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Stratégie de croissance accélérée et environnement des affaires au Sénégal

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par Waoundé DIOP
Université Cheikh Anta DIOP - DEA 2005
  

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III / La Politique de l'investissement dans la SCA

Les progrès réalisés récemment ne contribuent que lentement à réduire l'écart entre le Sénégal et les autres régions du monde. Les pays d'Asie qui, dans les années 60, avaient des revenus par habitant comparables à ceux du Sénégal sont depuis devenus des pays à revenu intermédiaires ou élevé. La part du Sénégal dans les échanges mondiaux est décevante. Les indicateurs standard de la financiarisation sont bien plus faibles au Sénégal que dans les autres régions en développement. Le manque d'infrastructures a aussi freiné la croissance. Pour inverser ces tendances, des réformes s'imposent dans nombre de domaines, notamment en ce qui concerne le climat de l'investissement.

A / Les entraves du climat de l'investissement

Le Sénégal est encore loin de promouvoir convenablement l'activité du secteur privé. Dans le rapport 2007 de la Banque Mondiale Doing Business : How to Reform, qui classe 175 pays en fonction de la facilité d'y mener une activité économique, la place du Sénégal est 146ème et a gagné 6 positions par rapport à 2006 grâce à la baisse du taux d'impôt sur les sociétés de 33% à 25%. Tous les types d'activités privées se heurtent à des obstacles dans de multiples domaines : octroi de licence, emploi, crédit et relation avec l'administration,...etc.

Ainsi, en 2007 la création d'une entreprise nécessite 09 démarches contre 05 en Chine, et requiert 58 jours contre 30 jours seulement en Asie du sud, où elle coûte trois fois moins en terme de revenu par habitant.

Malgré la reprise récente, l'investissement au Sénégal, mesuré en pourcentage du PIB, n'est pas plus élevé qu'au début des années 90. Le développement du secteur privé est encore freiné non seulement par les coûts d'exercice d'une activité économique, qui vont de la complexité des démarches administratives à la corruption et au dédale juridique, mais aussi par le coût des services indispensables aux entreprises tels que les télécommunications et l'énergie.

Cela explique le classement médiocre du Sénégal dans les enquêtes sur la pratique des affaires, telle que celle de la Banque Mondiale sur le climat de l'investissement.

B / L'amélioration du climat des affaires

Pour l'avenir à plus long terme, les gouvernants et les observateurs extérieurs s'inquiètent généralement de l'éducation et de l'état des infrastructures matérielles, où les carences sont manifestes. Néanmoins, on peut agir dans quantité d'autres domaines pour améliorer plus vite l'environnement économique, en simplifiant, par exemple, les innombrables règlements et obligations qui compliquent la tâche des entrepreneurs et les incitent à préférer le secteur informel. Ces règles concernent l'immatriculation des sociétés, le recrutement, l'accès au crédit, le commerce, l'exécution des contrats et les réinvestissements.

Certains observateurs estiment que toutes ces prescriptions n'ont guère d'importance, parce qu'elles sont peu respectées et que l'activité économique est essentiellement informelle. Mais ils prennent le problème à l'envers. Le secteur non structuré se développe précisément parce que le fonctionnement du secteur formel est trop restrictif et que le respect des engagements dépend plus du bon vouloir de l'administration que de l'application des règles. Le rapport du groupe de la Banque Mondiale Doing in Business a montré que les règlementations étaient plus contraignantes. Le Sénégal fait partie des pays où il est plus difficile de faire monter une affaire, que la solvabilité des emprunteurs potentiels pose le plus de problèmes aux banques et qu'il est plus compliqué de faire du commerce. Même le droit du travail a un effet dissuasif.

La simplification des démarches administratives s'impose aussi dans le secteur commercial. Certes le Sénégal est lourdement pénalisé par l'état de ses routes, le manque de fiabilité, voire l'absence de réseaux électriques ou l'inefficacité de ses ports, mais la lenteur des transports n'est pas le principal motif de retard des livraisons ; d'après Doing in Business, le problème est imputable à la paperasserie, aux contrôles et aux formalités douanières.

Des progrès peuvent aussi être réalisés à brève échéance en gérant mieux les entreprises existantes. Même si les salariés sont assez peu qualifiés, l'essentiel est de bien utiliser leurs compétences. Les usines sénégalaises sont presque aussi productives que leurs homologues chinoises. Autrement dit, les travailleurs Sénégalais peuvent être très productifs s'ils sont bien gérés. Il n'est pas nécessaire d'attendre que la génération actuelle ait terminé sa scolarité pour que la croissance commence à décoller.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus