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La pin-up et ses filles: histoire d'un archétype érotique

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par Camille Favre
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 Histoire des civilisations modernes et contemporaines 2007
  

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Henry Clive.

Clive, né Henry O'Hara en 1882, passe son enfance dans un élevage de moutons à Melbourne, en Australie, avant de quitter la maison familiale pour devenir magicien. Très beau garçon, il arrive à Hollywood en 1917, où il commence rapidement une carrière prometteuse dans le cinéma muet. Vers 1920, il subit une nouvelle métamorphose, devenant cette fois un brillant artiste.

Au début des années vingt, Clive peint des girls pour Ziegfeld Follies, une affiche pour le film de Richard Barthelmess Experience, et des portraits de Pola Negri et de Gloria Swanson qui sont reproduits sur des paniers repas distribués gratuitement dans les salles de cinéma. En 1925, après avoir réalisé des dizaines de couvertures pour le magazine Theatre, il commence à peindre des pin-up pour plusieurs grandes maisons d'édition et des éditeurs de calendriers, notamment Joseph C. Hoover and Sons de Philadelphie.

Clive réalise la plupart de ses oeuvres à l'huile sur carton dans un format assez grand, généralement 76,2 x 61 cm. Ses images sensuelles, à la composition élaborée, avec de superbes fonds travaillés, démontrent un grand sens de la couleur.

Parmi les moments forts de sa carrière, on compte ses affiches pour le somptueux spectacle de Billy Rose Jumbo et ses portraits hebdomadaires de stars dans des paysages exotiques réalisés pour la série « Enchantresses of the Ages », parue dans une publication de Hearst, American Weekly Magazine.

Enfant chéri d'Hollywood et de New York, Clive a une vie haute en couleurs. Il conserve son atelier dans le célèbre Beaux Arts Building à Manhattan jusqu'à sa mort en 1960. En hommage à son talent, la prestigieuse revue Audience choisit l'une de ses pin-up pour sa couverture d'octobre 1971. Aujourd'hui, les collectionneurs s'arrachent les reproductions de ses oeuvres pour calendriers. On ne connaît que six de ses originaux.

Edward M. Eggleston.

Comme son confrère Gene Pressler, Eggleston se spécialise dans les sujets exotiques et romantiques : belles squaws, danseuses hawaiiennes et « jeunes filles au clair de lune » surprises dans un décor des Mille et Une nuits.

Au début des années vingt, Eggleston peint des stars pour les couvertures de magazine de cinéma. Son portrait de Betty Compton de 1922, réalisé pour Motion Pictures Classic, fait parler tout Hollywood lorsqu'il paraît dans les kiosques. Il réalise également une série de publicité pour de la lingerie fine ainsi que de nombreuses couvertures de périodiques, dont la plupart sont destinées au grand public.

En 1925, Eggleston ouvre un atelier à New York et commence à peindre des pin-up et des images glamour pour les éditeurs de calendriers, d'abord principalement pour Thomas D. Murphy. Pour sa première commande pour Brown and Bigelow, The Treasure Princess (1928), il doit suivre des consignes très précises. Par la suite, il insiste pour qu'on lui laisse carte blanche et il réalise ainsi certaines des beautés glamour les plus admirables du genre.

En 1932, Eggleston livre à Brown and Bigelow une image qui va battre tous les records de ventes. D'après l'artiste, Let's Go America  est réalisé pendant la crise économique pour « symboliser la renaissance de l'espoir et de la confiance265(*) » en l'avenir de la nation. L'oeuvre montre une belle (vêtue d'une robe voile) sur un tapis volant traversant un ciel bleu nuit à la Maxfield Parrish, escortée par des avions et un dirigeable.

En 1936, Eggleston entame une collaboration féconde avec l'éditeur de calendriers Joseph C. Hoover de Philadelphie. Sa première peinture pour cette maison, Flaming Arrow est un portrait de squaw qui devient extrêmement populaire. Suivit Cleopatra (1938), un classique d'Eggleston et un autre grand succès.

Eggleston travaille dans son atelier jusqu'en 1940. Sa dernière oeuvre connue, datée de cette même année, est la couverture d'un programme pour le spectacle de Billy Rose, Aquacade, qui a battu tous les records d'affluence à l'Exposition universelle de New York en 1939.

Distingué, très professionnel, Eggleston peint des oeuvres au dessin soigné, riches en détails, avec une superbe composition et une grande maîtrise technique. Il a un profond sens de la couleur et maîtrise à la fois l'huile, le pastel, l'aquarelle et la gouache. La plupart de ses oeuvres pour les calendriers sont réalisées à l'huile sur des toiles allant de 76,2 x 61 cm à 101,6 x 76,2 cm.

* 265 MARTIGNETTE Charles, MEISEL Louis, The great american Pin-up, Koln, Taschen, 1996, p.193.

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