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La pin-up et ses filles: histoire d'un archétype érotique

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par Camille Favre
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 Histoire des civilisations modernes et contemporaines 2007
  

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1.2 Une carrière prolifique.

Suite à la démobilisation, il retrouve sa place pour les six prochaines années chez Quality où il commence à dessiner et à encrer des numéros entiers de Blackhawk, des histoires de Torchy et maints numéros de Romance. Au printemps 1946, Torchy fait son entrée dans une revue de bande dessinée grand public. Trois ans plus tard, Torchy devient une publication Quality, entièrement dessinée par Bill Ward ou Gill Fox, mais est interrompue au bout de six numéros seulement : « Torchy a connu un vif succès. Elle a paru dans Modern Comics et dans Doll Man pendant environ trois ans. Ils recevaient tellement de courrier que Buzy a décidé d'en faire un livre. J'étais aux anges : cette blondasse que j'avais créée aller avoir un livre à elle toute seule98(*) ».

Mais le projet n'a pas lieu, car Torchy se retrouve sur la liste noire du docteur Frederic Wertham. Dans son traité Seduction of Innocent (1953), ce psychiatre critique les magazines de bande dessinée en soulignant les effets négatifs sur les gamins. Quality décide de laisser tomber son héroïne sulfureuse. A partir de 1947, Bill Ward commence à dessiner pour Humorama d'Abe Goodman. Partenariat de vingt années durant lesquelles l'artiste fournira à cette revue jusqu'à trente dessins au crayon Conte par mois. Nombre d'entre eux seront régulièrement republiés jusqu'au départ en retraite de Goodman au début des années 1980. Parallèlement à cette collaboration, Bill Ward, commence dés l'année 1953, à faire des dessins au crayon et à l'encre pour le magazine Cracked de Bob Sproul. L'année suivante il épouse Judy Bond. Bill Ward est de plus en plus sollicité pour ses talents de dessinateurs de femmes très sexy.

Jusqu'aux années soixante, il devient pigiste pour la « quasi-totalité » des magazines pour hommes (Adam, Stag, Modern Man) sous divers pseudonymes (McCartney, Ordway, Satana). Son succès artistique lui permet de multiplier ses productions : il réalise en 1963 une série de cartes des voeux pour Daisy Card Co qu'il signe Dori ou Babs  et illustre le catalogue de vente par correspondance de lingerie The Undie World of Lily St. Cyr. La même année, il crée ses premières illustrations pour les publications Eros Goldstripe de Lenny Burtman. En 1965, il produit au moins deux séries d'aquarelles signées McCartney pour la Hoover Calendar Co.

S'en suit une collaboration de treize ans avec le magazine Sex to Sexty durant lesquels Bill Ward fournit au moins vingt dessins au crayon et à l'encre par mois. Mais il continue aussi à créer des bandes dessinées aux héroïnes très plastiques : Pussycat voit le jour en 1967, série créée pour le premier numéro de Men's Annual, série reprise l'année suivante par Marvel Comics. A la fin des années soixante, il dessine la série de six ouvrages Bondage Trios pour Mr. Malkin. L'année 1970 est marquée pour la publication de Bill Ward's Women et A Sex-to-Sexty Special, anthologie de ces cinq premières années de dessins au trait. De 1979 à 1994, Bill Ward écrit et illustre une histoire mensuelle pour Juggs et Leg Show, revues publiées par George Mavety.

La renommée de Bill Ward s'étend ; en 1985, Red Stout réalise un documentaire sur lui intitulé : The Wonderful Women of Ward. La même année en avril, une exposition au Danceteria de New York lui est consacrée. Malgré ce succès, Bill continue de travailler et dessine de 1984 à 1989 une bande dessinée de quatre pages très osée (Sizzle jusqu'en octobre 1987, puis Debbie) pour le magazine Club. Il illustre aussi The Breast of Russ Meyer, autobiographie en trois volumes. En 1992, Bill écrit et réalise sa dernière bande dessinée Scorchy. La même année l'exposition The Wonderful World of Ward est organisée à la galerie La Luz de Jesus, à Los Angeles. Deux ans plus tard une autre exposition à la galerie Bess Cutler de New York le consacre. Il donne à la société Comic Image une licence pour commercialiser 50 Fabulous Years of Torchy, des cartes à collectionner, renouant ainsi avec la vieille tradition des pin-up sur les cartes mutoscopiques*. Bill Ward meurt en 1998 d'une série d'attaques cérébrales et des conséquences de la maladie de Parkinson.

* 98 «Ibid.»

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault