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Analyse du risque-crédit en introduisant les normes ifrs

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par Mbaioundakom NODJIAMBAYE
ESCA Maroc et Lille2 France - Master banque-finance 2006
  

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Introduction

L

a globalisation des échanges impose aux acteurs économiques l'utilisation d'un langage commun. En matière d'information financière, ce besoin est particulièrement vrai. Depuis environ 30 ans, de nombreux pays ont participé au développement de normes comptables internationales dont la vocation est d'être appliquées au plus grand nombre.

Sous l'impulsion de l'International Accounting Standards Board (IASB), ces normes d'abord qualifiées de comptables et désormais considérées comme des standards d'informations et de reporting financier, posent un certain nombre de questions sur leur mise en application au regard des normalisations nationales existantes.

Au sein de l'Union Européenne, cette situation se traduit aujourd'hui par l'obligation, à compter de 2005, pour les sociétés cotées de respecter et d'appliquer ce référentiel international dans le cadre de l'établissement de leurs comptes consolidés (essentiellement pour les sociétés cotées en bourses).

Toutefois, les entités qui n'entrent pas dans ce périmètre devront respecter les décisions prises par chaque pays membre qui pourra maintenir les normes nationales en vigueur, imposer l'application des standards internationaux ou encore rendre ces choix optionnels.

A ce jour, la France maintient l'application des règlements nationaux pour l'établissement des comptes individuels de toutes les entreprises et des comptes consolidés des groupes non cotés tout en réfléchissant activement sur les évolutions possibles compte tenu de l'environnement juridique et fiscal. Cependant, la volonté du Conseil National de la Comptabilité consiste à favoriser la convergence entre les positions nationales et internationales.

Ainsi, la comptabilité financière connaît actuellement des changements notables. Par rapport aux modifications antérieures, d'aucuns parlent d'une véritable révolution, voire, à terme, de la disparition d'un droit comptable spécifique à chaque pays.

L'évolution économique impose d'harmoniser l'information financière au niveau européen et au niveau international de manière à accroître la transparence et la comparabilité des entreprises, principalement en ce qui concerne celles faisant appel aux marchés financiers.

Le Maroc de façon directe et indirecte, de part sa proximité géographique du vieux continent,de l'accord de libre échange avec les USA et d'autres pays, de l'ouverture du port Tanger Med ainsi que d'autres importants facteurs .

Plusieurs mesures sont déjà entamées, même si elles ne concernent que les groupes qui présentent des états consolidés, et des échéances sont fixés. Il est attendu que le nouveau référentiel soit utilisé plus largement au Maroc suite aux exigences des banques;

L'entreprise qui fera l'objet de la présente analyse,et sur laquelle seront calculés, Les impacts du nouveau référentiel est une filiale d'un grand groupe international.

Cependant et pour le respect de l'aspect confidentiel des informations financières qui ont été mis à disposition pour la réalisation de ce travail, la dénomination sociale de la société sur laquelle on va faire notre étude de cas, tout au long de ce mémoire, sera remplacée par le pseudonyme « Société TANODJI ».

Dans cette invisibilité sur le sujet, plusieurs questions se veulent évidentes :

§ Quel est l'intérêt d'étudier l'application des IFRS ?

§ Quels sont les enjeux du passage de cette société au nouveau référentiel ?

§ Quel serait l'impact d'un tel changement sur les états financiers ?

§ Quel serait l'impact de ce changement sur la notation de la société ?

En vue de répondre à cette problématique, et pour atteindre les objectifs escomptés de la réalisation du présent mémoire, une première partie développe le contexte dans lequel évolue ces normes, en traitant des avancements des travaux de réglementation,et des organismes de tutelle, et ce afin de vulgariser le terme IFRS et de susciter l'intérêt d'un tel terme pour les lecteurs.

Dans un second lieu, une autre partie sera consacrée à la notation et les calculs des ratios établis sur la base d'un bilan retraité de manière à évaluer le plus exacte possible la solvabilité et la capacité de la société à faire face à ces engagements vis à vis de la banque.

Première Partie

Chapitre I : Rappel historique

H

istoriquement, les règles comptables ont été élaborées selon des modèles spécifiques et des procédures différentes propres à chaque pays (par exemple, alors que le plan comptable est décrété par les Pouvoirs Publics en France, la comptabilité anglo-saxonne est élaborée de manière continue par les professionnels).

Au niveau européen, cet effort d'harmonisation a commencé avec les premières directives. Ainsi, le nouveau plan comptable français de 1982 a intégré les prescriptions de la 4e directive de la Communauté européenne concernant les comptes annuels de certaines formes de sociétés. La 7e directive du 13/06/1983 portant sur les comptes consolidés constitue également un apport essentiel à la constitution d'un droit comptable unifié entre les États membres. Mais aujourd'hui, la normalisation ne peut se limiter au plan européen, l'évolution du cadre comptable doit prendre en compte les normes admises par l'ensemble de la communauté internationale.

Des scandales financiers de grande ampleur ont marqué l'actualité tel que « l'affaire ENRON »la grande entreprise américaine, qui a annoncé le 16 octobre 2001, un milliards de dollar de perte alors que les analystes financiers s'accordaient pour considérer cette société comme étant en bonne santé. Et le 2 décembre 2001 « ENRON » se place sous la loi américaine sur les faillites, c'était la plus grosse faillite jamais enregistrée aux USA et qui a été causée, selon les médias par une comptabilité « créative »menée par l'entreprise et qui a conduit à des manoeuvres peu recommandables : résultats tronqués, ventes fictives... .

Le phénomène ENRON n'est pas un cas isolé d'autres sociétés connaissent des situations comparables tel que :WorldCom ,Tyco, Kmart, Xerox... De ce fait, la restauration d'un climat de confiance, par un renforcement de la sécurité des investisseurs, devient donc une urgence et donc la transparence financière constitue une condition préalable, nécessaire mais non suffisante, pour assurer cet objectif.

Certaines mesures prises dans ce sens (Sarbanes-Oxley Act aux USA; directive Transparence en Europe ; loi de sécurité financière en France) dépassent le seul cadre du droit comptable.

Dans le domaine comptable, la recherche d'une normalisation sur le plan international n'est pas récente. Dès 1973, un organisme de normalisation international a été créé, le Comité des normes comptables internationales (IASC: International Accounting Standards Committee) qui élabore les normes IAS. Les organisations comptables des plus grands pays du monde ont adhéré à cet organisme (notamment, l'Allemagne, l 'Australie, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, le Mexique, le Royaume Uni et l 'Irlande).

D'initiative privée, celui-ci avait à l'origine un rôle limité qui s'est aujourd'hui considérablement accru. Récemment, l'IASC s'est restructuré et s'est en particulier doté d'un nouveau comité exécutif (IASB pour International Accounting Standards Board) et depuis 2001, il a élargi le domaine de normalisation à l'information financière en décidant que les normes porteraient désormais le nom de Normes d'information financière internationales (IFRS:International Financial Reporting Standards). Actuellement, il existe quarante et une de ces normes dont 37 numérotées IAS 1 à IAS 41et 7 numérotés IFRS 1 à IFRS 7.

Les Objectifs principaux de cet organisme se résument en trois points:

- Formuler et publier des normes comptables (normes IAS/IFRS) ;

- Promouvoir leur utilisation et leur généralisation à l'échelle mondiale ;

- Contribuer à l'harmonisation des réglementations, des normes et des procédures relatives aux états financiers.

Toutefois, cet organisme n'a pas de pouvoir pour imposer l'application des normes IAS mais seulement de les diffuser au niveau mondial grâce au soutien de différents organismes qui agissent dans la limite de leurs juridictions.

Il faut signaler que l'Europe a mis en place un ensemble de moyens destiné à assurer l'application des normes internationales dans l'Union. En particulier, un organisme a été créé (CESR pour Committee of European Securities Regulators) pour assurer la cohérence entre tous les États membres.

Donc, on peut résumer les raisons générales expliquant l'instauration des normes IAS-IFRS comme suit :

· la confiance du public dans la qualité des informations publiées par les entreprises a été ébranlée par des événements intervenus dans le monde entier.

· Les marchés de capitaux ne fonctionnent que si l'information est crédible et fiable.

· La restauration de la confiance des marchés implique le développement au plan mondial d'un ensemble de principes comptables universels.

· Un seul jeu de normes appliquées de façon harmonisée sur le plan mondial permettrait des comparaisons entre sociétés, d'un pays à l'autre, pour tous les pays et tous les secteurs d'activité. Tel est l'objectif principal des «International Financial Reporting Strandards» (IFRS), élaborées par «l'International Accounting Standards Board» (IASB).

Chapitre II : Contexte international

L

a première normalisation comptable a été mise en place par la profession comptable aux Etats-Unis en 1939. Cette normalisation a été mise en place avec le soutien du CAP (Committee on Accounting Procedure). Cette organisation, après avoir pris son indépendance de la profession comptable, est devenue FASB1 (Financial Accounting Standard Board). Le FASB est un organisme professionnel américain qui a pour mission d'établir et d'améliorer les normes de la comptabilité financière et l'établissement des états financiers pour les entreprises et le public. Les normes du FASB sont aujourd'hui au nombre de 148.

Sur ce même modèle, et aussi sur le modèle britannique, l' IASC (International Accounting Standards Committee) s'est bâti pour devenir en 2001 IASB (International Accounting Standards Board). Cette dernière institution est chargée d'élaborer des normes comptables qui pourront être adoptées par le monde entier.

« Les modèles de normes mis en place par les organismes américains (et britanniques) ont fortement inspiré l'IASB » (Pratiques des normes IAS/IFRS, Robert OBERT, 2004, P 7 . Dunod).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery