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Applicabilité du Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers (MEDAF) aux marchés financiers africains: cas des actions côtés à la Bourse des Valeurs de Nairobi au Kenya

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par Bertin CHABI
Université d'Abomey-Calavi / République du Bénin - DEA 2003
  

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1-2-2-Mesure de risque

L'objectif de tout investisseur sur un marché financier est de réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux investis qu'il gère. Cependant l'obtention de celle-ci n'est pas certaine à l'avance. La rentabilité réalisée pouvant être plus ou moins différente de celle espérée.

Ainsi on peut assimiler le risque d'un investissement tout comme celui d'un actif financier à la variation de leurs rendements par période autour de leur moyenne.

Cette variabilité des rendements d'un actif sur une période déterminée est donnée par l'écart type de la série des taux de rendements de cet actif sur un nombre défini de sous-période.

"La variation des rendements d'un actif financier à deux sources : celle exogène liée aux mouvements du marché dans son ensemble et celle exogène propre au titre' (OFFIN R. 1998) ; le risque total du titre est alors décomposé en un risque dû à des évènements propres au titre et en un risque dû au marché. Le risque dû au marché encore appelé risque systématique s'impose à tous les investisseurs tandis que celui dû aux caractéristiques propres titre encore appelé risque spécifique ou diversifiable peut être éliminer par diversification ( MARKWITZ H, 1959) .

Le risque systématique est habituellement estimé à partir du modèle de marché de Sharpe. Son indicateur représente le coefficient bêta dont la valeur est le rapport de la covariance du titre i avec le marché M et la variance du marché.

Dans le cas d'un portefeuille composé de n titres, le coefficient de sensibilité (le risque systématique n'est rien d'autre que la moyenne pondérée de bêtas des titres qui le composent. Cette mesure du risque quoique relative reste un apport très déterminant pour apprécier ce concept important.

Par ailleurs il faut noter que certaines études notamment Altman, Jacquillat et Lecusseur(1974) cité par Broquet C. et Cobbaut et al.(1997), montrent la non stabilité du coefficient bêta dans le temps, ce qui pour le moins compromet la validité des modèles dans lesquels ils sont utilisés.

1-2-3-Les études empiriques

L'équation (1) intitulée décrit une relation de proportion entre les excès de rentabilités des actifs et leurs bêtas. Elle quantifie la relation existant entre la rentabilité de tout actif et son risque non diversifiable représenté par le bêta, rémunéré au prix du marché : E(Rm) - Rf > 0.

L'équation (1) est sans doute une des équations les plus testées de la finance. Les premières applications empiriques du CAPM, dont les classiques Black, Jensen et Scholes (1972) et Fama et MacBeth (1973), donnèrent des résultats plutôt favorables au modèle, les titres à bêta élevés paraissant avoir des rentabilités plus élevées que les autres.

Après des résultats empiriques au début des années soixante dix particulièrement favorables au CAPM, la fin de la même décennie vit apparaître les premières critiques sérieuses à l'encontre du modèle, ainsi que la découverte des premières anomalies.

La critique la plus connue est sans doute celle de Roll (1977), qui fait remarquer qu'il est impossible de calculer avec exactitude la rentabilité du portefeuille de marché, puisqu'on ne dispose jamais que de proxies de celui-ci. A ce titre le CAPM ne serait pas testable, les erreurs de mesure du portefeuille de marché pouvant fausser les résultats. Cependant, Stambough (1982) a montré empiriquement que les tests du modèle sont dans les faits moins sensibles au choix du proxy ou indice de marché que Roll (1977) ne le prévoyait.

Les analyses théoriques de Kandel et Stambough (1987) et de Shanken (1987) abondent dans le même sens, montrant que les erreurs de mesure sur le portefeuille de marché n'affectent pas les résultats des tests du modèle que si la corrélation entre l'indice de marché utilisé et le vrai portefeuille de marché est suffisamment faible.

L'année même ou Roll (1977) exposa sa critique, la littérature dite des anomalies vint alimenter l'argumentation des détracteurs du CAPM. Le premier article de cette littérature est celui de Basu(1977),qui montre l'existence de « l'effet PER » : les portefeuilles qui ont de petits PER (Price Earning Ratio) ont des rentabilités moyennes plus élevées que celles prévues à l'aide du CAPM (c'est-à-dire en fonction seulement de leurs bêtas), et inversement pour les portefeuilles qui ont d'importants PER. La deuxième anomalie connue est celle de Bang (1981) : c'est « l'effet taille », ou le fait que les actions à faibles capitalisations ont des rentabilités moyennes supérieures à celles prédites par le CAPM, et inversement pour les titres à fortes capitalisations. Reinganum (1986) confirme l`existence de l'effet taille, et montre qu'ils sont reliés.

La critique la plus importante du CAPM vient sans doute des articles de Reinganum (1981), Lakonishok et Shapiro (1986), Chopa et Ritter (1989), et surtout du virulent article de Fama et French (1992), qui mentionnent l'inexistence d'une quelconque relation entre les bêtas des actifs et leurs rentabilités moyennes. La fin du bêta est alors clairement décrétée par certains auteurs.

Dans la mouvance du « lynchage » du CAPM des articles aux titres provocants et expéditifs sont publiés, du genre « Bye-Bye to bêta » (Dreman, 1992) et « Is Bêta Dead Again ? » (Grinold, 1993).

Mais tandis qu'on décrète ça et la la mort du bêta, des auteurs présentent eux des résultats favorables au CAPM. Il s'agit essentiellement de Black (1993), de Chan et Lakonishok (1993), Pettengill, Sundaram et Mathur (1995) et Grunoly et Malkied (1996). Selon Black (1993), Fama et French (1992) ont d'ailleurs mal interprété leurs propres résultats. Ces derniers nuanceront par la suite leurs propos antérieurs ; il n'est alors plus question de parler de la mort du bêta, mais plus simplement de l'insuffisance de celui-ci comme mesure du risque (Fama et French 1996 et 1998).

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