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Applicabilité du Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF) aux marchés financiers africains: cas des actions côtés à la Bourse des Valeurs de Nairobi au Kenya

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par Bertin CHABI
Université d'Abomey-Calavi / République du Bénin - DEA 2003
  

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4.2-IMPLICATIONS DES RESULTATS

Les différents résultats obtenus dans le cadre de notre recherche présentent globalement trois implications. Elles sont relatives d'une part à la capacité d'attractivité et de stabilité de l'épargne mobilière nationale comme internationale du marché de Nairobi, d'autre part à l'applicabilité sur ce marché des outils modernes de finance notamment le CAPM et enfin à l'efficience de ce marché. En ce qui concerne la capacité d'attractivité de la bourse de Nairobi, il ressort des résultats de nos recherches qu'elle n'est pas appréciable. En effet la plupart des titres présentent simultanément un risque global très élevé et un rendement moindre qui est même parfois négatif. Le taux de sous-performance des actions sur ce marché est donc très élevé ;d'ailleurs les résultats de nos études militent en faveur de l'inexistence d'une prime de risque sur ce marché. Tout cela ajouté au faible taux de liquidité qui caractérise les marchés boursiers de tailles modeste, constitue un véritable handicape pour l'attrait des investisseurs avides de gain. Par ailleurs, il ne permettra pas aux investisseurs non initiés en l'occurrence les locaux d'avoir un retour positif sur leurs mises. Cette non stabilité de l'épargne reste particulièrement une contrainte pour le financement des économies du continent africain en général.

En ce qui concerne l'applicabilité des outils modernes de la finance, nous pouvons retenir que le CAPM a été appliqué sans succès ; ce qui met en difficulté les investisseurs de cette place financière qui, pourtant, se doivent, dans ce contexte de financiarisation, d'utiliser universellement les outils modernes pour la gestion de leurs portefeuilles d'actions. La non validité de ce modèle sur ce marché rend complexe la prévision des espérances de rendement pour les investisseurs qui peuvent recourir au mimétisme pour la gestion de leur actif.

Par ailleurs, la prime de risque des rendements d'action de cette bourse n'étant pas signicativement différent de zéro, il est question de savoir si cette non significatibilité statistique est dû à la contre performance des titres ou bien à d'autres facteurs. A cet effet, il faut noter que ce résultat peut être dû à la particularité de la structure des marchés émergents qui aux yeux de certains présentent des niveaux de risques élevés pour un rendement moindre et ceci comparativement aux marchés développés. Par ailleurs ce résultat est dû au faible niveau de liquidité et de sophistication des marchés émergents notamment le marché de Nairobi.

Enfin en ce qui concerne l'efficience, nous pouvons dire que ce marché est efficient au sens fort, ce qui est d'ailleurs une caractéristique des marchés boursiers émergents.

CONCLUSION

Cette étude en essayant d'analyser un outil moderne de la finance sur un marché africain à savoir le CAPM, nous a permis de faire un certain nombre de constats.

Le premier constat est relatif à la nature des titres. A ce sujet, notre recherche a permis de mettre en évidence que les actions sur le marché de Nairobi sont peu performantes et peu liquides.

Aussi a-t-on remarqué que les hypothèses fondamentales sous-jacentes au modèle de marché avec les données de la bourse de Nairobi ne sont pas concluants. Nous avons trouvé qu'à un degré de 0,05, la non normalité constituait un problème important pour de nombreux actions, au même titre que celui de la non spécification, avec des estimateurs du modèle MCO biaisés et non convenables. Il n'existe non plus de corrélation linéaire significative, alors même que les tests de stabilité de bêta mettent en évidence une grande instabilité temporelle.

Le modèle de marché n'est peut être pas valide, et encore moins dans les périodes de turbulence et de spéculation qui animent notamment les marchés émergents.

Enfin, les résultats produits par notre étude ont montré qu'il n'existe pas de relation statistique significative entre les rentabilités et bêta, ce qui est contraire au CAPM. En effet le risque systématique serait capable d'explique les rendements des actions seulement qu'à 2,6 %.

Est-ce que le CAPM ne constitue qu'un modèle purement théorique sans réelle application pratique ? Une telle conclusion serait excessive.

En revanche, les résultats du présent travail soulignent que l'utilisation du bêta obtenu dans les conditions dans ce document (échantillon, fréquence de calcul journalier, portefeuille cde marché, hypothèse de comportement temporel des variables) pour effectuer des choix d'investissement, évaluer la performance des gestionnaires de fortune ou évaluer le coût du capital conduirait à des prises de décision erronées du fait de l'absence de relation entre les rentabilités et les rendements.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984