution
chimique (B).
A- Pollution liée aux déchets urbains
La pollution d'origine anthropique concerne toutes les
sources.202(*) Elle peut
provenir des eaux usées, des plastiques, emballages, des parkings de
lavage de voitures, des huiles, des carburants et de tout autre produit
susceptible d'affecter l'environnement. La pollution provenant des eaux
usées domestiques, des déchets solides et de déversement
des produits chimiques« est responsable de 80% de la pollution
des océans et touche les zones les plus productives du milieu
marin »203(*).Il suffit d'aller à la mer pour se
rendre compte à l'évidence des quantités des
déchets ménagers (plastique, sacs, cordes, bouteilles, eaux
usées, etc.) qui sont déversées chaque année dans
le milieu marin. En Afrique de l'Ouest, environ « 8 millions de
tonnes de déchets plastiques provenant des terres arrivent dans
l'océan204(*) ».
Les eaux continentales, plus polluées, se
déversent dans la mer entrainent avec elles toute la toxicité des
produits ménagers indésirables. Il est vrai que transports
routiers et fluviaux ainsi que les parkingsjouent un rôle crucial dans la
pollution marines.Les déchets urbains finissent à un moment ou un
autre, par rejoindre les masses d'eaux marines avec toutes les substances
polluantes qu'ils comportent. Ainsi, la mer devient un véritable
« entonnoir » qui reçoit toutes les
substances nocives qui s'infiltrent dans des eaux usées. Les
déchets urbains sont « transportés par les vents,
les pluies, ainsi que les cours d'eau jusqu'à l'océan
»205(*).Par exemple
« en France, les communes produisent environ 1,65 million de
tonnes de MO par an, types de pollution le plus représentatif des rejets
domestiques206(*)
». Harmoniser les impacts des déchets pour réduire cette
pollution est essentiel.
Les littoraux situés à proximité des
zones urbaines à forte densité sont particulièrement
exposés aux déchets urbains, qui s'y accumulent
fréquemment.
Il y a aussi des déchets plastiques, lesquels
constituent en moyenne, huit (8) millions de tonnes par an et peut
représenter, à certains endroits, 95% des déchets
marins207(*).Le
plastique étant un matériau bon marché, l'augmentation de
sa production industrielle contribue à sa présence en mer et dans
les océans.
Dans des zones côtières, des eaux usées
municipales et industrielles sont déversées dans la mer, ce qui
accroit le risque de pollution208(*) des eaux marines.Ainsi par exemple, l'aire marine
protégée de Mvassa à Pointe-Noire estsujetteà la
pollution liée aux eaux usées et aux plastiques209(*).
La présence des déchets urbains en mer s'est
accentuée considérablement avec l'augmentation de la
concentration des populations sur les littéraux. « Des
stratégies industrielles agressives, observées dans beaucoup de
pays côtiers, et une urbanisation galopante, entraînent des niveaux
alarmants de pollution qui menacent très sérieusement les
écosystèmes marins et côtiers »210(*).
L'eau induite par les activités agricoles, sous forme
de drainage agricole est également la source de pollution marine. On
constate que « l'agriculture moderne est responsable de rejets de
grandes quantités de produits agrochimiques, de matières
organiques, de sédiments et de solutions salines qui aboutissent in fine
dans la mer et/ou les cours d'eau »211(*).
Outre les eaux usées, la pollution urbaine constitue
également une source de pollution marine. La pollution thermique fait
partie des formes de pollution urbaine, se manifestant principalement par
l'accumulation de chaleur dans les zones urbaines, souvent exacerbées
par l'effet d'îlot de chaleur urbain. Ce type de pollution est
associée aux activités humaines, notamment les rejets
industriels, les systèmes de climatisation et de chauffage des
bâtiments, ainsi que les véhicules à moteurutilisant des
carburants fossiles qui émettent du gaz de dioxyde d'azote
(NO2). Ces diverses activités anthropiques contribuent de
manière négative à la pollution thermique dans des zones
à forte densité humaine. Par exemple, « en Afrique
de l'Ouest, notamment dans les zones fortement urbanisées, la pollution
atmosphérique est imputable, à 80 à 90%, aux
véhicules automobiles 212(*)». L'usure des pneus de camions, lavage des
textilessynthétiques ou bien des produits cosmétiques polluent
considérablement les mers et ceux-ci deviennent des véritables
poubelles où cohabitent les humains et labiodiversité.
« Les déchets solides proviennent
majoritairement de l'intérieur des terres et sont transportés par
les vents, les pluies, ainsi que les cours d'eau jusqu'à
l'océan213(*) ».Ainsi, chaque année, ce sont des
milliers de tonnes de plastiques en provenance des zones urbaines qui se
déversent dans la mer lors des orages et des fortes pluies et s'oriente
vers les AMP214(*).
La pollution d'origine urbaine augmenterapidement avec
l'évolutions de la population ces dernières années. Le
long du littoral et dans les AMP, on observe une accumulation croissantes de
déchets plastiques215(*).
B- Pollution chimique
Comme la pollution d'origine urbaine, la pollution d'origine
chimique est causée par plusieurs facteurs, notamment par des
hydrocarbures, des métaux lourds, voire des pesticides. Elle est au
centre des enjeux environnementaux et soulève de plus en plus
d'inquiétudes notamment avec l'évolution de la production
chimique.
L'exploitation des hydrocarbures offshores est l'une des
activités à l'origine de la pollution marine216(*)et de la destruction des
écosystèmes marins. Dans plusieurs pays, des gisements de
pétrole et de gaz sont découverts et exploités217(*), et leur exploration et leur
exploitation ainsi que d'autres minéraux sont à l'origine de la
pollution marine.L'exploitation du pétrole par exemple a connu une
évolution remarquable passant à une production
« d'environ 13,5 milliards de barils par jour au début des
années 80 à 18,6 milliards debarils par jour au milieu des
années 90 »218(*). Pendant la même période, la production
du gaz est estimée à 1000 milliards à 1268 milliards de
mètres cubes par jour219(*). La course vers l'exploitation des ressources
pétrolières et gazeuses marines, n'est pas sans
conséquence sur les habitats marins. L'augmentation de la production du
pétrole et du gaz ne fait qu'exacerber la pollution marine. La pollution
du milieu marin est inévitable tant que la dépendance des
États en produits pétroliers et gazeux n'est pas réduite
ou du moins, n'est pas remplacée par d'autres ressources moins
polluantes. « Les pollutions par hydrocarbures sont liées
aux défaillances des installations portuaires mais elles proviennent
également des soutes non vidées des nombreuses épaves
ainsi qu'aux dégazages sauvages de navires 220(*)».
Par ailleurs, « des pesticides et des
détergents 221(*)» constituent aussi une source de pollution
chimique que l'on observe dans le milieu marin.
La pollution chimique peut avoir une source accidentelle ou
volontaire et est « souvent spectaculaire222(*) ». C'est
souvent à l'occasion de crues et d'inondations que l'on observe ce genre
de pollution qui se traduit par le déversement dans des eaux marines,
des produits polluants. La pollution des eaux marine est insidieuse et
provoques des dégâts irréversibles223(*).Elle trouve sa source plus
souvent lors du transport des produits pétroliers en mer, des accidents
peuvent être à l'origine de la pollution marine224(*). La pollution par les
hydrocarbures est le type de pollution la plus dangereuse, elle pollue non
seulement les eaux marines mais affecte le fonctionnement des
écosystèmes et détruit la biodiversité, met en
danger les fonctions écologiques de l'océan225(*). Elle constitueune
véritable menace pour la biodiversité et l'activité
humaine en est un facteur important226(*).
La pollution d'origine terrestre « arrive dans
les milieux marins et, par suite, les AMP, par les voies d'eau (fleuves et eaux
de ruissellement), par les vents et/ou par rejets directs (...) exerce un effet
négatif sur les AMP et les zones les plus productives du milieu marin,
en particulier les estuaires, les lagunes et les eaux côtières
proches du rivage. Les rejets industriels et urbains polluent ainsi fortement
le littoral et de ce fait les aires protégées qui s'y
trouvent 227(*)».Il est important de souligner que
« les contaminants en entrant dans les eaux marines, et donc les
AMP, provoquent plusieurs changements par réactions chimiques et/ou
biologiques, qui modifient les caractéristiques du milieu et ainsi
peuvent constituer de graves risques pour la santé de
l'écosystème et la santé publique. Ils peuvent être
absorbés par les organismes vivants (bioaccumulation) et peuvent
également s'évaporer, ou se dégrader, précipiter et
se joindre aux sédiments. Des phénomènes de
biotransformation peuvent également se produire lorsque des polluants
interagissent entre eux pour former de nouveaux composés nocifs pour
l'environnement228(*)».
Paragraphe II : Impact de la pollution marine et de la
dégradation des habitats
La vulnérabilité de l'environnement229(*) marin est une
préoccupation de la communauté internationale en ce XXIe
siècle commençant. «La mer est un réceptacle de
toute sorte de déchets d'origine anthropique lesquels sont en volume
croissant de telle sorte que 230(*)» les espèces halieutiques marines et les
écosystèmes souffrent. La pollution marine, quel que soit son
origine, produit des effets négatifs considérables sur
l'environnement. Dans ce cadre, nous examinerons d'abord l'impact sur la
santé humaine (A), avant d'analyser ses conséquences sur les
écosystèmes marins (B).
A- Conséquence sur la santé humaine
La pollution résultant fort des activités
anthropiques affecte tous les aspects de la vie humaine. La pollution marine
comporte plusieurs conséquencesnégatives non seulement sur
l'environnement et les écosystèmes marins mais également
sur la santé humainedes populations côtières. Plusieurs
maladies comme le choléra, la typhoïde et l'hépatite et
d'autres sont la conséquence de la pollution231(*). « Chaque
année quelque 250 millions de cas gastro-entérite et de maladies
des voies respiratoires supérieures seraient causés par des bains
de mer dans des eaux polluées »232(*).Les populations vivant
le long des côtes marines sont plus susceptibles de subir des
dommages233(*) et de
développer certaines pathologies que d'autres. Quatre mille produits
issus du milieu marin sont identifiés comme
cancérigènes234(*).
La pollution comporte aussi des effets négatifs sur
l'économie. Dans ce contexte, « le Programme des Nations
unies pour l'environnement (PNUE) estime que la mauvaise gestion de produits
chimiques, de leur production au traitement des déchets, est responsable
de 236 milliards de dollars de pertes au niveau mondial »235(*).
« La pollution de l'eau induite par les
activités agricoles menace sérieusement la santé humaine
et les écosystèmes planétaires »236(*).
S'il est évident que la pollution engendre des
perturbations majeures sur la vie des espèces animales237(*), celle des populations
vivant dans des zones côtières ne peut être
épargnée par elle.La santé humaine est
considérablement menacée par l'empoisonnement des eaux marines
découlantdes activités humaines238(*). La pollution marine a une forte incidence sur la
santé des populations vivant239(*) dans des zones côtières ou littorales
et connaissent un taux élevé des maladies dont les sources sont
dues à la pollution marine. Ces populations développent des
« infections des voies respiratoires inferieures, des
cardiopathies ischémiques, des accidents vasculaires
cérébraux, des maladies obstructives chroniques, des cancers de
la tranchée, des bronches et des poumons et des diabètes
sucrés de type 2240(*)».
Des recherches scientifiques démontrent que des
molécules hydrophobes qui se fixent sur les plastiques sont très
fortement présentes dans des populations humaines isolées se
nourrissant de nombreux animaux marins241(*).Les populations vivant aux abords des côtes
sont beaucoup exposées aux effets de la pollution marine que d'autres.
Dans son rapport `' Santé et environnement'' l'organisation mondiale de
la santé (OMS) estime que la pollution est l'une des causes de
morbidité et de mortalité dans le monde242(*).L'air pollué
provenant des côtes marines affecte considérablement
« la santé d'un nombre plus important de
personnes243(*) », car il contient des particules fines
qui se rependent dans l'environnement. La pollution marine est un facteur de
risque de maladie. « La pollution (..) continue de faire peser
une menace importante sur le plan sanitaire partout dans le
monde »244(*).Elle est à l'origine de plus de deux (2)
millions de décès chaque année dans les villes245(*).
Les humains utilisent la mer comme dépotoir où
toutes les eaux urbaines sont déversées. Ces eaux usées
« contiennent de très nombreux micro-organismes, parfois
pathogènes246(*) » responsables de certaines maladies
transmissibles à l'homme. Une diversité de bactéries
développées dans le milieu marin sont responsables des certaines
pathologies consécutives à la baignade ou à la
consommation des fruits de mer247(*). « La baignade en eau polluée
peut provoquer des maladies de la sphère ORL (rhinites, sinusites,
otites, angines) et de la peau (éruption cutanée, eczéma).
Par ailleurs la consommation de produits marins contaminés (coquillages,
poissons) est responsable de maladies plus graves (salmonelloses, vibrioses et
l'ensemble des gastro-entérites). Les bassins de l'étang de Thau,
d'Arcachon ou de Marennes-Oléron ont ainsi subi des interdictions
totales de vente au cours des années 90, en raison de l'apparition de
planctons ou de bactéries douteuses. En effet, les animaux marins, en se
nourrissant de micro-organismes en suspension dans l'eau, jouent un rôle
épurateur vis-à-vis du milieu, mais parfois ils concentrent dans
leur organisme la pollution en question, les rendant forts dangereux à
la consommation (moules)248(*) ».
La multiplication des sources de pollution « ne
provoque pas seulement des risques sur la santé physique et
psychologique des populations (mais également la dégradation
du)cadre de vie quotidienne de millions d'individus qui sont forcés de
vivre249(*) » proche des littoraux et des côtes.
L'air marin transporte vers les côtes contient des éléments
dangereux pour la santé de l'homme. La pollution des nappes
phréatiques affectant la chaîne alimentaire peut entrainer le
décès des personnes et réduire aussi les
opportunités économiques250(*).
Enfin, il est important de rappeler que les
Déclarations de Stockholm sur l'Environnement et de Rio sur
l'Environnement et le Développement révèlent
l'intérêt de la lutte contre les pollutions en ce qu'elles
invitent les États à « (...) prendre toutes mesures
possibles pour empêcher la pollution (...) par des substances qui
risquent de mettre en danger la santé de l'homme, de nuire aux
ressources biologiques (...) » ; à « (...)
élaborer une législation nationale concernant la
responsabilité de la pollution et d'autres dommages à
l'environnement 251(*)».
La pollution marine constitueun véritable
problème de santé publique, surtout pourdes communautés
qui vivent près des côtes.
B- Perturbation des écosystèmes côtiers
et marins
La pollution marine menace toute sorte de faune et de flore
sauves ainsi que ses écosystèmes. Elle est à l'origine de
la fragmentation et la destruction des milieux naturel252(*) et, se comporte comme une
lèpre affectant dangereusement la vie marine. « Les
activités humaines ont provoqué des atteintes graves à
l'écosystème qui se sont multipliées et
diversifiées dans des zones et des secteurs variés253(*) ». La
pollution influe sur le comportement de l'eau et de la biodiversité car,
on observe que l'« augmentation de la température de l'eau
affecte négativement les organismes vivants »254(*). Avec l'évolutions du
temps, la pollution peut modifier les écosystèmes de AMP. A titre
d'exemple, dans le Parc national des oiseaux du Djoudj au
Sénégal, l'édification du barrage de Diama et le
développement de l'agriculture irriguée a
accéléré les modifications écologiques, notamment
le développement des espèces envahissantes, produit des effets
négatifs, à court terme, sur les habitats, la faune et la
flore255(*).
On ne peut pas ignorer que «les marées noires,
les déchets de toutes sortes et l'eutrophisation des milieux
côtiers », sont trois phénomènes qui comportent
des conséquences très dangereuses sur la vie des espèces
marines et les écosystèmes et sont à l'origine de la
pollution marine.En fait, les marées noires dues au
déversementaccidentel des hydrocarbures par navires-citernesen mer ou
sur des installations offshores sont à l'origine de plus
dégâtsenvironnementaux marins.Elles affectent plusieurs
activités en lien avec la mer dont le tourisme256(*).
L'eutrophisation des milieux côtiers comporte beaucoup
de conséquences néfastes sur lavie marine. De son fait, on peut
observer la prolifération des algues, la diminution de l'oxygène,
ce qui conduit à la mort des espèces aquatiques, la perturbation
des écosystèmes.Lesespèces marines habituées
à se déplacer sur de grandes distances sont
égalementaffectées par la pollution, car les exigences
énergétiques de ces migrations les affaiblissent, les
vulnérabilisent, exacerbant alors leur faiblesse257(*). Les scientifiques font
observer que « dansl'environnement naturel, avec une augmentation
ou une diminutionlente de la température, les organismes vivants
s'adaptentprogressivement aux changements, mais si la température
augmente fortement (par exemple, avec un grand volume de rejet d'eauxchaudes
par les entreprises industrielles), ils n'ont pas le tempsde s'acclimater. Ils
reçoivent un choc thermique qui peut entraînerla mort. Il s'agit
de l'un des effets les plus négatifs de la pollutionthermique sur les
organismes marins »258(*).« Il peut y avoir d'autres
conséquences plus néfastes. Par exemple,l'effet de la pollution
thermique de l'eau sur le métabolisme. Avecune augmentation de la
température, les organismes augmententle taux métabolique et le
besoin d'oxygène augmente. Mais avecl'augmentation de la
température de l'eau, sa teneur en oxygènediminue. Lorsque le
régime de température change, le comportementdes poissons change
également, la migration naturelle est perturbéeet un frai
prématuré peut se produire »259(*).
La pollution lumineuse a un impact négatif sur les
tortues. «En effet, après la ponte, les jeunes tortues
retrouvent la mer en se repérant sur l'horizon nocturne qui est plus
claire sur l'eau que sur la terre. Les lumières artificielles perturbent
les jeunes tortues qui rampent dans la mauvaise direction et meurent victimes
des prédateurs et de la chaleur après le lever du
jour »260(*).
La pollution, en termes de sévérité,
constitue la plus grande de menaces pour la biodiversité ainsi quepour
les habitats et les écosystèmes marins261(*).La forte mortalité,
l'arrêt de croissance, intoxication et contamination des espèces
marines constatées sont les conséquences visibles de la pollution
marine.« Les pollutions et la salinisation des sols et des nappes
phréatiques contribuent également à déstabiliser
les systèmes naturels et à raréfier les
ressources »262(*). La fragilisation des zones littorales rend plus
vulnérable les espèces halieutiques et les
écosystèmes, et accentue les inégalités entre les
populations riveraines dans l'accès aux ressources et aux services
écologiques.
« Les déchets solides, flottant à
la surface, tapissant les fonds marinsou échoués sur les plages,
menacent les écosystèmes aquatiques.En effet, ils peuvent
blesser, voire tuer, de nombreuses espècesmarines, en entravant leur
mobilité, comme c'est notamment le casdes filets cas en particulier des
filets de pêche perdus en mer. Ilspeuvent également transporter
des espèces invasives ou encoreconcentrer denombreux
polluants»263(*). On estime« chaque année,
100000 mammifères et 1 000 000 d'oiseaux meurentd'étouffement
à travers le monde du fait de la pollution par le
plastique»264(*). La pollution marine par les déchets
plastiques est la plus récurrente dans le milieu marin et ses
conséquences sont plus visibles.
Les zones les plus touchées par la pollution sont
celles où il y a une forte concentration humaine qui fragilise
considérablement des écosystèmes.
On ne peut pas ignorer l'impact négatif de
l'exploitation illégale et de la surexploitation des ressources
naturelles sur écosystèmes marins. La pêche illégale
par exemple constitue une menace existentielle pour la biodiversité et
les écosystèmes marins.
« La pollution sonore est
désormaisintégrée dans les études
d'impactenvironnemental au même titreque la pollution chimique
»265(*). Elle est
due essentiellement à l'augmentation du transport maritime,
l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures, l'augmentation des
activités halieutiques et le développement des sports266(*).
Parmi les facteurs qui perturbent les
écosystèmes marins, il y a l'érosion côtière
qui peut atteindre dans certaines zones 20 mètres par an et peut
créer un bouleversement écologique et dégrader le
littoral267(*).
Les ressources halieutiques, les écosystèmes et
la survie des communautés riveraines aux littoraux sont potentiellement
menacés à la suite de l'exploitation des gisements
pétroliers et gaziers en mer ainsi que par le déversement des
déchets ou polluants dangereux268(*). Cette exploitation entraine des effets
néfastes sur les écosystèmes marins et soulève la
problématique de la préservation de la biodiversité
marine. Il faut souligner que l'exploitation pétrolière est
à l'origine de plusieurs problèmes environnementaux. À
titre d'exemple, nous présentons quelques cas d'accidents des
opérations pétrolières ayant causés des
dégâts énormes sur l'environnement.
« Concernant l'explosion de Deepwater Horizon, la fuite avait
laissé s'échapper 4,9 millions de barils de brut dans
l'océan (Steiner, 2010 ; Géraud Magrin et Bopp Van Dessel, 2014).
Le puits n'avaitété colmaté que 87 jours plus tard.
Quelque 7 000 oiseaux, tortues et dauphins avaient été victimes
du pétrole en trois mois. Des milliers de pêcheurs, notamment de
crevettes, s'étaient retrouvés au chômage technique et la
saison touristique compromise sur plus de 2 000 km des côtes. D'autres
écosystèmes ont été endommagés par des
activités pétrolières en Afrique et dans le monde,
commepar exemple le cas du delta du Niger au Nigéria, du Tchad, de
l'Angola, du Congo et du Golfe de Mexique »269(*).
Il y a lieu d'établir le lien entre la pollution marine
et les changements climatiques. L'augmentation de la température des
eaux marines constitue un facteur déterminant dans la dégradation
des écosystèmes marins et côtiers270(*). « La
vulnérabilité des écosystèmes côtiers et
marins face au changement climatique est une
évidence »271(*).Plusieurs espèces de poissons marins
meurent à la suite de l'augmentation de la température de l'eau.
Ainsi, « cela pousse les différents acteurs des aires
marines protégées à réfléchir sur des AMP
alternatives beaucoup plus résilientes que le modèle actuel aux
effets de la variation climatique »272(*).La pression des activités
pétrolières sur l'environnement se traduit par
l'altération des milieux naturels marins, la destruction des
écosystèmes, la pollution273(*).
Chapitre II : Lacunes dans le droit international de
l'environnement
La problématique « des lacunes du droit
de l'environnement conduit bien davantage à réfléchir sur
son efficience que sur son contenu274(*)» surtout lorsqu'il s'agit de traiter la
question des aires marines protégées en droit international. On
attend « par lacune, un vide, un defaut ou toute
défaillance (...) dans l'application du cadre juridique
international275(*) ». Les aires marines
protégées, il faut le reconnaître, sont un enfant pauvre en
droit international. Les règles qui régissent les aires marines
protégées au niveau international sont encore embryonnaires et
parfois ambiguës. Pour qu'elles soient appliquées avec
efficacité, les organisations impliquées dans la protection de la
biodiversité doivent jouer pleinement leur rôle276(*). Pour comprendre les
défis auxquels sont confrontées les aires marines
protégées, dans ce chapitre, nous explorerons leurs limites dans
différents instruments juridiques internationaux, notamment les
insuffisances observées dans la mise en oeuvre des conventions
existantes (section 1) et les problèmes de coordination entre les
États membres et les organisations internationales (section 2).
Section 1 : Insuffisances dans la mise en oeuvre des
conventions existantes
Le droit international de l'environnement (DIE) fait l'objet
des critiques très acerbes bien qu'il « constitue un
corpus étoffé repose sur des principes spécifiques
adaptés aux enjeux environnementaux globaux et qui sont
particulièrement novateurs277(*) ». Les aires marines
protégées ne bénéficient pas d'une véritable
attention juridique sur le plan international, certainement du fait de sa
`'jeunesse''. Des conventions internationales dédiées à la
protection del'environnement ou à la biodiversité ne donnent pas
trop de place aux aires marines protégées alors qu'elles sont
confrontées à des défis majeurs. Pour bien cerner les
enjeux des aires marines protégées sur le plan international, il
est important de procéder à l'identification des insuffisances
dans la mise en oeuvre du droit de l'environnement (paragraphe 1) et l'analyse
des acteurs contributifs aux insuffisances dans la mise en oeuvre du droit
international de l'environnement (paragraphe 2).
Paragraphe I : Identification des insuffisances dans la
mise en oeuvre
Plusieurs facteurs sont à l'origine des insuffisances
constatées dans la mise en oeuvre des instruments juridiques
internationaux concernantles aires marines protégées, autrement,
l'effectivité des conventions internationales par rapport aux aires
marines protégées est une véritable problématique.
En étudiant le DIE, une question émerge dans l'esprit des
juristes ; quelles défaillances du DIE sont
régulièrement relevées278(*) ? Le faible niveau d'harmonisation et de
transposition des instruments juridiques internationaux concernant les AMP dans
les législations nationales (A) et le déficit des ressources
financières, techniques et humaines (B), sont autant des
défaillancesobservées dans la mise en oeuvre droit international
de l'environnement.
A- Faible niveau d'harmonisation et de transposition dans les
législations nationales
Le droit international de l'environnement-marin se
développe depuis des années par des règles
régionales spécifiques ou internationales279(*).Ces règles doivent
être mise en application pour que le droit international de
l'environnement soit respecté. Compte tenu de son évolution, on
observe avec clarté une « fragmentation normative et
institutionnelle du droit international de l'environnement et l'approche
sectorielle de la règlementation environnementale 280(*)». Cette fragmentation
peut être considérée comme une faiblesse dans la mise en
oeuvre du droit international de l'environnement. Laplupart des États
inscrivent souvent dans leurs constitutions la sauvegarde de l'environnement,
principe de droit international, comme un droit fondamental des citoyens et
constitue à cet effet une exigence pour ces États281(*).Mais l'effectivité de
ce droit reste une problématique majeure à la résolution
des problèmes environnementaux. L'intégration des instruments
internationaux en lien avec l'environnement, valablement ratifiés par
les États dans leurs ordres juridictionnels se pose comme une
véritable épine. Le problème d'harmonisation de
transposition des normes juridiques internationales dans les
législations nationales« met en exergue la
nécessité de mettre en oeuvre une reforme juridique
etinstitutionnelle282(*)». Pour cela, les États sont
appelés à coopérer afin d'harmoniser leurs politiques au
niveau283(*)
international.« Une harmonisation (...) (des conventions
internationales) pourrait (...) prévenir toute régression et
tension entre les obligations 284(*)» internationales. « Le droit
international de l'environnement est caractérisé par sa
fragmentation, ainsi que par un manque général de
cohérence et de synergie entre ses multiples cadres
réglementaires sectoriels. Cette fragmentation est inévitable
compte tenu de la nature parcellaire, progressive et évolutive du droit
international de l'environnement285(*) ».Dans ce contexte par exemple,
« l'organe de l'OMC a été sollicité (...) pour
régler des différends portant sur des mesures commerciales
liées à l'environnement, des lacunes ont été
clairement relevées par sa réticence à appliquer des
principes environnementaux pour justifier des mesures incompatibles avec les
obligations commerciales ». Les questions des aires marines
protégées ne sont pas assez intégrées dans les
législations nationales bien que les instruments juridiques
internationaux recommandent aux États de tenir d'en tenir compte dans
leurs législations.
On dénote une insuffisance dans les mécanismes
de suivi, d'évaluation et de sanction auniveau international. Ceci peut
être du fait que les conséquences des atteintes au droit de
l'environnement ne sont pas vécues de la même manière.
« De nombreuses conventions sont signées et
ratifiées, entrées en vigueur et pourtant elles ne sont pas
toujours suivies d'effet, ne sont pas respectées en l'absence de
mécanismes de suivi ou de contrôle ou de sanctions286(*) ». Devant une
telle `'paralysie juridique'', « même en présence de
mécanismes de suivi et de contrôle et de sanctions lourdes pesant
sur les États, certains peinent à respecter leur
engagement287(*)».
La protection de l'environnement concerne également
l'efficacité des outils utilisés pour assurer une protection
environnementale durable. L'efficacité des instruments juridiques
dépendent non seulement de la mise en oeuvre au niveau national, mais
aussi de leur adoption et ratification que de leur efficacité sur le
terrain.
La déclinaison des accords internationaux au niveau
national par des lois est un outil majeur pour apprécier l'impact de ces
accords et permet d'atteindre les objectifs de la protection de
l'environnement. La manière dont les pays adoptent des lois en lien avec
les obligations internationales permet d'apprécier notamment les
mécanismes de mise en application efficace des conventions. On peut
aussi noter une mauvaise transposition des conventions internationales et une
mauvaise application des lois288(*).
En fait, les instruments internationaux devraient être
dotés de mécanismes de suivi et d'évaluation robustes pour
évaluer leur mise en oeuvre et leur impact. Cela peut inclure les
rapports réguliers des Etats parties sur le progrès, des examens
périodiques par des organes de surveillance internationaux et
mécanismes de règlement des différends.
Étant donné la nature mondiale des défis
environnementaux, une coordination internationale efficace est essentielle. Les
instruments internationaux doivent encourager la coopération entre
États parties, les organisations internationales, la
société civile et le secteur privé pour relever les
défis environnementaux de manière efficace, coordonnée et
concertée.
L'évaluation de l'efficacité des instruments
juridiques internationaux doit prendre en compte leur impact réel sur le
terrain en termes de protection de l'environnement et de respect des droits de
l'homme. Cela peut inclure des mesures telles que la réduction des
émissions de gaz à effet de serre, la préservation des
écosystèmes, la protection des populations vulnérables et
la promotion du développement durable.
La faiblesse d'harmonisation du DIE dans les
législations nationales observée peut être le
résultat d'un certain replie des États sur « les
souverainetés pour ne pas se voir imposer certaines obligations.
L'exemple de la position américaine vis-à-vis du Protocole de
Kyoto puis de l'Accord de Paris en matière climatique en est la parfaite
illustration289(*) ». La multiplicité de
convention constitue également une difficulté énorme
d'harmonisation290(*)
dans la les législations nationales. Le droit international de
l'environnement souffre toujours de manque d'efficacité comme le
témoigne le bras de fer qui s'est engagé entre la Pologne et la
Commission européenne, sur la destruction de la forêt de
Bialowieza291(*).« Alors que les lois relatives
à l'environnement et à la protection des ressources (sont prises
par les États), la tendance générale à la
dégradation de l'environnement n'a pas été enrayée
efficacement, ce qui montre que l'application de la législation
environnementale a été, en fait, compromise par de lourds
manquements en termes d'efficacité. Le droit de l'environnement est de
plus en plus complexe et sa clarté de plus en plus rare, posant des
problèmes de forme et de fond292(*) ».
Les mécanismes internationaux pour surveiller et
appliquer le droit international de l'environnement sont faibles ou inexistant.
Il y a lieu, pour les États, d'harmoniser leurs législations
environnementales, dans lecadre de la mise en oeuvre des conventions sur
l'environnement, et mettre en place un mécanisme de suivi,
d'évaluation et de sanction. L'évaluation des engagementsdans la
mise oeuvre du droit international par les États se fait par la simple
transmission des rapports des équipes293(*). Des mécanismes de poursuite forts
permettraient de dissuader des États récalcitrants 294(*)et les imposeraient d'adopter
des règles requises pour appliquer les conventions internationales. Il
est important de faire savoir que dans le cadre de l'application du droit de
l'environnement, les États membres disposent des moyens
limités295(*). On
constate aussi que certains États ne respectent pas les conventions
comme le cas du Japon qui a refusé le caractère non contraignant
des sanctions qui lui ont été infligées pour non-respect
du protocole de Kyoto296(*).
Il est à noter que les différences culturelles
et la diversité des systèmes juridiques entre les États
peuvent compliquer l'harmonisation des normes et des politiques
environnementales. De plus, des conflits peuvent survenir entre les
législations nationales et les instruments internationaux ou entre
différents engagements internationaux. L'absence de règles
claires sur la responsabilité, la portée géographique
limitée297(*) de
certains instruments juridiques et d'autres lacunes dans la mise en oeuvre du
droit international de l'environnement constituent également des
défis majeurs.
Cette multiplicité d'instruments juridiques avec
parfois des objectifs différents, rend complexe la mise en oeuvre
efficace du droit international. « Ainsi, le Groupe de haut
niveau sur la cohérence de l'action du système des Nations Unies
dans les domaines du développement, de l'aide humanitaire et de la
protection de l'environnement a souligné que du fait de leur
fragmentation, les structures institutionnelles n'offrent pas le cadre
opérationnel voulu pour s'attaquer aux problèmes qui se posent
à l'échelle de la planète298(*) ».
Toutefois, on reproche au droit international de
l'environnement, « son absence
d'homogénéité299(*) », car il est en constance
modification à mesure que les problèmesapparaissent.
B- Déficit de ressources financières,
techniques et humaines
A priori, « l'accès aux moyens de mise en
oeuvre (du droit international de l'environnement), telles les ressources
financières, les technologies respectueuses de l'environnement et les
capacités techniques et institutionnelles, constitue une variable
importante de la réalisation effective des engagements et du respect des
obligations conventionnelles (...). L'instauration de mécanismes de
financement, l'apport d'une aide technique et technologique et le renforcement
des capacités, qui favorisent le respect et la mise en oeuvre des
dispositions, font partie intégrante de nombreux accords
multilatéraux sur l'environnement300(*) ».
Mais dans la pratique, le droit international de
l'environnement est mis à rude épreuve quant à sa mise en
oeuvre effective. On relève des insuffisances de plusieurs ordres. Il
peut s'agir d'insuffisance des ressources financières, techniques et
humaines.Des spécialistes soulignent des difficultés à
propos de l'apport de fonds publics et la mobilisation de financement
privés dans le cadre des conventions sur l'environnement301(*). Dans le processus de mise
en oeuvre du droit international de l'environnement, la communauté
internationale, à travers des partenaires techniques et financiers,
appuient les États. Les pays industrialisés qui sont les plus
grands pollueurs ne prennent pas suffisamment des engagements pour fournir
« des ressources financières, des technologies, pour
soutenir la mise en oeuvre302(*) » du droit international de
l'environnement dans les pays en développement. Les fonds
créés lors des conférences sur l'environnement, pour ne
pas les citer, ne sont parfois pas mis à disposition pour lutter contre
des crises environnementales.Toutefois, les budgets et équipements
alloués aux États sont insuffisantes pour assurer303(*) une bonne mise en oeuvre du
droit de l'environnement.« Le financement dédié
à la mise en oeuvre des conventions en lien avec l'environnement se
révèle largement insuffisant304(*)». De nombreux pays
manquent des ressources nécessaires pour mettre efficacement en oeuvre
les engagements environnementaux du droit international. C'est le cas dans
certains pays en développement. « Les problèmes
d'accès et de mobilisation du financement dédié à
la protection de l'environnement et de la biodiversité ne cesse de se
poser avec acuité, surtout dans les pays en développement qui
dépendent plus souvent des aides extérieures. Lemanque ou
l'insuffisance des ressources humaines sont aussi des facteurs importants qui
ne permettent pas la mise en oeuvre du droit international de l'environnement.
Le manque des cadres spécialisés sur les problématiques du
droit de l'environnement pose également des problèmes de
l'efficacité du droit international de l'environnement.
Le financement dédié aux projets
environnementaux est soit insuffisant ou dérisoire305(*)soit il est mal reparti ou
imprévisible et fragmenté306(*). L'insuffisance des moyens alloués aux
programmes et projets environnementaux reste un handicap pour la mise en oeuvre
du droit international de l'environnement.« Il existe une
insuffisance, voire un manque de ressources financières et
d'accès aux financements. En règle générale, le
mode de financement au sein des différents régimes reste
fondé sur les contributions volontaires des parties et des parties
prenantes. Mais l'on retrouve malheureusement partout les mêmes
principaux donateurs issus des pays développés. Dès lors,
en plus d'être submergés par la multiplication des régimes
et des institutions, ceux-ci ont tendance à octroyer les fonds selon
leurs priorités nationales et d'après leurs intérêts
politiques et stratégiques307(*)». Dans ce contexte, le Secrétaire
général des nations Unies n'a pas manqué de faire
remarquer que le caractère insignifiant et imprévisible et
fragmenté308(*)
du financement alloué à la cause de l'environnement. Outre
l'insuffisance de financement, plus d'un tiers seulement des États
membres apportent leurs contributions au mécanisme de financement des
programmes environnementaux309(*). On peut dénoncer « le defaut
de planification et de stratégie globale de financement et mise en
oeuvre des Agence Mondiales pour l'Environnement(AME) et une politisation des
financements » (Kablan Jean-Michel Atta).
Par ailleurs, il faut l'avouer, « la
connaissance en matière environnementale restedramatiquement faible (et
très insuffisant en ce qui concerne) la formation des
magistrats310(*) ». D'autant plus que les
thématiques des AMP et du droit de l'environnement ne sont pas encore
intériorisées par les magistrats de certains pays, cela constitue
une véritable source d'inefficacité du droit et de déficit
des ressources humaines en la matière. Par ailleurs, les
« magistrats de l'ordre administratif, davantage rompus aux
questions environnementales, ils ne disposent, dans leur formation
universitaire, d'aucun enseignement spécialisé, notamment au
niveau scientifique, alors même que, de plus en plus, une bonne
appréciation de la légalité des décisions
administratives impliquerait une connaissance minimale dans ces
domaines 311(*)».
« Au niveau infrastructurel, l'on relève
le défaut du renforcement des capacités, de ressources techniques
et d'accès à des technologies respectueuses de l'environnement.
Ces déficiences, qui trouvent leurs origines dans des
considérations géopolitiques et stratégiques
inhérentes aux rapports nord-sud, constituent de véritables
barrières pour les pays en développement dans la mise en oeuvre
de leurs obligations conventionnelles. Le Secrétaire
général des Nations unies relève,quant à lui, dit
« le manque d'information et l'insuffisance des outils d'aide à la
décision requis pour le transfert (de technologies respectueuses de
l'environnement) ; l'inadéquation des dispositifs de protection des
brevets et autres droits de propriété intellectuelle ; le manque
de coopération entre pouvoirs publics, entreprises et milieux financiers
s'agissant de l'investissement dans des technologies respectueuses de
l'environnement et de leur mise à disposition ; et l'inadéquation
des systèmes de collecte, de synthèse et de remontée de
l'information et des connaissances relatives à ces technologies ».
Il y a aussi l'obstacle dû au manque de volonté politique, les
questions environnementales ne faisant en général pas partie des
priorités au sein des gouvernements312(*) ».
Certains pays accusent des insuffisances financières,
particulièrement les pays les moins avancés quidemandent des
aides financières et technologiques313(*) dans la mise en oeuvre du droit international de
l'environnement. En réalité, « il existe une
insuffisance, voire un manque de ressources financières et
d'accès au financement314(*) » qui puisse faciliter la mise en oeuvre
du droit international de l'environnement, puisque souvent, le mode de
financement des projets et programmes environnementaux reste fondé sur
des contributions volontaires des États315(*).
Entre autres obstacles qui se dressent sur la mise en oeuvre
du droit international de l'environnement et contribuent à son
inefficacité, figurent le manque de connaissances, de renforcement des
capacités ou de transfert efficace de technologies respectueuses de
l'environnement316(*),
« le manque d'information et l'insuffisance des outils d'aide
à la décision requis pour le transfert ; l'inadéquation
des dispositifs de protection des brevets et autres droits de
propriété intellectuelle ; le manque de coopération
entre pouvoirs publics, entreprises et milieux financiers s'agissant de
l'investissement dans des technologies respectueuses de l'environnement et de
leur mise à disposition ; et l'inadéquation des systèmes
de collecte, de synthèse et de remontée de l'information et des
connaissances relatives à ces technologies »317(*).
Les intérêts politiques et stratégiques
des États donateurs rendent imprévisible lefinancement
dédié à la mise en oeuvre du droit international318(*).
Paragraphe II : Facteurs contributifs aux insuffisances
dans la mise en oeuvre du droitinternational de l'environnement
La question des aires marines protégées demeure
un enjeu crucial dansla mise en oeuvre du droit international de
l'environnement. Son effectivité est souvent remise en cause en raison
de nombreux obstacles. Les pressions politiques et économiques (A) ainsi
que le manque de coordination entre les parties prenantes (B), constituent les
facteurs déterminants l'ineffectivité de cette branche de droit.
A- Pressions politiques et économiques
Les aires protégées sont des zones riches en
ressources. Ainsi, les États subissent des pressions quand il s'agit de
la mise en oeuvre des instrumentsjuridiques en lien avec les aires marines
protégées.La divergence d'intérêts qui se
développent dans ces espaces engendre des pressions. Ces pressions
viennent souvent non seulement de la part de certains groupes
d'intérêt qui travaillent dans le milieu marin mais aussi de tous
ceux dont les activités ont une incidence sur l'environnement. Il peut
s'agir des entreprises pétroliers, gazières. Ces
« pressions économiques et financières, voire
politiques exercées sur319(*) » les gouvernements ne facilitent pas la
transposition ou l'harmonisation des instruments juridiques internationaux ou
des directives communautaires320(*) dans les législations nationales. Ces
facteurs limitent de manières considérable le droit international
de l'environnement et la considération des AMP au niveau local. Dans ce
contexte, on peut observer dans certains pays, une certaine inertie
législative ou la non-harmonisation des législations nationales
aux conventions en lien avec le droit international de l'environnement. C'est
ainsi par exemple, « Qu'il s'agisse des marins-pêcheurs qui
ont obtenu que les textes de 1976 sur les filets dérivants ne soient
jamais transcrits, à telle enseigne que la France a été la
première à être doublement condamnée en 2004,
après deux arrêts de la Cour de justice des Communautés
européennes (CJCE), à des sanctions financières et
à une astreinte ; des agriculteurs qui ont obtenu que les textes sur les
nitrates et autres pesticides n'entrent pas en vigueur ; des industriels du
déchet qui sont parvenus à ce que lestextes
surl'incinération soient transcrits et appliqués avec un retardde
dix ans, alors même que l'impact sanitaire est
indéniable »321(*). On peut aussi constater que lorsqu'un État
adapte sa législation nationale pour se conformer à un
traité international ou à une directive communautaire, il le fait
souvent de manière minimale.
On peut s'interroger sur la position de certains États
quant à l'efficacité du droit international de
l'environnement. Les États-Unis, par exemple, ont adopté une
attitude peu responsable en se retirant du Protocole de Kyoto et de l'Accord de
Paris sur le climatique322(*)dès lors que leurs intérêts
n'étaient pas garantis.
Les groupes d'intérêt économiques ne sont
pas les seuls à exercer la « pression pour que ne soient
pas appliquées ou mal appliquées les dispositions de droit
communautaires (ou international) lorsqu'elles visent à
favoriser 323(*)» la gestion des AMP et de la
biodiversité marine. Il est clair que des fortes pressions et des
conflits d'intérêts sont exercées dans le domaine de
l'environnement324(*).
Toujours en France, par exemple, la « loi sur les organismes
génétiquement modifiés montre, du reste, la manière
dont le législateur lui-même organise le conflit
d'intérêts, permettant aux lobbies OGM de tenir le comité
des biotechnologies, chargé lui-même d'évaluer les demandes
d'autorisation325(*) ». Des lobbies des entreprises ne
cessent d'exercer de pression sur les gouvernements pour ne pas faire passer
des lois qui ne répriment pas leurs activités dommageables
à l'environnement.
Dans le domaine de l'environnement, les pressions
économiques sont légion. Des entreprises commerciales,
industriels font pression sur les scientifiques et les politiques de sorte que
certaines directives ou conventions ne soient pas mises en oeuvre. Il faut
reconnaitre que « la lenteur des prises de décision (...)
illustre bien à la fois le poids des groupes de pression
économique et les déficiences des pouvoirs publics en
matière de santé publique326(*) ».Toujours en France, par exemple,
« la « nouvelle » loi sur l'eau,
lancée en 1998, était un grand dessein destiné
à faire la transparence sur la gestion de l'eau. Une quinzaine
d'avant-projets plus tard, et sous l'influence de groupes de pression, elle
s'est transformée en un simple texte technique et
incompréhensible. Agriculteurs, agences de l'eau et industriels du
secteur, bien introduits dans les couloirs ministériels, ont agi avec
efficacité. Sous la pression des lobbies et des groupes privés le
projet de loi sur l'eau s'est réduit comme peau de chagrin327(*) ».
Lorsque les intérêts économiques et
financiers des États sont très importants,328(*) le droit international de
l'environnement ne peut être efficacement mis en oeuvre, car de ce fait,
les objectifs environnementaux internationaux entrent en confliteux.Comme les
pressions politiqueet économique, la corruption au niveau national peut
constituer une entrave déterminante dans la mise en oeuvre du droit
international. Les industries polluantes exercent une forte influence sur les
décisions politiques au niveau national afin de bénéficier
des exemptions pour certains secteurs. La pression « d'un certain
nombre d'entreprises et de lobbies (...) (peuvent) entraver l'application de la
loi et permettre le développement d'échappatoires329(*) » dans la mise en
oeuvre du droit international de l'environnement. Il faut reconnaitre que le
domaine de l'environnement touché par l'évolution technologique,
est le plus où les pressions sont plus virulentes « et les
conflits les plus patents330(*) ». « Les pressions
économiques et financières, voire politiques, exercées sur
(les gouvernements) pour (qu'ils) ne (transposent) pas (les conventions
internationales où) les directives communautaires sont un des exemples
les plus probants de ces pratiques à la limite du droit331(*) » international de
l'environnement.La forte pression de la croissance économique constitue
un véritable défi pourl'effectivité du droit international
de l'environnement.
En dehors des pressions politiques et économiques,
l'inefficacité et les insuffisances du droit international de
l'environnement se manifestent aussi lors du règlement des
différends interétatiques, puis que, par faute de juridiction
internationale de l'environnement, les différends en la matière
sont traités par diverses instances internationales332(*). Dans ce contexte, dans
l'affaire Gabèíkovo-Nagymaros, où
« la Cour internationale de
Justice(CIJ) a eu la difficile tâche de mettre en balance les droits des
parties alors même que la probabilité et l'ampleur des dommages
infligés à l'environnement demeuraient incertaines, ce qui a fait
ressortir l'insuffisance des règles ou principes relatifs aux dommages
latents333(*) », révèle bien ces
insuffisances.
B- Manque de coordination entre les différentes
parties prenantes
Plusieurs parties prenantes-acteurs tant au niveau
régional qu'international sont engagés dans la protection de
l'environnement et la mise en oeuvre du droit international de l'environnement
à travers la création des AMP comme outils de conservation. Leur
coordination autour d'objectifs communs de préservation de la
biodiversité reste un enjeu majeur. Les pays industrialisés et
les pays en développement, chacun dans leurs zones,décident
« de mettre graduellement en commun leur savoir-faire, leurs
ressources et leur destin 334(*)» en construisant une zone de stabilité
en préservant la biodiversité. Une vraie coordination entre les
ONG et les États devrait aider à la centralisation des
données sur la mise en oeuvre des AMP.
Sur le plan international, le problème de
l'applicabilité du droit de l'environnement reste entier, les
États sont soucieux de leur souveraineté et ne peuvent pas la
sous-traiter.Dans ce contexte, plusieurs accords ont été
passés dans le domaine de l'environnementmais335(*) ne sont pas mis en oeuvre
par les États, ce qui dénote une véritable faiblesse du
droit international de l'environnement, car il n'existe pas une entité
supra étatique qui puisse faire respecter le droit international dans le
monde ; le Programme des Nations Unies pour l'environnement quant à
lui ne fait qu'appliquer des décisions sur des questions
d'intérêt mineur336(*). La création d'une juridiction de
l'environnement avec pour missions de sanctionner les manquements des
États et des industriels au respect des accords multilatéraux sur
l'environnement, poursuivre la criminalité environnementale337(*) reste un voeu pour les
défenseurs de l'environnement.
« Il existe cependant un important
déficit de coordination au sein du système des Nations Unies, en
l'occurrence entre les institutions du système des Nations Unies et les
accords multilatéraux sur l'environnement, entre ces accords
eux-mêmes, et entre ces accords et d'autres instruments relatifs à
l'environnement. Renforcer la coordination et la cohérence
pourrait améliorer l'efficacité du droit international de
l'environnement »338(*).
Les juristes ne manquent pas de constater qu'au niveau
international, « nombreuses organisations souffrent toutes, qu'elles
soient organisations ou programmes, d'un défaut majeur : celui de ne pas
être dotées, comme l'Organisation mondiale du commerce, d'un
instrument de règlement des différends et des moyens de
sanctionner les infractions commises aux conventions conclues. Dès lors,
au niveau international, l'environnement reste un parent très pauvre
puisqu'en définitive les manquements aux traités conclus ne sont
quasiment pas sanctionnés 339(*)».L'absence d'une organisation mondiale de
l'environnement340(*)
pose un véritable problème dans l'effectivité du droit
international de l'environnement. Des atteintes au droit international de
l'environnement ne sont pas sanctionnées, car plusieurs États,
surtout ceux industrialisés, de par leur puissance, ne respectent pas
les normes environnementales prescrites par des conventions.
« Tout cela explique la très grande fragilité du
droit de l'environnement international. Sansorganisation puissante, sans moyens
de sanctionner les accords conclus et sans juridictions, le droit de
l'environnement international est, en réalité,
embryonnaire341(*) ».
Le manque de coordination entre les autorités
concernées342(*)
dans la mise en oeuvre du droit international de l'environnement, ainsi qu'avec
d'autres secteurs est un obstacle à la mise en oeuvre du droit
international de l'environnement. Les parties prenantes qui travaillent dans le
domaine de l'environnement ne coordonnentpas leurs efforts afin de prendre des
mesures nécessaires communes. Quand bien même des mesures sont
prises, chaque État reste hésitant à les appliquer en
premier compte tenu de ses intérêts particuliers. La coordination
entre les parties prenantes sur les programmes et projets environnementaux peut
également permettre d'examiner dans quelle mesure ces parties
contribuent de manière significative à la mise en oeuvre du droit
international de l'environnement.
Section 2 : Coordination insuffisante entre les
États membres et les organisations internationales
Les questions environnementales constituent une
véritable pomme de discorde entre les États et les organisations
internationales. Souvent, les rapports entre des États du Sud et entre
ceux du Nord et les pays émergents, évoluent sur la base des
conflits. Dans cette partie, nous examinerons les facteurs contributifs
à l'insuffisance de la coordination (paragraphe 1) et des
éventuelles mesures pour améliorer la coordination (paragraphe 2)
Paragraphe I : Facteurs contributifs à la
coordination insuffisante
Plusieurs facteurs peuvent justifier la faible coordination
entre les États dans la mise en oeuvre du droit international de
l'environnement. Pour bien appréhender cette défaillance, notre
étude portera d'une part, sur les contraintes politiques et
géopolitiques (A) et d'autre part, sur les problèmes liés
à la gouvernance et la représentativité des États
membres (B).
A- Contraintes politiques et géopolitiques
La protection de la biodiversité par la création
des AMP représenteun enjeu crucial pour chaque État. Ce
défi, qu'il soit politique ou géopolitique, concerne souvent sur
les intérêts vitaux des États, ce qui peut influencer la
coordination des instruments juridiques entre ces derniers et les organisations
internationales.
« La mise en oeuvre des instruments juridiques
et politiques est de surcroît influencée par les structures
administratives et réglementaires au niveau national. Les politiques et
la législation nationale relatives aux affaires maritimes sont encore
très fragmentées dans de nombreux États, et leur mise en
oeuvre souffre de l'insuffisance de la coordination intersectorielle ainsi que
des contraintes résultant d'intérêts rivaux. Les
évaluations de la mise en oeuvre demeurent incomplètes en raison
du faible taux de réponse en matière de notification et au
caractère limité des informations disponibles quant au suivi
donné par les États à leurs obligations et engagements.
Les comités multilatéraux formels de contrôle du respect
des dispositions, tels qu'ils existent au titre des accords
multilatéraux sur l'environnement, ne sont pas courants dans le domaine
du droit de la mer343(*) ».
La souveraineté nationale des États,
associée aux intérêts économiques et aux conflits
géopolitiques, ne favorise pas toujours la collaboration entre eux et
les organisations internationales. Les divergences qui émergent lors des
négociations d'accords révèlent souvent un fossé
grandissant entre les États quant à leur politique
environnementale.
En effets, les États mettent en avant des
priorités nationales en matière d'environnement. Cela met en
évidence en conflit les objectifs mondiaux et les intérêts
individuels. Dans ce contexte, les pays riches peuvent être
réticents à financer des initiatives environnementales
bénéficiant principalement aux pays en développement,
tandis que ces derniers hésitentparfois à appliquer certaines
regles, invoquant la non-conformité des États fortement
industrialisés.
D'autre part, les tensions entre les pays, basées sur
les différends territoriaux, des alliances militaires ou des
rivalités économiques, peuvent compliquer la coopération
internationale sur les questions environnementales.On peut comprendre
par-là que les enjeux environnementaux peuvent être
instrumentalisés à des fins politiques étrangères,
ce qui entrave la coordination.
Étant donné que les questions environnementales
relèvent de la souveraineté nationale, certains pays peuvent
hésiter à céder une partie de leur souveraineté en
la matière à des organisations internationales.
Le manque d'un contrôle du respect de la
législation, l'absence de volonté politique, l'insuffisante de
mobilisation des différentes parties prenantes, notamment la
société civile et les organisations344(*) sont autant des
facteursexpliquant l'inefficacité du droit international de
l'environnement.
Les considérations d'ordre politique de certains
États peuvent rendre difficile la coordination et justifier bien des
lacunes en droit international de l'environnement345(*).Il est impossible d'ignorer
la méfiance entre les nations, exacerbée par des
antécédents de non-respect des accords ou par des suspicions
d'intentions cachées, qui peuvent entraver la coordination
environnementale.Les pays hésitent souvent à s'engager pleinement
dans des initiatives internationales par crainte que les autres ne fassent pas
de même. Ces contraintes politiques et géopolitiques contribuent
à une coordination insuffisante des efforts environnementaux mondiaux,
rendant difficile la mise en oeuvre d'actions collectives efficaces pour
relever les défis environnementaux globaux. Les intérêts
politiques et stratégiques des États donateurs rendent
imprévisible le financement dédié à la mise en
oeuvre du droit international346(*).
B- Problèmes liés à la gouvernance et la
représentativité des États membres
D'emblée, en observant le fonctionnement des
organisations internationales, on comprend aisément que
« la gouvernance environnementale internationale est
constituée d'un ensemble d'institutions et d'acteurs
hétérogènes dont les États et les acteurs non
étatiques (...). En règle générale, toute
gouvernance fait essentiellement référence à un
système cohérent, hiérarchisé, où les
acteurs et les organes interagissent selon un ordre défini par le
sommet, peu importe le degré d'autonomie qui pourrait être reconnu
à la base. Mais la gouvernance internationale de l'environnement
répond bien difficilement à ce principe 347(*)».En effet, il n'existe
pas de gouvernement mondial à même d'imposer des règles
contraignantes à tous les États. Le programme des Nations Unies
pour l'environnement présente certaines lacunes d'autant plus que son
autorité est toutefois remise en cause348(*)ou son pouvoir est limitée puisqu'il
dépend du consens des États membres. Bien que par exemple au
lendemain de la Conférence de Stockholm, la création du PNUE, du
Fonds pour l'environnement était saluée, lacoopération et
la coordination entre tous les organes associés était une mission
pleine delimites dans sa portée349(*). «D'après le Secrétaire
général des Nations unies, les dispositifs institutionnels
passés et présents chargés de la coordination au sein du
système des Nations unies, comme le Comité administratif de
coordination (...), leComité inter organisations sur le
développement durable et le Groupe de la gestiondel'environnement, se
sont avérés limités dans leur efficacité ou leur
portée. Mais le problème n'est pas tant l'autonomie des accords
ou des institutions, quel'existence de principes directeurs qui les guident et
les intègrent dans un ensemblecohérent : de tels principes
n'existent malheureusement pas. Au-delà du risque dechevauchement et de
concurrence, ce foisonnement institutionnel pourrait bienconstituer une
lourdecharge administrative et financière pour les États,
surtoutles pays en développement qui déjà font face
à des difficultés budgétaires quant àla mise en
oeuvre des obligations issues des très nombreux AME350(*) ».Les
rapports entre les organisations non étatiques et les États
varient selon les régimes et leur participation à la gouvernance
environnementale internationale n'est réduit qu'au rôle
d'observateurs351(*) aux
négociations, car leurs voies ne comptent pas « pendant
les conférences des parties aux accords multilatéraux sur
l'environnent352(*)
».Le defaut d'une collaboration sincère « entre les
structures et les acteurs de la gouvernance environnementale internationale
(...) constitue l'un des principaux obstacles à l'effectivité du
DIE et au traitement efficace des problèmes environnementaux353(*) ». Le rôle
des acteurs non-étatiques est inégalement reconnu d'un
régime à un autre et insuffisamment reconnu de façon
générale, puis que leur participation à la gouvernance
environnementale internationale varie selon les régimes354(*). On dira
qu'« il existe un fossé entre les textes et la pratique
(faut-il rappeler que l'idée d'un pacte mondial pour l'environnement est
de leur initiative). En clair, le manque de connexion entre les structures et
les acteurs de la gouvernance environnementale internationale est un
problème et constitue l'un des principaux obstacles à
l'effectivité du DIE et au traitement efficace des problèmes
environnementaux, dès lors que l'environnement est constitué d'un
ensemble d'écosystèmes interdépendants355(*) ».
L'analyse des institutions internationales montre que la
multiplication des accords multilatéraux sur l'environnement et les
mandats séparés et distincts qui en résultent
créent de possibles chevauchements et conflits, un éventuel
manque de cohérence stratégique pour les États357(*).
Il y a lieu de noter ici que le problème de
l'ineffectivité du droit de l'environnement peut se poser aussi sur
l'inégalité de la représentativité des États
au sein des organisation internationales de l'environnement mais aussi de
l'inefficacité du « mécanisme global de gouvernance
pour la protection358(*) » de la biodiversité. Même si
les États étaient représentés de manière
égalitaire, les rapports de force entre eux peut être un
facteuroccasionnant l'ineffectivité du droit international de
l'environnement.
Les conventions sur la protection de la biodiversité
« relèvent d'un agencement complexe de régimes
juridiques, donnant lieu à des lacunes normatives359(*) », avec des
dispositions générales sans caractère contraignant.
Les différences culturelles et idéologiques
peuvent également créer des obstacles à la
coopération. Par exemple, la perception du changement climatique ou de
la protection de l'environnement peuvent varier considérablement d'un
pays à un autre, influençant ainsi leur engagement dans les
initiatives globales.L'indépendance de certaines AME vis-à-vis du
PNUE peut être un facteur majeur dansla gouvernance des
problématiques de l'environnement mondial.
En somme, « si l'on compare avec les dispositifs
internationaux afférents aux droits de l'homme, le droit international
de l'environnement présente des lacunes importantes s'agissant de la
participation effective des acteurs non étatiques au travail
législatif et à la mise en oeuvre à l'échelle
internationale360(*) ».
Paragraphe II : Mesures pour améliorer la
coordination
Même si des problèmes de coordination du droit
international ont été mentionnés ci-dessus, ils peuvent
être résolus en renforçant les mécanismes de
communication et d'échange d'informations (A) ainsi qu'en promouvant la
collaboration et la coopération entre les États membres et les
organisations internationales (B).
A- Renforcement des mécanismes de communication et
d'échange d'informations
Les conventions et accords internationaux sur l'environnement
laissent une place centrale à la communication et à
l'échange d'information afin de mettre en oeuvre de manière
efficace ces instruments juridiques. La mise en place de mécanisme de
communication est essentielle pour améliorer la coordination des
politiques et programmes environnementaux entre États, dans le cadre des
aires marines protégées. Cela permettrait de
« coordonner les opérations pour mobiliser les ressources
nécessaires361(*) » à la mise en oeuvre des
politiques environnementales. Au nveau national, il est essentiel de renforcer
les capacités nationales, d'améliorer les mécanismes de
suivi et d'application, d'encourager la coopération internationale et de
promouvoir une plus grande participation du public et des parties prenantes.
Les acteurs concernés par les problématiques de la conservation
doivent accepter et comprendre les règles qui régissent la
conservation de sorte qu'elles ne soient pas vouées à
l'inefficacité362(*).
Les États doivraient développer des
« approches fondées sur des les programmes (... qui
et donner la) priorité (...à)la
coopération (afin)de renforcer les
capacités363(*) » de leurs compétences dans les
défis auxquels sont confrontés les aires marines
protégées.Des outils technologiques peuvent être
intégrés dans le mécanisme de communication. On peut par
exemple procéder à la création des plates-formes de
communication afin de faciliter une gestion efficace des aires marines
protégées. Des sessions de formation régulières sur
les nouveaux outils de communication faciliterait des échanges
d'informations. Des politiques claires permettront de définir des canaux
de communication et des procédures à utiliser.
L'établissement d'une collaboration plus étroite entre les
organismes nationaux364(*) et les organisations internationales permettrait une
réelle mise en oeuvre des instruments juridiques en lien avec les AMP.
La coopération permet aussi d'« assurer la conservation et
la gestion des ressources biologiques en (...) mer, y compris en créant
des organisations régionales de gestion des pêches365(*) ».
Faire le suivi des politiques environnementales, la
synthèse des connaissances sur les bonnes pratiques liées aux
politiques environnementales peut avoir un intérêt366(*) dans le cadre du
renforcement de la collaboration entre les États et les organisations
internationales.
« La participation aux négociations sur
les traités d'un grand nombre d'États dont la situation et les
priorités divergent a pour conséquence que les accords
multilatéraux sur l'environnement visent souvent de multiples objectifs
qui ne sont pas toujours facilement conciliables ou de nature à se
renforcer mutuellement, car ils sont l'aboutissement de compromis politiques
entre des intérêts divergents. Sans ces compromis et leurs
ambiguïtés et lacunes souvent délibérées,
à visée constructive, la possibilité de conclure des
traités internationaux sur l'environnement serait
considérablement amoindrie, réduisant les perspectives d'une
coopération globale sur des questions d'environnement
urgentes 367(*)».
Concrètement, pour un réel renforcement des
mécanismes de communication et d'échange d'informations,les
États doivent :
- « Recueillir et échanger des
données et des enseignements sur l'efficacité des
mesures interventions politiques des différents secteurs visant
à réduire368(*)» les menaces sur les AMP ;
- « Suivre et notifier les tendances nationales,
régionales et mondiales369(*) » sur la mise en oeuvre des oeuvre et
l'efficacité des instruments juridiques en lien avec
l'environnement ;
- « Renforcer les capacités et l'appui
technique pour (...) donner des orientations pour définir et choisir les
politiques de lutte contre (les menaces de la biodiversité et les
écosystèmes marins), favoriser la collaboration370(*) » entre les
différents acteurs ;
- « Jouer un rôle de chef de file dans le
cadre d'efforts mondiaux élargis de lutte contre371(*) » la destruction
de la biodiversité marine.
« Le manque d'information et l'insuffisance des
outils d'aide à la décision requis pour le transfert (...), le
manque de coopération entre les pouvoirs publics (...),
l'inadéquation des systèmes de collecte, de synthèse et de
remontée de l'information et des connaissances372(*) » constitue
un facteur limitant la collaboration pour la mise en oeuvre du droit
international de l'environnement.
« Toute question relative aux instruments sur
l'environnement et aux mécanismes de mise en oeuvre devrait être
examinée dans chaque instance spécifique et compétente
(...pour) aboutir à des résultats probants et efficaces. (...) En
lieu et place d'un pacte mondial pour l'environnement, d'autres instruments et
méthodes mieux adaptés répondraient efficacement au
problème de gouvernance et d'effectivité373(*) ».Ces
méthodes consistent par exemple à :
- « créer des regroupements et des
synergies entre conventions ;
- recenser lesaccords et plans d'action mondiaux et
régionaux en vigueur afin de créer un
aperçugénéral de la couverture et de déterminer les
interconnexions ;
- éviter toute redondancedans les procédures
de suivi et d'établissement de rapports en utilisant lesmêmes
voies de communication et en ne créant pas de charges
supplémentaires(« présentation intégrée de
l'information ») ;
- partager les enseignements tirés etles bonnes
pratiques ;
- élaborer des directives pour la mise en oeuvre
des accordsmultilatéraux sur l'environnement ;
- partager l'information entre les
différentsorganismes scientifiques qui facilitent les travaux des
accords multilatéraux correspondantssur l'environnement. Les conflits
potentiels entre régimes conventionnelspeuvent être
gérés par des moyens légaux, dont les clauses de conflit,
la complémentaritéou l'application de la règle
générale d'interprétation des traités prévue
auparagraphe 3de l'article 31 de la Convention de Vienne sur le droit des
traités374(*)».
L'amélioration de la collaboration constitue pour les
États un facteur déterminant pour l'effectivité du droit
international de `environnement. « L'encadrement de la
coopération comme principe du droit international de l'environnement
moyennant l'adoption d'instruments et de normes supplémentaires par les
Conférences des Parties sert le développement progressif et
l'évolution dynamique375(*) » des aires marines
protégées.
B- Promotion de la collaboration et de la coopération
entre Etats membres etorganisations internationales
La gouvernance mondiale des aires marines
protégées nécessite l'implication de tous les États
du monde. Dans ce contexte, « la coopération revêt
une importance capitale pour prévenir la dégradation de
l'environnement et de la santé humaine qui pourrait résulter de
certaines activités etsubstances dangereuses376(*) ».Pour renforcer
la collaboration et la coopération, les États peuvent
procéder à « la notification et (solliciter)
l'assistance (d'autres États) en cas (...de) catastrophes naturelles
pour la santé humaine et l'environnement377(*) ». En effet,la
coopérationpermet de faire assoir les règles juridiques
internationales, de manière harmonieuse dans tous les pays. Par exemple,
des «cas de coopération transfrontière ont
été reconnus dans les instruments fondamentaux du droit
international de l'environnement (...) sur la protection des personnes en cas
de catastrophe378(*) ». Il est aussi important de renforcer le
cadre juridique existant et créer de nouveaux accords plus contraignants
qui tiennent compte des réalités. Dans ces accords, peuvent etre
inclus des mécanismes de surveillance et de sanction pour assurer leur
application de manière efficiente.
L'efficacité du droit international de l'environnement
nécessite une réelle volontépolitique entre États.
Dans ce contexte, « la coopération internationale entre
États, encadrée par des dispositions juridiques
appropriées, était indispensable pour des ripostes et
solutions efficaces379(*) ». La coopération est
essentiellepour permettre une application efficiente du droit international de
l'environnement et permettre d'harmoniser sans difficultés les
instruments juridiques au niveau des États.Sur ce, les États sont
tenus de collaborer et coopérer « de bonne foi et dans un
esprit de partenariat mondial380(*) » de manière à
harmoniser leurs politiques à travers des législations
protectrices de l'environnement. Les États doivent collaborer afin de
faciliter la coordonner entre les instruments juridiques internationaux et les
institutions chargées de mettre en oeuvre les conventions
internationales. Les États doivent financer les activités de
base, soutenir « le renforcement des capacités dans
différents secteurs de l'administration nationale381(*) ». La
création des réseaux des aires marines protégées au
niveau régional et international permettrait de renforcer la
collaboration entre États et les organisations internationales qui
interagissent dans le domaine de l'environnement et faciliter des
échanges d'expérience. La publication de rapports
régulière sur la situation des AMP et les actions entreprises est
un facteur positif pour amplifier la collaboration entre États et
organisations internationales dans le domaine des aires marines
protégées. Une coopération efficace permettra «
de contribuer à la conservation et la remise en état de
l'intégrité des écosystèmes de la
planète382(*) ».
La coopération par notification est un outil essentiel
reconnu par les instruments juridiques internationaux qui permet aux
États d'échanger des informations en cas d'urgence (ou)de
prévenir des éventuels dangers que posent les catastrophes
naturelles pour la santé humaine et l'environnement383(*). Dans ce contexte,
« l'article 19, paragraphe 1, du projet de pacte international de
l'Union internationale pour la conservation de la nature et (...) l'article 7
du Projet d'articles sur la protection des personnes en cas de
catastrophe », font obligation aux États de
coopérer à travers des notifications lors des catastrophes. Il
est important de noter l'importance de « La coopération (...)
pour prévenir la dégradation de l'environnement et de la
santé humaine qui pourrait résulter de certaines activités
substances dangereuses, concernant en particulier les États en
développement384(*) ».
Des efforts constants doivent être fournis pour
consolider la « coopération et la coordination
internationales »385(*)en proposant de fournir une assistance technique aux
États moins développés. La promotion de programmes de
recherche collaborative entre les pays industrialisés et ceux en
développement est une approche qui peut permettre la
compréhension des enjeux environnementaux, le développement des
solutions communes et la mise en oeuvre efficiente des instruments
internationaux. La Conférence des parties est le pilier au sein des
organisations internationales qui devra jouer le rôle
d'intermédiaires entre États et les Organisations
internationales. Une coopération sincère permettra de consolider
les positions des États sur les enjeux environnementaux.Les États
et les organisations internationales peuvent aussi coopérer en la
création des zones marine transfrontalières.
Il est tout aussi important de lancer des campagnes de
sensibilisation sur l'importance de la protection des océans et des mers
ainsi que de leur biodiversité.
Les institutions chargées de l'environnement
« doivent fournir (...) des bases factuelles, des orientations et
un appui technique et (...) faciliter une plus large collaboration
avec386(*) » les États.
La promotion de la coopération peut aller dans le sens
de la création de mécanismesfinanciers durables afin de garantir
le financement des projets dédiés à la protection de
l'environnement marin et garantir la durabilité des
écosystèmes marins.
L'amélioration de la coordination peut passer par le
renforcement mutuel des accords, le renforcement des mécanismes tendant
à faire fond sur les liens réciproques et promouvoir les
synergies au service d'une mise en application plus efficace387(*). Pour se faire,
« le regroupement des accords multilatéraux connexes relatifs
à l'environnement, par exemple (...) améliorerait la
cohérence des politiques et garantirait une mise en oeuvre
solidaire388(*)».
En raison de la multiplicité des institutions
liées à l'environnement au sein du système des Nations
Unies, il est impératif d'assurer une coordination efficace entre les
institutions concernées de ce système, ainsi qu'avec celles
issues des accords environnementaux.389(*).
CONCLUSION
À l'issue de ces travaux de recherche, il est important
de retenir que les aires marines protégées restent une
problématique majeure en droit international de l'environnement. Des
milliers d'espèces de la biodiversité marine sont menacées
d'extinction depuis longtemps, et l'implication des activités humaines
dans ce phénomène n'est scientifiquement plus
contestables390(*). Les
écosystèmes marins sont fortement dégradés à
cause des activités anthropiques.Leur rôle crucial dans la
conservation de la biodiversité et dans la gestion des ressources
naturelles marines n'est plus à démontrer. En droit international
de l'environnement, les aires marines protégées sont reconnues
comme des outils essentiels pour préserver les écosystèmes
marins et leurs services écosystémiques face aux menaces telle la
surpêche, la pollution et les changements climatiques.
Au niveau international et régional, plusieurs
initiatives sont mises en place pour assurer gestion efficace de la
biodiversité marine et contrer la menace pesant sur celle-ci et sur les
écosystèmes. Dans ce contexte, deux conventions
internationales391(*)offrent un cadre juridique principal pour
l'établissement et la gestion des AMP. Il s'agit de la convention des
Nations Unies sur le droit de la mer et la convention sur la diversité
biologique. Ces instruments encouragent les États à créer
des AMP et à coopérer directement ou indirectement au niveau
régional pour la conservation et l'utilisation durable de la
biodiversité marine392(*). À ce titre dans le cadre de la mise en
oeuvre de la CDB, des cibles ambitieuses ont été fixées,
telles que la protection de 10% des zones marines et côtières
d'ici 2020393(*), cible
qui a été révisée à 30% d'ici 2030 lors des
négociations ultérieures pendant la COP15, à
Montréal au Canada.Il s'agit de protéger 30% de la
planète, 30% des écosystèmes394(*).
Cependant, malgré ces instruments juridiques et
engagements internationaux, la mise en oeuvreeffective des AMP demeure un
défi majeur en droit international de l'environnement. La question de
financement des AMP discutée souvent entre les pays du Sud et ceux du
Nord reste une pomme de discorde, il y a moins d'attente entre les pays
industrialisés et ceux en développement sur la contribution au
financement dédié aux AMP, et plus largement à la
protection de la biodiversité. A dire vrai, les AMP sont
confrontées à beaucoup de défis. Les financements
destinés à leurgestion restent insuffisants ou encoresont mal
gérés. Il est important de relever une certaine
inefficacité dans la gestion des AMP, pour cause du manque de moyens de
surveillance et d'application des règlementations. Un autre défi
majeur qui mérité d'être notéestla gouvernance des
océans marquée par des enjeux de souveraineté des
États, étant entendu que la gestion de ces zones dépend
toutefois des politiques et lois de chaque État qui peut
générer des conflits avec les objectifs globaux de
conservation.La souverainetédes États rend la coopération
internationale parfois difficile, notamment dans les zones marines
au-delà de la juridiction nationale.
Les AMP sont reconnues comme des outils efficaces et
incontournables pour laprotection des océans en droit international de
l'environnement ; leur efficacité dépend très
largement de la volonté politique, de la coopération
internationale, et de la capacité des États à mettre en
oeuvre des mesures idoines de gestion efficace. Sur ce, une approche holistique
et coordonnée est nécessaire pour surmonter les défis
actuels et assurer la pérennité des ressources marines pour les
générations futures. Au regard de des interactions qui existent
entre l'homme et le milieu marin, un accent particulier doit être mis
dans la protection des mers et, entendu que la mauvaise gestion de ces espaces
peut entraîner des conséquences inévitables sur la vie
humaine. Des crises humanitaires imprévisibles pourront être
déclenchées toutefois que de politiques responsables ne sont pas
prises pour contrer la pression exercée sur la mer et tout ce qu'elle
renferme. La « prévention passe inévitablement par
la mise en route de la machine de l'effectivité du droit de
l'environnement et du droit à l'environnement sain395(*) ». Un
consensus mondial permettra une bonne coordinationdes actions qui visent la
gestion responsable des espaces marins.
Bibliographie
I- Instruments juridiques
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1996
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matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones
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23 mars 1981
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risques biotechnologiques relatif à la conservation sur la
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responsabilité et la réparation relatif au protocole de Cartagena
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· Chaigeau, T., & Brown, K. (2016). `' Les AMP et la
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· Charles R. C. Sheppard, Michel R. Claereboudt et
Patrice Francour (2009)
· Cinner, J. E., McClanahan, T.R., & Graham, N.A.J.
(20090. `' Les AMP et la résilience des écosystèmes
coralliens : implications pour la gestion''. Natures sciences
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l'IRD, Dakar
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de l'environnement, pouvoirs 2008/4 no 127, éd. Le Seuil
· DELFOUR-SAMANA Odile, Neptunus, revue
électronique, Centre de Droit Maritime et Océanique,
vol.19,2023/1
· Des politiques meilleures pour une vie meilleure, revue
de l'OCDE sur le développent, vol. 10/3, 2010
· Florence Simonetti, Le droit européen de
l'environnement, Pouvoirs, 2008/4 No 127, Le Seuil
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· HAMED B., Inventaire des trois conventions et synergie
entre elles : la mise en oeuvre de la CDB au Maroc
· Jean-Michel LOURTIOZ, Jane LECOMTE et Sophie SZOPA,
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· Jean-Noël Salomon, Danger Pollution, éd. A
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· Leleu, K., Alban, F., Pelletier, D., Charbonnel, E.,
Letourneur, Y., & Bouresque, C.F(2012) : `' Suivi des impacts
écologiques et socio-économiques des AMP : Un défi
pour la gestion intégrée des zones côtières en
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· Li Zhang, Le future code de l'environnement chinois.
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qualité de l'air, 2005
· MACKENZIE Ruth & al, Guide explicatif du protocole
de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, Droit et
politique de l'environnement, no 46, 2003
· Marina Isabelle BAMBARA ZONGO,
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mémoire, université de Limoges 2020-2021
· Mario Bettati, Droit international de l'environnement,
2012, hors collection 2012
· Merceron, T., Clément, T., Gabrié, C.,
Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S. (Éds.) (2024). État des
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Maritime et Océanique, Université de Nantes, Vol. 19, 2013/1
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Biodiversity Strategies and Action Plans (NBSAPs)
· NU, Lacunes du droit international de l'environnement
et des textes relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement, Rapport du Secrétaire général,
73e session, 2018
· NU, vingtième anniversaire de la CNUDM, 2002
· Objectifs d'Aichi pour la biodiversité, 2011
· Odile DELFOUR-SAMAMA, Les aires marines
protégées, outil de conservation de la biodiversité en
haute mer,
· Organisation mondiale de la santé (OMS), Rapport
de la cent-trente-sixièmes session, 19 décembre 2014
· Projet de Conservation et de Gestion des Aires
Protégées (PCGA) : Rapport sur la mise en oeuvre du
PAN ;
· SPA/RAC et MedPAN, 2019. Le cadre juridique des Aires
Marines Protégées en Tunisie : Fiches
· UICN, état des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022
· UICN, Lignes directrices pour les aires
protégées à gouvernance privée, no 29
· UICN, WWF, WCS : « Plan Stratégique pour
les Aires Marines Protégées d'Afrique centrale, Horizon 2020,
juin 2015
III- Cours, thèses et mémoires
· ABOUBACRINE Abdoulaye,
Droit de l'environnement au Mali, cours 2023-2024
· Akouègnon Clément DASSI, La protection
juridique de la biodiversité marine dans les zones situées
au-delà des juridictions nationales, 26 janvier 2018, Université
d'Abomey-Calavi
· BEURIER Jean-Pierre, LAVIELLE Jean-Marc, NADAUD
Séverine : La biodiversité, cours 2024
· BILOA Parfait D. : Droit de l'environnement au
Cameroun, cours 2024
· BRETON Jean-Marie et NADAUD Séverine : Les
sols et la désertification, cours 2024
· Foumilayo François Xavier ASSANVI, la lutte
contre l'érosion côtière en droit international de
l'environnement : cas du Benin, mémoire 2022
· Jean-Marc LAVIEILLE et Séverine NADAUD, les
acteurs du droit international de l'environnement, Cours 2024
· Jean-Marc LAVIELLE et Séverine NADAUD, L'air et
Climat, cours 2024
· Jean-Pierre BEURIER, Jean-Marc LAVIELLE et
Séverine NADAUD, La Biodiversité, cours 2024
· Séverine NADAUD, Introduction
général au droit international de l'environnement, cours 2024
· Séverine NADAUD, le droit européen de
l'environnement, cours 2024
IV- Autres sources
· Census of Marine Life:
http://coml.org
· MedMPA Networ
· WWW.biodiv.org
· www.cbd.int et bch.cbd.int/protocole
·
www.cdmo.univ-nantes.fr
·
https://www.cbd.int/doc/strategic-plan/2011-2020/Aichi-Targets-FR.pdf
·
https://www.iucn.org/sites/default/files/import/downloads/fiche_ac3_ocean_final.pdf
·
https://www.academia.edu/75302020/La_mise_en_place_daires_protégées_comme_mode_de_protection
·
https://spa-rac.org/fr/publication/download/1652/le-cadre-juridique-des-aires-marines-protegees-en-tunisie-fiches-synthetiques
·
https://www.rac-spa.org/sites/default/files/doc_medmpa_network/morocco/amp_fiche_maroc.pdf
·
https://theconversation.com/les-aires-protegees-un-moyen-efficace-de-lutte-contre-la-deforestation-tropicale-114227
·
https://cdmo.univnantes.fr/medias/fichier/o_1358155479217.pdf?ID_FICHE=1708494&INLINE=FALSE
·
https://waves-vagues.dfo-mpo.gc.ca/library-bibliotheque/4111047x.pdf
·
https://blog.padi.com/fr/11-citations-inspirantes-qui-vous-donneront-envie-de-proteger-locean/
·
https://www.cairn.info/revue-juridique-de-l-environnement-2020-1-page-45.htm
·
https://revue-libre-de-droit.fr/la-protection-de-lenvironnement-et-le-developpement-durable-limites-normatives-et-institutionnelles-2
·
https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2008-4-page-123.htm
·
https://revue-pouvoirs.fr/wp-content/uploads/pdfs_articles/127Pouvoirs_p123-133_Lacune_droit.pdf
Table de
matières
Dédicace
2
Remerciements
3
Sigles et abréviations
4
INTRODUCTION GÉNÉRALE
7
Première partie : Cadre juridique
international des aires marines protégées
12
Chapitre premier : Conventions internationales
liées à la protection de l'environnement marin
13
Section 1 : Convention des Nations Unies sur
le droit de la mer
13
Paragraphe I : Définition des zones
maritimes selon la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer
14
A- Mer territoriale et zone
contiguë
14
B- Zone économique
exclusive et plateau continental
15
Paragraphe II : Droits et
responsabilités des États côtiers selon Convention des
Nations Unies sur le Droit de la Mer
15
A- Souveraineté
territoriale
16
B- Protection et
préservation de l'environnement marin
17
Section 2 : Convention sur la
diversité biologique
18
Paragraphe I : Principaux
éléments de la convention sur la diversité biologique
19
A- Conservation de la
diversité biologique
19
B- Utilisation juste et
équitable des ressources biologiques
20
Paragraphe II : Mise en oeuvre de la
convention sur diversité biologique
21
A- Stratégies et plans
d'action nationaux
21
B- Intégration dans les
politiques et législations nationales
23
Chapitre II : Instruments juridiques
spécifiques aux aires marines protégées
25
Section 1 : Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur
sur la responsabilité et la réparation
25
Paragraphe I : Origines et évolution du
protocole
25
A- Protocole de Cartagena sur
la prévention des risques biotechnologiques
26
B- Raisons de
l'élaboration du protocole Nagoya-Kuala Lumpur
27
Section 2 : Accords régionaux sur les
aires marines protégées
29
Paragraphe I : Objectifs et principes des
accords régionaux
29
A- Objectifs de conservation
commune
30
B- Principes de gestion
collaborative
32
Paragraphe II : Exemples d'accords
régionaux sur les aires marines protégées
34
A- Convention de Nouméa
pour la protection des ressources naturelles et de l'environnement
34
B- Accord pour la conservation
des zones côtières et marines de l'Afrique de l'Ouest
..............................................................................................................
37
Deuxième partie : Enjeux et défis des
aires marines protégées
39
Chapitre premier : Pressions anthropiques sur
les aires marines protégées
40
Section 1 : Activités de pêche
non durables
41
Paragraphe I : Sensibilisation à
la pêche non durable
41
A- Impacts sur les
écosystèmes marins
42
B- Conséquences pour les
communautés dépendantes de la pêche
43
Paragraphe II : solutions pour une pêche
plus durable
44
A- Gestion des quotas de
pêche
44
B- Encouragement de la
pêche artisanale et traditionnelle
45
Section 2 : Pollution marine et
dégradation des habitats
47
Paragraphe I : Types de pollutions marines
47
A- Pollution liée aux
déchets urbains
48
B- Pollution chimique
50
Paragraphe II : Impact de la pollution marine
et de la dégradation des habitats
52
A- Conséquence sur la
santé humaine
Erreur ! Signet non
défini.
B- Perturbation des
écosystèmes côtiers et marins
54
Chapitre II : Lacunes dans le droit
international de l'environnement
57
Section 1 : Insuffisances dans la mise en
oeuvre des conventions existantes
58
Paragraphe I : Identification des
insuffisances dans la mise en oeuvre
58
A- Faible niveau
d'harmonisation et de transposition dans les législations
nationales
..........................................................................................................
59
B- Déficit de ressources
financières, techniques et humaines
62
Paragraphe II : Facteurs contributifs aux
insuffisances dans la mise en oeuvre du droit international de
l'environnement
65
A- Pressions politiques et
économiques
65
B- Manque de coordination entre
les différentes parties prenantes
67
Section 2 : Coordination insuffisante entre
les États membres et les organisations internationales
69
Paragraphe I : Facteurs contributifs à
la coordination insuffisante
69
A- Contraintes politiques et
géopolitiques
69
B- Problèmes liés
à la gouvernance et la représentativité des Etats
membres
71
Paragraphe II : Mesures pour améliorer
la coordination
73
A- Renforcement des
mécanismes de communication et d'échange d'informations
73
B- Promotion de la
collaboration et de la coopération entre Etats membres et organisations
internationales
76
CONCLUSION
79
Bibliographie
81
Table de matières
86
* 1 Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à
découvert, CNRS éditions, Paris, 2017,Sylvia Earle,
océanographe, montre à quel point la vie humaine est intimement
liée à la mer
* 2 Agnès MICHELOT,
« Le système océan, un enjeu de solidarité
écologique, revue juridique de l'environnement »
2019/2
* 3 Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à
découvert, CNRS éditions, Paris, 2017
* 4Ibid.
* 5 Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à
découvert, CNRS éditions, Paris, 2017
* 6NU,
« Vingtième anniversaire de la CNUDM »,
2002
* 7Ibid.
* 8NU,
« Vingtième anniversaire de la CNUDM »,
2002
* 9 DELFOUR-SAMAMA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, Université de Nantes, Vl. 19, 2013/1,
http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 10DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 11Agathe Euzen, Francois Gaill, Denis Lacroix, Philippe
Cury, L'Océan à découvert, CNRS éditions,
Paris, 2017, p 24
* 12DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 13 NU, Vingtième
anniversaire de la CNUDM, 2002
* 14Census of Marine Life:
http://coml.org
* 15 DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 16Ibid.
* 17DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 18 UICN,
« Lignes directrices pour les aires protégées
à gouvernance privée », no 29
* 19 Art. 2 Convention sur la
diversité biologique, 1992
* 20SPA/RAC et MedPAN, 2019.
« Le cadre juridique des Aires Marines Protégées en
Tunisie » : Fiches
Synthétiques, par Emmanouilidou P., Seddik W., Webster C.,
El Asmi S. et Kheriji A. Ed SPA/RAC. Projet
MedMPA Network,
* 21 DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 22Ibid.
* 23DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 24Ibid.
* 25 Objectifs d'Aichi, 2011
* 26Ibid.
* 27 CNUDM
* 28DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 29Ibid.
* 30DELFOUR-SAMANA Odile,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, vol.19,2023/1, http://www.cdmo.univ-nantes.fr
* 31 Ibid.
* 32Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnementmarin et côtier en
Mauritanie, 2014, Commission Sous-Régionale des pêches (CSRP),
PartenariatRégional Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD,
Dakar, p 12
* 33NU, Vingtième
anniversaire de la CNUDM, 2002
* 34Ibid.
* 35Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à
découvert, CNRS éditions, Paris, 2017
* 36 NU,
« Vingtième anniversaire de la CNUDM »,
2002
* 37 La CNUDM
énumère deux moyens de conservation de la biodiversité
marine : la conservation in situ et la conservation ex situ
* 38 AKOUEGNON Clément
Dassi, « La protection juridique de la biodiversité
marine dans les zones situées au-delà des juridictions
nationales », thèse, 26 janvier 2018 à
l'Université d'Abomey-Calavi
* 39Ibid. ; art. 3, Convention
des Nations unies sur le droit de la mer, 10 déc. 1982.
* 40AKOUEGNON Clément
Dassi, « La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions
nationales », thèse, 26 janvier 2018 à
l'Université d'Abomey-Calavi ;art. 8, CNUDM, 10 déc. 1982
* 41 Ibid. art. 2
* 42 Les articles 2 à 14
de la CNUDM renseignent sur la mer territoriale
* 43 Art. 245, CNDM, 1982
* 44Hüseyin PAZARCI,
« Le concept de la zone contiguë dans la Convention sur le
droit de la mer de 1982 »
* 45Art. 33.2, CNUDM, 10
déc. 1982
* 46Hüseyin PAZARCI,
« Le concept de la zone contiguë dans la Convention sur le
droit de la mer de 1982 »
* 47 Ibid.
* 48Art. 33, CNDM défini
la zone contiguë
* 49Art. 56 Ibid.
* 50Art. 60 CNUDM
* 51NU, « Lacunes
du droit international de l'environnement et des textes relatifs à
l'environnement : vers un pacte mondial pour l'environnement »,
Rapport du Secrétaire général, 73e session, p
28
* 52Vingtième
Anniversaire de la CNUDM
* 53Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie, 2014, Commission sous-Régionale des
Pêches (CSRP), Partenariat Régional Côtier et Marin (PRCM),
Editions de l'IRD, Dakar, art. 19CNUDM
* 54Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie,2014,Art. 18.2 CNUDM
* 55Ibid.
* 56Art. 19CNUDM
* 57Ibid. Art. 20
* 58Art. 24CNUDM
* 59Ibid. Art. 26
* 60art. 27, CNUDM
* 61Art. 28, Ibid.
* 62 art. 39,CNUDM
* 63Art. 192,194, 211,234,
Ibid.
* 64 NU, Vingtième
anniversaire de la CNUDM, 2002
* 65NU, Vingtième
anniversaire de la CNUDM, 2002
* 66 NU, Vingtième
anniversaire de la CNUDM, 2002
* 67 Art. 211-220, CNUDM,
1982
* 68 Art. 211, ibid.
* 69Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnementmarin et côtier en
Mauritanie, 2014, Commission Sous-Régionale des pêches (CSRP),
PartenariatRégional Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD,
Dakar, p 15
* 70 Jean-Pierre BEURIER,
Jean-Marc LAVIELLE et Séverine NADAUD, « La
Biodiversité », cours no 5, 2024
* 71Art. 1er,
Convention sur la diversité biologique
* 72 MACKENZIE Ruth & al,
« Guide explicatif du protocole de Cartagena sur la
prévention des risquesbiotechnologiques », Droit et
politique de l'environnement, no 46, iucn.org, 2003
* 73 Art. 2, CDB
* 74 HAMED
B. « Inventaire des trois conventions et synergie entre
elles : la mise en oeuvre de la CDB au Maroc »
* 75Art. 5, CDB
* 76Art. 8 Ibid.B
* 77Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie, 2014, Commission sous-Régionale des
Pêches (CSRP), Partenariat Régional Côtier et Marin (PRCM),
Editions de l'IRD, Dakar, p.78.
* 78 Art. 8 et 9 CDB
* 79 art. 8, CDB
* 80Préambule, art. 8,
CDB,
* 81 Art. 6 al. a), CDB
* 82UICN, WWF, WCS
: « Plan Stratégique pour les Aires Marines
Protégées d'Afrique centrale, Horizon 2020 », juin
2015
* 83Ibid.
* 84L'art. 7 CDB
énumère trois stratégies pour protéger la
biodiversité marine de manière efficiente.
* 85Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie, 2014, Commission sous-Régionale des
Pêches (CSRP), Partenariat Régional Côtier et Marin (PRCM),
Editions de l'IRD, Dakar, p.79
* 86 Ministère de la
transition Écologique : « Stratégie nationale
pour la biodiversité 2011-2020 » ; Agence
Française pour la Biodiversité : Plan biodiversité
2018-2023
* 87 National Environnement
Management Autority (NEMA) : Kenya national Biodiversity Strategy and
Action Plan 2000, w.w.w.cbd.int ; 2019-2030
* 88Ministère de l'Economie Forestière et du
Développement Durable, « Stratégie et Plan d'Action
National pour la Biodiversité de la République du Congo
2015-2025 » ; Projet de Conservation et de Gestion des
Aires Protégées (PCGA) : Rapport sur la mise en oeuvre du
PAN ; UN Environnement Programme (UNEP) : National Biodiversity
Strategies and Action Plans (NBSAPs)
* 89 ABOUBACRINE Abdoulaye,
Droit de l'environnement au Mali, cours 2023-2024
* 90 Art. 6 al, CDB
* 91 Loi no 33-2023
du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l'environnement en
République du Congo.
* 92Ibid.
* 93 Préambule du protocole de Nagoya-Kuala
Lumpur sur la responsabilité et la réparation ;
https://treaties.un.org/doc/source/docs/mp.pp.2003.1-F
* 94 MACKENZIE Ruth et al.,
« Guide explicatif du Protocole de Cartagena sur la
prévention des risques biotechnologiques », Droit et
politique de l'environnement no 46
* 95 Site Web : www.cbd.int et
bch.cbd.int/protocole
* 96 Art. 1er
Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques
* 97 MACKENZIE Ruth & al,
Guide explicatif du protocole de Cartagena sur la prévention des
risques
* 98Ibid., iucn.org, 2003
* 99 Jean-Marc LAVIEILLE et
Séverine NADAUD, « Les acteurs du droit international de
l'environnement », Cours
* 100Art. 4 Protocole de
Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques
* 101Art. 5ibid.
* 102Art. 23Protocole de
Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques
* 103 Art.8, 11, ibid.
* 104Art. 15 Annexe III,
Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques
* 105
WWW.biodiv.org
* 106Ibid.
* 107 Art. 1er, 3
Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la
réparation relatif au protocole de Cartagena sur la prévention
des risques biotechnologiques
* 108 Art. 3Protocole de
Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation
relatif au protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques
* 109 Art. 5 Ibid.
* 110 Jean-Marc LAVIEILLE et
Séverine NADAUD, « Les acteurs du droit international de
l'environnement », Cours
* 111Ibid., art. 5 du
Protocole de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la
réparation relatif au protocole de
* 112 L'article 2 du Protocole
prévoit quelques mesures d'intervention spécifiques mais se
rapporte à celles prévues dans le droit interne des Parties.
* 113 Les Parties au Protocole
informent immédiatement l'autorité compétente et prennent
des mesures d'intervention appropriées
* 114 Convention relative
à la coopération en matière de protection et de mise en
valeur du milieu marin et des zones côtières de la région
de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, 23 mars 1981
* 115UICN, WWF, WCS,
« Plan Stratégique pour les Aires Marines
Protégées d'Afrique centrale, Horizon 2020 », juin
2015
* 116 Art. 4Convention
relative à la coopération en matière de protection et de
mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la
région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, 23 mars 1981
* 117 La Convention pour la
protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est encourage les Etats
Parties à créer des AMP
* 118Chaigeau, T., &
Brown, K. (2016). « Les AMP et la gouvernance
participative : une étude de cas à
Madagascar », Revue d'Ecologie, 71(2), 245-256.
* 119 Leleu, K., alban, F.,
Pelletier, D., Charbonnel, E., Letourneur, Y., & Bouresque, C.F(2012),
« Suivi des impacts écologiques et
socio-économiques des AMP : Un défi pour la gestion
intégrée des zones côtières en
Méditerranée ». Cahiers de biologie marine, 53,
47-62.
* 120 Centre
d'Activités régionales pour le Programme d'Actions Prioritaires,
2008 ;PNUE/PAM, plan Bleu, « Les Lignes directrices pour une
gestion intégrée des zones côtières en
méditerranée »
* 121Granek, E.F., et al.
(2010), « la gestion des services écosystémiques
dans les AMP ; perspectives internationales », Annales des
Sciences naturelles, 3(2), 53-66.
* 122Cazelet, B., Boncoeur, J.
(2015). « La gestion des ressources marines et
côtières dans les pays du sud : une perspective de long
terme ». Revue tiers Monde, 221, 151-166.
* 123Cinner, J. E.,
McClanahan, T.R., & Graham, N.A.J. (20090. « Les AMP t la
résilience des écosystèmes coralliens : implications
pour la gestion », Natures sciences sociétés, 17(1),
88-94.
* 124 Art.
1erConvention sur la protection des ressources naturelles et de
l'environnement de la région du Pacifique Sud, 24 novembre 1986
* 125 Art. 14 Convention sur
la protection des ressources naturelles et de l'environnement de la
région du Pacifique Sud, 24 novembre 1986
* 126 6, 7, 8, 9, 10,
11,12Ibid.
* 127 La Convention sur la
protection des ressources naturelles et de l'environnement de la région
du Pacifique Sud met un accent sur la coopération entre les Parties et
les incitent à élaborer et coordonner des programmes de recherche
et de surveillance.
* 128Art. 16Ibid.
* 129 Art. 15 Convention sur
la protection des ressources naturelles et de l'environnement de la
région du Pacifique Sud, 24 novembre 1986
* 130 Art. 17 Ibid.
* 131 Art. 5, Convention sur
la protection des ressources naturelles et de l'environnement de la
région du Pacifique Sud, 24 novembre 1986
* 132 Art. 13 Ibid.
* 133Foumilayo François
Xavier ASSANVI, « la lutte contre l'érosion
côtière en droit international de l'environnement : cas du
Benin », mémoire pour l'obtention du master, 2022
* 134Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie, 2014 », Commission
sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat Régional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, p.77
* 135Ibid.
* 136Foumilayo François
Xavier ASSANVI, « la lutte contre l'érosion
côtière en droit international de l'environnement : cas du
Benin », mémoire pour l'obtention du master, 2022
* 137 Art. 4, Convention
relative à la coopération en matière de protection et de
mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la
région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, 23 mars 1981
* 138 Art. 11 Ibid.
* 139L'art. 4 de la Convention
sus citée, traite des obligations générales
* 140 Art. 13 Convention
relative à la coopération en matière de protection et de
mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la
région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, 23 mars 1981 ;Bonnin
M., OULD Zein A.,Queffelec B., Le Tixant M., « Droit de
l'environnement marin et côtier en Mauritanie », 2014,
Commission sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat
Régional Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar
* 141Le Protocole relatif
à la coopération en matière de lutte contre la pollution
en cas de situation critique a été signé le 23 mars1981 et
entré en vigueur en 1984.
* 142Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », 2014, Commission
sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat Régional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, p.77
* 143 Art. 6 du Protocole
relatif à la coopération en matière de lutte contre la
pollution en cas de situation critique
* 144Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », 2014, Commission
sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat Régional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, 78
* 145Ibid.
* 146Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », 2014, Commission
sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat Régional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, p. 79
* 147 Objectif 6 d'Aichi pour
la biodiversité
* 148 Objectif 10 d'Aichi pour
la biodiversité
* 149 Objectif 11 d'Aichi pour
la biodiversité
* 150 Jean-Pierre BEURIER,
Jean-Marc LAVIELLE et Séverine NADAUD, « La
Biodiversité », cours no 5, 2024
* 151Odile DELFOUR-SAMAMA,
Les aires marines protégées, outil de conservation de la
biodiversité en haute mer,
Neptunus, revue électronique, Centre de Droit Maritime et
Océanique, Université de Nantes, Vol. 19, 2013/1
* 152Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., citent ici que des espèces qui sont
présentes en Mauritanie.
* 153Akouègnon
Clément DASSI, « La protection juridique de la
biodiversité marine dans les zones situées au-delà des
juridictions nationales », thèses, 26 janvier 2018,
université d'Abomey-Calavi
* 154 Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, « L'Océan à
découvert », CNRS éditions, Paris, 2017
* 155 Le world Ressources
institue (WRI) offre des visualisations et des analyses approfondies sur la
distribution des AMP (arcGIS) (Protected Planet) (NOAA Fisheries)
* 156 Jean-Pierre BEURIER,
Jean-Marc LAVIELLE et Séverine NADAUD, « La
Biodiversité », cours, 2024. Ces extinctions
d'espèces estimées par certains scientifiques entre 100 et 1000
fois supérieurs aux 500 millions des dernières années,
concernent les espèces terrestres.
* 157Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », 2014, Commission
sous-Régionale des Pêches (CSRP), Partenariat Régional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, 248 pages
* 158Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, « L'Océan à
découvert », CNRS éditions, Paris, 2017
* 159Akouègnon
Clément DASSI, « La protection juridique de la
biodiversité marine dans les zones situées au-delà des
juridictions nationales », thèses, 26 janvier 2018,
université d'Abomey-Calavi
* 160Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, « L'Océan à
découvert », CNRS éditions, Paris, 2017
* 161 Selon les NU,
l'industrie de la pêche emploi 36 millions de personnes (vingtieme
anniversaire de la CNUDM
* 162Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 163Ibid.
* 164Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 165Ibid.
* 166Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 167ibid.
* 168Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 169Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, 26
janvier 2018, Université d'Abomey-Calavi
* 170Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, 26
janvier 2018, Université d'Abomey-Calavi
* 171 Convention des nations
Unies sur la diversité biologique, 1992
* 172Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 173Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, 26
janvier 2018, Université d'Abomey-Calavi
* 174Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017
* 175 Selon la FAO,
l'augmentation de la production mondiale de poissons marins observée ces
dernières années, est à attribuer en grande partie
à l'aquaculture marine.
* 176NU, vingtième
anniversaire de la CNUDM
* 177Ibid.
* 178Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales,
thèses, 26 janvier 2018, université d'Abomey-Calavi
* 179Ibid.
* 180 Article 11, CDB
* 181Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales,
thèses, 26 janvier 2018, université d'Abomey-Calavi
* 182UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022 p 233)
* 183UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022 p 234
* 184NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, p 28
* 185 Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et côtier en
Mauritanie, 2014, Commission Sous-Régionale des pêches (CSRP),
Partenariat Régional Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD,
Dakar, p 131
* 186UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022
* 187Ibid. p234
* 188UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022 p 234 ;
Adama Mbaye, Ndiang Thiam et Massal Fall, « Les zones de pêche
protégées au Sénégal : entre terroir du
pêcheur et parcours du poisson. Quelle(s) échelle(s) de
gestion ? », Développement durable et territoires, vol.9,
no 1/ mars 2018
* 189Ibid. p 233
* 190Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnementmarin et côtier en
Mauritanie, 2014, Commission Sous-Régionale des pêches (CSRP),
PartenariatRégional Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD,
Dakar, p 9
* 191Adama Mbaye, Ndiaga Thiam
et Massal Fall, « Les zones de pêche protégées au
Sénégal : entre terroirdu pêcheur et parcours du poisson.
Quelle(s) échelle(s) de gestion ? », Développement
durable etterritoires [En ligne], Vol. 9, n°1 | Mars 2018
* 192UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022 p 234
* 193Ibid.
* 194Adama Mbaye, Ndiaga Thiam
et Massal Fall, « Les zones de pêche protégées au
Sénégal : entre terroirdu pêcheur et parcours du poisson.
Quelle(s) échelle(s) de gestion ? », Développement
durable etterritoires [En ligne], Vol. 9, n°1 | Mars 2018
* 195UICN, état des
aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest, 2022 p 234
* 196Art. 2, Convention pour
la protection de la mer Méditerranée contre la pollution, 16
février 1976 ; Art. 2, Convention relative à la
coopération en matière de protection et de mise en valeur du
milieu marin et des zones côtières de la région de
l'Afrique de l'Ouest et du Centre,23 mars 1981
* 197 L'évaluation
mondiale du milieu marin publiée en 2015 par l'ONU, 40% des
océans du monde sont fortement touchés par les activités
humaines, y compris la pollution ; Bleuenn Guilloux et Romain Schumm
« Quel droit international pour l'océan et le climat ?
* 198 Jean-Noël Salomon,
Danger Pollution, éd. à la croisée des sciences, 2003, p
85
* 199Ibid. p 11
* 200Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales,
thèses, 26 janvier 2018, université d'Abomey-Calavi
* 201 La CNUDM, en son article
207 cite plusieurs types de pollutions marines.
* 202 Jean-Michel LOURTIOZ,
Jane LECOMTE et Sophie SZOPA, Enjeux de la transition écologique,
Paris-Saclay, p 58
* 203 NU, vingtième
anniversaire de la CNUDM
* 204Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024) ; UICN, « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
161
* 205Ibid. p 159 ;
L'océan et la menace plastique, Kit pédagogique, p 6
* 206 Jean-Noël Salomon,
Danger Pollution, éd. à la croisée des sciences, 2003
* 207Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024) ; UICN, « État des aires marines
protégées de l'Afrique de l'Ouest », 2022, p
161
* 208 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 162
* 209 La République du
Congo a créé deux Réserves marines communautaires de
Mvassa et de la baie de loango dans le but protéger la
biodiversité et lutter contre la pollution marine dans ces espaces. Ces
espaces sont des dépotoirs de tous les déchets urbains qui
menacent les espèces et les écosystèmes marins.
* 210 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 162
* 211 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 163
* 212Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). État des aires marines protégées
d'Afrique de l'Ouest 2022. Gland, p 159
* 213Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). État des aires marines protégées
d'Afrique de l'Ouest 2022. Gland, p 159 ; L'océan et la menace
plastique, Kit pédagogique, p 6
* 214Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest » 2022. Gland, p
159
* 215Ibid.p 160
* 216 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 163
* 217Ibid.
* 218 NU, vingtième
anniversaire de la CNUDM
* 219Ibid.
* 220Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », p 15
* 221Ibid.
* 222 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 223Ibid.
* 224Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales,
thèse, 26 janvier 2018, Université d'Abomey-Calavi
* 225 Agnès Michelot,
Le « système Océan, un enjeu de solidarité
écologique, revue juridique de l'environnement » 2019/2,
(volume 44)
* 226Akouègnon
Clément DASSI, La protection juridique de la biodiversité marine
dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, 26
janvier 2018, Université d'Abomey-Calavi
* 227Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
158
* 228Ibid.
* 229 Mario Bettati, Droit
international de l'environnement, 2012
* 230 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. A la
croisée des sciences, 2003
* 231 NU, vingtième
anniversaire de la CNUDM
* 232Ibid. ; selon une
étude récente effectuée sous les auspices du Groupe mixte
d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la
protection de l'environnement marin (GESAMP) et de l'organisation mondiale de
la santé (OMS)
* 233Jean-Michel LOURTIOZ,
Jane LECOMTE et Sophie SZOPA, Enjeux de la transition écologique,
Paris-Saclay, p 277
* 234Agathe Euzen, Francois
Gaill, Denis Lacroix, Philippe Cury, L'Océan à découvert,
CNRS éditions, Paris, 2017, p 239
* 235 Ibid.
* 236Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
163
* 237Ibid. p 160
* 238Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
41
* 239Ibid. p 159
* 240Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
151
* 241Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
160
* 242 Organisation mondiale de
la santé, « Rapport de la cent trente-sixième
session », 19 décembre 2014
* 243Ibid.
* 244Lignes directrices
OMS relatives à la qualité de l'air, 2005
* 245Ibid.
* 246 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 247Ibid.
* 248 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 249Ibid.
* 250Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). État des aires marines protégées
d'Afrique de l'Ouest 2022. Gland, p 160
* 251 Abdoulaye ABOUBACRINE,
Droit de l'environnement au Mali, cours 2024, p 52
* 252 Séverine NADAUD,
« le droit européen de l'environnement »,
cours 2024
* 253 Mario BETTATI, Droit
international de l'environnement, 2012
* 254Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
163
* 255Ibid.
* 256Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollutions », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 257 Jean-Michel LOURTIOZ,
Jane LECOMTE et Sophie SZOPA, « Enjeux de la transition
écologique », Paris-Saclay, p 277
* 258 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 164
* 259Ibid.
* 260 UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p 165
* 261UICN, État des
aires marines protégées de l'Afrique de l'Ouest, 2022, p167
* 262Ibid. p 169
* 263Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
160
* 264Ibid.
* 265Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
164
* 266Ibid., p 164
* 267Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
177
* 268Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland, p
178
* 269Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland,
suisse : UICN, p 179
* 270Ibid. p 190
* 271Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland,
suisse : UICN, p 196
* 272Ibid.
* 273 Abdoulaye ABOUBACRINE,
« Droit de l'environnement au Mali », cours
2024.
* 274 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement », pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 275NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 6
* 276Granier, Laurent (Coord.)
(2008). Aspects contemporains du droit de l'environnement en Afrique de
l'Ouest et central. UICN, Gland, Suisse.xvi+224 p. 29
* 277 Séverine NADAUD,
Introduction général au droit international de l'environnement,
cours 2024
* 278 Séverine NADAUD,
Introduction général au droit international de l'environnement,
cours 2024
* 279 Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et côtier en
Mauritanie, p 14
* 280NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p5
* 281 Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et côtier en
Mauritanie, p 15
* 282Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland,
suisse : UICN, p 177
* 283 Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., Droit de l'environnement marin et côtier en
Mauritanie, p 197
* 284NU,
« Lacunes, du droit international de l'environnement et des
textes relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 17
* 285Ibid. p 48
* 286 Séverine NADAUD,
Introduction général au droit international de l'environnement,
cours 2024
* 287Ibid.
* 288 Florence Simonetti,
« Le droit européen de l'environnement »,
pouvoirs 2008/4, no 127
* 289 Séverine NADAUD,
Introduction général au droit international de l'environnement,
cours 2024
* 290Ibid.
* 291 Séverine NADAUD,
Introduction général au droit international de l'environnement,
cours 2024
* 292 Li Zhang,
« Le future code de l'environnement chinois. Réflexions
sur la systématisation du droit de l'environnement en
chine », Revue juridique de l'environnement, 2020/4, éd.
JLE Editions
* 293 Jean-Marc LAVIELLE et
Séverine NADAUD, l'air et les climats, cours 2024
* 294 Florence SIMONETTI,
« Le droit européen de l'environnement »,
Pouvoirs, 2008/4 No 127, Le Seuil
* 295Ibid.
* 296 Jean-Marc LAVIELLE et
Séverine NADAUD, « L'air et Climat », cours
2024
* 297 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général,73e session 2018, p 20
* 298NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général,73e session 2018, p 38
* 299 Florence SIMONETTI,
« Le droit européen de l'environnement »,
Pouvoirs, 2008/4 No 127, Le Seuil
* 300 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 41, 2018
* 301 NU,
« Lacune du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 41, 2018
* 302 Jean-Marc LAVIELLE et
Séverine NADAUD, « l'air et les climats »,
cours 2024
* 303Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland,
suisse : UICN, p 177
* 304 Jean-Noël Salomon,
« Danger pollutions », éd à la
croisée des sciences, 2003
* 305 Jean-Marc LAVIELLE et
Séverine NADAUD, « l'Air et le climat »,
cours 2024
* 306 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 41, 2018
* 307 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement 2020/1
* 308Ibid.
* 309 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement 2020/1
* 310 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement », pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 311Ibid.
* 312Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement 2020/1
* 313 Jean-Marc LAVIELLE,
« les acteurs du droit international de
l'environnement », cours 2024
* 314 Kablan Jean-Michel ATTA,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 315Ibid.
* 316 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session p 41
* 317Ibid. p 42
* 318 Kablan Jean-Michel ATTA,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 319 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement », pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 320Ibid.
* 321 Corinne Lepage, Les
véritables lacunes du droit de l'environnement, pouvoirs 2008/4
no 127, éd. Le Seuil
* 322Séverine NADAUD,
« Introduction général au droit international de
l'environnement », cours 2024
* 323 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement »,pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 324Ibid.
* 325 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement »,pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 326 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 327 Jean-Noël Salomon,
« Danger Pollution », éd. à la
croisée des sciences, 2003
* 328 Jean-Marc LAVIELLE,
Séverine NADAUD, « Les acteurs du droit
international », Cours 2024
* 329 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement », pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 330Ibid.
* 331 Corinne Lepage, Les
véritables lacunes du droit de l'environnement, pouvoirs 2008/4
no 127, éd. Le Seuil
* 332 NU, « Lacune
du droit international de l'environnement et des textes relatifs à
l'environnement : vers un pacte mondial pour l'environnement »,
Rapport du Secrétaire général, 73e session
2018, p 42
* 333Ibid.
* 334Merceron, T.,
Clément, T., Gabrié, C., Staub, F., Ba, T., & Traore, M. S.
(Éds.) (2024). « État des aires marines
protégées d'Afrique de l'Ouest », 2022. Gland,
suisse : UICN
* 335 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de l'environnement,
pouvoirs 2008/4 no 127, éd. Le Seuil
* 336 Corinne Lepage,
« Les véritables lacunes du droit de
l'environnement », pouvoirs 2008/4 no 127, éd.
Le Seuil
* 337Ibid.
* 338NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session 2018, p 49
* 339 Corinne Lepage, Les
véritables lacunes du droit de l'environnement, pouvoirs 2008/4
no 127, éd. Le Seuil
* 340Ibid.
* 341 Corinne Lepage, Les
véritables lacunes du droit de l'environnement, pouvoirs 2008/4
no 127, éd. Le Seuil
* 342NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session 2018, p 40
* 343NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 18
* 344 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session p 23, 2018
* 345Ibid.
* 346 Kablan Jean-Michel ATTA,
« Naufrage du Pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 347 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 348Ibid.
* 349 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement,
2020/1 ; NU, « Lacunes du droit international de
l'environnement et des textes relatifs à l'environnement : vers un
pacte mondial pour l'environnement », Rapport du
Secrétaire général, 73e session, 2018, p 37
* 350Ibid.p 39
* 351 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 352NU,
« Lacune du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session, 2018, p 39
* 353 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 354Ibid.
* 355356 Kablan Jean-Michel
Atta, « Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 357NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session p 38, 2018
* 358Ibid. p 25
* 359NU,
« Lacune du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session 2018, p 25
* 360 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 39
* 361Bonnin M., Ould Zein A.,
Queffelec B., Le Tixerant M., « Droit de l'environnement marin et
côtier en Mauritanie », 2014, Commission
Sous-Régionale des pêches (CSRP), PartenariatRégional
Côtier et Marin (PRCM), Editions de l'IRD, Dakar, p 208
* 362Granier, Laurent (Coord.)
(2008). « Aspects contemporains du droit de l'environnement en
Afrique de l'Ouest et central ». UICN, Gland, Suisse.xvi+224
p.49
* 363OCDE, « Des
politiques meilleures pour une vie meilleure », revue de l'OCDE
sur le développent, vol. 10/3, 2010
* 364 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session, 2018, p 23
* 365Ibid.
* 366 OMS,
« Rapport de la cent trente-sixième
session », 19 décembre 2014
* 367NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, p 18
* 368OMS,
« Rapport de la cent trente-sixième
session », 19 décembre 2014
* 369Ibid.
* 370OMS,
« Rapport de la cent trente-sixième
session », 19 décembre 2014
* 371Ibid.
* 372 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session, 2018, p 23
* 373 Kablan Jean-Michel Atta,
« Naufrage du pacte mondial pour l'environnement : les
questions de droit. Des lacunes du droit international de
l'environnement », revue juridique de l'environnement, 2020/1
* 374Ibid.
* 375 NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général de la 73e session, 2018, p 10
* 376Ibid.
* 377NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 10
* 378Ibid.
* 379NU, « Lacunes
du droit international de l'environnement et des textes relatifs à
l'environnement : vers un pacte mondial pour l'environnement »,
Rapport du Secrétaire général, 73e session,
2018, p 4
* 380Ibid.p 10
* 381OCDE, « Des
politiques meilleures pour une vie meilleure », revue de l'OCDE
sur le développent, vol. 10/3, 2010
* 382NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 10
* 383Ibid. p 18
* 384NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 11
* 385NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 28
*
386OMS, « Rapport de la cent
trente-sixième session », 19 décembre 2014
* 387NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 38
* 388Ibid.
* 389NU,
« Lacunes du droit international de l'environnement et des textes
relatifs à l'environnement : vers un pacte mondial pour
l'environnement », Rapport du Secrétaire
général, 73e session, 2018, p 38
* 390 Fabienne Collard,
« Les COP sur les changements climatiques »,
courrier hebdomadaire du CRISP, 2021/no 2486-2487
* 391La Convention des Nations
unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 et laCDB du 5 juin
1992
* 392 Art. 5, CDB, 1992
* 393Dans le plan
stratégique pour la diversité biologique 2011-2020des Objectifs
d'Aichi, il est prévu dans l'objectif 17, d'ici à 2020, au moins
17% des zones terrestres et d'eaux intérieures et 10% des zones marines
et côtières, ycompris les zones qui sont particulièrement
importantespour la diversité biologique et les services fournis par
lesécosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux
écologiquementreprésentatifs et bien reliés d'aires
protégées géréesefficacement et
équitablement et d'autres mesures de conservationefficaces par zone, et
intégrées dans l'ensemble du paysage terrestre et marin.
*
394https://www.vie-publique.fr/en-bref/287607-cop15-biodiversite-proteger-30-de-la-planete-dici-2030
* 395 Marina Isabelle BAMBA
ZONGO, « Vers le pacte mondial pour
l'environnement », mémoire, master2, 2020-2021, p 109
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