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Essaie d'aménagement et d'assainissement de la cité de kimpese, suite a la présence de la cimenterie dans le bas-congo

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par Erick KIATOKO NTAMBA
Université de Kinshasa - licence de géographie 2007
  

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I.3.3. LES CRITÈRES CONDITIONNANT LE CHOIX DU SITE

· situation météorologique, micro-climatique et d'hygiène atmosphérique,

· qualité de l'eau et situation hydrologique,

· situation (hydro) géologique et pédologique,

· pollution par le bruit,

· dangers sismiques,

· vibrations,

· réserves naturelles et biotopes rares,

· effets d'enclavement pour la flore et la faune,

· morcellement de surfaces et utilisation des surfaces voisines,

· refoulement de la production agricole,

· exploitation de ressources naturelles,

· protection de biens culturels (monument historiques, sites de fouilles archéologiques, etc.),

· infrastructure (routes, bâtiments, alimentation en énergie et adduction d'eau),

· infrastructure d'évacuation des eaux usées,

· infrastructure d'élimination des déchets,

· raccordement au réseau de circulation,

· volume des transports.3(*)4

I.3.4. L'IMPACT DE LA CIMENTERIE SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES DE PROTECTION ÉVENTUELLES

1. L'air.

a. Les effluents gazeux ou gaz de fumées

L'extraction et le broyage des matières premières du ciment, (essentiellement calcaire, gypse et argile), réalisés en grande partie dans les carrières, ne produisent aucun effluent gazeux.

Les matières premières du ciment sont souvent séchées pendant la préparation et le broyage, et l'humidité est rejetée sous forme de vapeur d'eau inoffensive. Pendant la cuisson des matières premières (fabrication du ciment), le carbonate de calcium est transformé en oxyde de calcium, laissant s'échapper le dioxyde de carbone (CO2) contenu dans le calcaire.

Les émissions gazeuses sont constituées du CO2 de décarbonation et des effluents gazeux des combustibles, ainsi que, dans une moindre mesure, de vapeur d'eau. Elles peuvent contenir aussi des composés soufrés (en général sous forme de SO2) et de l'oxyde d'azote (NOx). Les émissions de chlore et de fluor sous forme de vapeurs et de gaz sont évitées grâce à la fixation des éléments polluants dans la masse de cuisson. On peut aussi avoir le monoxyde de carbone.

Les émissions de vapeur d'eau et de CO2 varient selon le processus et le rejet des composés soufrés peut être considérablement réduit grâce à des matériaux et des combustibles adaptés et à une régulation judicieuse du système de combustion. Les composants soufrés peuvent être partiellement agglomérés par le clinker de ciment pendant la cuisson. Ce n'est que dans des conditions de production spécifiques, par exemple en cas d'excédent de soufre dans les matières premières et le combustible, ou en présence d'une combustion réductrice que l'on constate ponctuellement un rejet important de SO2.

Dans les fours à ciment, la température des flammes peut atteindre 1 800°C, et l'oxydation de l'azote de l'air peut entraîner le rejet d'oxyde d'azote en quantités importantes.

Une usine de ciment utilise souvent des huiles, des solvants, des restes de colorants, des vieux pneus ou d'autres déchets combustibles comme combustibles complémentaires. Ces déchets contiennent des éléments polluants, mais ceux-ci sont normalement agglomérés par le clinker et ne sont pas rejetés dans les effluents gazeux. Si des combustibles de ce type sont utilisés, le processus doit être soumis à des contrôles de sécurité appropriés afin d'éviter le rejet d'autres matières polluantes.

b. La poussière

Le procédé d'extraction et de transformation du ciment entraîne la formation de poussière. Pour le ciment, il s'agit d'un mélange de calcaire, d'oxyde de calcium, de minéraux et en partie de ciment cuit.

Des systèmes d'aspiration et des dépoussiéreurs puissants, tels les séparateurs électrostatiques (électro-filtres), les tissus filtrants et les filtres à lit de sable (souvent combinés à des cyclones) sont indispensables pour garantir une exploitation conforme des installations et éviter une augmentation disproportionnée des frais d'usure des machines, une teneur en poussière élevée très gênante à l'emplacement des postes de travail et des pertes de production. Ces précautions limite l'émission des poussières sans les supprimer totalement

c. Les bruits

Les abattages à l'explosif pratiqués pour extraire les matières premières sont responsables de nuisances acoustiques ponctuelles et d'ébranlements. Un système de mise à feu adapté permet de réduire considérablement ces émissions sonores. Aujourd'hui, il est possible d'insonoriser les machines d'extraction afin de respecter les réglementations.

Les fours de cuisson sont nécessairement équipés de nombreux gros ventilateurs, très bruyants, et l'entreprise doit là aussi prévoir des mesures de protection contre le bruit (enveloppes insonorisant).

Pour éviter les nuisances, les usines surtout du ciment doivent respecter un éloignement de 500m minimum des zones habitées. Le niveau de bruit dans les zones d'habitation. La pollution sonore se mesure par le décidel (bd) qui est l'unité de mesure dans une échelle d'intensité.

Dans les usines de ciment, de nombreuses machines ont un niveau de bruit élevé malgré les progrès techniques réalisés. Des équipements statiques permettent généralement de réduire globalement le bruit. Les postes de travail fixes installés dans ces zones (postes de contrôle etc.) doivent être insonorisés. Si le niveau de bruit permanent reste élevé, l'entreprise doit fournir à ses employés une protection auditive, dont le port est obligatoire pour éviter les affections auditives. Dans ces zones, le port d'une protection auditive est obligatoire même pour des interventions de courte durée.

d. L'eau

Les Cimenteries consomment de grandes quantités d'eau, mais leurs eaux de procédé ne sont pas polluantes. Une usine de ciment consomme environ 0,6 m3 d'eau/t de ciment pour le refroidissement des machines. La plus grande partie de cette eau est recyclée, les prélèvements d'eau fraîche se limitant à l'eau d'appoint nécessaire pour compenser les pertes dans le circuit.

Dans les installations par voie sèche, l'eau sert également au refroidissement des fumées des fours, ce qui représente environs 0,4 - 0,6 m3 d'eau/t de ciment. Les usines utilisant le procédé par voie humide nécessitent encore environs 1 m3 d'eau/tonne de ciment pour le broyage du mélange séché. Cette eau est restituée par évaporation.

e. Les sols

Si les dépoussiéreurs ne sont pas convenablement entretenus, la poussière qui retombe peut entraîner la pollution des sols aux alentours des usines de ciment.

Dans les usines de ciment, il est possible que certaines composantes spécifiques des matières premières (minerai de fer ou depuis une époque récente déchets combustibles de plus en plus utilisés) introduisent dans le processus des éléments traces nuisibles à l'environnement.

S'ils sont en fusion, ces polluants sont presque totalement absorbés, chimiquement agglomérés et rendus inoffensifs dans le clinker.

Pour exclure tout risque de nuisance lors de l'utilisation de constituants spéciaux ou de déchets en provenance d'autres industries, des analyses doivent être mises au point en ce qui concerne les éléments traces dangereux pour l'environnement comme le plomb (Pb), le cadmium (Cd), le tellure (Tl), le mercure (Hg) et le zinc (Zn) qui se déposent dans les poussières filtrées.

Le cas échéant, on aura recours à des techniques telle la séparation des poussières afin d'éviter l'accumulation des matières polluantes dans le processus.

f. L'écosystème.

Les cimenteries utilisent des matières premières extraites près de la surface du sol. Des dégradations ne peuvent être épargnées au site de l'extraction. Le choix du site pour l'implantation d'une usine de ciment, doit tenir compte des aspects écologiques.

En cas d'implantation dans les zones agricoles, il faut étudier les nouvelles sources de revenus possibles pour les personnes concernées, les femmes en particulier. Outre le respect de la réglementation sur les effluents gazeux, la poussière, le bruit et l'eau, une étude portant sur les données du sous-sol, l'intégration des installations dans le paysage et l'infrastructure du site s'imposent.

Par infrastructure, il faut entendre ici l'approvisionnement et les possibilités de logement du personnel, les réseaux de circulation et le volume du trafic, les plans d'industrialisation existants ou futurs pour la zone en question.

Les effets sur l'environnement ne se limitant pas à l'enceinte de l'usine, les groupes de population concernés, en particulier les femmes et les enfants, doivent pouvoir bénéficier des prestations d'un service de soins médicaux.

Pour la production d'une tonne de ciment, les besoins en matières premières s'élèvent à 1,6 t, à laquelle vient s'ajouter du plâtre, ce qui fait un besoin total d'environ 1,65 t. 3(*)5

* 34 Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) : Principes directeurs pour l'évaluation de l'impact sur l'environnement des industries et les critères environnementaux de leur implantation, 1980.

* 35 Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, 1995, Vol II, éditions Friedr, p 277-283.

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