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La dette publique au Togo : une tentative d'identification des facteurs explicatifs

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par Nasser TALL BOUBACAR
COFEB - DESBF 2009
  

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CHAPITRE 1 : ANALYSES EMPIRIQUES ET ECONOMETRIQUE.

SECTION 1 : RESULTATS D'ANALYSES EMPIRIQUES ET SPECIFICATION DU MODELE

A- RESULTATS D'ANALYSES EMPIRIQUES

Les travaux de Barry et de Portes (1986) se sont intéressés à l'identification des déterminants du stock de la dette d'une trentaine de pays à un moment donné de leur économie. Ils ont abouti à la conclusion selon laquelle l'endettement excessif et le défaut de paiement tendent à réduire le taux de croissance réelle et la crédibilité de l'Etat.

Ojo (1989) dans '' Debt capacity model of Sub-saharan African ''montre par une approche économétrique que le rapport de l'encours de la dette/PIB d'une trentaine de pays africains durant la période de 1976 à 1984 est déterminé par : la variation des exportations (X), le rapport des importations/PIB, la population (Pop) et le taux de croissance du PIB (Y). Il conclut que le rapport de l'encours de la dette/PIB est lié négativement à la variation des exportations, au taux de croissance du PIB et positivement au rapport des importations/PIB, et à la croissance de la population (Pop).

AJAYI (1991), analyse l'impact des facteurs extérieurs et intérieurs de l'endettement du Nigeria. En effet, il choisit comme déterminants du ratio dette/ exportations, les variables suivantes : les termes de l'échange, le taux de croissance du revenu des pays industrialisés, le taux d'intérêt réel, le ratio déficit budgétaire/PIB et le trend. Il affirme qu'on doit s'attendre à ce qu'une aggravation des déficits budgétaires accroisse le ratio dette/exportations. Les résultats de l'estimation de son modèle confirment cet état de fait.

N'Diaye (1993), montre que l'endettement du Sénégal s'explique positivement par le stock de dette antérieure et négativement par le niveau de déficit de la balance courante. Aussi, l'appréciation du taux de change moyen CFA/US diminue le service de la dette. Considérant la quasi-inexistence de réserves au Sénégal, l'équation essaie d'expliquer les mouvements monétaires composés du compte d'opération, du tirage sur le FMI et de la contribution des banques primaires au financement de la balance des paiements. Il trouve que malgré la faiblesse du coefficient de corrélation, cette explication des mouvements monétaires par le compte courant et les investissements directs nets peut être retenue. Au regard de ce résultat et de l'évolution de l'encours de la dette en rapport avec le compte courant, il est difficile de justifier le niveau d'endettement du Sénégal par la recherche d'un équilibre des grandeurs macroéconomiques. C'est dire que le Sénégal ne s'endette ni pour équilibrer sa balance courante ni pour accroître ses investissements, car le modèle montre que l'impact du stock de dette sur ces derniers est très faible. Il estime en outre que l'explication des mouvements monétaires (compte d'opération) par le solde de la balance des paiements courants et les investissements nets directs, n'est pas satisfaisante du point de vue des résultats statistiques.

Rougier (1994) a trouvé des résultats contrastés au sein des pays africains. D'après ses analyses économétriques, l'encours de la dette rapporté au PIB exerce un effet dépressif sur la croissance en Côte d'Ivoire, au Mali et au Tchad sur la période 1970 - 1991. En revanche, l'effet est positif pour le Niger, Madagascar et le Kenya.

Cohen (1996) montre empiriquement que la dette a pesé sur la croissance dans les pays en développement. Cependant, l'impact de l'endettement sur la réduction de la croissance est négligeable pour le Burkina Faso, le Kenya, l'île Maurice, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Zaïre, le Zimbabwe et le Mali. Dans deux autres cas, l'impact de la dette sur la croissance est même positif (Ghana et Tanzanie).

Coulibaly et al. (2001) dans une étude réalisée sur l'endettement du Mali ont montré que les indicateurs statistiques tel que le taux d'intérêt, le financement des importations, surtout de biens de consommation courante et le processus cumulatif de l'endettement ont un effet positif sur le niveau d'endettement du Mali.

RAFFINOT et VENET (2001) ont noté à travers un panel de 21 pays d'Afrique subsaharienne pour la période 1978 - 1997 qu'il n'y a pas de causalité significative entre l'ouverture commerciale et la dette. Ils ont conclu que ces résultats ne devraient pas être généralisables du fait de la spécificité des économies de cette partie de l'Afrique (exportations essentiellement constituées des produits de bases et leur quasi-impossibilité d'emprunter auprès des bailleurs de fonds internationaux privés).

YAPO (2002), dans une étude, trouve que pour la Côte d'Ivoire, sur la période 1975 -1999, le rapport importations/PIB n'est pas significatif. En outre, il montre que l'encours de la dette de la Côte d'Ivoire est influencé positivement par la détérioration des termes de l'échange et trouve que le déficit primaire n'est pas significatif.

AGBERE (2006) a trouvé qu'au Togo, le ratio d'endettement est affecté positivement par le taux de croissance de la population et le ratio du service de la dette rapporté aux exportations, négativement par le taux de croissance du PIB réel. D'après son étude, le ratio balance fiscale rapportée au PIB n'a pas eu d'impact significatif.

Les études effectuées sur un panel de pays telles que les études de Eichengreen et de Portes (1986), de Elbadawi et al. (1996), de Patillo et al. ( 2004) et de Clemens et al. (2003), ont toutes constaté que l'endettement excessif a un effet négatif sur le taux de croissance.

En prenant appui sur la revue de la littérature et les tests ou les validations empiriques faites par les différentes études au sujet des déterminants de l'endettement public extérieur, nous pouvons émettre les hypothèses H1 et H2 suivantes pour répondre à la préoccupation de ce mémoire qui est une tentative d'identification des facteurs explicatifs de l'endettement public au Togo :

H1 : le service de la dette rapporté aux exportations, le ratio des importations rapportées au PIB, le taux de change, et la population expliquent positivement le niveau d'endettement

H2 : la dévaluation du F CFA, la rupture de la coopération et le PIB par tête expliquent négativement le niveau d'endettement.

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