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L'église et le pouvoir politique en république démocratique du Congo (collaboration ou antagonisme).

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par Anna NTAMBUA KAYEMBE
Université de Kinshasa - licence en sciences sociales administrative et politique 2007
  

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SECTION 2 : L'ETAT ET SON ROLE ACTUEL

Nous avons vu que le pouvoir politique doit mesurer la sécurité extérieure du groupe contre formes de menace politique, économique, militaire ... mais aussi mesurer ses membres, mettre sur pied des institutions qui favorisent l'épanouissement intégral de l'individu. En plus, le pouvoir politique doit cultiver une certaine identité des sentiments au sein du groupe en vu de la formation de l'entité nationale, tel est le but premier du pouvoir politique.

Nous avons aussi vu que les institutions politiques telles qu'elles fonctionnent actuellement chez nous sont le résultat non d'une volonté, d'un acte prémédité et délibéré de notre propre conscience mais de l'histoire de la colonisation.

Déjà, à ce niveau, l'objet primordial du pouvoir politique était viré, car il était question pour le colonisateur de se servir du pouvoir politique pour assurer ses intérêts et non pour promouvoir le bien-être de la population autochtone, ce fut un pouvoir fort.

Aujourd'hui, le pouvoir politique congolais reposait ici non plus sur la volonté de la population à la quelle il s'appliquait mais tenait sa légitimité d'ordre extérieur. Dès lors, nous estimons que ce rôle est allé décroissant. En effet, la coalition qui devait se faire à l'intérieur du groupe pour combattre tout ennemi extérieur, se ménage aujourd'hui d'extérieur pour combattre ceux qui sont à l'intérieur du groupe. Les mécanismes de fonctionnement se sont compliqués davantage à l'accession à l'indépendance.

De cette façon, le pouvoir politique congolais devenait non un moyen mais une fin pour réaliser ses visées personnelles. Chaque politicien congolais voulait satisfaire ses aspirations latentes. Il fallait avoir un salaire pareil à tel fonctionnaire blanc à l'époque coloniale.

« Les politiciens congolais se sont déclaré à vendre le pays et le peuple congolais à la condition expresse qu'ils soient aidés à se maintenir ou à reprendre le pouvoir. Pour satisfaire leurs ambitions, ils étaient sur le point de sacrifier notre indépendance, notre souveraineté et notre bonheur de peuple libre »53(*).

Le principe était : « l'homme qui réussit c'est celui qui gagne beaucoup d'argent ». C'est peut être vrai, mais n'oublions pas que l'amour de l'argent qui nous a colonisé, c'est lui qui a engendré le néo-colonialisme.

L'argent est devenu de nos jours un tabou, on préfère parler des affaires. Certains vont jusqu'à soutenir que tout s'achète : « et les hommes, et les vertus, et hélas ! Les consciences ».

Le pire esclavagisme c'est celui de l'âme. « Dés qu'on a vendu son âme, on est bien capable des pires blasphèmes ».

A la base de l'amour de l'argent l'on rencontre cette volonté de puissance, ce désir de domination, de domination, de sécurité, d'orgueil, de luxure. « Ce sont les puissances d'argent qui font et défont les régimes et décident du sort des gouvernements suivant que ces derniers défendent les intérêts de l'étranger au détriment de ceux de leurs peuples.

Beaucoup de protestations, de revendications, de rêves que l'on connaît de nos jours tournent autour de ce tabou.

§1. L'ENSEIGNEMENT ET LE MASS MEDIA

L'enseignement tel qu'il est organisé est une grande source de servitude. Il manivelle les esprits, les uniformise et répond des idées préconçues, conventionnelles. Le principe serait le suivant : non pas forger des individus qui pensent par eux-mêmes mais produire une nation endoctrinée de manière uniforme.

L'enseignement est donc une forme de propagande prenons le cas de l'article 43 de la constitution qui stipule que l'enseignement primaire est gratuit alors qu'à la rentrée scolaire de l'année 2008-2009 rien n'est respecté à ce sujet et pour pallier et camoufler cette situation l'Etat Congolais distribue les sacs et les fournitures scolaires dans toutes les écoles de la ville province de Kinshasa. C'est pourquoi toutes les réformes de l'enseignement élaborées sont suivies avec intérêt pour l'autorité politique aidées par ses coopérants techniques étrangers. D'où l'ambiguïté de la finalité même de l'enseignement.

C'est ainsi que lors du stage de professionnalisation en 3ème graduat, un sociologue, un politicologue, un relationniste et même un étudiant de la Faculté des lettres présentent les mêmes aptitudes à effectuer leur stage dans un même service public ou privé bien qu'il ait des difficultés des premiers jours.

Ce système d'enseignement ne permet pas l'épanouissement intégral de l'individu car celui-ci est formé pour le système qui l'a produit pour gagner un salaire. Ainsi, un licencié en sciences politiques et administrative à qui on demanderait d'étudier et de proposer une certaine réforme administrative, se cantonnera-t-il à raisonner en terme de centralisation et décentralisation. L'on se borne donc aux notions des cours.

Certains continueraient même à se servir de leurs cours pour un problème quelconque qui se poserait au service. D'autres encore, parce qu'ils doivent défendre leur discipline universitaire, oublient qu'ils sont en train de justifier la dépendance. Nous songeons à nos collègues des Relations Internationales.

Quand aux mass médias, ils sont devenus de nos jours un échange à sens unique. La masse boit littéralement le flot d'informations que leur déversent les médias. Chaque tendance politique trouve en lui un moyen de gagner et d'attirer ses partisans. Le pouvoir politique en cherchant à modeler les consciences pense jouer le rôle d'un agent de stabilité social. C'est vrai pour lui, car son but est de se maintenir.

Quant à nous, nous pensons que les média dans ce cas apparaissent comme ennemis de la pensée, de la libre pensée. Dans ce même sens l'église catholique dans son sens large, trouve en lui un moyen de dénoncer l'injustice social en diffusant des émissions radiotélévisées et les discours politique. Rarement sinon jamais l'on a fait la publicité, sur un article produit par un paysan. Pourtant, des séquences sont prévues chaque moment à la télévision, à la radio pour la publicité des articles importés.

La publicité cherche dans ce cas, à faire pénétrer un style nouveau qui ne soit pas trop élevé et qui s'adapter aux possibilités d'un chacun.

* 53 B. SINCAY, « Les religions africaines comme source des valeurs de civilisations » colloque de Cotonou 22 Août 2000, in Revu cultures et développement, volume v n°2, Université catholique de Louvain, 200, P.420

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon