WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse multidimensionnelle de l'avortement en république du congo

( Télécharger le fichier original )
par Anaclet Géraud NGANGA KOUBEMBA
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Elève Ingénieur Statisticien 3è année 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SYNTHÈSE

Le stage que nous venons d'effectuer au CNSEE marque la fin de notre 3ième année de formation à l'ISSEA. Il nous a permis de participer à 2 principaux travaux statistiques portant sur le traitement et l'analyse des données de l'enquête EDSC-I dont les sujets « Pauvreté multidimensionnelle des ménages et des enfants en République du Congo» et « Analyse multivariée de l'avortement en République du Congo» nous ont permis de développer notre enthousiasme de recherche, de nous familiariser davantage avec certains logiciels, notamment SPAD, SPSS, EXCEL et PAINT, et d'acquérir une meilleure compréhension de l'avortement et de la pauvreté, avec pour corollaire une formulation des lignes d'actions pouvant servir d'arbitrage pour les décideurs en charge des PNP. Le dernier sujet (développé au chapitre 4) a été l'activité principale de notre stage et au terme de son analyse dans notre présent travail, nous avons obtenu les principaux résultats suivants, récapitulant une image multidimensionnelle du profil de l'avortement en RC :

? Environ 12 femmes sur 100 (11.39 %) ont déclaré avoir avorté ne serait-ce qu'une fois au cours de leur vie et parmi elles, 6.35 % ont déclaré avoir avorté une seule fois;

? Les femmes qui ont déclaré avoir avorté, l'ont fait en moyenne deux (2) fois et dans l'ensemble, elles n'ont jamais dépassé 9 avortements au cours de leur vie. Et puis, près d'une femme sur cinq d'entre elles a déclaré avoir connu des complications après avortement. Ces complications sont beaucoup plus influencées par l'âge de la femme qui les explique à 68.85 % (positivement) et par la technique utilisée pour avorter qui les explique à 7.60 % (dans le sens négatif).

? La fréquence d'interruption volontaire de grossesse s'élève avec le niveau de bien-être économique du ménage (6.05 % dans le quintile plus pauvre contre 15.48 % dans le quintile plus riche), avec la classe d'âges (1.02 % dans la fourchette 15-19 ans contre 22.32 % à 45-49 ans), avec le nombre d'enfants vivants et avec le niveau d'instruction alors qu'elle décroît avec le stade de la grossesse au moment de l'avortement. En outre, une prédominance des femmes a déclaré avoir avorté parce qu'elles estimaient déjà avoir un nombre élevé d'enfants (22.92 %) ;

? Plus de la moitié des femmes interrogées (et ayant déclaré avoir avorté) ont avorté par usage des méthodes modernes que sont la dilatation/curetage (près de 15 femmes sur 25) et l'aspiration (près de 2 femmes sur 25). Il s'agit principalement des femmes originaires des départements pourvus des grandes villes dont le Kouilou (26.35 % dû à Pointe-Noire) et Brazzaville (26.12 %). Parmi les méthodes restantes, est utilisée majoritairement la technique des comprimés (15.54 % des cas) ;

? Le milieu rural regorge une prédominance des femmes issues des ménages pauvres qui arrêtent l'école très tôt (au niveau primaire), avortent par les techniques traditionnelles utilisées même à leur propre domicile. Ces femmes ne vont presque pas en consultation post avortement, interrompent des grossesses évoluées jusqu'à 5 mois et plus, et préconisent utiliser à l'avenir une méthode contraceptive à dominance traditionnelle ;

? Contrairement au milieu rural, le milieu urbain est doté d'un environnement médical et scolaire `'adapté''. C'est ainsi qu'il regorge les femmes de niveau modal secondaire 1-2/supérieur qui avortent par le truchement des techniques modernes dans des établissements publics et privés de santé. Ces femmes vont en consultation après avortement, motivent leur raison d'avorter pour la poursuite soit de leur scolarité soit de leur travail, avortent dans la plupart des cas des grossesse peu évoluées (entre 0-1 mois) et entrevoient utiliser à l'avenir une procédure contraceptive moderne.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry