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Applicabilité du Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF) aux marchés financiers africains: cas des actions côtés à la Bourse des Valeurs de Nairobi au Kenya

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par Bertin CHABI
Université d'Abomey-Calavi / République du Bénin - DEA 2003
  

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PREMIERE PARTIE

CADRE THEORIQUE ET ANALYSE CONCEPTUELLE DE L'ETUDE

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET REVUE DE LITTERATURE

1.1-PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE

1-1-1-Problématique

Le passage de l'économie d'endettement à l'économie de marché des capitaux a été concrétisé dans la plupart des pays industriels par l'essor et le perfectionnement des marchés financiers. Ce développement sans précédent du système de financement direct par la création des marchés financiers permettra de résoudre ( ne serait ce que partiellement) l'épineux problème de l'accès très limité au financement dans un système de financement indirect (système intermédié).

En effet les marchés financiers ont pour mission essentielle d'assurer le financement de l'économie par appel public à l'épargne en organisant la négociation des titres de propriétés et des titres de créances à long terme. Ainsi donc ils orientent l'épargne privée vers les investissements des entreprises ou de la collectivité pour le meilleur profit de l'économie nationale.

Les marchés financiers sont donc d'une très grande utilité dans l'économie d'un pays ; la preuve est que toutes les nations industrielles disposent d'au moins une bourse et que la plupart des plus dynamiques des pays en développement en ont crée une.

Aussi ces marchés financiers qui ont connu une véritable explosion depuis les années 1970 permettent d'une manière ou d'une autre aux agents économiques de concilier les objectifs antagonistes de la clientèle identifiés par James Tobbin. Il s'agit des objectifs de rentabilité, de sécurité et de liquidité.

Ainsi, pour obtenir des portefeuilles conciliant un niveau élevé de rentabilité et un niveau élevé de sécurité (donc moins risqué), les acteurs des marchés financiers disposent plusieurs instruments appelés instruments de gestion des actifs financiers. En réalité ce sont les travaux de Markowitz qui, au cours des années 1950, ont marqué le point de départ de la théorie moderne relative à la gestion des actifs financiers et au fonctionnement des marchés financiers qui ont aboutit à la formalisation dans un cadre rigoureux de la relation entre risque et rentabilité des valeurs mobilières.

Quelques années plus tard, Sharpe (1964), Lintner (1965) ; Mossin (1966) et Black (1972) développent un modèle central en théorie financière qui permet de décrire de façon simple, la relation liant la rentabilité des actifs financiers et leur risque : c'est le CAPM .Ce modèle jouit d'une certaine notoriété tant sur le plan académique qu'en pratique. En effet, il a également rencontré un vif succès auprès des praticiens car il leur permet de quantifier le risque encouru par la détention d'un actif financier. Il doit à cette double notoriété et à la disponibilité des données financières des marchés occidentaux, d'avoir suscité un nombre très important d'études empiriques tentant de déterminer sa validité notamment en ce qui concerne la relation linéaire croissante entre risque et rendement : la SML (Security Market Line) ainsi que la fiabilité du bêta comme outil d'analyse financière.

Ces différentes études empiriques ont été jusque là effectuées dans la grande majorité des cas, sur les marchés développés.

La question qui se pose est de savoir s'il est possible, au vu de l'étroitesse des marchés financiers africains et surtout de la situation de latence dans laquelle ils végètent de leur appliquer les progrès de la théorie financière notamment le CAPM.

En effet, les marchés africains sont pour la plupart des petits marchés embryonnaires et quelques fois sans véritable activité : ce sont des marchés naissants ou en sommeil (Tchemeni, 1995). Ces marchés sont également faiblement structurés avec une instabilité chronique intrinsèque liée au cycle politique de leur pays (Bourguinat H.Menaï N. ; 1996)

Il apparaît donc intéressant de comprendre comment ces marchés africains particulièrement mitigés se comportent face à la panoplie d'instruments modernes de gestion des actifs financiers notamment le CAPM. Cette question est fondamentalement d'autant plus qu'avec la globalisation financière (financiarisation), les investisseurs ont la possibilité d'orienter leurs capitaux vers les marchés financiers de leur choix.

Par ailleurs, il faut souligner qu'avec les faibles corrélations des marchés financiers émergents avec ceux des pays développés au moment ou l'intégration des marchés développés s'accroît et que les bénéfices de la diversification tendent à se réduire, les marchés boursiers émergents apparaissent comme un choix intéressant pour les gestionnaires de portefeuille à la recherche de nouvelles occasions de placement (Assoé K. et alliés, 1999). Une fois encore la question de la maîtrise du comportement des marchés financiers africains face aux nombreux outils de la finance moderne se pose.

En effet si plusieurs auteurs ont pu justifier l'investissement dans les bourses des PED par une domination du couple risque-rendement  à la Markowitz    (Bertrand et Sophia,1996), la question de la maîtrise de la relation liant ces deux concepts (risque et rendement) demeure une préoccupation sur ces bourses des PED. En conséquence il se pose le problème de la validité du CAPM et particulièrement de la relation entre le risque systématique et le rendement (SML) des titres cotés sur les marchés financiers en Afrique. Cette question principale de la vérification du CAPM qui a déjà fait l'objet d'importantes recherches dans les pays industrialisés reste encore d'actualité dans les pays africains car à notre connaissance peu de travaux se sont penchés spécifiquement sur cette question. La présente étude se propose donc fondamentalement d'appréhender la nature de la relation liant le risque systématique et le rendement des actions sur une bourse africaine notamment celle de Nairobi.

La réponse à la question de la validité du CAPM sur le marché africain de Nairobi est intéressant à plus d'un titre. Avant tout, le marché Nairobi comme tout marché des PED présente des caractéristiques qui différent de ceux des grands marchés des pays industrialisés (en matière d'organisation et de taille), ce qui peut être à l'origine de résultats différents. Il est aussi important pour les gestionnaires de portefeuilles (fortune) de savoir si le risque des titres cotés à Nairobi, tel qu'il est défini par le modèle, constitue une mesure appropriée sur laquelle ils peuvent fonder leur décision d'investissement. Enfin, ce modèle se trouvant actuellement au centre d'un important débat académique, initié par FAMA et FRENCH(1992) sur les marchés américains, des résultats provenant d'un marché africain peuvent donner une image complémentaire de la validité du modèle.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius