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Implication des SDIS dans la RCCI

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par Thomas Chwarzcianek
Université Paris 13 - DUT HSE 2009
  

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II.1.2. Une << sensibilisation >> envisageable dès la Formation Initiale d'Application

Reste la question du moment où cette information doit avoir lieu. Pour les personnels déjà opérationnels, dans le cadre de la formation continue, une information des équipiers directement au sein des centres de secours par des chefs d'agrès préalablement informés semble être la solution la plus simple à mettre en oeuvre et la moins onéreuse. Les chefs d'équipe et les chefs d'agrès peuvent recevoir quant à eux l'information au travers de formations déjà existantes.

Pour les agents encore non formés, la FIA d'équipier apparaît être le moment opportun pour intégrer dans leurs cursus cette nouvelle compétence. Il semble en effet important de faire ancrer une << culture >> RCCI dans les mentalités sapeurs pompiers et ce, dès le début de carrière des agents.

II.2. Une démarche envisageable chez les sapeurs pompiers du Val D'Oise

L'information des sapeurs pompiers, concernant la RCCI, doit être assurée par le biais de modules spécifiques adaptés aux compétences de chacun.

Il semble important de découper cet apprentissage selon le niveau de compétences et de responsabilités de chaque personnel.

Ces informations auront pour objectif d'expliquer aux sapeurs pompiers l'importance que peut avoir la RCCI pour un SDIS et de leur inculquer le mode de raisonnement à adopter sur intervention, afin de permettre à cette démarche scientifique de s'intégrer dans la méthodologie opérationnelle.

II.2.1. La répartition de l'information

La bonne répartition de cette information est impérative pour la bonne marche du service. Les sapeurs pompiers, qu'ils soient professionnels ou volontaires sont amenés à suivre quantité de stages au cours de leur carrière. Que ce soit dans le domaine du secours à victimes, de l'incendie ou encore des nombreuses spécialités propres à la profession, les agents du service se forment dans les divers domaines relatifs à leurs champs d'interventions pour réaliser leurs missions avec un maximum de sécurité et d'efficacité.

La RCCI, comme toutes disciplines, doit trouver sa place dans le cursus de formation dévolu aux sapeurs pompiers.

Pour cela, il convient de séparer l'information des personnels officiers, sous officiers et hommes du rang.

Concernant les personnels hommes du rang :

Non avons vu précédemment que la FIA d'équipier semblait être le moment opportun pour
informer les futurs sapeurs pompiers sur la RCCI. Cette information peut se voir dispensée
soit par l'intermédiaire d'un module spécifique (ce qui impose la mise en place d'une

réflexion nationale de fond), soit par un complément d'information dispensé au cours d'un module déjà existant.

Concernant les chefs d'équipes (CE), pour le cas du Val D'Oise, la formation au perfectionnement incendie (PFI) de CE semble permettre une bonne introduction des notions de RCCI, par l'intermédiaire des modules pédagogiques incendie et des compétences des instructeurs qui, pour certains, ont également les qualifications de technicien en recherche des causes d'incendie et sont intervenants dans cette dite formation.

Concernant les personnels sous-officiers :

La PFI de chef d'agrès permet également dans le cadre de sa formation incendie de former les sous officiers à cette discipline tout en gardant à l'esprit que ces formations << PFI >> ne sont dispensées qu'au niveau départemental (formation SDIS 95).

La formation des équipiers, des chefs d'équipe et des chefs d'agrès resteraient donc au niveau départemental.

Concernant les personnels officiers :

Il est impératif que la culture << RCCI >> inculquée aux officiers soit nationale et par conséquence dispensée au sein de l'ENSOSP.

Une première information sur les notions de RCCI interviendrait lors des FIA de lieutenant et de major. Elle présenterait la discipline dans sa globalité et permettrait aux jeunes officiers de détenir une culture << générale >> dans ce domaine.

Une seconde information, plus poussée, toujours dispensée par l'ENSOSP, interviendrait lors des formations de chefs de colonnes et de chefs de sites. Dans une phase d'expérimentation, ce processus pourrait être assurer par les membres de l'équipe RCCI eux même.

Récapitulatif de la chaîne de d'information

Information des futurs personnels intégrant le corps départemental :

Hommes du rang

Officiers

Sous officiers

É quipiers Chefs d quipes

Chefs d agr

' è s

Chefs de groupe Chefs de colonne Chefs de site

FIA
d'équipier

PFI de Chefs d'équipe

PFI de Chefs
' agr s

d è

FIA de Lieutenant
et de Major

Module spécifique
interne SDIS ou
formation ENSOSP

Module spécifique
interne SDIS ou
formation ENSOSP

Formations Départementales Formations Nationales ou

Départementales

Information des personnels déjà en poste dans le corps départemental :

Hommes du rang

Officiers

Sous officiers

Information
interne
en CS

PFI de Chefs
d'équipe

PFI de Chefs
d'agrès

PFI de Chef d'agrès ou
formation ENSOSP

Module spécifique
interne SDIS ou
formation ENSOSP

Module spécifique
interne SDIS ou
formation ENSOSP

Équipiers Chefs d'équipes Chefs d'agrès Chefs de groupe Chefs de colonne Chefs de site

Formations Formations Nationales ou

Départementales Départementales

II.2.2. Le contenu des formations L'information des équipiers et des chefs d'équipes : Cette initiation à la RCI s'axerait selon trois parties :

- la présentation de la technique scientifique RCCI,

- l'explication des objectifs et intérêts de la RCCI,

- la présentation et l'explication des signes constitutifs à la RCCI comme :

> Les signes liés à la vue :

-A distance avant d'arrivée sur les lieux, -En arrivant sur les lieux :

Aux alentours du sinistre,

Concernant le sinistre,

-En progressant dans le lieu du sinistre, -Durant la phase d'attaque,

-A l'issue de la lutte contre le sinistre, -Lors du déblai,

-En quittant les lieux.

> Les signes liés à l'audition :

-Les bruits perçu en dehors et à l'intérieur du sinistre, -Les paroles perçues des sinistrés, des témoins.

> Les signes liés à l'odorat :

-Les odeurs (au delà des dispositions réglementaires relatives au port de l'ARI)

> Les signes liés au toucher : -Le chaud/ le froid, -L'humide/ le sec,

-Le visqueux,

-Le dur/ le souple.

> Les signes liés aux manipulations :

-Les objets déplacés, -Les objets renversés, -Les objets actionnés, -Les coupures d'organes, -Les objets évacués, -Les objets dégradés.

> Les signes liés au sinistre :

-Présence, couleurs(s), importance, lieu(x) des fumées,

-Présence, couleurs(s), importance, lieu(x) des flammes,

-Présence, couleurs(s), importance, lieu(x) des lueurs,

-Traces, bandeaux, lignes de fumée,
-Traces et qualités de carbonisation.

> Les actions menées par les secours :

-Ouverture de portes, de fenêtres...

-Effraction nécessitée de portes, de fenêtres... -Destruction nécessaire d'éléments,

-Limitation du déblai.

La prise en compte de ces signes est déjà abordée lors des FIA et des PFI. Nombre d'entre eux sont en relation directe avec la propre sécurité des équipes lors de leur engagement. Cette information ne serait donc pas réellement un enseignement nouveau. Elle consisterait plutôt à faire valoir la plus value que ces renseignements sont susceptibles d'apporter aux investigateurs RCCI et qui autrement serait restés inconnus.

Toutes ces explications peuvent être commentées lors des simulations sur feux réels dispensées lors des stages PFI par des techniciens RCCI, mais aussi directement sur le terrain, lors des phases de mise au repos des personnels ou en fin d'intervention.

L'information des chefs d'agrès basée sur le même principe que la précédente, elle, porterait sur trois axes de travail :

> Une explication du fonctionnement de la RCCI et de sa mise en oeuvre,

> Une explication du rôle de la RCCI dans la protection juridique des SDIS, > Le comportement à adopter lors de l'intervention, à savoir :

-la capacité à pouvoir restituer les observations réalisées lors de l'intervention, -la capacité à savoir restituer les actions conduites lors de l'intervention, -l'importance d'une prise en compte de documentations photographiques lorsque l'engagement immédiat de techniciens RCCI n'est pas possible.

Restant sur le même principe que pour les chefs d'équipes, les informations évoquées lors de cette formation peuvent être présentées de façon concrète soit par le biais des simulations sur feux réels, soit par le commentaire d'une scène réelle déjà investie et dont le contexte juridique lui permet de servir de support pédagogique. Les officiers RCCI ont également la possibilité, une fois l'intervention terminée et la pression opérationnelle retombée de commenter leur travail et de répondre naturellement aux questions que se posent les intervenants quant à cette nouvelle technique.

Cette formation semble également adaptée à l'emploi de chef de groupe. Une formation dispensée par l'ENSOSP mais reprenant ces axes de formation semble intéressante pour former les chefs de groupe à la culture de RCCI. Cette formation peut se voir intégrée lors des FIA de lieutenant et de major ou se voir intégrée à un module départemental déjà existant.

L'information des chefs de colonnes et des chefs de sites pourrait porter sur :

> Une présentation de la RCCI au sein du SDIS :

L'objectif et l'intérêt de la mise en oeuvre de la RCCI au sein du SDIS, Le concept de culture départementale à inculquer,

Le formalisme d'une équipe départementale,

> Une présentation des conditions d'accès à l'emploi de technicien RCCI : Une culture opérationnelle confirmée,

Des connaissances scientifiques du feu,

Des connaissances dans le domaine de la règlementation contre l'incendie, Connaissances juridiques,

> Une présentation de l'articulation de la RCCI dans l'intervention, Les compétences du COS,

Les limites du champ d'action de l'équipe départementale RCCI.

> Une présentation des notions d'expertises de justice et de leur cadre juridique,

L'objectif de ces informations étant de sensibiliser les cadres sur la démarche mise en oeuvre par l'équipe départementale RCCI et le contexte juridique dans lequel ils interviennent.

Une fois la culture de corps départemental en RCCI bien intégrée, il est largement envisageable qu'avec la mise en place des mesures appropriées, la quasi-totalité des incendies pourraient faire l'objet d'un relevé minimum d'informations s'inscrivant dans le concept de RCCI et permettraient ainsi l'alimentation d'une base de données statistiques départementale voire nationale.

En revanche, un sapeur pompier ne pourra se considérer comme apte à l'investigation post incendie dès l'issue de cette information. Ce ne sera qu'a l'issue d'un certain parcours professionnel permettant de détenir une maîtrise de la lutte contre le feu, une bonne connaissance de tout l'environnement « construction et prévention règlementaire » mais également du droit de la responsabilité des SDIS, qu'un intéressé pourra candidater à suivre la formation de technicien en RCCI-3.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius