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Applicabilité du Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF) aux marchés financiers africains: cas des actions côtés à la Bourse des Valeurs de Nairobi au Kenya

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par Bertin CHABI
Université d'Abomey-Calavi / République du Bénin - DEA 2003
  

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1-2- LA REVUE DE LITTERATURE

1-2-1-Les modèles d'évaluation

La théorie moderne de l'évaluation des actifs financiers prend sa source dans les travaux de Markouwitz (1956). Elle s'articule autour de trois principaux modèles :

- Les modèles de la formation des prix et de relation entre rentabilités anticipées (modèle de marché et le modèle d'évaluation des actifs financier MEDAF)

- Les models multifacteurs longitudinaux et l'explication de la covariabilité des, titres (le modèle d'évaluation par arbitrage MEA ou APT).

- Plus récemment d'autres modèles multiplicateurs (Transversaux ou fondamentaux) sont venus compléter les travaux antérieurs (Fama-French, 1993, 1995 et 1997)

1-2-1-1-Les modèles de la formation des prix et des relations entre

rentabilités anticipées

Il s'agit du modèle de marché de Sharp W. (1963) et celui d'évaluation des actifs financiers du même auteur en 1964 (Bateau P. et Lasgoutte V. op.cit)

1-2-1-1-1-Le modèle de marché

Le modèle de marché se base sur le principe de la diversification. C'est une régression linéaire simple dans laquelle on cherche à expliquer la rentabilité de l'action par celle du marché. Il se présente comme suit :

r=+r+

ou r est le rendement de l'action i pour la période t

r est le rendement du marché pur la période t

est le résidu

et sont les régresseurs

Le modèle de marché établi donc une relation linéaire entre le return d'une action et le return du marché. Ce modèle ne repose sur aucune construction théorique. Il s'agit d'une formulation strictement empirique, proposée pour la première fois par Sharpe (1963). Sa pertinence réside dans le fait qu'il permet d'estimer les bêtas des actifs financiers.

1-2-1-1-2 Le capital Asset Pricing Model

Le modèle d'évaluation des actifs financiers (MEDAF) appelé << Capital Asset Pricing Model >> (CAPM) a été développé par Sharpe (1964), Lintner (1965), Mossi (1966) et est sans doute le modèle d'évaluation le plus connu et le plus utilisé. Il mêne à une conclusion simple et facilement compréhensive, selon laquelle la rentabilité moyenne d'un actif financier est d'autant plus important que le bêta est élevé. Il existe donc une relation linéaire entre les rentabilités espérées excédentaires (par rapport au taux sans risque) de chaque titre et la rentabilité espérée excédentaire du marché.

Ce portefeuille du marché dont la construction relève des modèles de décision de portefeuille a pour représentation approximative, l'indice boursier (Nous y reviendrons)

Le CAPM se présente comme suit :

Avec le rendement espéré du titre i ; le taux sans risque ; le coefficient du risque rémunéré par le marché et le rendement espéré du marché.

Le CAPM se distingue du modèle de marché notamment par l'existence d'une prime de risque (apport fondamental pour les investisseurs), mais aussi de la notion d'équilibre. Il possède trois principales implications :

- La relation entre le return espéré d'un actif et son risque systématique est linéaire ;

- , le risque systématique de l'actif i est une mesure complète du risque de cet actif ;

- Dans un marché ou les investisseurs ont de l'aversion pour le risque, la relation entre le return espéré et le risque est positive. Il est important de souligner que pour Sharpe, Treynor et Lintner (1960) cités par GOFFIN (1999) la relation entre rendement et risque non diversifiable est valable pour n'importe quel portefeuille efficient ou non efficient et pour n'importe quel titre isolé. La démonstration de la relation se fait en deux étapes :

- Dans une première étape, on montre qu'il existe une relation pour les portefeuilles efficients.

- Dans une deuxième étape on montre que la relation qui existe pour les portefeuilles efficients est également vraie pour tous les actifs financiers.

Les portefeuilles efficients sont des combinaisons du titre sans risque (prêt ou emprunt au taux sans risque) et du portefeuille de marché M. L'espérance de rendement d'un portefeuille efficient est une moyenne pondéré et de. On désigne par la fraction du portefeuille investie en titre sans risque et par celle qui est investie en portefeuille de marché.

XRf = 1 - X Ep = (1 - Xm) Rf + Xm (Em). ( 1 )

Le risque non diversifiable des portefeuilles efficients est une moyenne pondérée du bêta du titre sans risque (bêta= 0) et du bêta du portefeuille de marché (bêta = 1).

Le bêta d'un portefeuille efficient est donc une moyenne pondérée de 0 et de 1

D'ou

Le bêta d'un portefeuille efficient est donc égale à la fraction du portefeuille investie dans le portefeuille de marché.

En reportant la valeur de dans (1), on aura :

(2)

Il s'agit d'une relation linéaire de la forme y = ax + b entre l'espérance de rendement du portefeuille efficient Ep et le risque non diversifiable mesuré par Bp.

Les portefeuilles efficients sont situés sur la droite RfM (Graphique 1).

Graphique1 : Droite d'équilibre des actifs.

Dans une deuxième étape, on montre que la relation qui est vraie pour les portefeuilles efficients l'est également pour les titres isolés. Le principe est le suivant : si la relation n'est pas vraie pour un titre isolé quelconque, un mécanisme économique va l'établir : le prix du titre va s'ajuster pour que la relation soit vérifiée. Le graphique 1 représente dans l'espace Ep (Bp), la droite RFm sur laquelle nous venons de le voir, se trouvent des portefeuilles efficients. Imaginons qu'un titre individuel quelconque i soit situé au dessus de la droite RFm et correspondant au niveau de risque Bi. A ce niveau de risque, le titre isolé a une espérance de rendement supérieure à celle du portefeuille efficient, ce qui est impossible. Si le cas se produit, pour un titre venant juste d'être introduit sur le marché, tous les investisseurs veulent l'acheter. Le cours du titre monte immédiatement. Cela a pour effet de faire baisser le rendement prévisionnel du titre.

Le prix du titre i monte tant que le point qui le représente se trouve au dessus de la droite RfM. L'équilibre est établi lorsque ce point est ramené sur la droite RfM

De la même façon si un titre était situé provisoirement au dessous de la droite RfM, son prix se mettrait à baisser jusqu `à ce que le point qui le représente soit ramené sur la droite RfM à l'équilibre. Un portefeuille non efficient quelconque composé de titre situé sur la droite RFm a une espérance de rendement qui est la moyenne pondérée de l'espérance de rendement des titres qui le composent. Il a un Bêta qui est la moyenne pondérée des Bêtas des titres qui le composent. Il est donc, lui, aussi situé sur la droite RfM

Au total tous les actifs financiers, portefeuilles efficients ou non efficients et titres individuels sont situés sur la droite RfM. Celle-ci a reçu le non de Security Market Line (Goffin Robert, 1999).

Toutefois, il convient de souligner que certains auteurs trouvent que le CAPM comportent beaucoup d'insuffisances qui seront abordées pour l'essentiel dans les critiques de Richard Rolle. D'autres modèles (notamment les modèles multifacteurs) seront donc proposés.

1-2-1-2-Les modèles multifacteurs longitudinaux et l'explication de la

covariabilié des titres

Il s'agit essentiellement de la théorie du prix par arbitrage, élaborée par Ross S.(1976).

Selon cette théorie, la covariabilité des titres explique la formation des prix des actifs. La théorie postule que l'écart entre la rentabilité espérée et celle qui est réellement observée (surprise de rentabilité d'un titre), est linéairement explicable au moyen de K facteurs communs. Ross part ensuite de l'idée d'arbitrage pour déduire sa théorie dénommée Arbitrage Pricing théorie (APT). Cette théorie nous enseigne qu'il est possible d'associer à chaque facteur h un prix noté et de décomposer la rentabilité espérée de chaque titre de la façon suivante :

Avec La prime de risque associée au k ième facteur rémunéré par le marché

la quantité de risque associée à ce facteur.

Le CAPM qui ne considère qu'un seul facteur commun pour l'ensemble des titres est un cas particulier de l'APT.

La théorie d'évaluation par arbitrage est d'application plus générale que le CAPM. Toutefois signalons que le principal problème lié à l'utilisation de cette théorie reste celui de l'origine et du choix des facteurs.

Ce problème est surtout complique par la non-unicité du jeu de facteurs pouvant rendre compte efficacement des rentabilités.

Contrairement au CAPM, l'APT ne pose aucune hypothèse sur les objectifs et les comportements des investisseurs. En ce point précis sa portée semble être limitée, car ne présentant pas un grand intérêt pour l'investisseur.

1-2-1-3 Les modèles multifacteurs transversaux ou fondamentaux.

Ces modèles sont récemment introduits en finance moderne avec les travaux de French et Fama (1993, 1995 et 1997). Ils suggèrent tout simplement que les rentabilités espérés en excès du taux sans risque sont expliquées par un jeu de S facteurs, propre au titre lui-même (Batteau P. et al. ,op cit. ). Le modèle standard se présente comme suit :

est la valeur prise par le facteur i propre à la firme i et le coefficient attaché à ce facteur et donc une rémunération unitaire de ce dernier.

Comme pour les modèles de la famille précédente, il convient de déterminer les facteurs adéquats pour l'utilisation des modèles. Fama E. et French K. (1992) proposent trois ratios importants. Il s'agit du ratio valeur comptable /valeur de marché des actifs, de la taille (capitalisation) ainsi que le PER (Price Earning Ratio), mais on peut toujours postuler à une non-unicité de jeux de facteurs.

Ces modèles de plus en plus admis dans la littérature, s'ils contredisent le CAPM, ils n'apportent tout de même pas assez de preuve pour réfuter ce dernier. En effet, le fait que le bêta seul ne suffise pas à expliquer la prime donne lieu à deux interprétations. Soit, on accepte le CAPM sous réserve de l'existence d'autres facteurs rémunérés comme anomalies à l'efficience traduisant une imperfection du marché ou une irrationalité des agents, soit on rejette le CAPM pour adopter une vue plus empirique des marchés dans lesquels les agents sont supposés toujours rationnels et exigent une rémunération pour le risque supporté.

1.2.1.4-Les avantages du CAPM

Le CAPM, bien qu'il ait été souvent critiqué par des modèles montrant la faiblesse de ses résultats, il reste de nos jours l'un des outils les plus utilisés pour l'évaluation des actifs financiers. Il a su rester d'activité car ses détracteurs n'ont pas su présenter non seulement des modèles plus performants mais aussi plus simples.

En effet le CAPM et la droite qui l'illustre, la SML, sont d'une grande simplicité ; le marché tout entier est décrit complètement par deux données (le taux d'intérêt sans risque et la prime de risque du portefeuille de marché).

Dans le cadre de ce marché, l'espérance de rendement d'un actif financier quelconque dépend d'un seul facteur : le bêta de cet actif.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams