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Impact des réformes dans le secteur financier sur les relations entre banques et institutions financières décentralisées

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par Ousmane Thiané DIOP
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - maà®trise en sciences économique 2002
  

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Les DIFFICULTES DU SYSTEME BANCAIRE

Malgré toutes les mutations observées dans le secteur bancaire sénégalais en vue de l'adapter aux exigences d'une économie très complexe, l'intermédiation financière n'a jamais pu jouer pleinement le rôle qui lui était dévolu. Au courant des années 80, l'acuité de la crise bancaire ne pouvait passer inaperçue. De graves obstacles au processus de financement et à la poursuite des politiques monétaire et budgétaire s'étaient érigés. Ils étaient dus au caractère inadéquat de l'évaluation des risques liés aux prêts, au financement des entreprises publiques opérant à perte, à l'accumulation des prêts non productifs et non garantis. Toutes ces imperfections ont été camouflées par un recours excessif aux concours de la BCEAO.

Au 30 septembre 1988, le système bancaire Sénégalais comptait vingt établissements de crédit, dont quatorze banques et six établissements financiers.

Plus de la moitié de ces établissements, soit onze parmi lesquels étaient répertoriées neuf banques, connaissaient des insuffisances notoires . Les créances douteuses et litigieuses étaient évaluées à plus de 200 milliards de FCFA sur un encours total de 450 milliards de FCFA, entraînant la constitution de provisions importantes et des pertes cumulées atteignant 77 milliards de FCFA.

Le dispositif prudentiel d'alors n'était pas respecté. Cette situation a conduit à un quasi cessation des paiements : les établissements concernés ne pouvaient plus faire face à leurs engagements vis à vis de la clientèle, des correspondants et de la Banque Centrale. Les soldes de compensation ainsi que les paiements aux guichets n'étaient plus honorés.

Par ailleurs les banques dont la solvabilité et la liquidité sont restées satisfaisantes se montraient de plus en plus réticentes pour le financement des besoins de l'économie, entraînant une certaine désarticulation dans le processus d'intermédiation financière. Elles ont préféré déposer leurs excédents au niveau de la BCEAO au lieu de financer le secteur privé

Cette crise était structurelle et se matérialisait par une dégradation de la qualité des actifs bancaires, une insuffisance des ressources, un déséquilibre des structures financières. L'Etat y a décisivement contribué.

Le problème des banques sous la tutelle publique

Dès les indépendances, la nouvelle autorité publique à chercher à se doter de moyens financiers en vue d'accompagner les différents plans mis en oeuvre pour l'amélioration des conditions d'existence des citoyens. Ainsi la création de banques par l'Etat répondait à cet objectif. Cependant, ces banques n'ont jamais pu jouer le rôle qui leur était dévolu.

Malgré leur devoir d'apporter les financements nécessaires au plan, ces banques n'ont jamais été associées à la conception ni à la mise en oeuvre des projets financés.

Par ailleurs, les entreprises publiques que les banques finançaient ont toujours été gérées par des personnes souffrant d'intégrité, rendant la rentabilité des fonds investis compromise. Il en était de même pour les fonds injectés dans le monde rural; souvent des paysans assimilaient les crédits à des dons.

Le noeud du problème, pour ces banques de service public, était de devoir octroyer des crédits dont le recouvrement était aléatoire et de s'être dessaisies de la fonction de collecte de fonds du public. Elles ne comptaient que sur des lignes de crédits négociés par l'Etat.

Ainsi dans un contexte de libéralisation du secteur bancaire, ces institutions ne pouvaient continuer d'exister, à moins que des discriminations ne fussent établies en leurs faveurs.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci