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Le problématique du management de financements des organismes internationaux en rdc, cas de l'appui du pnud dans le secteur de micro-finance (période 2004-2007).

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par Richard MOSESI GOTHA EBAMBE.
Université catholique du CEPROMAD en république démocratique du Congo - Licencié en management & sciences économique,Gestion financiere et comptable. 0000
  

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CHAPITRE III : L'INTERMEDIATION DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Dans ce chapitre, nous faisons l'historique du secteur de la microfinance en République Démocratique du Congo (RDC) et expliquons les principales causes de son essor, puis décrivons brièvement les différents acteurs formels et informels qui y interviennent. Nous abordons enfin la question de la reconnaissance des systèmes de Microfinance dans ce pays et présentons de façon synthétique les principales opportunités et les contraintes au développement du secteur de la Microfinance en RDC.

3.1. Historique et essor de la Microfinance en République Démocratique du Congo

On peut distinguer en grosso modo trois grandes phases dans le développement du secteur microfinance Congolais. La première, de la période coloniale jusqu'en 1970, a été surtout une phase d'expérimentation de la formule coopérative, notamment dans la province du Kasaï Oriental. La seconde, de 1970 à 1990, a été marquée par le développement du mouvement coopératif d'épargne et de crédit partout dans le pays. La troisième période, de 1990 à nos jours, connaît une vague de créations de systèmes de Microfinance, parmi lesquels certains adoptent une philosophie assez distante de celle suivie jusque là par les coopératives d'épargne et de crédit (c'est le cas notamment des ONGD gérant des programmes d'épargne et/ou de crédit).

- L'expérimentation de formule coopérative à l'intérieur du pays (de la période coloniale à 1970) : avant l'indépendance, c'est-à-dire à l'époque coloniale, les initiatives formelles de microfinancement n'étaient pas développées. Quelques rares coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) ont été mises sur pied à cette époque, notamment dans la province du Kasaï Oriental (la première COOPEC, la Caisse Populaire Coopérative a vu jour à Mbuji-Mayi en 1969). Elles étaient toutes régies le décret du 24 mars 1956 organisant la création et le fonctionnement des sociétés coopératives indigènes. La création de la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) date également de cette époque. Cette dernière mobilisant l'épargne, mais n'octroyant pas des prêts aux épargnants.

- Le développement du mouvement coopératif d'épargne-crédit (de 1970 à 1990) : les années 1970 et 1980 ont été marquées par le développement des activités de la CADECO, la consolidation des expériences coopératives les plus anciennes et une seconde vague de créations de nouvelles COOPEC dans plusieurs villes du pays (la coopérative d'épargne et de crédit de la Communauté Baptiste du Congo Ouest en 1972, etc)((*)1).

En 1979 a été mise sur pied l'Union des Coopératives d'Epargne et de Crédit avec pour objectif de favoriser les échanges d'expériences et d'accroître l'efficacité des COOPEC membres. En 1989, elle regroupait145 COOPEC de base, comptait près de 300.000 adhérents et totalisent environ 5 millions $ US d'épargne (ce montant représentait 7% des dépôts d'épargne du secteur bancaire).

- La crise du mouvement coopératif et l'émergence d'expériences alternatives de microfinancement (de 1990 à nos jours) : cette période est caractérisée par l'apparition d'une panoplie d'initiatives de microfinancement dans le sillage des ONGD, des associations et de mouvements de développement communautaire. Bon nombre d'ONGD, d'associations et autres initiatives locales de développement, pour mieux lutter contre la pauvreté, décident d'offrir des services financiers (éducation, formation, santé, etc). plus exactement, les ONGD et associations gérant des programmes d'épargne et /ou de crédit, sont apparues, à partir des années 1990, au moment où le système financier en général et les COOPEC en particulier étaient en pleine crise.

Cette crise est intimement liée à l'instabilité politique et la détérioration de la situation macro-économique du pays (les déséquilibres budgétaires, la dépréciation continue de la monnaie nationale face au dollar, l'hyper-inflation, etc). Les conflits armés et les deux pillages de 1991 et 1993 ont par ailleurs contribué à freiner l'élan pris par le mouvement coopératif d'épargne et de crédit. A cela, il faut ajouter la mauvaise gestion des COOPEC et la faible intériorisation des membres des principes coopératifs. Entre 1991 et 1993, les COPPEC auraient perdu près de 80% de leur clientèle, plu de 60% des fonds d'épargne et 66% des fonds placés auprès des banques.

Enfin, le début des années 2000 connaît l'arrivée d'institutions de microfinance étrangères sur le marché (FINCA RDC, Hope International RDC, Procrédit Bank Congo, etc), parmi les quelles certaines s'inspirent des mécanismes de prêts de groupe et de caution solidaire). La fin des conflits armés et la relative stabilité politique ainsi que la mise en oeuvre de réformes économiques structurelles expliquent en partie l'arrivée de ces expériences de microfinance alternatives sur le marché microfinance congolais.

* (1) Les COOPEC étaient placées sous la tutelle du Ministère du Développement Rural.

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