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La prévention, la gestion et le règlement des conflits armes en Afrique de l'ouest

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par Salamane YAMEOGO
Université de Ouagadougou - Maà®trise de doit public 2004
  

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Paragraphe II : La coordination des efforts politiques

91. Cette coordination passe d'une part par une investigation approfondie des causes des conflits armés (A) et d'autre part par une réelle implication des acteurs publics et privés (B).

A. Une investigation approfondie des causes des conflits armés

92. Les origines des conflits armés sont multiples et variées. Ainsi, pour M. Boutros Boutros-GHALI, « Les guerres et les conflits ont de profondes racines. Pour les atteindre, il nous faudra déployer tous les efforts dont nous sommes capables en vue de renforcer le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, favoriser le développement économique et social durable, si nécessaire à une prospérité plus grande, soulager la misère et réduire les arsenaux d'armes de destruction massives ou, au moins, en restreindre l'emploi »108(*) . En réalité, la méconnaissance de ces facteurs amoindrit les chances de sortie de crise. Ainsi, lorsqu'une crise déclenche, il s'avère important de démasquer les acteurs impliqués et les causes, faute de quoi les efforts de bons offices, de conciliation, de négociation, de médiation seraient voués à l'échec. Un examen sérieux de l'environnement et du contexte politique et social dans lequel se déroulent les événements mérite d'être opéré pour faciliter la tâche aux opérations de gestion et de règlement. La mise à nu de ces facteurs devrait prendre en compte les aspects psychologiques dans la mesure où les drames et les incertitudes socio- psychologiques constituent des origines non négligeables de ces crises. Sans une autopsie réelle des paramètres qui entourent les guerres, les accords de paix signés souvent de manière hâtive ne pourront produire les effets attendus. Enfin, les pays ouest-africains devraient ratifier le protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance additionnel au mécanisme C.E.D.E.A.O.

B. La réelle implication des acteurs publics et privés face aux conflits

93. Il s'agit d'une coordination d'efforts entre les autorités investies de missions de gestion et de direction des affaires publiques et des particuliers à travers les associations, les organisations et les syndicats.

94. La multiplicité des médiateurs devrait être abandonnée au profit d'un choix communautaire objectif pour éviter que ceux-ci ne retardent la résolution des crises. Aussi, pour éviter la dispersion des efforts, il faudrait-il qu'une fois pour toutes un cadre de gestion et de règlement soit établi pour éviter la multiplication des initiatives concurrentes. C'est dans cette même logique que M. Kofi ANNAN propose la désignation d'envoyés et de représentants spéciaux pouvant faciliter la conciliation par la mise en commun des informations et des décisions. Les acteurs publics doivent être de bonne foi car on ne saurait alimenter les hostilités et prétendre les résoudre en même temps.

95. Enfin une réelle implication de la société civile s'impose. A ce sujet M. Jean Marc PALM souligne que «  La C.E.D.E.A.O. devrait oeuvrer à associer plus étroitement la société civile à ses missions de sécurité en travaillant à faire tomber la méfiance mutuelle qu'entretiennent les gouvernants et les organisations de la société civile »109(*). En réalité, les rapports entre ces deux sont conflictuels110(*). Une collaboration véritable s'avère importante pour aider la sous-région à se libérer des maux qui l'assaillent. Cela ne sera possible que par une formation citoyenne, par la création de liens avec tous les acteurs intervenant dans le développement des peuples. Aussi, la prévention et la résolution des guerres ne sera-t-il possible que par le désamorçage des obstacles externes.

* 108 Boutros Boutros-GHALI, op. cit. P.10.

* 109 Jean-Marc PALM, « La C.E.D.E.A.O. et le règlement des conflits dans la sous-région », www.cedeao.org.

* 110 Les régimes en place voient dans la société civile, un front utilisé par l'opposition politique pour défier le gouvernement et celle-là considère la C.E.D.E.A.O. comme une institution qui avalise les statu quo et les régimes en place.

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