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L'encadrement juridique des risques biotechnologiques

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par Faiza Tellissi
Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de tunis - Mastère en Droit 2002
  

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LE TRAITE SUR LE COMMERCE DES OGM DEVIENDRA TRES PROCHAINEMENT UNE LOI

Le Protocole de Carthagène sur la biosécurité entre en vigueur en septembre

 

(Publié tel que reçu)

 

NAIROBI, 13 juin 2003 -- Palau est le 50e pays à ratifier le Protocole de Carthagène sur la biosécurité et vient donc d'enclencher un compte à rebours de 90 jours jusqu'à l'entrée en vigueur de l'accord.

 

Adopté en janvier 2000 par les gouvernements membres de la Convention sur la diversité biologique, le protocole est le premier instrument légal qui vise à assurer le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger d'organismes génétiquement modifiés (OGM) et règle en particulier leurs mouvements transfrontaliers de ces organismes.

 

Klaus Toepfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, a déclaré à l'occasion: «Le Protocole de Carthagène reconnaît que la biotechnologie a le potentiel d'améliorer le bien-être des hommes, mais qu'elle pose également des risques à la diversité biologique et à la santé humaine». La Convention sur la diversité biologique fut adoptée en 1992 sous les auspices du PNUE.

 

M. Toepfer a ajouté que «Le nouveau régime rendra certainement le commerce international des OGM plus transparent, tout en introduisant d'importantes mesures de sécurité qui répondront aux besoins des consommateurs, de l'industrie et de l'environnement pendant de nombreuses décennies à venir».

 

Le Protocole traite essentiellement des OGM qui seraient introduits délibérément dans l'environnement (tels que des graines, des arbres et des poissons) et des produits de ferme génétiquement modifiés (tels que le blé et les grains utilisés dans l'alimentation de l'homme et des animaux et ceux destinés à la transformation).

 

Hamdallah Zedan, Secrétaire exécutif de la Convention, a déclaré: «Etant donné les progrès rapides des technologies biologiques, il est essentiel que les pays en développement et les pays à économie en transition aient les ressources humaines et les institutions dont ils ont besoin pour promouvoir la sécurité biologique. »

 

Il a ajouté: «En développant ces ressources et en renforçant la collaboration internationale en matière de sécurité biologique, le Protocole renforcera la confiance du public en notre capacité à gérer les OGM en toute sécurité. J'encourage donc tous les gouvernements à ratifier et à adhérer au Protocole dans les plus brefs délais. »

 

Le Protocole de Carthagène définit un ensemble de procédés pour les OGM destinés à être introduits délibérément dans l'environnement et un autre ensemble pour les OGM destinés à être utilisés dans l'alimentation ou à être transformés. Tous visent à assurer que les pays reçoivent toutes les informations nécessaires pour arriver à une décision informée sur l'importation ou non d'OGM.

 

La création d'un bureau central d'information sur la sécurité biologique facilitera l'échange d'information entre gouvernements. Leur prise de décision pourra alors être basée sur une solide évaluation scientifique des risques. Au cas où les informations scientifiques sur les effets néfastes possibles des OGM font défaut et aucune certitude scientifique n'est possible, les gouvernements peuvent alors baser leur décision sur un désir de limiter ou d'éviter les effets défavorables éventuels.

 

Quand un pays membre du Protocole permet l'importation des OGM, tous les exportateurs devront assurer que toute cargaison est accompagnée de la documentation requise. Les gouvernements devront adopter des mesures pour répondre à tous les risques identifiés par les évaluations de risques et devront également continuer à surveiller et contrôler tous les risques qui pourraient apparaître plus tard. Cette règle est valable tout aussi bien pour les OGM produits localement que ceux destinés à l'exportation.

 

Lors de la rédaction du Protocole de Carthagène, les conséquences possibles de l'accord sur le commerce international furent reconnues et on entreprit d'assurer le soutien mutuel du Protocole et de l'accord de l'Organisation mondiale du commerce. Le Protocole précise que ses dispositions ont un statut égal aux accords internationaux existants et ne les annule pas.

 

«Eviter les conflits potentiels entre les lois du commerce et le régime de sécurité biologique nécessitera de la bonne volonté et une gestion prudente, a déclaré M. Toepfer. Améliorer la coordination entre les différents régimes internationaux peut renforcer la sécurité biologique de façon importante tout en évitant les conflits possibles et en conciliant les intérêts légitimes du commerce, de la sécurité biologique et d'autres secteurs.»

 

Les partisans des OGM soutiennent que la technologie biologique accroîtra la sécurité alimentaire de la population croissante du monde en augmentant la production alimentaire durable. Elle profitera également à l'environnement en limitant l'accroissement des besoins en terres cultivables, en irrigation et en pesticides. De plus, elle promet le développement de meilleurs vaccins et traitements médicaux, de nouveaux produits industriels et des fibres et carburants perfectionnés.

 

Cependant, d'autres considèrent que cette science à avancées rapides pose de nombreuses questions au niveau de l'éthique, de l'environnement, de la société et de la santé. Parce que la technologie biologique est une science jeune, disent-ils, nous ne connaissons que très peu sur le comportement et l'évolution de ses produits et sur leurs interactions avec d'autres espèces.

 

Afin d'aider les pays en développement à évaluer les risques et les récompenses éventuels des organismes génétiquement modifiés, le PNUE, avec le financement du Fonds pour l'environnement mondial, entreprend le plus grand projet visant à renforcer les capacités jamais conçu dans le domaine de la sécurité biologique.

Le projet de 34,8 millions de dollars aide plus de 100 pays à développer la capacité juridique et scientifique nécessaire pour évaluer les questions d'environnement et de santé qui entourent l'importation d'organismes vivants modifiés, le nom donné aux OGM dans le Protocole.

 

Selon M. Toepfer: «Le Protocole de Carthagène instaure le principe de précaution et établit également une procédure d'accord préalable en connaissance de cause. Le succès de cette procédure et du Protocole dans sa globalité dépend des pays en développement, de leurs habiletés et de leurs systèmes en place pour évaluer les importations de OGM et de les traiter avec soin. C'est pour cela que ce projet d'une valeur de plusieurs millions de dollar et visant à renforcer les capacités est si important.»

 

La première Réunion des Parties du Protocole se tiendra à Kuala Lumpur en Malaisie dans le premier trimestre de 2004.

Source intenet: www.unep.org

ANNEXE III

Regional Distribution of Ratifications

As of 26 September 2003, 61 instruments of ratification or accession have been deposited with the UN Secretary-General from the following Parties to the Convention on Biological Diversity:
Africa (AFR): Botswana, Burkina Faso, Cameroon, Djibouti, Ghana, Kenya, Lesotho, Liberia, Mali, Mauritius, Mozambique, Nigeria, South Africa, Tanzania, Tunisia and Uganda (16);
Asia & Pacific (AP): Bhutan, Cambodia, Fiji, India, Democratic People's Republic of Korea, Malaysia, Maldives, Marshall Islands, Mongolia, Nauru, Niue, Oman, Palau, Samoa and Tonga (15);
Central and Eastern Europe (CEE): Belarus, Bulgaria, Croatia, the Czech Republic, Republic of Moldova, Romania, Slovenia, and Ukraine (8);
Latin America & Caribbean (GRULAC): Antigua and Barbuda, Barbados, Bolivia, Colombia, Cuba, Ecuador, El Salvador, Mexico, Nicaragua, Panama, Saint Kitts and Nevis, Saint Vincent and the Grenadines, Trinidad and Tobago, Venezuela (14);
Western Europe and Others Group (WEOG): Austria, Denmark, the European Community, France, Luxembourg, Norway, Spain, Sweden, Switzerland, and The Netherlands (10).

[Footnote: the first and the fiftieth States to ratify the Cartagena Protocol on Biosafety are Small Island Developing States: the Republic of Trinidad and Tobago was the first State to ratify the Protocol (5 October 2000). The Republic of Palau became the 50th http://www.biodiv.org/biosafety/ratification.aspState to ratify the Protocol on 13 June 2003]

Source internet: http://www.biodiv.org/biosafety/ratification.asp

TABLE DES MATIERES

Liste des principales abréviations p4

Sommaire p6

INTRODUCTION p7

PARTIE I UN ENCADREMENT JURIDIQUE NECESSAIRE p13

Chapitre 1 : De la Convention sur la Diversité Biologique au Protocole de Carthagène p15

SECTION 1 : UNE DIFFICILE MATURATION p15

§1 : De longues et difficiles négociations p16

A : Les débats autour des biotechnologies p16

B : L'influence des débats sur les négociations p19

§2 : Des négociations sous les auspices de la Convention sur la Diversité Biologique p21

A : Le rattachement du protocole à la CDB p22

B : l'inscription du protocole dans le droit international de l'environnement p23

SECTION 2: LE CONTENU DU PROTOCOLE DE CARTHAGENE p26

§1 : Un champ d'application relativement large p26

A : La définition du champ d'application du Protocole p26

B : Les exceptions p29

§2 : La portée du principe de précaution p32

A : Un principe aux contours incertains p33

B : Un contenu opérationnel reconnu par le Protocole p36

Chapitre 2: Les instruments juridiques spécifiques de mise en oeuvre de l'encadrement p40

SECTION 1 : LES MODALITES DE PROTECTIONS PREVUES PAR LE PROTOCOLEp41

§1 : les procédures de décisions précédents les mouvements transfrontières d'OVM p41

A : Le champ d'application des procédures p41

B : Les principes directeurs et critères de décisions des procédures p45

§2 : L'identification et l'étiquetage des OVM p49

A : Les approches différentes des Etats Unis et de la Communauté européenne p50

B : Le compromis du Protocole sur la biosécurité p53

SECTION2: LES INSTRUMENTS MIS EN PLACE AU PLAN NATIONALE:

L'EXEMPLE TUNISIEN p56

§1 : Un cadre juridique national en cour d'achèvement p56

A : Un cadre juridique de protection respectant le principe de précaution p57

B : Un cadre juridique prenant en compte les impératifs de développement économique p60

§ 2 : Un cadre juridique renforçant les capacités dans le but de sensibiliser et sensibiliser le public p63

A : Le cadre institutionnel de biosécurité en Tunisie p63

B : La sensibilisation et l'éducation du public p66

PARTIE II UN ENCADREMEMENT JURIDIQUE GENERATEUR DE CONFLITSp71

Chapitre 1 La régulation parallèle du commerce international des OGM par le droit de l'OMC p73

SECTION 1 L'OMC: UNE ISTANCE MULTILATERALE REGULATRICE DU. COMMERCE INTERNATIONAL p73

§ 1 La libéralisation des échanges comme but suprême p73

A Libre circulation, liberté d'entreprise et neutralité des marchandises. p74

B. L'incertitude scientifique «marginalisée». p77

§ 2 L'infléchissement de la «culture du libre échange» p80

A. La reconnaissance des valeurs non économiques p80

B. Une reconnaissance strictement encadrée p83

SECTION 2 LES CONFLITS POTENTIELS RESULTANTS DE CETTE REULATION PARALLELE. p86

§1 La dualité du droit applicable. p86

A. Des dispositions qui se chevauchent. p86

B Les conflits potentiels entre les deux systèmes. p89

§ 2 La dualité des mécanismes de règlement des différends. P93

A La configuration des mécanismes en présence. p93

B Des conflits de juridiction qui semblent inextricables. p97

Chapitre 2 Les prémices d'une articulation entre les deux systèmes juridiques. P101

SECTION 1 LE CHAMP DE L'ARTICULATION ENTRE LES DEUX SYTEMES JURIDIQUES. P101

§1 les éléments d'une conciliation tirés du Protocole. P101

A L'énonciation de dispositions visant à éviter tout recours injustifié au principe 8e précaution. P102

B. La contribution du protocole à prévenir les conflits. p104

§ 2 Des ouvertures dans le système de l'OMC. p107

A Un processus de règlement des différends intégrant des règles et valeurs nouvelles p108

B Des négociations internationales «indirectes» pouvant faire évoluer le modèle du libre

échange. p112

SECTION 2 LA PORTEE LIMITEE DE CETTE ARTICULATION. p114

§1 Le pouvoir d'attraction de l'OMC. p114

A. Une concurrence imparfaite entre les deux mécanismes de règlement des différends. p115

B. La solution d'un possible renvoi des contentieux environnementaux à la CIJ. p118

§2 Une mise en oeuvre du Protocole incertaine? p122

A. La prise en compte des besoins des pays en développement. p122

B Le contrôle de la mise en oeuvre et la sanction du non-respect p126

CONCLUSION p129

Bibliographie p134

Annexes p143

Table des matières p169

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore