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Stratégie de croissance accélérée et environnement des affaires au Sénégal

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par Waoundé DIOP
Université Cheikh Anta DIOP - DEA 2005
  

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D / Maîtrise d'un vaste programme d'action

Les politiques et comportements de pouvoirs publics qui façonnent le climat de l'investissement couvrent un vaste champ d'action, qui va des mesures d'application des contrats et de la réglementation de l'activité économique à la fourniture d'infrastructures et à la politique du marché du travail. Dans tous les domaines, l'action et le comportement de l'État peuvent influer sur les opportunités de marché et les incitations des entreprises. Et il y a souvent des interactions entre les secteurs d'intervention de l'État, de sorte que les avancées dans un secteur sont parfois attribuables en partie aux progrès obtenus dans d'autres.

Le programme d'action de l'État est donc vaste. Mais le climat de l'investissement n'est jamais parfait, quel que soit le pays considéré. Et il n'est pas nécessaire d'atteindre la perfection dans l'un quelconque des éléments qui composent le climat de l'investissement pour obtenir une augmentation importante de la croissance ou faire régresser la pauvreté de façon substantielle. L'expérience montre qu'il est possible de faire des progrès en s'attaquant à des contraintes importantes de manière à mettre les entreprises en confiance pour qu'elles investissent, et en maintenant la dynamique du processus de réformes (encadré 2).

Les premières réformes économiques ont parfois été jugées comme des évènements sans lendemain. Mais l'amélioration du climat de l'investissement implique un processus continu d'ajustement de l'action de l'État et un réglage fin des interventions dans un vaste domaine. C'est aussi vrai pour les pays riches aujourd'hui que pour les pays en développement. Les politiques poursuivies doivent faire l'objet d'un examen périodique pour tenir compte des changements intervenus dans la conduite des affaires, des progrès de la technologie et des enseignements tirés de l'expérience acquise.

Les données d'expérience internationales fournissent des indications sur les éléments essentiels du processus de réforme dans ce domaine : définir les priorités, gérer les réformes individuellement, maintenir la dynamique de l'action entreprise, et renforcer les capacités de l'appareil de l'État.

1. Définition des priorités

L'objectif est de recenser les contraintes importantes auxquelles se heurtent les entreprises. Il n'existe pas de formule magique toute faite pour cela. Au contraire, il faut dans chaque cas évaluer la situation telle qu'elle se présente, les avantages qui peuvent découler des améliorations apportées, les liens avec les objectifs nationaux ou régionaux, et les problèmes de mise en oeuvre.

Ø La situation telle qu'elle se présente.

Les contraintes les plus importantes peuvent varier considérablement d'un pays à l'autre et même au sein d'une région donnée à l'intérieur d'un pays. Les responsables gouvernementaux peuvent les identifier en procédant à des enquêtes et en consultant les entreprises, mais il ne faut pas oublier que le point de vue des entreprises en place ne traduira pas toujours celui des futurs entrants sur le marché. De nouvelles sources de données permettent aussi de mesurer l'efficacité de la politique en vigueur à l'aide de comparateurs internationaux dans un nombre croissant de domaines, et de mettre ainsi en évidence les améliorations qu'il est possible d'apporter.

Ø Les avantages potentiels.

Lorsque l'objectif est d'accélérer la croissance, une amélioration qui touche un large pan de l'économie aura un effet plus important que les réformes qui concernent des groupes relativement restreints. Les efforts déployés pour obtenir un niveau raisonnable de stabilité politique et macroéconomique sont donc d'une importance cruciale, sinon, les réformes engagées dans d'autres domaines ne pourront guère bénéficier d'un point d'appui solide. Une meilleure crédibilité peut aussi renforcer la réaction de l'investissement aux réformes dans un secteur d'intervention donné des pouvoirs publics. L'élément clé à prendre en considération sera l'impact des améliorations apportées sur les opportunités offertes aux pauvres, en tant que salariés, entrepreneurs ou consommateurs.

Les gouvernants doivent aussi tenir compte des effets positifs qui peuvent se faire sentir au-delà des entreprises et des activités les plus directement concernées. Il peut s'agir des retombées sur d'autres entreprises (par exemple, les répercussions que peuvent avoir les investissements étrangers directs sur les entreprises locales), dans d'autres domaines (par exemple, l'obtention de titres fonciers peut ouvrir l'accès aux financements), ou sur des objectifs sociaux plus larges (par exemple, les effets bénéfiques de l'amélioration de l'infrastructure ne sont pas circonscrits aux entreprises, ils s'étendent aussi à l'ensemble des communautés concernées). Il peut aussi y avoir des retombées sur les moyens d'intervention et la crédibilité de l'État ou sur le cercle des partisans de l'équipe gouvernementale.

Ø Liens avec des objectifs nationaux ou régionaux

Les améliorations du climat de l'investissement peuvent avoir des effets différents selon les entreprises et les activités. C'est pourquoi la détermination des priorités est souvent influencée par l'importance qu'attribuent les gouvernants à un sous-ensemble d'objectifs qu'il serait possible d'atteindre si le climat de l'investissement était satisfaisant : intégrer les économies informelle et rurale, débrider le potentiel de croissance des petites entreprises, tirer parti de l'ouverture internationale et permettre aux entreprises de progresser dans l'échelle technologique.

· Intégrer les entreprises du secteur non structuré

Dans de nombreux pays en développement, l'économie informelle produit plus de 50 % du PIB. Si les entreprises du secteur non structuré sont moins bridées que les autres par la fiscalité et la réglementation, leurs droits de propriété sont en général moins solidement établis et il leur est plus difficile d'obtenir des services publics et des moyens de financement. Pour intégrer ces entreprises à l'économie structurée, il faut supprimer les obstacles qu'elles jugent les plus contraignants, et réduire ceux qui entravent leur entrée dans le secteur formel.

ü Intégrer les entreprises rurales

Dans les régions rurales, le climat de l'investissement est en général moins favorable que dans les zones urbaines du fait que la population est clairsemée, que les distances qui séparent les entreprises des marchés importants sont plus longues et que le réseau des services publics est plus ténu. L'amélioration de l'infrastructure peut faire une grande différence, et ses effets positifs se font sentir non seulement sur les entreprises, mais aussi sur les communautés dans leur ensemble.

ü Débrider le potentiel de croissance des petites entreprises

Les petites entreprises sont en général bien plus pénalisées que les autres lorsque le climat de l'investissement est défavorable, cela en raison de l'impact des coûts fixes et des difficultés particulières qu'elles rencontrent pour obtenir des financements. La suppression des contraintes qui pèsent d'un poids particulièrement lourd sur ces entreprises peut contribuer à débrider leur potentiel de croissance.

ü Tirer parti de l'ouverture internationale

La plupart des pays ont pris des mesures décisives pour ouvrir davantage leur économie, et les données collectées au niveau des entreprises confirment qu'elles en recueillent les bénéfices sous forme de gains de productivité. Pour avancer dans ce domaine, il ne suffit pas de réduire les derniers obstacles aux échanges et à l'investissement, il faut aussi dans bien des cas s'attaquer aux contraintes qui pèsent sur des secteurs tels que l'administration des ports et des douanes.

ü Progresser dans l'échelle de la technologie

Les progrès technologiques sont à la base des gains de productivité et de la croissance. Mais les pays n'ont pas besoin de tout réinventer. Les enquêtes menées auprès des entreprises montrent que le savoir incorporé dans les nouvelles machines et les nouveaux équipements est la principale source d'innovation technologique dans les pays en développement. La première chose à faire est donc de réduire les obstacles que la politique gouvernementale oppose à l'adoption ou à l'adaptation des technologies mises au point ailleurs.

L'attribution de droits de propriété sûrs aux entreprises et la réduction des obstacles à la concurrence sont autant d'éléments qui incitent les entreprises à saisir ces possibilités de modernisation'

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus