WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude des déterminants de l'utilisation des services de santé dans la zone de santé de Kadutu, province du Sud Kivu - RD Congo

( Télécharger le fichier original )
par Pacifique Mushagalusa Salongo
Université de Kinshasa - Maitrise en Santé Publique / Economie de la Santé 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. Comportement des ménages face à la maladie

3.2.1. Nombre de ménages ayant eu au moins un malade durant les 30 derniers jours précédent l'enquête.

A la lumière du tableau N°12, 71% des ménages enquêtés ont déclarés avoir eu un au moins un cas de maladie dans le ménage durant les 30 derniers jours précédent l'enquête.

Tableau N°12 : Nombre de ménages avec malades

Présence de la maladie

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

286

71,5

71,5

Non

114

28,5

100,0

Total

400

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.2. Répartition des malades selon leur sexe

Cette étude montre que 56% des malades sont constitués par les femmes, et les hommes 44%. Cette féminité dans observée chef les patients est supérieure comparativement à celle de l'ensemble du pays qui est de 51% contre 49% d'hommes. Elle pourrait traduire le fait que les femmes soient relativement plus nombreuses à fréquenter les structures de soins que les hommes.

Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches d'âge de 0 à 4 ans (31,4%) et celle de 15 à 49 ans (33,2%)

Ceci pourrait s'expliquer dans le premier groupe par le fait que les enfants de 0 à 4 ans sont plus exposés à certaines maladies de l'enfance.

Pour le second groupe, il est constitué en majorité par les femmes en âge de procréer, ce sont elles d'ailleurs qui représentent 73% des malades de cette tranche d'âge.

Tableau N°13 : Répartition des malades par sexe et par tranche d'âge

Groupe d'age

Sexe du malade

Total

Masculin

Féminin

 

Effectif

% du total

Effectif

% du total

Effectif

% du total

0 - 4 ans

47

16,4%

43

15,0%

90

31,4%

5 - 14 ans

25

8,8%

24

8,4%

49

17,2%

 

15 - 49 ans

26

9,1%

69

24,1%

95

33,2%

> 50ans

28

9,8%

24

8,4%

52

18,2%

Total

126

44,1%

160

55,9%

286

100%

Source : les données de l'enquête

3.2.3. Gravité de la maladie

Dans l'ensemble, 51% de personnes tombées malades ont considéré leur état comme étant grave, tandis que 49% considèrent leur état comme étant peu grave.

La perception du patient sur sa maladie peut avoir une incidence sur sa décision de fréquenter ou non une structure des soins. D'où l'importance de cette variable dans cette étude.

Tableau N°14 : Gravité de la maladie

Etat de la maladie

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Grave

146

51,0

51,0

Peu grave

140

49,0

100,0

Total

286

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.4. Personnes malades ayant cherché les soins de santé

Comme le montre le tableau N° 15, parmi les personnes tombées malades au cours des 30 derniers jours précédents l'enquête, 18,9% déclarent n'avoir pas accès à une consultation quelconque, principalement pour des raisons financières (64,8%).

Même en ne prenant en compte que les patients se considérant comme gravement malades, l'exclusion est importante puisque 12% d'entre eux n'ont pas accès à la consultation essentiellement par manque d'argent (94,1%) (Voir tableau N°16)

Les malades qui considèrent leur état comme peu grave n'ont pas consulté, principalement par manque d'argent pour 52,7% d'entre eux

Ce qui veut dire que pour des raisons essentiellement financières, la plupart des foyers recourent à la consultation uniquement s'ils jugent la situation assez grave. Ce qui peut très dangereux puisque ces foyers n'ont pas toujours de connaissances en diagnostic et peuvent se présenter à l'hôpital trop tardivement. Cette pratique pourrait être un des facteurs de taux de mortalité inquiétants.

Tableau N°15 : Nombre de patients ayant cherché les soins

Demande des soins

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

232

81,1

81,1

Non

54

18,9

100,0

Total

286

100,0

 

Source : les données de l'enquête

Tableau N°16 : Nombre de malades soignés et gravité de la maladie

Etat maladie

Soins reçus

Total

Oui

Non

 

effectif

Pourcentage

effectif

Pourcentage

 

Grave

129

88%

17

12%

146

Peu grave

103

74%

37

26%

140

Ensemble

 

232

 

54

286

Source : les données de l'enquête

3.2.5. Structures des soins où les malades se sont fait soignés.

Le tableau N°17 montre que 33% de ménages qui ont connu un cas de maladie ont recouru à un centre de santé et 16% ont recouru à une structure hospitalière, ce qui nous donne un total de 49% de ces ménages qui ont recouru à formation sanitaire moderne intégrée au système des soins de santé primaires pour des soins appropriés. Tandis que 27% ont fréquenté une formation médicale privée durant cette période.

Dans l'ensemble de cette étude, pendant l'épisode de maladie, 76% des malades ont bénéficié d'un traitement moderne dans une structure de santé tandis que 24% ont recouru à d'autres modes de soins parmi lesquels certains se sont soignés eux-mêmes (automédication) à domicile (16%), d'autres ont consultés les tradipraticiens (6%) et le reste ont recouru aux groupes de prières (2%).

Il ressort de cette étude que le centre de santé qui est la première structure à laquelle doivent recourir les personnes malades ne reçoit que 33% de ceux-ci. Ce pourcentage se rapproche du taux d'utilisation de la zone de santé de Kadutu qui est de 30% (0,3NC/hab./an) et est supérieur au taux moyen d'utilisation au niveau national qui est de 25%. Ce qui ne fait que confirmer la sous utilisation des structures sanitaires intégrées au système des soins de santé primaires.

24% des malades n'ont recouru à aucune structure de santé moderne pour des raisons essentiellement financière avec comme conséquence d'aggraver davantage leur état de maladie et de retomber dans le cercle vicieux de la pauvreté et ne pas pouvoir payer les coûts de soins y relatif.

Tableau N°17 : structure des soins des malades

Structure des soins

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Hôpital

38

16,4

16,4

Centre de santé

75

32,3

48,7

Polyclinique privée

10

4,3

53,0

Dispensaire privé

53

22,8

75,9

Un tradipraticien

14

6,0

81,9

Automédication

38

16,4

98,3

Groupe de prière

4

1,7

100,0

Total

232

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.6. Raison de non fréquentation d'une FOSA

Comme évoqué précédemment, 18,9% n'ont recouru à aucune forme de soin pendant leur maladie, (CORDAID avait trouvé 14% au Kasaï), cette proportion paraît faible et négligeable, mais cela reste inadmissible lorsqu'on prône les soins de santé primaires pour tous, que l'on voudrait réduire sensiblement la mortalité maternelle et infantile conformément aux objectifs du millénaire et que l'on prétend avoir subventionné les soins de santé à travers le pays. Le problème de manque d'argent constitue à 64,8% le motif principal de renoncement aux soins.

Tableau N°18 : raisons de non fréquentation d'une FOSA

Raisons évoquées

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Maladie pas assez grave

16

29,6

29,6

Manque d'argent

35

64,8

94,4

Manque de confiance au personnel du CS

1

1,9

96,3

Autres

2

3,7

100,0

Total

54

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.7. Appartenance des structures où les malades se font soigner

Plus de la moitié des structures auxquelles les malades ont recouru pour se faire soigner (53%) sont d'appartenances confessionnelles. Ceci démontre la préférence qu'ont les ménages vers ces structures qui ont contribué à maintenir le fonctionnement du système de santé congolais. Viennent ensuite les structures privées (32%).

Cette tendance confirme la thèse selon laquelle le système sanitaire de la RDC s'est maintenu pendant toute la période de crise qu'elle traverse grâce aux efforts fournis entre autres par les églises et le secteur privé. Notons aussi le fait que les malades placent plus confiance dans ces structures

Les structures étatiques auxquelles les malades ont recouru représentent 13% et sont plus constitués en majorité des hôpitaux généraux de référence.

Viennent enfin les structures de santé communautaires appartenants aux ONG et associations locales qui représentent 2%.

Tableau N°19 : Appartenance des structures des soins des malades

Appartenance

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Etatique

22

12,5

12,5

Communautaire

4

2,3

14,8

Confessionnel

93

52,8

67,6

Privée

57

32,4

100,0

Total

176

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.8. Distance moyenne entre le domicile et la structure des soins

Au regard du tableau N° 20, les malades sont appelés à parcourir en moyenne une distance de 2Km pour se faire soigner. La distance minimum est de 0km et la distance maximum est de 50Km. Cette dernière distance a été parcourue par un malade parti se faire soigner dans un hôpital en dehors de la ville à la recherche des soins spécialisés.

L'écart type de 4,86Km indique que la majorité des malades ont parcouru une distance comprise entre 0 et 7Km pour arriver à la structure des soins.

La distance que le malade doit parcourir pour accéder à la structure de santé peut être un facteur déterminant pour l'utilisation des services de santé. Comme nous le verrons au point suivant, 19,3% de malades déclarent avoir choisi une structure de soins pour raison de proximité.

Tableau N°20 : Distance entre la maison et la structure des soins

Aire de santé

Nombre de ménages

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart type

CS CBCA Nyamugo

22

50

7000

1434,09

1716,40

CS Funu

31

5

40000

2678,94

7060,40

CS 8 Cepac Buholo

17

500

6000

1794,12

1479,64

CS Maendeleo Cimpunda

48

10

50000

2267,50

7140,22

CS Ciriri

41

4

4900

1717,17

1143,73

CS Maria

17

0

6000

1888,82

1899,34

Ensemble

176

0

50000

2025,29

4856,50

 

Source : les données de l'enquête

3.2.9. Motif de choix des structures de santé

Dans l'ensemble de cette étude, 60% de malades déclarent avoir choisi une structure des soins grâce à la qualité des soins fournis (meilleurs soins, notoriété, qualité d'accueil et compétence du personnel). La proximité par rapport au domicile, c'est-à-dire l'accessibilité géographique motive le choix de l'établissement dans 19% de cas. Le coût des soins n'intervient dans le choix d'une structure des soins que dans 6,3% de cas.

6% de malades déclarent avoir choisi une structure des soins faute de mieux et 8% pour d'autres raisons notamment les liens amicales ou familiales avec le personnel soignant.

Le tableau N°21 a l'avantage de nous donner une idée sur les facteurs à capitaliser pour l'amélioration de l'utilisation des services de santé. Une telle intervention ne peut toutefois être efficace que si elle combine plusieurs facteurs liés les uns aux autres.

Tableau N°21 : Motif de choix d'une structure de santé

Raison du choix

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Meilleurs soins

65

36,9

36,9

Proximité de mon domicile

34

19,3

56,3

Compétence du personnel

17

9,7

65,9

Qualité d'accueil du personnel

5

2,8

68,8

Coût des soins abordables

11

6,3

75,0

Equipement moderne

2

1,1

76,1

Notoriété ou bonne réputation

17

9,7

85,8

Manque de mieux

11

6,3

92,0

Autres raisons

14

8,0

100,0

Total

176

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.10. Raisons de refus des soins au centre de santé de l'aire de santé

En nous référant au tableau N°22, nous trouvons que 28% des malades déclarent refuser les soins au centre de santé pour des raisons financières et préfèrent recourir à d'autres formes de soins qui leur coûtent moins cher (automédication, tradipraticiens, groupes de prière). Pour 20% de ménages, eux trouvent que la maladie n'est pas assez grave pour arriver jusqu'au centre de santé. D'autres par contre évoquent des raisons lies au fonctionnement et à l'organisation du centre de santé (Manque de confiance 14%, manque de médicaments, dette au centre de santé 3%, CS fermé 1%) ;

16% des malades n'ont pas fréquenté les CS car ils estiment que ce dernier ne soigne pas le type de maladie dont ils souffraient. Ils s'agit surtout des activités du PCA qui doivent être organisés à l'hôpital.

La distance éloigne 4% de malades de leurs centres de santé et les amènent à ne pas les utiliser.

Les autres raisons qui constituent 13% de raisons de non utilisation des CS sont principalement le manque d'information sur l'existence et les activités du centre de santé. 

Les différents facteurs évoqués ici devraient attirer notre attention à différents niveaux dans l'objectif d'améliorer l'utilisation des structures de santé intégrées au système des soins de santé primaires.

Tableau N°22 : Raisons de non soins au CS

Raisons évoquées

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Maladie pas assez grave

34

20,4

20,4

Manque d'argent

47

28,1

48,5

Pas assez de confiance dans le personnel soignant du CS

21

12,6

61,1

Manque de transport/ CS trop éloigne

7

4,2

65,3

Le CS n'a pas de médicaments

4

2,4

67,7

Le personnel CS est absent, CS fermé

2

1,2

68,9

Dette au CS

5

3,0

71,9

Pas ce type de soins au CS

26

15,6

87,4

Autre

21

12,6

100,0

Total

167

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.11. Dépenses totales des soins de santé

Au vu du tableau N°23, les ménages ont dépensé en moyenne 18,1$US pour se faire soigner un épisode maladie. La dépense minimum est de 0$ tandis que la dépense maximum est de 403$ que le ménage déclare avoir dépensé pour une intervention chirurgicale de la femme. L'écart type de 41$ renseigne que la majorité des dépenses se trouvent entre 0 et 59$. Cette dépense moyenne pour la santé représente environ 16% des dépenses globales moyenne déclarés par les ménages et 23% du revenu moyen déclaré.

Il ressort de cette étude que le coût moyen d'un épisode maladie au niveau de l'hôpital est de 63$ et 7,8$ pour le centre de santé.

Ce coût est respectivement de 22,3$ et 12,8$ pour une polyclinique privée et pour un dispensaire privé.

Bien que le coût moyen d'une épisode maladie reste moins élevé au centre de santé par rapport aux autres structures de santé modernes, il nous semble au contraire être exorbitant en le comparant au revenu moyen du ménage tel que nous aurons à l'analyser dans la partie concernant le revenu des ménages.

Tableau N°23 : Dépenses totales des soins de santé

Structure de soins

Nombre de malades

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart type

Hôpital

37

0,00

403,50

62,9049

78,3678

Centre de santé

73

0,90

60,00

7,7589

9,0754

Polyclinique privée

10

0,60

100,00

22,3500

36,1406

Dispensaire privé

53

0,00

167,00

12,8200

24,9025

Un tradipraticien

12

1,00

21,00

8,4333

6,6796

Auto médication

32

0,20

7,50

2,0456

1,8337

Autres

1

2,00

2,00

2,0000

,

Dépense en dollars

218

,00

403,50

18,1904

41,0120

 

Source : les données de l'enquête

3.2.12. Prise en charge des soins de santé pour le ménage

Nous référant au tableau N°24, nous constatons que les ménages (parents ou soi-même) supportent entièrement le coût des soins dans 88% des cas. L'Etat et l'employeur privé supportent les soins de santé chacun pour 2% de ménages.

La solidarité communautaire constituée par les mutuelles de santé (2%), les dons (3%), les associations d'entraide (2%) et les églises (1%) contribue dans l'ensemble à la prise en charge des coûts des soins pour 8% de ménages.

Ceci montre combien le poids des coûts des soins pèse sur les ménages déjà pauvres qui sont obligés de recourir à des moyens extrêmes pour payer les soins de santé en plus d'autres charges quotidiennes. L'Etat ne participe que pour 2% dans la prise en charge des soins de santé des ménages. De même pour les entreprises du secteur privé.

Tableau N°24 : Paiement des soins des ménages

Institution

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Les parents

168

62,9

62,9

Employeur prive

5

1,9

64,8

Eglise

3

1,1

65,9

Association d'entraide

5

1,9

67,8

Soi - même

67

25,1

92,9

Dons

8

3,0

95,9

Etat

5

1,9

97,8

Mutuelle de santé

6

2,2

100,0

Total

267

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.2.13. Origine de l'argent pour les soins

Il ressort du tableau N°25 q'une grande partie des ménages appelés à payer les soins pour leurs patients le fait en recourant à une solution qui peut entraîner encore plus dans la pauvreté puisque près de 65% des ménages des malades ont payés les soins de santé en contractant une dette auprès des voisins, de la famille ou du centre de santé, en vendant un bien (bétail, partie de la récolte, parcelle), en réduisant les dépenses habituelles ou en acceptant un travail supplémentaire à l'extérieur. Ce qui veut dire qu'en puisant dans une partie de leur production future, ces ménages risquent, la prochaine fois de ne plus pouvoir payer et de s'enfoncer encore davantage dans la pauvreté.

D'autres ménages sont obligés de prendre sur les économies de la maison (22%) pour payer les soins. Ceux qui déclarent avoir bénéficié des soins gratuits représentent 4% des ménages tandis que les 9 % autres sont constitués des ménages supportés par la mutuelle de santé, les églises ou ont reçu des dons.

Tableau N°25 : Comportement des ménages pour payer les soins

Comportement des ménages

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Prendre sur les économies de la maison

58

22,1

22,1

Vendre une parcelle

2

,8

22,8

Vendre un bétail

6

2,3

25,1

Vendre une partie de la récolte

5

1,9

27,0

Travail extra pour quelqu'un d'autre comme main d'oeuvre

84

31,9

58,9

Réduire les dépenses

30

11,4

70,3

Emprunter a quelqu'un

32

12,2

82,5

Dette au CS

10

3,8

86,3

Les soins sont gratuits

11

4,2

90,5

Autre

25

9,5

100,0

Total

263

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.3. Caractéristiques socio - économiques des ménages

3.3.1. Catégories socio - économiques dans lesquelles se placent les ménages

Comme le montre le tableau N°26, 53% de ménages enquêtés se considèrent comme étant légèrement aisée, 40% comme étant pauvres, 4% de très pauvre, 1% d'éternel assisté. Seulement 2% de ménages se considèrent comme étant riches.

Le fait de se considérer comme étant pauvre et donc sans moyens pourrait déjà constituer une barrière à l'utilisation des services de santé pour près de 50% des ménages.

Tableau N°26 : Catégorie socio - économique du ménage

Catégorie socio - économique

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Eternel assiste

6

1,5

1,5

Pauvre

160

40,0

41,5

Riche

9

2,3

43,8

Très pauvre

17

4,3

48,0

Légèrement aisée

208

52,0

100,0

Total

400

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.3.2. Type de maisons habitées par les ménages

Le tableau N°27 montre clairement les catégories d'habitation dans lesquelles vivent les ménages enquêtés. 41% des ménages vivent dans des maisons en construction semi - durables et 14% dans des maisons en briques cuites. Ces deux catégories présentent les conditions que l'on pourrait qualifier d'acceptables. D'autres par contre (45%) vivent dans des maisons construites en planche avec boue, en adobe ou des huttes confirmant ainsi la situation de pauvreté déjà déclarée par 45% des ménages.

Il est établi pourtant que les conditions de logement et l'environnement dans lequel vivent les ménages peuvent influencer leur état de santé. Ces ménages sont plus exposés non seulement à la maladie mais aussi au risque de ne pas accéder aux structures de santé.

Tableau N°27 : Maison habitées par les ménages

Type de maison

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Hutte

23

5,8

5,8

Maison planche avec boue

143

35,8

41,5

Maison en briques cuites

57

14,3

55,8

Maison en adobe

13

3,3

59,0

Maison en semi durable

164

41,0

100,0

Total

400

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.3.3. Appartenance de la maison habitée par le ménage

Au vu du tableau N°28, il ressort que 60% des ménages étudiés sont propriétaires des maisons dans lesquelles elles habitent. Le reste est constitué de ceux logés par la famille (21%), les locataires (18%) et ceux logés par l'employeur (1%).

Tableau N°28 : Appartenance de la maison habitée par le ménage

Appartenance de la maison

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Propriétaire

242

60,5

60,5

Logé par l'employeur

4

1,0

61,5

Locataire

70

17,5

79,0

Logé par la famille

84

21,0

100,0

Total

400

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.3.4. Ménages abonnés à une mutuelle de santé

Au regard du tableau N°29, il est noté que 11% des ménage sont affiliés à une mutuelle et que les 89% restant ne sont pas affiliés pour diverses raisons notamment le taux élevé de cotisation et le manque d'information sur la mutuelle de santé.

En général, la mutuelle supporte dans le cadre de cette étude les frais des soins pour 2% des ménages ayant eu un cas de maladie. Notons ici que les soins donnés par les structures de premier contact (centres de santé ou services de consultations ambulatoires des hôpitaux) ne sont pas pris en charge par la mutuelle de santé de Kadutu. Ce n'est qu'en cas d'hospitalisation que la mutuelle supporte les frais de consultation et d'hospitalisation (médicaments et examens).

Tableau N°29 : Ménage abonnés à la mutuelle de santé de Kadutu

Abonnement à la mutuelle

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

42

10,5

10,5

Non

358

89,5

100,0

Total

400

100,0

 

Source : les données de l'enquête

3.3.5. Dépenses moyennes de consommation déclarées des ménages par mois

Les dépenses de consommation reflètent la capacité du ménage à couvrir ses besoins fondamentaux en biens et services de première nécessité. C'est pour cela que leur analyse offre une belle perspective pour apprécier le niveau de pauvreté dans une communauté.

Il ressort du tableau N°30 que les dépenses moyennes déclarées par les ménages sont de l'ordre de 109,47$ par mois. Les dépenses minima sont de l'ordre de 20$ par mois alors que les dépenses maxima sont de 561$. L'écart type de 68,54$ indique que la majorité des dépenses se retrouvent entre 41 et 179$.

Le prix moyen d'une consultation dans un centre de santé représente environ 7% des dépenses mensuelles du ménage, tandis que celles de l'hôpital en représentent 57%.

La dépense moyenne par individu par mois est de l'ordre de 14,3$, soit une dépense journalière de 0,47$.

Les dépenses de santé représentent 16% de ces dépenses globales de consommation, ce qui se rapproche de 15% trouvés dans l'étude sur l'accessibilité des communautés aux soins de santé. Ce sont ces dépenses qui servent à financer le système de santé au niveau de la zone de santé par ces ménages déjà pauvres, car comme nous l'avons constaté précédemment, 88% des ménages supportent seuls leurs frais de soins

Tableau N°30 : Dépenses mensuelles de consommation déclarées par les ménages

Aire de santé

Nombre de ménages

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart type

CS CBCA Nyamugo

48

20

433

95,81

75,00

CS Funu

52

32

312

135,40

67,51

CS 8 Cepac Buholo

60

36

561

123,84

80,46

CS Maendeleo Cimpunda

108

24

386

107,58

64,70

CS Ciriri

88

27

177

82,23

34,30

CS Maria

44

49

459

133,23

83,29

Ensemble

400

20

561

109,47

68,54

 

Source : les données de l'enquête

3.3.6. Revenu moyen déclaré des ménages par mois

Les revenus mensuels des ménages sont extrêmement bas. Ce revenu est estimé en moyenne à 79,8$ par mois, soit un revenu moyen journalier de 2,66$ par ménage. Le revenu minimum est de 5$ et celui maximum est de 510$. L'écart type est de 65,8 pour ainsi dire que l'essentiel des ménages ont un revenu compris entre 14$ et 147$.

Le revenu moyen par ménage est nettement en dessous du seuil de pauvreté absolu. En comparant avec le seuil de pauvreté absolu utilisé par la banque mondiale pour l'ensemble des pays du monde qui est de 1USD par habitant par jour, nous pouvons dire que les ménages sous étude vivent en moyenne avec un revenu de 9,97$ par habitant par mois, soit un revenu moyen par habitant par jour de 0,33$. Ce qui est suffisamment inférieur au 1$/habitant/jour préconisé par la banque mondiale. Il ressort également de cette étude que 95% des ménages étudiées vivent avec moins de 1$/jour/habitant.

Le revenu médian est de 60$ pour ainsi dire que la moitié des ménages étudiés vivent avec un revenu mensuel inférieur ou égal à 60$ tandis que le revenu modale est de 50$.

Par rapport à ces revenus extrêmement bas, le prix total d'une consultation représente une part énorme des dépenses ou des revenus du foyer. Le prix moyen à payer pour une consultation au centre de santé qui est de 7,8$ représente environ 3 jours de revenu.

Les dépenses pour la santé représentent 23% du revenu total déclaré par les ménages étudiés.

Le prix moyen d'une consultation dans un centre de santé représente environ 9,7 % du revenu mensuel déclaré du ménage, tandis que celles de l'hôpital en représentent 78%.

Nous pouvons ainsi dire que les dépenses de santé prennent une part importante dans le revenu mensuel des ménages observés et représentent bien plus que 16% des dépenses mensuelles des ménages. Ces dépenses sont donc actuellement trop élevées pour le budget du ménage et pourraient constituer un frein à l'utilisation des services de santé.

Tableau N°31 : Revenus mensuels déclarés par les ménages

Aire de santé

Nombre de ménages

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart type

CS CBCA Nyamugo

45

9

340

72,31

65,99

CS Funu

52

30

300

78,31

46,71

CS 8 Cepac Buholo

51

5

510

84,45

82,77

CS Maendeleo Cimpunda

108

10

500

77,59

74,33

CS Ciriri

88

10

234

76,55

49,90

CS Maria

39

15

350

97,64

69,76

Ensemble

383

5

510

79,78

65,84

 

Source : les données de l'enquête

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams