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Le traitement des ordures ménagères et l'agriculture urbaine et périurbaine dans la ville de Bertoua

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par Casimir Geoffroy BEMB
Institut National de la Jeunesse et des Sports - Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation 2009
  

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II.2. Littérature sur le milieu urbain et la sociologie de la ville

L'analyse de la littérature consacrée à la ville africaine permet de comprendre la difficulté, à la définir, tant il est vrai que la définition d'une ville peut varier d'un contexte à un autre.

Le Gret (1996), dans le portrait de la ville africaine qu'il dresse, relève que la grande partie de l'habitat est produite contrairement à toutes les normes d'urbanisation et de l'habitat, les terrains sur lesquels les constructions sont faites n'étant pas toujours lotis, encore moins desservis par les services publics. Ici, les besoins élémentaires des populations ne sont assurés qu'à un très faible niveau.

Ela (1998) analyse la réalité urbaine africaine sous plusieurs angles. Milieu jouant essentiellement un rôle séduisant pour les jeunes avec pour conséquence l'exode rural massif, la ville est le creuset des problèmes de chômage, de l'habitat et de transport, etc. Ainsi, il déclare (1983, 27) : « Dans les quartiers où la pression urbaine est la plus forte, les gens s'entassent dans le désordre le plus invraisemblable ; ils colmatent un coin de marécage avec des moyens de fortune, entaillent un versant pour y poser une case approximativement horizontale ».

Cette affirmation met en exergue le problème de logement engendré par l'exode rural massif. Ce problème serait l'apanage de l'insécurité de l'habitation, de l'enclavement et de la promiscuité. Il évoque par ailleurs le problème de pollution par les déchets des ménages, la dégradation continue du cadre de vie ; et pour faire face à tous ces problèmes, l'auteur interpelle les pouvoirs publics à prendre la situation d'amélioration des conditions de vie des populations urbaines avec plus d'acuité, par une organisation efficiente des municipalités

Ela (1983) poursuit en pensant que le sens du phénomène urbain en Afrique reste difficile à déterminer. La ville en Afrique présente une originalité, en ce sens qu'elle est en même temps ville et campagne. Il est difficile dans le contexte de ville africaine d'établir une coupure brutale entre le « rural » et « l'urbain » malgré la façade que présentent les institutions administratives, politiques et culturelles, les immeubles, la mode, les infrastructures, les activités, etc. A travers les activités agricoles, pastorales et artisanales qui y sont exercées, les modes contrastées de construction ou de répartition des investissements ainsi que l'hétérogénéité des populations, les habitudes alimentaires, les regroupements ethniques, la vie associative, on observe qu'il existe une véritable « vie rurale » au sein de nos villes : « tout se passe comme si les agglomérations urbaines étaient en réalité une succession de gros villages qui entourent la cité européenne » (Ela 1983, 49). Cette constatation suffit pour comprendre la ville africaine dans son originalité.

L'urbanisation, surtout quand elle est rapide, a des conséquences importantes sur l'architecture des villes. Sous la poussée de la croissance démographique, la ville grandit soit en s'étendant sur une surface plus vaste, soit en s'élevant à travers des immeubles toujours plus hauts. Finalement, la densité moyenne de la population augmente dans les grandes villes.

D'après Vennetier (1991), le paysage urbain africain est dominé par les activités du secteur primaire et du secteur secondaire, plus précisément par l'agriculture. Ceci est la conséquence de la crise économique, de la baisse générale du pouvoir d'achat, ainsi que de l'approvisionnement en vivres. Les activités agricoles en ville sont une réponse au problème d'emploi, ou alors un palliatif à l'oisiveté et l'ennui des femmes. A cet effet, il affirme : « L'agriculture reste pour certaines ménagères un palliatif à l'ennui d'une vie trop monotone en ville (...). Pour d'autres, c'est un complément indispensable à la somme que leur mari est tenu de verser pour les frais de ménage ».p.162

Pour Guipami (1992), les populations urbaines fonctionnent de nos jours comme dans les villages. Le calendrier agricole est ici respecté et les activités agricoles y sont quasi permanentes. Tout comme au village, elles cultivent pour consommer une partie de leur récolte et vendre l'autre.

A la suite de toute cette littérature sur la ville africaine, on retient que cette dernière est une réalité complexe. Cette complexité la présente avec des survivances de la campagne en ville à travers ses activités et ses habitants.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote