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Dynamiques socio-économiques dans les sites à  risque de Douala et ses implications sur l'environnement social

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par Valentin NGOUYAMSA
Université de Douala, Cameroun - diplome d'étude approfondie 2006
  

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I-2-REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE

Le développement humaine et économique en milieux à risque n'a pas encore fait l'objet de nombreuses études sociologiques au Cameroun en général et à Douala en particulier. Les travaux sur le Phénomène s'inscrivent globalement dans la sociologie des risques et sont beaucoup plus menés dans les pays et villes autres que le Cameroun et Douala. Cependant, ceux qui existent se sont plus orientés vers la description physique du phénomène. En essayant de mettre en rapport l'homme et son milieu naturel, le but étant de montrer l'impact sur l'environnement physique (dégradation de la nature etc.). La revue de la littérature prend en compte trois dimensions : les points des travaux sur le processus de la constitution des sites à risque, les points des travaux sur les mobiles des dynamiques socio-économiques dans les sites à risque et les points des travaux sur les conduites à risque.

I-2-1-PROCESSUS DE CONSTITUTION DES SITES RISQUE : ANALYSE DESCRIPTIVE DE K. FODOUOP ET P. DUFOUR

La description que K. FODOUOP (1992) fait de la ville de Douala présente la nature de certaines zones. Il analyse le milieu social en deux étapes.

Premièrement, il établit la relation entre l'homme et son cadre de vie, au mieux, la mise en valeur et l'exploitation de l'environnement. Seulement, il se dégage la dégradation du milieu écologique et une urgente nécessité de maîtriser la croissance urbaine de la ville. Dans un deuxième temps, une analyse du milieu socio-économique présente des atouts tout en dénonçant les enjeux au bien être et au plein épanouissement de la population comme l'habitat spontané, insalubre du fait de la pollution multidimensionnelle. L'auteur ensuite fait état de l'énigme des catastrophes hydrauliques comme les inondations, la pénurie d'eau potable et la hantise du risque hydrique expliquant la forte prévalence des maladies liées à l'eau. L'auteur traite de l'émergence des risques dans certains milieux comme une conséquence de la croissance de la population urbaine. Cette dernière soumise à l'impitoyable logique de vie dégrade considérablement son milieu de vie donnant lieu à l'émergence des risques. L'auteur prend pour exemple certaines zones inondables de Douala où les populations s'entassent, ne laissant aucune possibilité à une bonne circulation de l'eau. Le plan d'urbanisation n'est pas respecté, ce qui davantage produit des implications sur la santé de la population. Les études menées par le Ministère de l'Administration Territoriale (MINPAT) dans le projet (PNUD-OPS, 1999) confirme cet état de fait. La croissance démographique se révèle comme un facteur de dégradation du milieu physique et l'homme étant au centre. Cette étude est d'autant plus pertinente car la dégradation de l'environnement rend certaines zones sensibles, ce qui conduit à la détérioration de la condition humaine que le sociologue doit étudier. Toutefois, la dégradation du milieu physique ne peut mettre uniquement l'homme au centre. Nous voulons dire que même si l'homme par ses activités rend son milieu sensible, il ne saurait être le seul facteur dans l'émergence des risques. Si certaines zones deviennent des sites à risque, ce n'est plus tout simplement à cause des acteurs en présence dans les sites. D'autres facteurs contribuent également au processus de la constitution des sites à risque. La mise en exergue de certaines pollutions telles que développées par C. DEJOUX (1988) révèle que l'industrie est une forme de pollution malgré le reflet direct du développement économique qu'elle contribue elle-même à promouvoir. L'émergence des risques ne serait donc absolument pas une conséquence de la croissance démographique. Si certains aspects de cette pollution peuvent être considérés comme mineurs (inestethisme, fréquence des installations industrielles), ou d'une incidence très localisée ou moins discrète, ont un impact des rejets atmosphériques et des effluents à toxicité diverse. Outre la nature multiple des polluants industriels, une même industrie est susceptible de présenter de grandes variations quantitatives et qualitatives dans ses rejets , ce qui fait que chaque unité de production industrielle peut être à la limite un cas particulier , avec une incidence spécifique. Si la situation camerounaise est encore loin de celle que nous observons dans les pays dits développés,

 Les risques des polluants d'origine industrielle et ménagère présents n'en sont pas moins grands, car le laxisme est souvent de règle dans l'application des normes d'assainissement P.DUFOUR et al (1984 :54)

L'auteur met en exergue l'inapplicabilité de la loi dans les pays africains en matière de pollution. Pour favoriser la croissance économique ou inciter l'implantation d'industries étrangères, de nombreux états africains assouplissent quant elle existe la réglementation antipollution et les lois devenues très flexibles ne sont que très rarement des contraintes. La situation qui prévaut dans certaines zones de Douala est caractéristique de cet état de fait. Dans son article sur l'entreprenariat et sciences sociales en Afrique, E. KAMDEM pose même ce problème des risques industriels et ménagers comme une réalité dans les états africains. Les déchets ménagers et industriels sont quasi abandonnés dans les rues et les décharges publiques. Le ramassage et le traitement des ordures ne connaissent une amélioration que pendant les périodes marquées par des événements politiques importants (fêtes nationales, rencontres internationales, visites personnalités étrangères). Cette situation est d'autant plus préoccupant que le sociologue appelle à une éthique de l'environnement. Il affirme :

L'éthique de l'environnement est appelée à devenir une préoccupation centrale pour les décideurs politiques et économiques dans les sociétés africaines. Les erreurs constatées dans les pays industrialisés sont de sources d'inspiration inestimable pour l'élaboration et la mise en oeuvre de nouvelles stratégies industrielles, respectueuses de l'environnement et des citoyens  (E. KAMDEM 2001 :23)

C'est dire que les industries contribuent de manière importante à la constitution des sites à risque. Il ne s'agit pus tout simplement de considérer certains milieux à risque comme dérivant de l'activité de l'homme dans ces milieux. Mais aussi considérer l'industrie comme une source de pollution, une cause fondamentale de l'émergence de certains sites à risque. Si ces études ont eu pour mérite d'avoir décrit les origines et la nature de certains milieux à risque, elles sont restées limitées en ce sens qu'elles n'ont ni accordé la priorité aux acteurs des milieux à risque, ni rendu compte de manière spécifique de leurs conditions de vies. En outre les répercutions environnementales sont analysées, mais celles relevant de la population demeurent générales et limitées. Ce qui a constitué le coeur de la demande en sociologie.

I-2-2-DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DANS LES SITES A RISQUE : THESES STRUCTURALISTE DE M. J. BENDOW ET COMPREHENSIVE DE

M. SALL

Sociologues économistes, (M. J.BENDOW et al, 1993) ont mené une étude sur les causes du phénomène. A travers une approche structuraliste, ils analysent dans leur article la relation entre la population, son environnement et l'économie. Les mutations socio-économiques dans les sites à risque relèvent de la mauvaise structuration des sociétés africaines. Les compétences n'étant pas attribuées de manière autonome aux structures en charge des questions sociales et environnementales. Si les individus s'activent dans l'exercice des activités économiques en milieux à risque, c'est à cause de l'absence de sensibilisation. Les gouvernements ne disposent pas de moyens voulus, ni du personnel compétent pour disposer à sa population urbaine en croissance rapide la terre. Les services et les installations nécessaires à une bonne qualité de vie. D'où l'expansion d'établissements humains illégaux, aux installations insuffisantes et souvent rudimentaires, surpeuplées et connaissant une forte incidence de maladies dues à un environnement à risque. Les dynamiques socio-économiques dans les zones à risque et ses implications seraient une conséquence des limites de l'état. Car ne se souciant que de la diffusion de problèmes liés à l'environnement au lieu de résoudre ceux existant. Il y a là une défaillance structurelle. La situation qui prévaut à Maképé Missoké et Maképé Maturité est-elle identique ? Or si le phénomène découle de l'inefficacité structurelle telle qu'analysée par ces auteurs, comment comprendre que malgré même l'ampleur de la médiation actuelle de problèmes liés à l'environnement, la population reste encore relativement peu informée à ce sujet ? Là est la question que certains auteurs à l'instar de M. SALL. (1996) n'ont pas manqué de se poser pour remettre en cause la thèse structuraliste

Dans une approche beaucoup plus compréhensive à partir d'un certain nombre d'entretien réalisé auprès de 40 individus dans la ville de Yaoundé, l'auteur pense que le recours aux sites à risque est un phénomène de grande envergure. Il révèle deux sphères d'information ; la première est celle qui, se voulant mondiale, fait de questions d'environnement et de population de « nouveaux fétiches » (J. M. ELA, 1993 :47). La seconde est celle des personnes pour lesquelles les questions d'environnement n'ont pas plus de sens que leur vie quotidienne. Ainsi,

 Malgré le fait que les individus côtoient chaque jour les ordures,

ils évoquent rarement ce problème (...), malgré l'exercice de leurs

activités dans un décor insalubre, leur perception est plus focali-

sée sur les problèmes économiques que sur les problèmes

des ordures.  M. SALL (op. cit. 89)

En fait, la crise économique dont ils sont victimes, leur suggère des perceptions qui ne s'ajustent que par rapport à l'économie. En d'autres termes, la gestion d'un quotidien de plus en plus précaire relègue au second plan les problèmes autres qu'économiques. Ainsi, il semblerait que les pauvres confrontés à des problèmes de survie, se soucient peu de leur cadre de vie, contrairement aux nantis qui peuvent se permettre de discourir sur une bonne protection et une gestion de leur environnement immédiat (GAUD, PONTIE 1993). Les populations soumises à l'impitoyable logique des impératifs à cours terme A. DURNING (1990), dégradent considérablement leurs milieux, créant ainsi une sorte de synergie et de « causalité cumulative » (T. A. SALAU, 1992) entre la pauvreté et milieu à risque. Il ne s'agit plus dès lors de rapporter le phénomène uniquement comme une défaillance de l'état, mais comme un choix des individus pour qui les questions des risques ne font l'objet d'aucune préoccupation. Certes les problèmes économiques qui sont des conséquences de la défaillance structurelle sont des raisons dans le choix délibéré des risques par les populations, mais l'auteur pense que depuis longtemps les questions d'environnement n'ont pas toujours fait objet de préoccupation pour le peuple camerounais. Il préconise plutôt une étude profonde sur la perception que les populations ont des risques, de leur environnement immédiat pour mieux appréhender le phénomène. Cette thèse avait déjà fait l'objet de débat par certains spécialistes de la sociologie des risques tels que D. JODELET (1989) et (C. GILBERT 1999).

II-2-3-POINT DES TRAVAUX SUR LES CONDUITES A RISQUE

Si la prise en compte des seules données objectives est réductrice ne permet qu'un état des lieux des formes possibles de prises de risque, à l'inverse, la seule prise en considération du versant subjectif fait l'impasse sur la richesse du lien qui unit les conduites et les représentations du risque. De la sorte, M. DOUGLAS et M. CALVEZ (1990) étudient les opinions et les perceptions à l'égard du risque du sida à partir de déterminants culturels, mais n'établissent pas de relation avec des conduites de prévention ou des conduites à risque en matière de sexualité. En revanche, des études sur le risque inhérent à la conduite automobile envisagent conjointement l'analyse de comportements déclarés en matière de conduites dangereuses au volant et celle des représentations des individus. Elles permettent la mise au jour de corrélations entre les comportements du conducteur, la perception de ses capacités de conduire, et son estimation du danger. Ainsi le sentiment d'être moins vulnérable qu'autrui ou bien meilleur conducteur que la moyenne comme une sorte d'« illusion de contrôle », est souvent révélé comme un facteur permissif de la prise de risque. Cette forme de dénégation du danger est généralisable à d'autres domaines de prise de risque comme les conduites économiques dans les sites à risque, dans certaines pratiques sportives. S. LYNG (1990) observe ce phénomène chez un groupe de parachutistes qui attribuent les accidents mortels à des erreurs humaines dont eux-mêmes se sentent personnellement à l'abri grâce à un sentiment d'élitisme.

La mise en relation des comportements et des subjectivités permet en outre de révéler l'existence possible de décalages entre les risques objectifs et les risques subjectifs que perçoit et se représente l'individu. Dans une étude antérieure sur le risque dans la pratique de l'escalade, C. MARTHA (2001) a pu identifier de tels décalages à travers des entretiens menés auprès de 15 grimpeurs experts autour de leur expérience vécue, et souligner de la sorte le caractère re-construit de la réalité objective. En effet, les thèmes employés pour évoquer la nature des risques identifiés dans leur activité renvoient majoritairement à des dangers perçus tels que la rupture du matériel (notamment la corde) ou des erreurs d'assurage lourdes de conséquences voire létales. Beaucoup moins cité mais néanmoins présent dans les discours, on retrouve le risque de chutes de pierre. Or, de tous les dangers évoqués dans ces récits, ce sont les chutes de pierre qui sont les plus objectivables par les faits et se rencontrent occasionnellement. Les autres types de dangers, notamment la rupture du matériel, ont dans la réalité une très faible probabilité d'occurrence. Cet exemple illustre la disproportion qui peut exister entre l'expérience réelle et objective des dangers, et la crainte qu'ils suscitent dans l'imaginaire.

De la même manière, J. D. STEVENS (1995) souligne chez des baigneurs de Port-Alfred la phobie du requin, bien supérieure à celle de noyade pourtant recensée bien plus fréquemment :  Les centaines de noyades ou de quasi-noyades, qui se produisent chaque année ne provoquent ni panique ni fuite généralisée. Lors des vacances de Noël 1983-1984, à Port-Alfred, une seule personne fut mordue (sans grands dommages) par un requin taureau. Au cours du même week-end, quatorze estivants se noyèrent. C'est pourtant l'agression du squale qui retint toute l'attention des médias.

II-2-3-1-LA PRISE EN COMPTE DU VERSANT MOTIVATIONNEL DANS LES CONDUITES A RISQUE

C. MARTHA (2002) dans une perspective psycho-socio-antropologique a mené un certain nombre sur les différentes conduites à risque. L'étude du sens des conduites à risque ne peut faire l'économie des facteurs qui les motivent, c'est à dire les bénéfices escomptés. Dans le domaine de la santé, elle modélise l'impact des motifs, de ce qu'ils nomment les « jugements de préférence », dans la détermination des conduites à risque, en parallèle avec les représentations du risque. Selon ce modèle, chacun d'entre nous calculerait plus ou moins consciemment le rapport entre les bénéfices escomptés à la prise de risque et la représentation des risques encourus. Si ce rapport est positif, les bénéfices sont privilégiés et l'individu choisit de prendre le risque. L'exemple que l'auteur prend celui du choix d'un rapport sexuel non protégé par un préservatif chez les jeunes. Pour certains,  le préservatif c'est vraiment trop glauque, ça ôte tout le charme et ça diminue carrément le plaisir en plus ; non, moi vraiment c'est hyper rare que j'en mette un. Pour d'autres à l'inverse, même si le plaisir est au top, et que tu n'as qu'une chance sur vingt d'avoir le sida, ben ce risque là il est trop fort ...Te savoir condamné, tout ça parce que tu as décidé une fois de faire l'amour sans capote, pour un truc qui dure que cinq à quinze minutes, c'est trop con... cette conclusion a été déjà tiré par MOATTI et al (1993)dans leurs travaux sur les comportements face au VIH. Par la suite, MARTHA (op. cit.) élargit l'étude des motivations à d'autres conduites à risque afin de pouvoir en établir une typologie, sans prétendre à l'exhaustivité, au moyen d'une analyse thématique des entretiens. Il ressort des ses enquêtes que plusieurs facteurs déterminent les conduites à risque :

Au niveau individuel, les motifs intrinsèques à l'individu. La recherche de sensations fortes est un des motifs qui revient le plus souvent dans ses entretiens. Elle a été longuement décrite et étudiée par ZUCKERMAN (1971) comme le principal facteur explicatif des conduites à risque notamment en sport, fonction de la personnalité de l'individu qui détermine le niveau optimal d'activation qui lui est propre. MARTHA identifie : Les motifs de fierté personnelle. Les sujets sont nombreux à évoquer le sentiment de fierté qu'ils éprouvent après s'être engagés dans une action qu'ils avaient perçue comme risquée. La fierté constitue une sorte de récompense personnelle après l'action ; Les motifs d'accomplissement. (LYNG, 1990) a longuement étudié le sens des activités limites - edgework - chez un groupe de parachutistes qui s'engagent volontairement dans des pratiques qui constituent une menace potentielle à leur intégrité physique. Il les attribue à une recherche d'expérience permettant la réalisation du self. De la même manière, prendre un risque « c'est une façon d'apprendre la vie ».

Au niveau interindividuel, les motifs sociaux. Le partage de l'expérience vécue dans le risque peut être perçu comme un moyen de renforcer la cohésion et les liens à l'intérieur du groupe. Jubilation et bonheur peuvent naître simplement du partage des orcé par le caractère intense de ces émotions, issu de l'engagement. La comparaison, l'intégration, et la valorisation sociale constituent un motif à part entière de certaines conduites à risque. Cependant, il est probable qu'ils confèrent au risque vécu un caractère contraint, donc moins plaisant que le risque pris pour des motifs intrinsèques à l'individu, ou pour le partage de l'expérience.

Au niveau normatif, les motifs institutionnels. En fonction du rapport à la loi des individus, le fait de transgresser un interdit peut constituer une fin en soi dans certaines conduites à risque. Les impératifs inhérents aux contraintes institutionnelles, aux contraintes de temps, ou aux contraintes matérielles influencent considérablement le fait de prendre un risque par nécessité.

Au niveau idéologique, les idées véhiculées au sein d'un groupe, ou plus largement par les médias, sont susceptibles de valoriser la prise de risque. Il est relativement commun de supposer l'influence de la médiatisation du risque connoté positivement dans les images, les publicités, les discours.... Comme le dit LE BRETON (1991), dans une société crispée sur une volonté de sécurité, la prise de risque est valorisée. Cependant, le reproche fait à MARTHA est qu'elle ne cherche pas à établir les facteurs à l'origine de la recherche de sensations, mais seulement à présenter quelques-unes de ses manifestations qui comportent une part de prise de risque.

Si la question de la vulnérabilité humaine et économique en milieux à risque entre dans l'espace des discussions aujourd'hui, ce n'est plus simplement pour des raisons environnementales, mais « Cette question se trouve aussi poussée par la perception d'un ensemble de désavantages commerciaux» (Y. RUMPALA, 1999). Autrement dit l'analyse des conduites à risque implique aussi une lecture des différentes incidences tant sur le plan économique que sur le plan social, car elles sont susceptibles de participer à la modification des jeux concurrentiels intra-communautaire, ce qui ne constitue plus seulement une ménace économique, mais aussi sociale. Etudiant la vie des habitants des taudis par exemple, (C.R. GUIMALET, 2007) souligne la forte concentration des individus pauvres dans des habitations polluées. Leurs conditions de vie accroissent les risques sanitaires ce qui à des répercussions sur l'économie dans les ménages. Qu'en est-il de la population de Maképé Missoké et Maképé Maturité ?

Ce chapitre avait pour but donc de faire une lecture critique des differents travaux sur le phénomène étudié. Parvenu au terme, il faut relever que la plupart des travaux sur le sujet se limitent dans les pays autres que le Cameroun. Si le phénomène étudié a fait l'objet de quelques travaux sociologiques, il est important de souligner que la problématique de notre recherche reste en suspend. D'où la nécessité de cette étude qui contribue à la recherche sur les causes des dynamiques socio-économiques en milieux à risque, sur les conditions de vie de ces populations, leurs perceptions des risques et les implications socio-économiques. Mais quelles sont les perspectives théoriques retenues pour cette étude?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci