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La pression de l'aménagement de l'habitat sur l'agriculture urbaine a Kinshasa: cas du lotissement de l'espace maraà®cher Nzeza Nlandu dans la commune de Kisenso

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par Gabriel KASHIMBA KAYEMBE
Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'aménagement du territoire 2007
  

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III.1. La première ceinture verte avec le plan Van Malleghen

En vue de pallier aux besoins grandissants de la ville en denrées alimentaires, l'administration coloniale valorisa les vallées humides zones de culture maraîchère, selon le plan de Van Malleghen. En 1951 le projet d'aménagement de la vallée de la N'djili voit le jour en vue d'une production en légumes frais sur sur 28 ha réparties en plusieurs parcelles de 21 ares chacune. Les autorités lancèrent la deuxième phase du projet en 1957 avec l'extension de la zone à Kimbanseke où la répartition des zones de culture s'étendait à 293 parcelles de 16 ares chacune (Muzingu Nzolameso, 2005).

Pour garantir le succès de ce projet au sein de ces divers centres de productions maraichère, les autorités créèrent ainsi une coopérative chargée d'encadrer les exploitants, de soutenir la production et la commercialisation des maraichers. Toute fois, fort est de signaler que les produits qui sont plantés dans ses exploitations étaient premièrement destinés aux colons et aux européens de la ville. Paraîtront ensuite de manière anarchique et spontanée quelques exploitations et jardins dans les zones humides de la ville en dehors de ceux créés par les autorités. Elles étaient situées entre les quartiers industriels, le pool Malebo, ainsi qu'à N'dolo, qui assuraient la production de légumes- feuilles de types africains pour faire face à la demande émanant de la population locale.

Selon le Département de l'Agriculture, il y avait 4 300 producteurs ayant comme activité principale en 1981 la production de légumes. La superficie moyenne par cultivateur variait généralement entre 0,09 et 0,11 ha. Le projet CECOMAF1(*) avait permis le regroupement de 8 000 maraîchers en 12 centres coopératifs (cfr tableau n°8): N'djili, Kimbanseke, Funa (Mont-Ngafula), Masina, Tadi (Kimbanseke), Kisenso, Mokali (Kimbanseke), Ndingi-Ndingi, Tianga (Kimbanseke), Lemba-Imbu, Tshiengwe (Masina), Manzanza (Kimbanseke). Ces derniers exploitent les périmètres aménagés dans les vallées autour de la ville. Le PASMAKIN2(*) a succédé au CECOMAF (Frans Goossens, 1997).

Tableau 7: Répartition des centres maraîchers par commune en 1999

Centres

communes

Nombre de maraîchers

Surface brute (hectares)

Surface agricole utile (hectares)

Ndjili

Ndjili

647

62

59

Manzanza

Kimbanseke

444

28

23

Kimbanseke

Kimbanseke

444

76

33

Tadi

Nsele

250

19

9

Lemba-Imbu

Mont-Ngafula

650

60

50

Tshangu

Kimbanseke

750

84

58

Funa

Mont-Ngafula

850

81

62

Mangu

Kimbanseke

701

70

55

Mokali

Kimbanseke

365

60

45

Bono

Kimbanseke

328

55

50

Kisenso

Kisenso

370

49

46

Masina Pool

Masina

256

64

60

Bandalungwa+ Camp Kokolo

Bandalungwa

1200

11

8

Total

 

7 255

719

558

Source: Senahup, cité par Lelo Nzuzi (2008)

Le tableau n°7 montre que Kinshasa est essentiellement constituée de quatre principaux bassins d'approvisionnement en produits vivriers repartie dans ces divers centres de production.

Les différents greniers recensés sont principalement localisés dans les bas fonds des vallées tel que celle de Kimwenza, de Ndjili et de la rivière Tshwenge principalement exploitées par une culture de type maraîchère. Selon une étude réalisée par le Ministère de l'Agriculture Congolais en 1985, un total de 53 800 tonnes de légumes frais avaient été commercialisées à Kinshasa en 1985, soit une moyenne mensuelle de 4 480 tonnes. Selon l'étude, 29 000 tonnes (54%) étaient produites dans la ceinture maraîchère (Frans Goossens, 1997). D'après l'étude de la Fao (1997) il y avait environ 30 000 maraîchers à Kinshasa pour une population d'environ de 8 000 000 d'habitants.

Les espaces maraîchers de Kinshasa : à l'Est les coopératives de coopmakin, au Sud les coopératives de Kimwenza, à l'Ouest, les coopératives de Kinsuka.

Voici par ailleurs les différents produits exploités dans la ville et leur proportion par rapport à la production nationale proposé au tableau n°9.

Tableau n°8 : Production alimentaire de Kinshasa en 2005

Tableau 1 - Production de chaque s

Produits

En % du total national

Maïs

1,0

Paddy

0,6

Arachide

0,2

Haricot

0,4

Patate douce

0,7

Huile de palme

0,6

Légumes

2,2

Autre fruits

5,7

TOTAL

11,4

Source : CFSVA 2005

Le tableau n°8 montre que les fruits sont considérés d'après les renseignements que renferme ce tableau comme aliment le plus consommer dans la ville suivi des légumes qui prennent la deuxième place et les arachides est quant à lui considérés comme l'aliment les moins consommer dans le classement du CFSA3(*).

En dehors de la production agricole, il y a également celle animale  située principalement dans la banlieue. Elle constitue ensemble avec la production végétale un gage de sécurité alimentaire dans la ville et une source d'approvisionnement vitale. Comme la production végétale, les productions animales sont également dans les bas fonds mais la production des porcins, ovins, bovins et caprins est inférieure par rapport à la demande locale car pour la plupart produits par les particuliers pour combler leur besoin propre (CFSVA 2005). Le plateau de Batéké abrite également quelques petites fermes.

Tableau n°9 : Production d'élevage à Kinshasa

Produits

En % du total national

Bovins

0,1

Ovins

0,6

Caprins

0,7

porcins

0,6

Source : CFSVA 2005

Le tableau n°9 évoque la quasi inexploitation du secteur de l'élevage dans la ville due pour la plupart aux difficultés que rencontrent des fermiers telles que l'insuffisance d'infrastructure d'abattage, le coût élevé du matériel d'élevage, des produits vétérinaires et géniteurs, le manque d'intrants, le manque d'infrastructures vétérinaires et zoo sanitaire dans chaque commune.

* 1 CECOMAF : centre pour la commercialisation des produits Maraîchers et fruitiers

* 2 PASMAKIN : Projet d'Assistance aux Maraîchers de Kinshasa

* 3 CFSA : Analyse de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité

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