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Stratégies d'insertion des jeunes de la ville de Yaoundé

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par Patrick Félicien MAMBOU
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée, Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2006
  

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3.2 L'enseignement technique et professionnel

Dans le paragraphe précédent, il n'a pas été tenu compte de l'enseignement technique. Il s'effectue dans les deux sous-systèmes en deux niveaux. Le premier prépare les élèves au Certificat d'Aptitude Professionnel (CAP) qui donne au titulaire le titre et les compétences d'ouvrier qualifié. Le second niveau où l'accès est réservé aux élèves titulaires d'un GCE-OL, BEPC ou CAP dure trois ans et prépare soit au Baccalauréat de technicien (BT) , soit au Brevet professionnel (BP) suivant l'option choisie. Les titulaires de ces diplômes ont la qualité de technicien apte à exercer immédiatement un métier ou à poursuivre des études supérieures.

En 1993, l'enseignement supérieur a connu une transformation profonde qui a donné lieu à la création de nouvelles universités et à de nouveaux établissements spécialisés. Concernant l'enseignement technique, il existe déjà une pléthore d'établissements ; on peut citer entre autres les établissements suivants :

- Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics ;

- Ecole Nationale Supérieure Polytechnique ;

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- Ecole Nationale Supérieure des Industries Agro-alimentaires ;

- Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales ;

- Les Instituts Universitaires de Technologie de Ngaoundéré, Bandjoun, Douala ;

- Etc.

L'enseignement technique est soumis à de nombreux problèmes relatifs aux enseignants, à la gestion matérielle et à la conjoncture des relations avec les entreprises qui entravent l'expansion et la qualité de cet enseignement.

3.3 La formation professionnelle extra-scolaire

La formation extra-scolaire a pour principal objectif la réduction sensible de l'inadéquation formation-emploi. De nombreuses écoles de formation professionnelle sont placées sous la tutelle de plusieurs départements ministériels14. La formation peut être initiale et /ou continue et fait acquérir le savoir-faire nécessaire pour les postes d'ouvriers qualifiés et d'agents de maîtrise. Les différentes filières de formation offertes sont la mécanique, l'informatique, l'enseignement, l'industrie d'habillement, les techniques médicales et para-médicales, la gestion, la carrosserie, la chaudronnerie, l'agriculture, etc.

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14 Il s'agit des départements ministériels qui seront présentés au chapitre 4.

CHAPITRE 3 : LE CADRE INSTITUTIONNEL DU MARCHE DE
L'EMPLOI AU CAMEROUN

Il existe au Cameroun des structures qui s'occupent des questions de main-d'oeuvre et d'emploi. L'Etat, à travers ses différentes institutions spécialisées, contrôle et essaie de restaurer les règles de jeu sur le marché du travail. En plus, des institutions publiques et des ONG, il existe des acteurs privés du marché du travail qui disposent d'une marge de manoeuvre. Dans ce chapitre, il sera fait état des lieux des dispositifs d'aide à l'insertion des jeunes, ceci dans le but d'appréhender les stratégies nationales d'insertion.

SECTION 1 : Les institutions de promotion du marché de l'emploi au Cameroun 1.1 Les institutions publiques

Les institutions publiques sont constituées des structures nationales exerçant dans le cadre de la politique générale de l'Etat en matière de travail.

Au Cameroun, la promotion de l'emploi relève de la compétence du Ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle15. Il a la charge d'élaborer et de mettre en oeuvre la politique nationale en matière d'emploi, de formation et d'insertion professionnelle. Il assure la tutelle des institutions comme :

> le Fonds National de l'Emploi dont les principales missions sont entre autres l'accroissement des possibilités d'emploi ; l'appui à la création de microentreprises ; la conception, le financement et le suivi des programmes de formations formelles et sur le tas ;la diffusion des informations sur le marché de l'emploi ;

> l'Observatoire National de l'Emploi et de la Formation Professionnelle ;

> les instances consultatives ou de coordination en matière d'emploi et de formation professionnelle.

On note aussi l'intervention de plusieurs ministères issus du gouvernement du 8 décembre 2004 et dont les fonctions et les missions sont en partie inhérentes à l'éducation, la formation et l'emploi.

15 Extrait de l'article 4 du décret N°2004/320 du 8 décembre 2004 portant sur l'organisation du gouvernement camerounais

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Ces ministères sont :

- Le Ministère de l'éducation de base qui est chargé de la préparation, de la mise en oeuvre et de l'évaluation de la politique de l'Etat en matière d'éducation de base.

- Le Ministère des Enseignements Secondaires qui est chargé de la préparation, de la mise en oeuvre et de l'évaluation de la politique de l'Etat en matière d'enseignements secondaire, général, technique et normal.

- Le Ministère de l'Enseignement Supérieur qui est chargé de l'élaboration, de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière d'enseignements supérieure et de l'organisation du fonctionnement et du contrôle pédagogique de l'enseignement supérieur. Il a pour vocation l'étude des voies et moyens visant l'adéquation de l'enseignement supérieur aux réalités économiques et sociales nationales.

- Le Ministère de la Jeunesse a en sa charge l'élaboration et la mise en oeuvre des stratégies pour faciliter la contribution de la jeunesse au développement du pays.

- Le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille qui est chargé d'élaborer et de mettre en oeuvre des mesures visant au respect des droits de la femme camerounaise dans la société et de la politique nationale en matière de famille.

1.2 Les institutions privées locales

Ce sont essentiellement les syndicats qui oeuvrent en faveur de la défense des intérêts des travailleurs et des employeurs et les bureaux privés de placement.

a) Les syndicats professionnels

Ils sont crées en vue de l'étude, la défense, le développement et la protection des intérêts de leurs membres notamment en matière économique, industrielle, commerciale et agricole, ainsi que le progrès social, économique, culturel et moral de leurs membres16 ». On distingue le syndicat des travailleurs et le syndicat des employeurs. Ainsi, le syndicat des travailleurs les protège contre l'abus de certains employeurs. Le contraire est peu habituel surtout dans les PVD en général et au Cameroun en particulier où les patrons ont l'habitude d'abuser de la pauvreté de leurs employés assez dociles et craintifs pour leur emploi.

b) Les unions de syndicats

L'union des syndicats est créée pour les mêmes raisons que le syndicat, par les syndicats « régulièrement constitués ». A part, la diversité des syndicats qu'elle peut comprendre

16 Extrait de l'article 3 du Code du Travail Camerounais de 1992

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et le volume de ressources humaines qui lui cf. davantage de pouvoirs, l'union des syndicats ne diffère pas sensiblement du syndicat17.

c) Les cabinets de recrutements

Les cabinets de recrutement jouent un rôle essentiellement informationnel. Ils informent grâce à leur base de données, les offreurs et les demandeurs d'emploi qu'une offre ou une demande correspond au profil recherché. Ils contribuent ainsi à pallier le manque d'information qui sévit sur le marché du travail camerounais.

Encadré 1 : Les institutions du marché du travail au Cameroun Les services provinciaux de l'emploi

Placées sous l'autorité du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, ces structures sont chargées au niveau local, de la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière d'emploi. Elles assurent dans leur province respective, la promotion de l'emploi dans les secteurs formel et informel. L'impact des activités de ces services n'est pas mesuré du fait de la non publication des rapports d'activité. Cependant, l'une des principales difficultés évoquées lors des rencontres, séminaires et colloques, est le manque de moyens d'action pour la réalisation de certaines activités.

Le Fonds National de l'Emploi (FNE)

Créé par décret n° 90/805 du 27/04/90, le FNE est l'instrument gouvernemental chargé de la mise en oeuvre de la politique nationale de l'emploi. Il a pour mission la promotion de l'emploi sur l'ensemble du territoire camerounais. Le FNE permet aujourd'hui d'assurer la transparence et l'intermédiation sur le marché de l'emploi, de donner aux chômeurs des formations qualifiantes d'adaptation ou « sur le tas » pouvant leur permettre de s'insérer sur le marché de l'emploi et d'appuyer toutes les initiatives de création de microprojets individuels.

Au dernier bilan du FNE couvrant la période 1991 au 31 Mars 2004, 173 438 candidats ont été accueillis et orientés vers des emplois salariés ou indépendants et 100 331 personnes ont été effectivement insérées par le biais du FNE. 41 881 personnes ont bénéficié de formations, dont 8342 en formation formelle et 33539 en formation sur le tas. 22036 projets ont été financés, ce qui a généré 34063 emplois aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain.

L'observatoire national de l'emploi et de la formation professionnelle

Afin d'améliorer la connaissance du marché de l'emploi au Cameroun, le Gouvernement a mis en place tout récemment un Observatoire National de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEFOP) par arrêté n°007/PM du 13 février 2002. l'ONEFOP est un organe d'expertise et d'aide à la décision dans le cadre de la stratégie de lutte contre le chômage. A ce titre, il assiste le Ministre chargé des questions de l'emploi et de la formation professionnelle dans la mise en oeuvre des politiques relevant de ces domaines :

- le suivi périodique de la conjoncture du marché de l'emploi ainsi que la connaissance de l'offre et de la demande de formation par l'élaboration des états des lieux relatifs ;

- l'identification des blocages et des potentialités en matière d'emploi et de formation professionnelle en vue de l'orientation des programmes d'appui concernant ces domaines, de manière à permettre une meilleure correspondance entre les besoins des utilisateurs actuels ou potentiels et les typologies des formations initiales ou permanentes à impulser.

Les bureaux ou offices privés de placement agréés

Autorisés par le nouveau code du travail, leur mission est de rapprocher les offres et les demandes de travail, d'aider les chômeurs à trouver un emploi susceptible de leur convenir, de faciliter aux employeurs leur recrutement par rapport

17 Extrait de l'article 22 alinéa 4 du Code du Travail Camerounais 1992

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à des profils adaptés aux besoins de l'entreprise. Le Ministère de l'Emploi, du Travail et

de la Prévoyance sociale a agréé à ce jour, un peu plus de 56 offices ou bureaux de placements des travailleurs et 160 entreprises exerçant des activités de travail temporaire. Plusieurs bureaux privés de placement fonctionnent

encore en marge de la légalité, malgré la simplification des procédures administratives y afférentes. Les statistiques sur les activités de ces bureaux de placement ne sont pas disponibles.

Source : Njiké Njikam Gilles Bertrand, Lontchi Tchoffo Marc Roland et Mwaffo Fotzeu Violet « Caractéristiques et déterminants de l'emploi des jeunes au Cameroun x. ; Bureau international du Travail- Genève, Edition 2005

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci