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Le processus de formation de la culture strategique camerounaise: Analyse du role des écoles militaires

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par Aicha PEMBOURA
Université Yaounde 2(Soa) - Cameroun -  Diplome d`etudes approfondies - Master2 en science politique 2005
  

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A-GENDARMERIE NATIONALE ET ARMEE DE TERRE, LE PRIMAT DE LA FORMATION INITIALE LOCALE

· GENDARMERIE NATIONALE

Selon l'article premier du décret N°2001/181 du 25 juillet 2001 portant organisation de la Gendarmerie Nationale, cette dernière est une composante des forces de défense. Son action s'exerce sur toute l'étendue du territoire national et plus particulièrement dans les zones rurales et sur les voies de communication. Placée sous l'autorité du Ministère chargé de la Défense, la Gendarmerie Nationale est une force à caractère militaire, assurant également des missions civiles. L'article 2 qui souligne les missions générales de la Gendarmerie Nationale précise que «  sous l'autorité du Ministère chargé de la Défense, la gendarmerie remplit des missions au profit du Ministre de l'Administration Territoriale et du Ministre de la Justice. Elle se tient également à la disposition des autres chefs de départements ministériels dans le cadre des missions qui lui sont dévolues conformément à la réglementation. La Gendarmerie Nationale exécute les missions de police administrative et de police judiciaire, dans les conditions fixées par les textes en vigueur ». Ses missions particulières selon l'Article 3 portent sur : la défense nationale, le maintien de la Sûreté intérieure de l'Etat et les missions de police militaire et de police judiciaire.

C'est également dans ce sens que Monsieur Meloupou Jean-Pierre souligne que la Gendarmerie camerounaise reste essentiellement une force de police judiciaire et militaire. « Le décret 60-280 du 31 Décembre 1960 qui l'institue précise que la Gendarmerie nationale est une force militaire chargée, sous la direction des autorités administratives et judiciaires de veiller à la Sûreté publique, d'assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois » (Meloupou, 1991). Il n'est pas vain de faire intervenir à ce niveau la distinction faite par Monsieur Meloupou, entre «  l'acte de défense Nationale » de celui « du maintien de l'ordre public ». En effet, il précise que dans le concept de défense nationale, on peut relever qu'il y a un patrimoine, au moins un territoire et des valeurs collectives communs à défendre. C'est ce patrimoine qui fait l'adhésion de l'ensemble de la collectivité à l'effort de défense. C'est ici qu'intervient la démarcation entre la défense nationale et le maintien de l'ordre. L'ingérence étrangère directe ou indirecte sépare la défense Nationale des moyens policiers et pénaux répressifs dans un pays pour faire régner l'ordre et la paix sociale menacée de l'intérieur (Meloupou, 1991). Dans cette mesure, les officiers de la Gendarmerie Nationale sont donc appelés : «  officiers de police judiciaire militaire » (entretien, lieutenant pierre Yigi (instructeur en police judiciaire), janvier 2007).

Dans la Gendarmerie Nationale comme dans toute autre armée, la hiérarchie définit l'ordre des grades. Le grade consacre l'aptitude à exercer certaines fonctions. Il confère une appellation, des prérogatives et comporte des obligations. A égalité d'ancienneté dans le grade, l'ordre hiérarchique résulte de l'ancienneté dans le grade inférieur, lorsqu'il s'agit des militaires d'une même armée. L'ordre hiérarchique est déterminé par l'ordre d'inscription sur le texte de nomination (article 37 Décret du 6 Novembre 1975 portant règlement de discipline dans les forces armées et article 11 du Décret du 25 Juillet 2001, portant statut particulier du corps des officiers d'Active des forces de Défense). De même, l'article 46 du décret de 1975, définit le commandement comme « l'exercice de l'autorité ». La subordination est « l'état d'obéissance  dans lequel se trouve le personnel soumis à l'autorité du chef ». Le commandement et la subordination résultent du grade et des fonctions réciproquement remplies, ce qui implique que, dans l'exercice de leurs fonctions, les militaires sont subordonnés les uns aux autres selon l'ordre hiérarchique. Cette règle peut comporter des exceptions lorsque des militaires reçoivent délégation d'autorité pour exercer des fonctions particulières.

Aussi, la hiérarchie des grades des officiers de la Gendarmerie est-elle précisée par l'Article 38 du Décret de 1975. Nous procéderons par un classement des officiers généraux aux officiers subalternes. Ainsi les différents grades des officiers généraux du plus haut niveau au plus bas sont : Général de Division, Général de Brigade. Tandis que les officiers Supérieurs comptent de façon décroissante les grades de colonel, lieutenant-colonel et chef d'escadron. Les officiers subalternes, dans une hiérarchie décroissante ont comme grades, ceux de capitaine, lieutenant et sous-lieutenant.

Les officiers de la Gendarmerie Nationale sont à la base de leur formation d'officier d'armée des officiers d'infanterie de l'armée de terre. C'est ensuite qu'ils suivent une année d'application à l'école de Gendarmerie. La formation au métier de Gendarme se fait tant au Cameroun qu'à l'étranger. Le Cameroun forme le plus grand nombre de gendarmes. Les officiers de la gendarmerie nationale formés à l'étranger dans le cadre de la coopération militaire entre le Cameroun et les pays amis ont pu bénéficier d'une formation polyvalente, leur permettant de s'adapter aux évolutions techniques, sociales et internationales.

· ARMEE DE TERRE 

Conformément à l'article 1er du décret N°2001/183 du 25 Juillet 2001 portant réorganisation des formations de combat de l'Armée de Terre, «  les formations de combat de l'Armée de Terre sont des unités professionnelles qui participent avec les autres forces de Défense à la défense des intérêts vitaux de la Nation. Elles sont réparties sur l'ensemble du territoire national. Leur organisation et leur soutien sont assurés sous la responsabilité du chef d'Etat-major de l'Armée de terre ». Le décret sus-cité, parle de « formation de combat de l'Armée de Terre » car la défense du territoire, en temps normal, est assurée par des moyens de police, de gendarmerie et de sécurité civile. En situation de crise, la participation des armées est requise par les préfets ou les gouverneurs qui gardent la direction des opérations. En situation de crise majeure ou d'agression, le gouvernement met en oeuvre la défense opérationnelle du territoire ( D.O.T) qui comporte la participation des forces armées aux actions de défense prévu par des plans de défense et la conduite des opérations par le commandement militaire. La D.O.T est assurée par l'ensemble des forces employées dans une manoeuvre aéroterrestre d'ensemble. Ces forces proviennent essentiellement de l'armée de terre. Selon le magazine français « Armée de Terre », pour jouer un rôle significatif dans le règlement des conflits tout en préservant les conditions de l'autonomie stratégique nationale, l'armée de terre doit offrir la gamme complète des moyens nécessaires pour conduire un combat au sol ou près du sol (Armée de terre XXIe siècle 2002 :3).

Les règles sus-citées à propos du grade et du commandement dans la gendarmerie Nationale, valent également pour l'armée de terre, ainsi que pour toutes les autres forces de défense d'ailleurs. Il s'agit en l'occurrence des articles 37, et 46 du Décret N° 75-700 du 6 Novembre 1975 portant règlement de Discipline Générale dans les forces armées. De même l'article 38 de ce même Décret souligne la hiérarchie des grades des officiers généraux de l'armée de Terre. Il s'agit des grades de Général de Division, de Général de brigade comme à la gendarmerie Nationale. Les officiers supérieurs comptent par contre, les grades de Colonel, lieutenant-colonel et chef de bataillon. Les officiers subalternes ont comme grade les suivants : capitaine, lieutenant, sous lieutenant.

Les officiers de l'Armée de Terre sont formés pour la plupart au Cameroun depuis la création de l'armée camerounaise en 1959. Ceci d'autant plus que l'on sait qu'à sa création, l'armée camerounaise ne comptait que les forces terrestres (Bolo Bolo, 2006). Les officiers de l'armée de terre, en l'occurrence ceux qui ne sont pas formés à la base au Cameroun, le sont en France et au Maroc ainsi que dans plusieurs autres pays. C'est ainsi que sur une période de trois ans, la France forme en moyenne 16 officiers Camerounais dans le cadre de l'armée de terre. Tandis que le Maroc qui ne forme les camerounais que depuis 1980 forme sur une période de trois ans à peu près une trentaine d'officiers camerounais. La Chine quand à elle accueille les officiers camerounais depuis l'année 2000. En ce qui concerne le domaine de l'armée de terre, elle forme en moyenne 66 officiers camerounais sur une période de trois ans. Précisons que ce nombre d'officiers camerounais formés par la Chine augmente au fil des années (BSFIFC : Ministère de la Défense (MINDEF).

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