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Impact des réformes dans le secteur financier sur les relations entre banques et institutions financières décentralisées

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par Ousmane Thiané DIOP
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - maà®trise en sciences économique 2002
  

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SECTION 1 Le contexte général

Le Sénégal est situé dans la zone intercontinentale de l'Afrique Occidentale, limité au Nord par la Mauritanie, au Sud par les deux Guinée (Conakry, Bissau), à l'Est par le Mali et à l'Ouest par l'Océan Atlantique. Sa superficie est de 197161 km².

En 1960, alors qu'il venait de se dérober de la tutelle coloniale, la République du Sénégal bénéficiait d'un traitement de faveur pour ses exportations vers la France. L'économie était bien gérée avec un taux de croissance de 3% par an. Une politique active de nationalisation des propriétés coloniales et de substitution des importations avait été mise en oeuvre et cela coïncidait avec une bonne pluviométrie et un environnement international favorable du fait de la flambée des prix de l'arachide et du phosphate.

D'ambitieux programmes ont été élaborés en vue d'accroître très sensiblement le PIB (48% au bout de 5 ans). Cependant durant les dix premières années, le taux moyen n'avait été que 2,2% en termes réels. Deux contraintes entravaient la réalisation des voeux. C'est d'une part la sécheresse entre 1968 et 1974 et d'autre part l'orientation des crédits dans des secteurs à rentabilité différée.

. Cette orientation des crédits étant déterminée par la nature des structures économiques, la priorité avait été accordée aux crédits à court terme pour la commercialisation de l'arachide et l'exportation des produits de l'huilerie.

Cette politique était de nature à pérenniser une structure économique qui privilégiait le commerce aux dépens de la production. Les ressources longues dont raffole le secteur industriel subissaient une très faible progression empêchant l'essor d'un secteur secondaire apte à faire croître durablement et cumulativement les richesses nationales.

Au cours des années 1970, le Sénégal s'est confronté à un environnement national et international défavorable marqué par une sécheresse persistante et une détérioration sensible des termes de l'échange. Elles se sont traduites par un essoufflement du modèle arachidier et la baisse des cours des matières premières. Le Produit Intérieur Brut (PIB) n'avait pu progresser que de 3,8% en moyenne en valeur. La demande intérieure, sous la poussée de la consommation privée et publique, s'était accrue fortement pour représenter 104,6% en 1970 et 114,5% en 1979. La balance commerciale avait connu un déficit chronique qui passa de 0, 9% en 1976. 6,8% en 1980, en rapport au PIB. Le service de la dette s'était alourdi en raison de la hausse des taux d'intérêt et de l'évolution erratique des taux de change.

A partir de 1979, le Sénégal, comme la plupart des autres pays de l'UMOA, était en cessation de paiement. Il ne pouvait plus faire face à ses engagements devant les institutions financières internationales et les autres partenaires: le poids de la dette devenait insoutenable. Pour sa résorption, des programmes d'ajustement structurel ont été imposés.

Par ailleurs, des déséquilibres structurels avaient été observés.

- Le PIB moyen, en termes réels, croissait à 2,1% alors que le taux de croissance démographique était de 2,7%

- le taux d'investissement relativement faible tournait autour de 15%

- le déficit budgétaire était supérieur à 12% du PIB et la masse salariale absorbait plus de 50% des recettes courantes

- la dette extérieure représentait 32% des exportations ( 1980)

- Le déficit commercial était de l'ordre de 125 milliards en 1981

- l'inflation prenait les ascenseurs alors que la politique expansionniste du crédit servait plus à une consommation qu'à un investissement.

Pour mettre fin à ce désordre économique, un programme de redressement pour atteindre le carré magique a été mis en oeuvre.

Ce plan de stabilisation de la détérioration des fondamentaux, avec comme objectifs précis: l'équilibre des finances publiques, des échanges avec l'extérieur et des marchés de l'emploi ainsi que la maîtrise de la demande.

Les résultats furent mitigés avec un taux de croissance du PIB (1,6%) en deçà du démographique. La principale cause fut une évolution défavorable de la pluviomètrie.

A l'issue du premier plan, le Plan d'Ajustement à Moyen et Long Terme (PAMLT) avait été mise en oeuvre.

Ce programme visait à maintenir les acquis obtenus dans la réduction de la demande, la promotion des investissements, la mise en oeuvre de politiques sectorielles, et le désengagement de l'Etat en vue d'une libéralisation de l'économie pour une meilleure compétitivité des entreprises nationales sur le plan interne comme externe.

La PIB a crû de 2,9% entre 1985-1989. Le solde budgétaire s'est amélioré et la masse salariale ne représentait plus que 41% des recettes courantes. Les soldes extérieurs se sont améliorés et la position nette du gouvernement s'est améliorée grâce aux réformes entreprises dans le système bancaire.

Ces réformes ont été initiées depuis 1989 en raison des graves difficultés structurelles qu'a connues le système financier du pays. Ces obstacles ont empêché une intermédiation financière saine pour l'orientation du crédit vers des secteurs productifs.

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