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L'église et le pouvoir politique en république démocratique du Congo (collaboration ou antagonisme).

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par Anna NTAMBUA KAYEMBE
Université de Kinshasa - licence en sciences sociales administrative et politique 2007
  

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§4. POPULATION AUTOCHTONE ET IMPLANTATION DE L'HOMME BLANC

L'implantation de la colonisation dans les nouvelles contrées ne s'est pas faite sans heurts. Le colon a dû rencontrer une résistance farouche de la population locale. Nous devons ici résumer la théorie du complexe de dépendance soutenue par certains auteurs blanc dont MANNONI ; d'après laquelle, certaines races sont prédisposées à vivre dans la dépendance et donc prédisposées à embrasser, à gober la colonisation.

Pour preuve, le colon eut recours à la violence, car les populations locales ne pouvaient pas l'accepter de plein gré. C'est ainsi que la conquête militaire précéda la domination politique, asservissement culturel et l'exploitation pure et simple de la colonie. Et parmi les moyens utilisés pour la mise en valeur efficace de la colonie, il faut noter l'impôt en argent surtout la contrainte et le travail forcé.

A ce sujet Mgr AUGNARD dit : « Abandonné à lui-même, le Noir croupira dans la paresse et l'ignorance, comme il a vécu pendant tant de siècles... N'ayant aucun besoin et vivant au jour le jour ; sans s'inquiéter du lendemain, il ne travaillera que s'il force. Le Noir ne sera civilisé que malgré lui. »

Les événements ci-haut présentés ont été l'oeuvre combinée, concertée des membres de la trilogie coloniale. Cette union a persisté le long de toute la période coloniale malgré quelques accidents de parcours comme la crise survenue à la création des écoles officielles et cela contre le monopole sur l'enseignement par l'église catholique depuis la convention de 26 mai 1906 avec le Saint-Siège. Le fameux plan de trente ans pour l'émancipation de la colonie, présenté par VAN BILSEN fut traité par beaucoup de colons de non sens. Et la position de l'église fut nette.

L'église catholique a combattu avec fougue toutes les tentatives des chrétiens autochtones pour adopter I christianisme aux réalités africaines. Elle estimait que ces mouvements compromettaient l'essor du système européen implanté au pays et pourraient, le moment venu, lui disputer le monopole de l'enseignement.

Sans drame, dit BUANA KABWE, au moment de la décolonisation, « c'est qu'elle est incapable d'envisager sérieusement émancipation politique de l'Afrique en généra et du Congo en particulier »41(*)

Ce qui conduit à la vengeance de la population lors des revendications nationaliste contre les églises et les lieux de culte qui sont considérés comme les symboles de la colonisation. C'est ainsi que jusqu' au jour de l'indépendance, l'église catholique a toujours les trente années de retard de VAN BILSEN.

Ainsi que nous venons de le voir, les relations entre l'église et le pouvoir politique pendant la colonisation furent confondues. Leurs actions ont souvent été soutenues de commun accord dans la mesure où le but de leur présence au Congo était le même, à savoir la spoliation de l'indigène. Cependant contre le souhait du colonisateur, le fruit est trouvé le 30 juin 1960 par suite de l'ouragan de l'histoire.

* 41 BUANA KABWE, l'expérience Zaïroise, paris, ABC, 1975 ; P. 177

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry