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Les inégalités de la mortalité des enfants de moins de cinq ans selon le sexe: cas du Congo

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par Arsène ODZO DIMI
Institut de Formation et de Recherche Démographique/Université de Yaoundé II - DESSD 2007
  

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I.1.2. Les théories socioculturelles

Au-delà d'un an, on passe souvent d'une `surmortalité biologique des garçons à une surmortalité sociale des filles entre un an et cinq ans. La surmortalité féminine au-delà d'un an est sociale parce que le désavantage des petites filles généralement observé est attribuable à des facteurs exogènes, d'ordre environnemental ou socioculturel, que certains chercheurs résument en des différences de comportements des communautés ou des familles face à la maladie d'un garçon ou d'une fille (D. Tabutin, C. Gourbin et G. Beninguisse, document inédit). En effet, selon ces mêmes auteurs, à ces âges les jeunes garçons sont plus libres à l'extérieur du ménage par rapport aux jeunes filles, ils seraient donc normalement assez exposés aux risques d'infections et aux accidents. Dans ce même ordre d'idées, Akoto (2005) pense que l'impact de l'environnement devient tellement important au delà d'un an, à tel point que les différences de mortalité entre garçons et filles ne peuvent s'expliquer que par les soins prodiguer aux enfants par son entourage. Pour comprendre ces différences de comportements des parents à l'égard du sexe de l'enfant, il suffit d'examiner :

- Le rapport de forces entre hommes et femmes ;

- Le rôle et le statut des sexes ;

- La division sexuelle du travail.

Ces facteurs sont mieux exploités par les féministes et les institutionnalistes dans le but d'expliquer la fécondité élevée des pays en voie de développement. En effet, le caractère non étanche des phénomènes démographiques n'est pas exempt de ces théories explicatives. C'est pourquoi dans leurs postulats, ces théories justifient également les préférences aux enfants de sexe masculin.

Les théories féministes reposent sur le contrôle de la force de travail des enfants par les hommes dans un système patriarcal. Dans ce système, la position dominante des hommes et les avantages matériels dont ils bénéficient grâce au travail familial (constitué par la force des enfants) justifient non seulement une descendance nombreuse mais de préférence masculine à cause des rapports de force entre les deux sexes. Les femmes étant dépendantes économiquement de leurs maris, considèrent la préférence pour les garçons comme une stratégie de sécurité.

Les institutionnalistes partagent le point de vue des féministes. Parlant des comportements en matière de fécondité relativement aux structures patriarcales, Mason formule l'hypothèse selon laquelle :

« Plus les femmes dépendent économiquement des hommes, plus grande est la préférence tant des hommes que des femmes pour les garçons. Ces derniers représentent en effet une source potentielle d'aide économique en cas d'urgence ou lorsque les parents seront vieux, rôle que ne peuvent jouer les filles. Dans un environnement à risques, il y aura de ce fait une tendance à la forte fécondité pour s'assurer d'un grand nombre suffisant de fils survivants »2(*).

* 2 Cité par J. Wakam, `Facteurs de la fécondité dans les pays du Sud' Ecole d'été (2002).

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