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Le contrôle de gestion dans les activités logistiques

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par Alexandre KHOSROVCHAHI
HEC - Mastère de Gestion Financière 2002
  

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CONCLUSION

Aujourd'hui, pour être compétitive et survivre, l'entreprise doit passer d'une logique de vendre ce qu'elle produit, à produire ce qu'elle vend. C'est dans cette optique, que la logistique a participé aux mutations nécessaires des modèles d'organisation. L'objectif ultime reste, bien entendu, la maximisation des gains mais, pour l'atteindre, il ne suffit plus de s'attacher à réduire les coûts. L'entreprise doit intégrer de nouveaux enjeux et de nouvelles contraintes, où qualité de service et traçabilité deviennent des conditions majeures de succès dans un environnement concurrentiel de plus en plus international et technologique.

Créer de la valeur est devenu le référentiel d'évaluation des entreprises et améliorer les performances, c'est maximiser les cash-flows pour générer un retour sur capitaux investis supérieur au coût du capital. Ceci implique de dépasser la vision verticale de l'entreprise pour appréhender l'ensemble de la chaîne de création de valeur impliquant les clients, les fournisseurs et les partenaires.

Sur un plan stratégique, ces nouvelles donnes génèrent de nouveaux enjeux en maîtrisant les évolutions des périmètres, en développant des synergies et en optimisant les canaux de distribution. Des notions de services aux clients ont pris une dimension dépassant parfois le cadre opérationnel pour devenir une véritable culture.

La logistique n'est plus présentée comme une fonction subalterne, mais comme une véritable valeur ajoutée pour le client.

Sur un plan opérationnel, il s'agit de développer les ventes en satisfaisant le client, toujours plus exigeant, par l'amélioration permanente du taux de service et des délais et par la suppression des ruptures. La performance d'une chaîne logistique repose tant sur les coûts que sur la qualité : passer aux flux tirés, planifier la production, préparer les livraisons, coordonner le transport. Pour cela, les maillons de la chaîne doivent être solidaires. Cette démarche, faite de bon sens et d'organisation, ne laisse pas de place à l'improvisation ou à l'amateurisme.

Paradoxalement la place du contrôle de gestion n'apparaît pas clairement dans les organigrammes logistiques. Alors que les grands groupes anglo-saxons l'ont fortement institutionnalisée, son domaine d'intervention reste proche du simple reporting au même niveau qu'une filiale industrielle ou commerciale. Il faut dire que les coûts logistiques étaient encore il y a peu de temps assimilés à des frais généraux et de ce fait ne méritait pas un contrôle de gestion différent des autres secteurs de l'entreprise. Depuis le début des années 80, les grands groupes, initiés par les pratiques de la distribution, ont commencé à se doter d'instruments de mesures leur permettant de valider les choix stratégiques logistiques. L'application de la méthode ABC et l'adaptation de tableaux de bord multidimensionnels ont démontré qu'il était possible de mesurer la performance tout au long la chaîne logistique.

Le groupe LAPEYRE est encore en phase de découverte de l'enjeu réel de la logistique. Sa position de leader l'a éloigné des principes de bases du service au client et c'est à l'occasion du recentrage sur son métier de base, que les dirigeants ont engagé une réflexion profonde et universelle de la chaîne logistique. Le changement culturel est en marche, mais il manque encore aujourd'hui la composante contrôle de gestion pour accompagner les profondes mutations qu'il s'apprête à engager.

Le coût apparent de la logistique (11%) atteint pourtant un niveau assez conséquent pour que soit développé un véritable outil de mesure de la performance propre aux processus logistique. Après validation, la démarche proposée pour la plate - forme LOGISS peut être étendue aux autres - plates formes de distribution. La mise en place de l'Activity Based Costing et la refonte des tableaux de bord dans les activités logistiques, peut répondre à cette attente. Mais surtout, elle conduit à refondre les processus et parallèlement à faciliter l'atteinte des objectifs de productivité et d'efficacité.

Contrôle de gestion et logistique sont finalement des démarches proches dans leurs applications. Relativement techniques à la base, elles procèdent toutes les deux à une logique de réflexion qui traverse les limites traditionnelles des organisations.

Ces deux cultures doivent impérativement se rejoindre.

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